Synthèse Bibliographique

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 23

Synthèse Bibliographique

Introduction

La serre vient du verbe « serrer », on peut donc en déduire,


logiquement, qu’il s’agit d’un espace réduit, où on essaiera de faire
tenir le plus grand nombre de plantes possibles. Ce n’est sans
doute là qu’un aspect très partiel du rô le de la serre moderne. La
serre est conçue à l’origine comme un simple abri, ou une
enceinte destinée à la culture ou à la protection des plantes en
exploitant le rayonnement solaire, elle est devenue un local
industriel de production de la matière végétale ou l’on tente
d’adapter l’environnement immédiat de la plante, de façon à
améliorer sa productivité et sa qualité, en l’affranchissant du
climat extérieur, du sol local et même des saisons.
Les facteurs climatiques qui influencent le climat intérieur de la
serre sont la température et l’humidité de l’air, le rayonnement
solaire, le vent extérieur… En réalité, chacun de ces facteurs
engendre une combinaison d’effets qui peuvent être favorables ou
non au fonctionnement de la serre selon les conditions locales qui
prévalent. La température intervient de façon prépondérante
dans la croissance et le développement de la végétation ; Les
concentrations de CO2 et de vapeur d’eau, jouent un rô le
déterminant dans la transpiration et dans la photosynthèse des
plantes ainsi que dans le développement des maladies fongiques ;
Le rayonnement solaire intervient également dans la
photosynthèse. Certains matériaux de couverture comme le verre,
transparents au rayonnement de courtes longueurs d’ondes et
opaques au rayonnement infrarouge, créent un effet de serre qui
provoque lui-même une augmentation de température sous l’abri.
Le vent génère des différences de pression sur la serre qui
peuvent l’endommager dans les cas extrêmes. Il provoque
également des pertes par convection et contribue de façon
déterminante à l’aération naturelle. Un contrô le bien maîtrisé du
bilan énergétique du climat permet donc de gérer ces paramètres
et d’améliorer le fonctionnement physiologique des plantes
(Mistriotis et al. 1997b).
Notre objectif dans ce chapitre est de rappeler les mécanismes qui
interviennent dans le fonctionnement du microclimat sous serre
puis de procéder à un état de l’art en matière d’étude de du bilan
énergétique des serres en analysant les travaux déjà
entrepris sous différent étages bioclimatiques. Nous présentons
enfin les objectifs de notre travail ainsi que la méthodologie que
nous avons choisi de mettre en oeuvre.

2.1 Description de la serre et de son micro climat


Il existe deux types de serre : les serres d’horticulture (pour les
cultures ornementales) et les serres tunnels.

2. l.1 Les serres tunnels


En général, la serre tunnel se compose d’une série d’éléments
juxtaposés constitués chacun par une armature en tube d’acier et
en profilés assemblés par des boulons. La largeur est de (3 à 9) m.
Le film plastique se fixe par divers systèmes de clips qui coincent
le film contre le profil ou entre deux baguettes tout au long de la
serre. La serre tunnel classique est arrondie, mais il existe
également des modèles à pieds droits comme pour les serres en
verre, Certaines d’entre elles sont d’ailleurs convertibles pour
leurs couvertures
Figure (2.1) : Photo d’une serre tunnel

2.1.2 Les serres d’horticultures


La chapelle est l’unité de construction de la serre formée par deux
parois latérales verticales (ou très légèrement penchées) et un
toit à deux pentes, généralement symétriques, La chapelle est
caractérisée par sa largeur, les dimensions courantes sont
approximativement entre (3, 6, 9,12 et 16m). Quand deux
chapelles consécutives ne sont pas séparées par une paroi
verticale interne, on parle de serre

multi- chapelles ou chapelles jumelées. La ferme est l’élément de


structure porteuse principale de la chapelle répétée à intervalles
réguliers. La longueur entre les fermes est caractéristique du type
de la serre. Le module est une surface caractéristique de la serre
obtenue en réalisant le produit de la largeur de la chapelle par la
longueur de l’entre ferme ; Les pignons sont les parois verticales
formant les deux extrémités d’une chapelle ; Le faîtage est la ligne
constituée par le sommet de la chapelle ; Le portique est la
structure porteuse constituée dans les serres anciennes par le
pieds de ferme et par une poutre joignant les sommets des pieds
droits, il y a de moins en moins de serres à portique ; Les pieds
droits sont les parois verticales latérales d’une chapelle ; la figure
ci-dessous, fig. 2.2 permettra de retrouver en volume ces
différents éléments.

Figure (2.2a) : Structure d’une Serre d’horticulture constituée de deux chapelles et de


trois modules chacune, Waquant (2000).
Figure (2.2b) : Structure d’une serre traditionnelle, Waquant (2000).

2.1.3 Composantes d’un abri serre


D’une manière générale, la serre est composée de deux
structures : une armature (ossature) qui constitue le squelette de
l’abri, et une couverture (enveloppe) qui réalise l’écran nécessaire
à la création d’un microclimat spécifique à la serre.
 L’ossature (armature)

C’est la charpente de la serre, elle est un assemblage de cadres


porteurs reliés par des pannes et des pièces de triangulation, les
éléments porteurs peuvent être constitués par des profils
différents, plus ou moins lourds, suivant le type de serre. La
charpente, doit être constituée de matériaux résistants aux
intempéries notamment aux vents forts. Les matériaux utilisés
pour l'ossature sont : l’aluminium, le béton, le bois et l’acier
galvanisé, Ceux-ci ne doivent constituer le moindre obstacle à la
lumière solaire.
- L’acier : Est largement utilisé dans l'ossature de la serre :
poteaux, fermes, arceaux, poutres, pannes, chéneaux. L'acier est
parfois utilisé pour les barres à vitrage ; depuis quelques années,
il est souvent remplacé pour cet usage par l'aluminium. Les
caractéristiques mécaniques avantageuses d'acier sont : la limite
de résistance à la rupture, la limite d'élasticité, l'allongement, la
résilience, et la résistance à la rupture sont favorable à ce type de
construction. En construction, on emploie surtout l'acier doux
ordinaire et des aciers mi-durs. En revanche on compte pour
l’acier les inconvénients suivant: Présenter une conductivité
thermique élevée, et la continuité des liaisons entre la charpente
et les éléments métalliques de la couverture favorise les pertes de
chaleur par «pont thermique»
- L'aluminium : Les alliages d'aluminium sont très utilisés
aujourd'hui dans la construction des serres. Cependant, dans la
pratique, l'aluminium est surtout utilisé en association avec une
ossature à base d'acier, Les alliages d'aluminium ont différents
avantages : Ils résistent, à la corrosion grâ ce à la formation par
oxydation de l'aluminium, d'une fine couche superficielle
d'alumine. Il y a donc peu ou pas d'entretien ; Les éléments ou
profils même de dimension réduite ont une bonne résistance
mécanique ; Ils sont légers et donc très maniables lors de la
construction et des réparations. L’inconvénient majeur que peut
présenter ce matériau est sa faible résistance mécanique et sa
Forte conductivité thermique supérieure à celle de l’acier.

- le béton : Le béton est utilisé dans la réalisation des fondations,


des murets situés à la base des parois et pour le recouvrement des
allées. Malgré sa résistance (mécanique) cet élément présente
plusieurs inconvenants : constituer un obstacle à la lumière
solaire ; Très coû teux pour les serres en verre.
- le bois : Ne sert plus que pour quelques constructions artisanales.
Très utilisé aussi bien pour les serres à couverture de verre que
pour les serres à couverture de matière plastique. Ses avantages
peuvent être résumés en: bonne qualité d’isolation thermique ;
son prix modéré et sa facilité d’emploi ; Ces inconvenants sont :
une mauvaise adaptation à des structures étanches (ouvrant) ; un
entretien non négligeable.
2.1.4 Les matériaux de couverture ou de l’enveloppe
Leurs performances doivent être appréciées à plusieurs niveaux :
au niveau de leurs propriétés optiques ; de jour : il s’agit avant
tout de présenter la meilleure transmission au rayonnement
visible utile à la photosynthèse ; de nuit : il faut que leur
émissivité dans l’infrarouge thermique soit la plus faible possible,
de manière à limiter les pertes radiatives. Autrement dit au niveau
de leurs propriétés thermiques, leurs coefficients de
conductibilité et de pertes par conduction doivent être les plus
faibles possibles, de même, leur coefficient de dilatation, pour des
problèmes d’étanchéité, doit être faible. Concernant leurs durées
de vie et de leur résistance aux intempéries : si on connaît les
propriétés optiques et mécaniques des matériaux de couverture
lorsqu’ils sont neufs, il est souvent difficile de porter un jugement
lorsque ces matériaux ont subi plusieurs années d’exposition à
l’air libre.

 Le Verre

Le verre minéral plat transparent ou translucide est un silicate de


chaux et soude (silice 71 à 74 % chaux 10 à 15 %. soude 13 à 17
%). Les différents types de verre utilisés dans les cultures sous
serre sont : Le verre transparent ou claire (appelé verre horticole)
; Le verre martelé ou cathédrale (verre horticole coulé), le verre
horticole à faible émissivité, le double vitrage, le verre isolant, le
verre trempé, le verre armé, et le verre feuilleté.
- Le verre horticole clair est très transparent à l'ensemble du
rayonnement solaire, entre 380 et 2500 nm, sa transmission dans
le visible est particulièrement élevée, comprise généralement
entre 89 et 91 % en incidence normale. La transparence

au rayonnement actif sur la photosynthèse (PAR) est meilleure


que celle du rayonnement infra rouge court. La transmission
lumineuse reste élevée jusqu'à un angle d'incidence de 60°, au-
delà , les pertes par réflexion augmentent fortement.
II est pratiquement opaque, comme la majorité des verres aux
ultraviolets en dessous de 300 nm et laisse passer environ la
moitié des UV entre 300 et 400 nm. Il est pratiquement opaque
aux infrarouges longs au-delà de 5000 nm, c’est-à -dire aux
rayonnements thermiques terrestres. Aux épaisseurs utilisées, le
verre est peu isolant, son coefficient de transmission thermique
est assez élevé (5,5 à 6.1 W/ m2 K). Une partie des pertes
thermiques (45 %) est due à une émissivité assez élevée
(coefficient d'émissivité de 0,9). Ses avantages sont : Un bilan
lumineux excellent, une grande stabilité chimique et physique,
une grande longévité ; en revanche il présente trois inconvenants :
un poids élevé (10 kg/m2 pour 4mm d'épaisseur), une faible
résilience et une faible résistance aux chocs thermiques.
- Le verre martelé ou cathédrale, est très utilisé durant les années
60, il présente une face plane et l'autre volontairement ondulée.
La face plane est dirigée vers l'extérieur. II est beaucoup moins
utilisé actuellement. Ses avantages sont : Ce verre diffuse
fortement la lumière, ce qui est avantageux dans l'éclairement des
plantes. Ses inconvénients les pertes par réflexion sont très
élevés.
- Le verre horticole à faible émissivité, il peut diminuer les pertes
d'origine radiative grâ ce à une fine couche d'oxyde d'étain, cette
couche est toujours mise sur la face dirigée vers l'extérieur, Sa
transmission dans le visible (le PAR) (83% au lieu de 90%). Elle
décroît rapidement au-delà de 1 000 nm pour devenir nulle vers
2700 nm. La transmission des infrarouges longs est pratiquement
nulle. Les pertes par rayonnement sont réduites en moyenne de
70 %. Ce type de verre permet de réaliser des économies
d'énergie de 40% par ciel clair et vent faible, mais seulement de
5% par ciel couvert et vent fort. En comparaison avec le verre
horticole (verre plat transparent ou martelé), malgré une
réduction des pertes calorifiques et un bilan thermique favorable,
la réduction sensible de la lumière conduisant à des baisses de
rendement est un inconvénient notable. Son coû t
d'investissement est un peu plus élevé.
- Le double vitrage est conçue pour réduire les pertes thermiques,
on utilise souvent, sur les parois latérales, un double vitrage
constitué de deux vitres

posées de (6 à 20 mm) l'une de l'autre. Les vitres peuvent avoir la


même épaisseur (4mm). L'espace entre les vitres contient de l'air
(sec de préférence). L'étanchéité avec l'intérieur doit être parfaite.
Ce type de vitrage permet d’économiser une partie d'énergie pour
le chauffage des serres, mais il présente un coû t d'investissement
plus élevé.
- Le verre isolant, est un ensemble préfabriqué de deux feuilles de
verre espacées l'une de l'autre de façon définitive et étanche,
emprisonnant un gaz déshydraté (mélange riche en CO2, par
exemple), ce type de vitrage est bien performant en isolation
thermique, en revanche il présente une réduction de la
transmission lumineuse; et un coû t d'investissement plus élevé.
- Verre trempé, verre armé, verre feuilleté ils sont plus solide que
les verres précédent, ces matériaux sont utilisables dans des zones
à fort risque de grêle ou sur des serres recevant du public
(jardineries). Ils sont alors en concurrence avec des matières
plastiques. Ils sont caractérisés par leur résistance à la flexion et
au choc suivant certaines directions. Lorsque le verre trempé est
brisé, il se réduit en miettes. Leur Inconvénient le surcoû t élevé
par rapport à un verre normal.
 Les matériaux plastiques
- Les matériaux plastiques rigides, ces matériaux appelés
également verres organiques, se présentent soit sous forme de
plaques rigides d'une épaisseur de l'ordre du 4 mm (PVC,
Polyester), soit sous forme de plaques à double ou triple paroi
(polycarbonate, poly-méthacrylate de méthyle). On peut citer
quatre type principaux de ce type de plastique rigide
: Le polyester armé de fibres de verre (PRV), le chlorure de
polyvinyle biorienté (PVC biorienté), le polycarbonate (PC), le
polyméthacrylate de méthyle (PMMA).
- Les matériaux plastiques souples (films), ce sont des matériaux
plastiques souples ou films souples utilisés sur des structures
simples et économiques de type tunnel ou sur des constructions
plus élaborées, mais à charpente plus légère que celles des serres
vitrées. Le choix de l'utilisation se fait généralement à partir des
caractéristiques de ces matériaux qui dépendent en grande partie
de leur composition chimique. Les films les plus utilisés sont à
base de polyéthylène ou plus exactement de polyéthylène à basse
densité (PE bd) avec
de nombreux produits dérivés, (PE thermiques). Le polychlorure
de vinyle (PVC) plastifié est peu employé en couverture de serre
dans notre pays.

2.1.5 Les différents types de serre


La classification des serres est très complexe est plus difficile, elle
est souvent faite selon les formes données par les cadres porteurs
qui constitue l’assemblage, on distingue deux principaux types
appartenant à deux grandes familles de serres : Les serres
chapelle et les serres tunnels. Comme on peut les distinguées
aussi suivant les formes leur toit : chapelles a versants plats et a
poteaux verticaux, les chapelles dissymétriques, les chapelles sans
poteaux verticaux, les chapelles à piédroits inclinés….etc.
Fig. 2.3 : serres multi chapelles Fig. 2.4 : serre doubles chapelles

Fig. 2.5 : petit tunne l Fig. 2.6 serre de multiplication


Figure 2.7 : Schéma de la classification des serres agricoles

Il existe aussi d’autre type de serre plus petite appelée petit


tunnel fig. 2.5, ce type s’est rapidement développé dans les pays
méditerranéens en raison de leur faible coû t de revient. Sa largeur
à la base des arceaux est de 1,5 mètre et sa hauteur est de 0,45
mètre, sa longueur ne dépasse pas les 20 mètres. Le classement
des serres peut se faire aussi suivant leur domaine d’utilisation
les serres enterrées, qui sont surtout orientées vers la multiplication fig. 2.6 où les
cultures en pots. Elles reposent sur des murettes, le niveau des tablettes est presque au
niveau du sol. Par contre les couloirs sont creusés dans les terrains puis maçonnés.

 les serres maraîchères, Elles sont généralement souvent dénommées serres de type
Hollandais, dénomination aujourd’hui inexacte. La largeur est de 3 mètres. On en
rencontre dans l’ancien établissement d’horticulture florale, et utilisé surtout en
maraîchage.

la serre de multiplication, Elle est étroite et traque, bien isolée de façon à pouvoir
maintenir des températures élevées. La hauteur est basse et les largeurs de chapelles
sont de l’ordre de 3 mètres

 la serre horticole et la serre florale fig.2.9. Elles sont aérées. Elles peuvent êtres
simples ou multi-chapelles, les largeurs de chapelle varient de 6 à 20 m. Pour la serre
florale utilisée pour la production des fleurs coupées, elle est souvent très large.

 les serres horticoles utilisées pour les plantes en pots fig.2.8, leurs largeur est de 15
à 20 m.

 les serres roulantes, qui sont assez particulier, elles sont utilisées pour le forçage sur
des plantes vivaces ou des arbustes qui restent en place durant de longue période

. Fig. 2.8 : Serre Horticole Fig. 2.9 : serre Florale


4. Contrôle du climat de la serre

Tous les systèmes de culture sous serre, quelle que soit leur situation géographique,
comprennent

composants fondamentaux de la climatisation ; en fonction de leur conception et

complexité, ils fournissent plus ou moins de contrôle climatique et conditionnent à un

degré de croissance et de productivité des plantes.

La température de l'air - ainsi que le rayonnement solaire et l'humidité relative de l'air -


est l'un

des variables les plus importantes du climat de la serre qui peuvent être contrôlées.

Elle conditionne non seulement le développement et la production des cultures mais


aussi l'énergie

besoins, qui peuvent représenter jusqu'à 40 pour cent de la production totale

frais. La majorité des plantes cultivées en serre sont des espèces de saison chaude,

adapté à des températures moyennes comprises entre 17 et 27 °C, avec des

et limites supérieures de 10 et 35 °C. Si la température extérieure minimale moyenne


est

< 10 °C, la serre est susceptible de nécessiter un chauffage, notamment la nuit. Lorsque

la température extérieure maximale moyenne est < 27 °C, la ventilation empêchera

températures internes excessives pendant la journée; cependant, si le maximum moyen

température est > 27–28 °C, un refroidissement artificiel peut être nécessaire. Le
maximum

la température de la serre ne doit pas dépasser 30–35 °C pendant des périodes


prolongées.

Le climatogramme de certaines régions méditerranéennes et nord-européennes est


représenté

dans la figure 1. Dans les climats tempérés et la ventilation


permettent de contrôler la température tout au long de l'année, tout en

latitudes, comme à Almería, les températures diurnes

sont trop élevés pour que la ventilation fournisse un refroidissement suffisant pendant
l'été.

Un refroidissement positif est alors nécessaire pour atteindre des températures


appropriées.

La deuxième variable importante est l'humidité, traditionnellement exprimée en termes


de

humidité relative. L'humidité relative dans la plage de 60 à 90 % a peu

effet sur les plantes. Des valeurs inférieures à 60 % peuvent se produire pendant la
ventilation dans les zones arides. climats, ou lorsque les plantes sont jeunes avec de
petites feuilles, et cela peut causer de l'eau stresser. De graves problèmes peuvent
survenir si l'humidité relative dépasse 95 % de longues périodes, en particulier la nuit
car cela favorise le développement rapide des champignons maladies telles que Botrytis
cinerea. L'intérêt accru pour le maintien d'un transpiration pour éviter les problèmes
liés à la carence en calcium a entraîné l'expression de l'humidité en termes de déficit de
pression de vapeur (VPD) ou le déficit hydrique, tous deux qui sont directement liés à la
transpiration. Maintenir le VPD au-dessus d'un minimum la valeur aide à assurer une
transpiration adéquate et réduit également les problèmes de maladie. Durant le jour,
l'humidité peut généralement être réduite utilisant l'aération. Cependant, la nuit, à
moins que la serre est chauffée, l'intérieur et les températures extérieures peuvent être
similaires ; si l'humidité extérieure est élevée, ce qui réduit l'humidité de la serre n'est
pas facile.

CONTRÔLE DU CLIMATRefroidissement par ventilation et ombrage


L'élimination de la charge thermique est la préoccupation majeure pour la gestion du
climat des serres dans conditions climatiques arides et semi-arides. Ceci peut être
réalisé par :

* réduire le rayonnement solaire entrant ;

* élimination de la chaleur supplémentaire grâce à l'échange d'air ; et Augmenter la


fraction d'énergie partagée en chaleur latente.

Les écrans d'ombrage et le lait de chaux sont les principales mesures prises pour réduire
radiation solaire; la ventilation des serres est un moyen efficace d'évacuer la chaleur
supplémentaire grâce à échange d'air entre l'intérieur et l'extérieur (lorsque la
température de l'air extérieur est inférieure); et le refroidissement par évaporation est
le courant technique de réduction de la charge thermique sensible en augmentant la
fraction de chaleur latente de énergie dissipée. D'autres technologies des solutions de
refroidissement sont disponibles (pompe à chaleur, échangeurs de chaleur), mais ne
sont pas largement utilisés, surtout dans la région méditerranéenne car ils nécessitent
un niveau d'investissement élevé.

Ventilation

Les températures estivales élevées signifient que la chaleur doit constamment être
évacuée de la serre. Un moyen simple et efficace de réduire l'écart entre températures
de l'air intérieur et extérieur est d'améliorer la ventilation. Naturel ou passif la
ventilation nécessite très peu d'énergie extérieure. Il est basé sur la pression différence
entre la serre et le milieu extérieur, résultant de le vent extérieur ou la température de
la serre. Si la serre est équipée avec des ouvertures de ventilation (Planche 3), à la fois
près du sol et sur le toit, chaud l'air intérieur est remplacé par de l'air extérieur plus frais
pendant les journées chaudes et ensoleillées lorsqu'il y a est un léger vent. L'air frais
externe entre dans la serre par le bas ouvertures latérales tandis que l'air intérieur
chaud sort par les ouvertures du toit en raison de la différence de densité entre des
masses d'air de température différente ; le résultat est un abaissement de la
température de la serre.

Les mécanismes de la ventilation dans la serre


La différence entre les conditions climatiques à l’intérieur de la serre et celles qui
règnent à l’extérieur concerne la vitesse du vent qui entrent en jeu. La vitesse
moyenne du vent est de l’ordre de (4 – 6) m s-1 à l’extérieur tandis qu’elle est
nettement plus faible à l’intérieur (0.5-0.3) m s-1. Le rôle d’abri joué par la structure
de la serre est essentiel, car la croissance des plantes est sensiblement réduite
lorsqu’elles sont soumises à des vitesses de l’air très supérieures à 0.5 m s-1 (Day &
Bailey, 1999). Néanmoins, le mouvement d’air est nécessaire, car il facilite les
échanges de chaleur, de vapeur d’eau et de dioxyde de carbone entre les plantes et
l’air environnant. Même dans le cas d’une serre fermée, l’air à l’intérieur n’est pas
complètement au repos du fait qu’il existe des gradients de températures. Ces
gradients créent des mouvements d’air convectifs. Par ailleurs, la serre n’étant pas
complètement étanche, des mouvements d’air peuvent être induits par le vent
extérieur. Parfois également, les mouvements d’air sont créés par l’utilisation du
chauffage ou de ventilateurs pour contrôler le microclimat à l’intérieur de la serre
(Day & Bailey, 1999). Nous distinguons donc deux mécanismes prépondérants qui
mettent en mouvement l’air dans la serre : les forces de flottabilité qui
correspondent à la poussée d’Archimède créent par le gradient de température.
Elles sont fonction de la densité de l’air, qui elle-même dépend de la température.
Plus l’air est froid, plus il est lourd et plus il descend. La force motrice générée par le
vent extérieur (ou par des ventilateurs), qui met en action les masses d’air dans la
serre et crée des zones de surpression ou de dépression. En plein période chaude, la
serre peut recevoir du soleil jusqu’à 1000 W m-2, dont environ les deux tiers (600 W
m-2) pénètrent dans la serre. L’excès de chaleur est un souci majeur des
producteurs, en raison de ses effets directs (élévation de température des organes
végétaux) ou indirects (abaissement de l’humidité relative de l’air) (Bordes, 1993).
La lutte contre les températures élevées demeure une priorité elle vise à réduire les
apports énergétiques et à accroître les déperditions de chaleur, ce qui peut être
réalisé en optimisant l’aération de la serre. Le processus d’aération influence
directement le transport d’énergie et de masse entre l’environnement extérieur et
l’intérieur (Bartzanas et al., 2004). Il s’agit de: dissiper le surplus de chaleur.
Accroître les échanges de dioxyde de carbone et d’oxygène. Maintenir un niveau
d’humidité acceptable. Ainsi, l’aération affecte fortement la distribution du climat
qui règne dans la serre. Or une distribution hétérogène des variables
microclimatiques dans une serre engendre elle-même une hétérogénéité de la
production, notamment en termes de qualité. L’efficacité de l’aération joue donc un
rôle prépondérant dans la production. Selon les objectifs de climatisation, l’aération
peut être réalisée de manière active (dynamique) ou passive (naturelle)

Figure 2.21. Description de la circulation générale de l’air dans une serre de type
’Méditerranéenne’, Haxaire (1999)

- Aération mécanique ou forcée :


Sur deux faces opposées de la serre sont disposés d’une part des ventilateurs,
d’autre part des ouvertures, ce qui peut être nécessaire s’il n’y a pas assez de vent
ou si la serre s’aère mal. La ventilation forcée permet d’éviter la condensation à la
surface des feuilles en forçant l’air à circuler au sein du couvert végétal. Les
inconvénients de ce dispositif sont une répartition des échanges peu homogène,
ainsi qu’une consommation d’énergie importante, notamment en période chaude
(Wacquant, 2000). L’efficacité de l’aération forcée dépend essentiellement de la
puissance des ventilateurs et éventuellement du débit d’eau dans le cas de la
ventilation forcée avec apport d’eau (i.e. cooling system). Elle peut être quantifiée
par le taux de renouvellement d’air, par la différence de température entre l’air
intérieur et extérieur ainsi que par la longueur maximale de balayage d’air entre les
deux extrémités de la serre (Bordes, 1993).
Système d’aération des serres (Ouvrants en Toiture)

Aération naturelle :
Elle est réalisée au moyen d’ouvertures (ouvrants) disposées en toiture ainsi que sur
les faces latérales fig.2.22 son efficacité dépend, en dehors des conditions
météorologiques qui règnent à l’extérieur de la serre, des paramètres géométriques
suivants : La disposition et la surface relative des ouvrants, généralement rapportée
à la surface au sol de la serre, ce rapport, fixé de façon empirique en fonction du
climat et des cultures envisagées, est souvent de l’ordre de 20 % (Bordes, 1993) ; Le
mode de gestion des ouvrants ; La hauteur et la longueur de la serre ; Les
aménagements particuliers réalisés à l’intérieur de la serre (présence d’écran
thermique ou d’écran d’ombrage, présence de filets anti insectes). Le flux d’air
échangé entre l’intérieur et l’extérieur est lié aux différences de pression existant au
niveau des ouvertures d’aération. Ces différences de pression peuvent être reliées
aux surpressions et dépressions créées par : (i) la différence de densité de l’air, elle-
même liée à la différence de température, entre l’intérieur et l’extérieur de l’abri, (ii)
l’effet du vent sur les parois de la serre. Le premier phénomène, engendré par les
forces de flottabilité, est également connu sous le nom ‘d’Effet cheminée’ (Roy et al.
2002). Outre la ventilation, il existe des infiltrations ou des fuites d’air dans une
serre. Ces dernières dépendent à la fois des conditions climatiques extérieures
(vitesse et direction de vent, température extérieure…) et du niveau d’étanchéité de
la serre. On note enfin que le renouvellement d’air, qu’il soit dû à l’aération ou aux
déperditions par fuite est exprimé en terme de flux volumique (m3 s-1) ou encore en
terme de taux horaire d’aération (h-1) qui représente le nombre de volumes d’air
(volumes de serre) renouvelés par heure.
Le mouvement de l'air à travers les ouvrants (ouvrants en toiture)

Différents types d'ouverture de ventilation


Le taux de ventilation nécessaire peut être obtenu par ventilation naturelle ou forcée ;
les ventilateurs doivent, si possible, être situés au faîte, sur les parois latérales et le
pignon. Une surface totale de ventilation équivalente à 15 à 30 % de la surface au sol a
été recommandé par White et Aldrich (1975); plus de 30 pour cent, l'effet de zone de
ventilation supplémentaire sur la différence de température était très faible. Certains
systèmes, y compris le ventilateur d'extraction et le ventilateur, peuvent fournir un
échange d'air élevé tarifs en cas de besoin. Ces systèmes simples et robustes
augmentent significativement le taux du transfert d'air de la serre ; par conséquent, la
température intérieure peut être maintenue à un niveau légèrement supérieur à la
température extérieure (Planche 4).

Ventilateurs pour ventilation forcée de serre

Le principe de la ventilation forcée est de créer un flux d'air dans la maison. Les fans
sucent sortie d'air d'un côté, et des ouvertures sur le l'autre côté laisse entrer l'air.
Ventilation forcée par les ventilateurs sont le moyen le plus efficace de ventiler une
serre, mais elle consomme de l'électricité. On estime que l'énergie électrique exigences
pour la ventilation d'une serre situés en Méditerranée sont d'environ 70 000 kWh par
hectare de serre.

Kittas et al. (2001) ont étudié l'influence du régime de ventilation de la serre (ventilation
naturelle ou forcée) sur la consommation cloisonnement d'une canopée de rosiers bien
arrosée pendant plusieurs jours d'été au chaud Conditions méditerranéennes. Lorsqu'il
n'est pas limité par un vent extérieur trop faible vitesse, la ventilation naturelle pourrait
être plus approprié que la ventilation forcée, créant un environnement plus humide et
plus frais (quoique moins homogène) autour de la canopée. De nombreux chercheurs
ont également étudié les effets sur le microclimat de la serre des écrans anti-insectes
dans les ouvertures de toit (Planche 5). Les écrans à mailles fines obstruent le flux d'air,
ce qui réduit la vitesse de l'air et une température et une humidité plus élevées, ainsi
qu'une augmentation de la température gradients au sein de la serre (Katsoulas et al.,
2006).

Moustiquaire anti-insectes dans l'ouverture du toit

Ombres

La ventilation naturelle ou forcée n'est généralement pas suffisante pour extraire


l'excédent

l'énergie pendant les journées ensoleillées d'été (Baille, 1999) et d'autres méthodes de
refroidissement

doit être utilisé en combinaison avec une ventilation. L'entrée du rayonnement solaire
direct à travers les couvertures dans la serre l'enceinte est la principale source de gain
de chaleur. L'entrée de rayonnement (ou de lumière) indésirable peut être contrôlé par
ombrage ou réflexion. L'ombrage peut être réalisé de plusieurs manières : peintures,
toiles d'ombrage extérieures, filets (de différentes couleurs), teinte partiellement
réfléchissante écrans (Planche 6), film d'eau sur le toit et mousses liquides entre la serre
des murs. L'ombrage est le dernier recours pour le refroidissement les serres, car cela
affecte la productivité ; cependant, l'ombrage peut dans certains cas entraîner en
qualité améliorée. Une méthode largement
Écran thermique utilisé pour l'économie d'énergie etombrage à effet de serre

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy