These Belkaid Ep Bouhadjer Soraya
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THÈSE
Pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN CHIMIE
Spécialité : Chimie et Physico-chimie Organique Macromoléculaire
Par
Mme Soraya BELKAID ép. BOUHADJER
Sur le Thème
Copolymères P4VP-bromure d’hexadécyle, Caractérisation physico-
chimique, Propriétés inhibitrices et Immobilisation sur la bentonite –
Application à la rétention des polluants organiques
Je tiens tout d’abord à exprimer mon profond respect et mes remerciements les
plus sincères au professeur Ali Mansri. Je lui suis profondément reconnaissante de
ses conseils, ses encouragements. Son expérience et son tempérament chaleureux ont
été pour moi une source permanente d’enrichissement.
A mes parents, vous avez su guider mes pas, m’aider à devenir ce que je suis.
Ma joie de vivre, ma force et mes réussites c’est à vous que je les dois, merci d’être là
dans les moments de doute. Merci de me supporter et quoique je puisse vous dédier ça
ne sera jamais assez.
Il faut reconnaître que je n’en serai pas arrivé à ce point sans le soutien
constant de mon mari et la grande compréhension de mes enfants. Qu’ils m’excusent
pour tous les désagréments que j’ai pu leur causer.
Un grand merci pour mes frères et sœurs pour leurs encouragements et leur
soutien.
Enfin, je ne pourrais terminer sans remercier tous ceux qui, de près ou de loin,
m’ont permis de mener à bien ce travail. Qu’ils soient assurés de ma profonde amitié.
INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………1
II.1. INTRODUCTION………………………………………………………………29
II.2. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE…………………………………………………30
II.3. ETUDE EXPERIMENTALE…………………………………………………...39
II.3.1. Préparations des copolymères poly(4-vinylpyridine-bromure
d’hexadécyle).………………………………………………………………..39
II.3.2. Estimation du taux de quaternisation de chaque prélèvement par
conductimétrie………………………………………………………………..41
II.3.3. Estimation par conductimétrie du taux de quaternisation des
copolymères poly(4-vinylpyridine-bromure d’hexadécyle) …………………44
II.3.4.Caractérisations des copolymères poly(4-vinylpyridine-bromure
d’hexadécyle)…………………………………………………………………46
II.4.CONCLUSION……………………………………………………………….....52
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………………53
III.1.INTRODUCTION……………………………………………………………....56
III.2. GENERALITES SUR LES POLYMERES AMPHIPHILES…………………57
III.3. SOLUBILITE DES COPOLYMERES POLY(4-VINYPYRIDINE-BROMURE
D’HEXADECYLE) EN FONCTION DU POURCENTAGE EN EAU……………68
III.4. INTERACTION DES COPOLYMERES POLY(4-VINYPYRIDINE-
BROMURE D’HEXADECYLE)-HCl DANS LE MELANGE EAU-ETHANOL…70
III.4.1. Etude potentiométrique………………………………………………70
III.4.2. Préparation des solutions……………………………………………..71
III.4.3. Variation du pH en fonction de α…………………………………….72
III.4.4. Variation du pKa en fonction de α…………………………………...75
III.5. PROPRIETE TENSIOACTIVE DES COPOLYMERES POLY(4-
VINYPYRIDINE-BROMURE D’HEXADECYLE]………………………………...78
III.5.1. Préparation des solutions……………………………………………..79
III.5.2. Résultats et discussions……………………………………………....80
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………………88
IV.1. INTRODUCTION……………………………………………………………..90
IV.2. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE……………………………………………….91
IV.3. ETUDE EXPERIMENTALE………………………………………………..103
IV.4. RESULTATS ET DISCUSSIONS…………………………………………...104
IV.4.1. Mesures gravimétriques…………………………………………….104
IV.4. 2. Mesures électrochimiques………………………………………….116
IV.4.3. Spectroscopie d’impédance électrochimique (SIE)………………...118
IV.5. CONCLUSION ………………………………………………………………120
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………………..122
CHAPITRE V: IMMOBILISATION DES COPOLYMERES POLY(4-
VINYPYRIDINE-BROMURE D’HEXADECYLE) SUR LA BENTONITE-
APPLICATION A LA RETENTION DES POLLUANTS ORGANIQUES
V.1. INTRODUCTION…………………………………………………………….126
V.2. PARTIE BIBLIORAPHIQUE…………………………………………...........126
V.3. PARTIE EXPERIMENTALE ………………………………………………...153
V.3.1. Matériaux…………………………………………………………….153
V.3.2. Modes Opératoires…………………………………………………...153
V.4. Résultats et discussions ……………………………………………………….156
V.4.1. Adsorption des copolymères poly(4-vinylpyridine-bromure
d’hexadécyle) sur la bentonite………………………………………………156
V.4.2. Rétention du p-NP par les matériaux composites
[bentonite/Copolymère]..................................................................................159
V.4.3. Modélisation selon les modèles de Langmuir et
Freundlich………...........................................................................................164
V.5. CONCLUSION………………………………………………………………..168
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………………169
Transition
Les composés, qui possèdent une double liaison éthylénique isolée conduisent à
une forte bande d'absorption.
(I.2)
L'efficacité inhibitrice (EW%) d'un composé organique est évaluée par l’intermédiaire
de la mesure des vitesses de la corrosion du système électrochimique en absence et en
présence de l’inhibiteur. Elle est donnée par la relation suivante:
(I.3)
Figure I.3: Schéma d’un système électrochimique non linéaire soumis à une
perturbation sinusoïdale.
Le choix du type de régulation dépend du système électrochimique et
notamment de l’allure de la courbe courant-tension [6]. En régulation
potentiostatique, la perturbation suit l’équation I.4:
E (t) = E0 + E sin (t) (I.4)
Avec = 2f, f correspond à la fréquence de perturbation en Hz.
Si E, désignant l’amplitude, reste suffisamment petite pour satisfaire les
conditions de linéarité, la réponse en courant du système est du type :
I (t) = I0 + I sin (t + Ø) (I.5)
E0 et I0 les composantes stationnaires, ω la pulsation du signal et enfin Ø l’angle de
déphasage. L’impédance Z(ω) correspond alors au rapport E/I :
Ø=tan-1 (I.8)
I.4.2. Appareillage
L’appareille utilisé est un instrument d’analyse thermogravimétrique 2950 TGAV54.
I.5. CONDUCTIMETRIE
I.5.1. Rappels théoriques
La conductivité électrique s’explique par le déplacement des ions en solution,
sous l’effet d’un champ électrique. Dans les solutions ioniques, les anions et les
cations participent au transport du courant électrique, c’est le transport par migration
des ions. Le sens de déplacement des cations donne le sens du courant électrique, les
anions se déplacent en sens contraire [7].
(I.9)
(I.10)
Où
χc: conductivité molaire du contre-ion
χp: conductivité du polyion (par monomère charge)
C: concentration du polymère exprimée en ‘moles d’unités monomères par litre).
L’équation (I.10) suppose que toute charge portée par le polymère contribue à
la conductivité de la solution, tout comme un contre ion, et on néglige ainsi les effets
liés à l’expansion de la chaine.
I.5.2. Appareillage
La conductimétrie est une méthode de mesure qui renseigne directement sur la
variation de mobilité des entités porteuses de charges au sein de la solution. Toutes
nos mesures ont été réalisées à l’aide d’un conductimètre type CD 75 TACUSSEL.
Nous avons utilise une cellule à support en verre comportant deux plaques de platine
platiné de type CDC641T, de constante k= 0,805cm-1. Nous mesurons directement la
conductivité spécifique (χ) du volume de la solution compris entre les deux plaques.
Les solutions étudiées sont contenues dans une cellule en verre à double paroi
thermostatée à (25 ± 0.1) °C à l’aide d’un thermostat à circulation.
I.6. POTENTIOMETRIE
I.6.1. Rappels théoriques
La présence de nombreux sites ionisables sur une même chaine
macromoléculaire exerce une influence sur la dissociation de chaque fonction. Cette
action résulte à la fois des effets provoqués par les sites immédiatement voisins de la
fonction considérée, et également par les charges les plus éloignées. L’ionisation des
polyacides et des polybases met en œuvre des phénomènes dont la mesure
expérimentale est relativement aisée. L’interprétation des courbes obtenues dépend
des dimensions et de la forme des polymères étudiés.
De nombreuses études expérimentales et théoriques ont été consacrées à la
variation du pKa des polyacides et des polybases avec le taux d’ionisation α. Les
changements de conformations observés quand α augmente sont interprétés en termes
d’interactions à courtes et longues portées qui modifient la longueur de persistance
des chaines et leur gonflement.
Quand le pH d’une solution de polybase diminue, on observe généralement
une diminution du pKa. Ce dernier paramètre a tendance à se stabiliser quand le
paramètre de charge dépasse la valeur critique de condensation ionique définie par
Manning ξC* [8]. La diminution du pH permet le passage de pelote compacte à une
pelote expansée. Lorsqu’on ajoute de l’acide, des groupements basiques externes sont
ionises en priorité et quand le nombre de charges créées à l’intérieur de la chaine
atteint une valeur critique, la structure s’ouvre [9]. L’état de dissociation est en
équilibre thermodynamique avec le solvant [10-12] et les ions peuvent se dissocier ou
se recombiner librement.
B H+ B + H+
L’équilibre est déterminé par la constante Kb définie par les différences de potentiels
chimiques [8].
pKb = - log (Kb) = (µB + µH+ - µBH+) (I.11)
Où
µi : potentiel chimique du groupe i
KB : constante de Boltzmann
T : température
Kb : constante d’équilibre
La dissociation de la base et la fraction de charge moyenne sur la chaîne sont
liées au pH de la solution par la relation (I.12) :
H+
pH = = - log ([H + ]) (I.12)
k BT
Si les interactions électrostatiques n’avaient qu’un rôle négligeable, le
comportement d’une polybase ne serait pas fondamentalement différent de celui d’une
monobase de même concentration.
Une méthode classique pour mesurer les constantes d’équilibre consiste en la
titration du polymère par une solution d’acide de concentration connue. Les
polyacides et les polybases ont été extensivement étudiés par des techniques telles que
le titrage et la viscosimétrie. Ils ont une transition discontinue entre la phase effondrée
avec un degré d’ionisation faible et la phase étirée avec une charge nettement grande
[13].
Soit ΔG la variation de l’enthalpie libre provoquée par l’ionisation d’un site. Cette
énergie est la somme de l’enthalpie libre d’ionisation de la chaine monomérique ΔG°
et l’énergie électrostatique ΔG°el nécessaire pour insérer le proton dans le champ du
polyion.
ΔG = ΔG° + ΔG°el (I.13)
ΔG 0= - R T lnK0 (I.14)
Où K0 est la constante de dissociation intrinsèque correspondant à un site isolé.
ΔG = - R T ln Kb (I.15)
Où Kb est la constante de dissociation du [4VP-C16Br-X]
- R T ln Kb = - R T ln Kb0 + (I.16)
p Ka = p K0 - 0,434 (I.18)
L’influence de la conformation sur la dissociation et l’accessibilité des sites
fonctionnels sont loin d’être négligeables au cours du titrage.
Dans le cas des polybases, le terme d’interaction est appelé (-ΔpKa)
0,4343
p Ka = G el (I.19)
RT
A3
Le bilan réactionnel donne :
A1 + B1 + A2 A1 + A3
t0 X1 X0 Y0 X1 0
Ka=
Ka=
=Ka
[ = Ka
-log[ = -log(Ka )
G
D’où : p Ka = pH + log = p K0 - (I.20)
1- 2,3 R T
I.7. TENSIOMETRIE
I.7.1. Rappels théoriques
Considérons un système hypothétique constitué d’un liquide pur remplissant
une boîte munie d’un couvercle coulissant; le matériau du couvercle est tel que la
tension de surface entre le couvercle et le liquide est nulle (Figure I.6). Le travail
nécessaire pour faire glisser le couvercle et augmenter l’aire de l’interface entre le
liquide et sa vapeur de dA s’écrit :
dw = γdA (I.21)
Où la constante de proportionnalité γ est appelée tension superficielle [15].
La tension de surface est donc définie thermodynamiquement par
Figure I.6 : le travail pour faire glisser le couvercle et augmenter l’aire de l’interface
est γdA [16].
La tension de surface rend donc compte de l’énergie nécessaire pour créer de
la surface et peut s’exprimer en J/m2. Elle peut également être perçue comme une
force par unité de longueur en N/m.
L’origine moléculaire de la tension de surface est la perte énergétique
lorsqu’une molécule est déplacée du volume vers la surface et voit son nombre de
premiers voisins diminué [16]. L’énergie de surface, toujours positive, est ainsi
proportionnelle à la réduction du nombre de plus proches voisins et à l’énergie
d’interaction de paire entre molécules.
Dans le cas de l’eau, cette énergie d’interaction de paire en volume est élevée
à cause des liaisons hydrogène entre molécules. La tension superficielle de l’eau avec
sa vapeur est ainsi grande par rapport à celle des liquides organiques.
Si des molécules tensioactives sont introduites dans une solution aqueuse, elles
vont s’adsorber à l’interface air-liquide pour réduire le contact entre leur partie
hydrophobe et l’eau tout en conservant leur partie hydrophile en solution. En
conséquence, certaines molécules d’eau interfaciales vont être remplacées par des
molécules de tensioactif ce qui va conduire à une réduction de la tension superficielle.
Les phénomènes d’adsorption aux interfaces liquides sont décrits par
l’équation de Gibbs. Cette équation relie la tension de surface γ à la concentration de
l’agent tensioactif en solution diluée et en équilibre entre la solution et l’interface.
Pour un agent tensioactif non ionique, ou un agent tensioactif ionique en présence
d’électrolyte fort :
(I.22)
Où:
molécule à l’interface A=
De part sa simplicité, l’équation de Gibbs est de loin la plus utilisée. Il y a
d’autres relations qui relient la tension de surface à la concentration surfacique en
tensioactifs, qui ont été établies à partir d’équations d’état appliquées aux surfaces.
Ces équations d’état ont été développées en considérant la surface soit comme un gaz
à deux dimensions, soit comme un liquide à deux dimensions.
L’équation I.22 permet de décrire la courbe de tension de surface typique d’une
solution de tensioactifs non-ioniques (Figure I.7).
Dans la zone II, est constant. La quantité de tensioactif adsorbée ne varie donc
L’équation de Gibbs perd son sens, T n’est pas nul et l’interface est toujours
saturée de tensioactifs. Dans cette région, toutes les molécules de tensioactifs ajoutées
sont utilisées pour former des micelles en volume. La concentration en tensioactif
sous forme monomère est constante.
L’activité à la surface des polymères amphiphiles diffère de celle des
molécules tensioactives classiques à cause de leur faible coefficient de diffusion, et
leur conformation complexe à l’interface air/eau.
I R*
Etape d’amorçage
Dans cette étape initiale, nous assistons à la formation du radical par
dissociation de l’initiateur et la réaction de ces radicaux avec les premiers
monomères. Ces deux étapes sont estimées par les deux constantes de vitesse
respectivement kd et k1.
kd
I 2 R.
k1
R. + M M1
Où
M: monomère
Kd: constante de vitesse de dissociation homolytique de l'initiateur
K1: constante de vitesse de l’attaque des R. aux premiers monomères.
Etape de propagation
La propagation constitue l’étape de croissance des radicaux monomères
chaque addition de monomère crée un nouveau radical de même nature que le
précédent, mais dont la taille est plus grande puisqu’il possède une unité monomère
de plus. Les additions successives peuvent être représentées par:
kp
M1 + M M2
kp
M2 + M M3
kp
M3 + M M4
Etape de terminaison
La terminaison se produit par la disparition des radicaux par recombinaison ou
par réactions de dismutations bimoléculaires.
k tc
R1 + R2 R1 R2
II.2.1.3. Copolymérisation
Les copolymères greffés et les copolymères en bloks du vinylpyridine sont
d’importants agents émulsifiants [10], des thermoplastiques [11] et des membranes
[12]. Les copolymères en block sont généralement préparés par addition
séquentielle des monomères aux initiateurs anioniques. La 4-vinylpyridine se
copolymérise avec un grand nombre de monomères vinyliques non acides.
Le P4VP peut être utilisée dans la synthèse de block des copolymères; citons
poly(4-vinylpyridine) et polystyrène [13] et le block copolymères poly(N-
isopropylacrylamide-block-(4-vinylpyridine)), ce dernier a un comportement
hydrophile et une étroite polydispersité [14].
Molécules modèles
II.2.3. Applications
Les copolymères dérivés des vinylpyridine ont des utilisations dans les
produits synthétiques, dans les caoutchoucs et dans la teinture des fibres acryliques.
Les polyélectrolytes à base des vinylpyridines sont utilisés comme échangeurs d’ions,
des floculants ou des émulsifiants [25,26].
Les copolymères vinylpyridines-acide acrylique où acide méthacrylique sont
solubles dans l’eau dans tout le domaine du pH. Une couche amphotère de ce matériel
destinée à l’utilisation pharmaceutique, peut être préparée à partir de ces copolymères
[37]. L’application importante du poly(vinylpyridine) repose sur son utilisation
comme polymère support dans des réactions catalytiques d’oxydation et de réduction
[38]. Les membranes à base des P4VP ont une excellente stabilité thermique
(décomposition thermique entre 270 et 350 °C) et une très bonne conductivité [2].
Il est clair que nous ne pouvons pas citer dans cette partie toutes les
applications de ce polymère mais on donne les plus récentes d’entres elles.
L’introduction de la 4-vinylpyridine dans la synthèse du poly(4-vinylpyridine-
co-acide crotonic-co-divinylbenzene) améliore nettement la stabilité thermique du
copolymère par rapport à celui contenant seulement l’acide crotonique en présence du
divinylbenzene [39].
Des poly(4-vinylpyridine)(s) réticulés par le 1,4-dibromobutane ont été greffés
sur du charbon noir et utilisés comme adsorbants d’humidité [40] .
L’influence de l’ajout des poly(4-vinylpyridine)(s) sur les propriétés physico-
chimiques des complexes de poly(4-vinylpyridine)(s)/ADN ont été étudié. Cette étude
a été faite dans le but d’optimiser la quantité de poly(4-vinylpyridine) et de voir son
impact sur le don de cellules [41] .
Des gels à base de poly(4-vinylpyridine) ont été utilisés en chromatographie
phase liquide pour séparer les polymères aromatiques cycliques [42].
La réaction entre la 4-vinylpyridine, le polyéthylène et le
poly(tetrafluoroéthylène) donne des copolymères greffés qui sont utilisés en solution
aqueuse pour former des complexes avec différents ions métalliques. Ces complexes
sont utilisés comme catalyseurs pour l’hydrogénation et l’oxydation des alcènes, des
sulfates, des alcools et des aldéhydes [43].
II.3. ETUDE EXPERIMENTALE
II.3.1. Préparations des copolymères poly(4-vinylpyridine-bromure
d’hexadécyle)
II.3.1.1. Suivi conductimétrique de la cinétique de quaternisation du copolymère
poly(4-vinylpyridine-bromure d’hexadécyle)
Nous nous sommes intéressés à l’étude de la cinétique de quaternisation pour
l’intérêt qu’elle présente dans la préparation de copolymères à structures avec des
taux de conversion précis.
Solvants et réactifs
Le P4VP est fourni par la société Aldrich. Sa masse moléculaire moyenne est de
160.000g/mol. Elle est déterminée par viscosimétrie capillaire en utilisant la formule
empirique de Mark-Houwink [44].
L’alkyle bromé utilisé est le 1-bromohexadécane.
Les solvants ont été utilisés sans aucune purification ultérieure.
Ethanol C2H6O, M = 46, 06 g/mol, Teb = 79 °C, d = 1,025.
C’est un liquide incolore d'odeur caractéristique, miscible avec l'eau, acétone
et éther.
Chloroforme CHCl3, M = 119,3 g/mol, Teb = 62 °C, d = 1,48. C’est un
liquide incolore, volatile, d'odeur caractéristique.
Hexane C6H14, M = 86, 17 g/mol, Teb = 68, 73 °C, d = 0, 66. C’est un liquide
incolore, volatil, d'odeur caractéristique.
Toluène: C7H8, M = 92,14 g/mol, Teb = 110,58 °C, d = 0,87. C’est un liquide
incolor, d'odeur caractéristique miscible avec l'éthanol, l'acétone, l'hexane et le
dichlorométhane.
Ether diéthylique: C4H10O, M = 74, 12 g/mol, Teb = 35 °C, d = 0, 71. C’est
un liquide incolore très volatil, d'odeur caractéristique.
Le nitrate d’argent AgNO3, Tf = 212 °C. Il est sous forme de cristaux, très
solubles dans l’eau, il est très sensible aux poussières ambiantes.
Où M : masse molaire en g.mole-1.
d : densité.
Teb : température d’ébullition.
Tf : température de fusion.
Schéma réactionnel général
Le schéma de synthèse du copolymère poly(4-vinylpyridine-bromure
d’hexadécyle) [4VP-C16Br-X] est donné sur la Figure II.2.
N N N N N N
N
Br Br Br
Br Br
A temps (t) égal zéro, tous les motifs pyridiniques ont la même probabilité de
réagir, ce qui conduirait en principe à un greffage tout à fait aléatoire.
Cependant, à partir du moment où il y a formation de polysel, la probabilité de
réagir pour les noyaux libres voisins n’est plus la même. Il est certain que, dans les
premiers instants de la réaction, les pyridines qui réagissent sont très éloignées les
unes des autres. Expérimentalement la vitesse de réaction dans cette étape pour le
polymère est similaire à celle des petites molécules analogues, l’effet voisin est donc
nul. Tout se passe comme si les cycles pyridines étaient des entités indépendantes
dans la chaîne. Ensuite, trois types de noyaux peuvent être identifiés et classés suivant
leur susceptibilité à la quaternisation.
- - N (B) N + Br -
N + Br N (A) N + Br N (C) N
Br
Br Br Br
é
=
Donc = = 22%
2 32 22%
25 310.4 78%
Le tableau II.1 regroupe la variation des volumes équivalents et des taux de
quaternisation en fonction du temps pour le copolymère poly(4-vinylpyridine-
bromure d’hexadécyle). Le tableau montre que le volume équivalent et le taux de la
quatrenisation augmente avec le temps jusqu’a une valeur critique de 25 jours où elle
atteint sa valeur maximale.
b
* CH CH2 n * (6,20-6,60 ; m ; 2H) H3
4
3
(8,2-8,5 ; m ; 2H) H2
2
N
(1,1-2,3 ; m ; 3H) Hα et Hβ
P4VP
100
80 (b)
(a)
60
Weight(%)
40
20
0
0 200 400 600 800 1000
T(°C)
II.4. CONCLUSION
Après une riche étude bibliographique qui nous a fourni des outils aussi
importants qu’indispensables sur les P4VP et les P4VP quaternisés, nous nous
sommes intéressés à la préparation des P4VP quaternisés par le 1-bromohexadécane
avec différents pourcentages de quaternisation. Trois copolymères ont été synthétisés
et parfaitement caractérisés par les dosages conductimétrique, RMN 1H et ATG.
L’étude cinétique nous a permis de synthétiser des copolymères avec des
pourcentages de quaternisation précis et de conclure que le taux maximum de
quaternisation est de 78% pour le copolymère poly(4-vinylpyridine-bromure
d’hexadécyle).
Cette étape de la synthèse décrit comment nous avons obtenu ces nouveaux
copolymères poly(4-vinylpyridine-bromure d’hexadécyle) avec des pourcentages de
charges fixes. A partir de la courbe de variation des pourcentages de quaternisation
obtenus, deux autres copolymères ont été synthétisés avec des taux de modification
bien déterminé l’un à 22% et l’autre à 50%. Ces copolymères auront les propriétés du
quaternisant, et ce proportionnellement au taux de quaternisation. Par exemple, un
quaterisant hydrosoluble aura pour effet d’augmenter la solubilité du copolymère dans
l’eau même si le P4VP initial n’est pas hydrosoluble.
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Chapitre III
Caractérisation physico-chimique des copolymèrs
poly(4-vinylpyridine bromure d’hexadécyle)
III.1. Introduction
La modification chimique des macromolécules permet l’obtention de
nouveaux polymères. Ceux-ci ne pouvant être préparés directement à partir des
monomères fonctionnels correspondants. Ainsi, au cours de ces dernières années,
l’application des réactions de la chimie organique classique a conduit à de nouvelles
macromolécules.
La modification chimique peut être réalisée sur un polymère hydrophile
comme un polysaccharide afin de lui conférer un caractère hydrophobe. Inversement,
on peut modifier un polymère hydrophobe pour introduire une composante
hydrophile.
L’insertion des groupes latéraux sur un polymère s’accompagne souvent d’un
changement des propriétés. En effet, suivant la nature des groupes greffés, une faible
proportion suffit parfois à modifier totalement ces propriétés, à l’état solide et/ou en
solution, ce qui d’ailleurs est largement mis à profit dans la recherche de nouveaux
polymères.
Un certain nombre d’outils a été utilisé pour déterminer l’influence de ces
modifications. De nombreux articles mentionnent des changements de propriétés
induits par l’ajout de groupements latéraux sur un polymère.
En effet, la modification chimique du poly(4-vinylpyridine) par une longue
chaîne alkyle latérale sur chaque unité de répétition s’avère être une méthode
intéressante pour l’obtention de polymères amphiphiles. Les polymères amphiphiles
sont caractérisés par la présence, dans leur structure, de groupements ou parties
polaires et d’autres hydrophobes. La synthèse de ces polymères amphiphile poly(4-
vinylpyridine-bromure d’hexadécyle) [4VP-C16Br-X] a été réalisée et parfaitement
caractérisés dans le chapitre II.
Outre l’intérêt que constituent les recherches en termes de chimie de synthèse
vers l’obtention de nouveaux polymères modifiés, les investigations sont souvent
complétées par des études physico-chimiques pour caractériser le comportement de
ces polymères amphiphiles ainsi que la nature et la structure des organisations qu’ils
génèrent.
Afin d’étudier la morphologie et le comportement en solution aqueuse de ces
polymères amphiphiles, différentes méthodes ont été utilisées et ont permis de
dégager certaines propriétés. Des diagrammes de phases ont été établis en fonction du
pourcentage en eau dans le mélange eau- éthanol pour déterminer le seuil de solubilité
de chaque copolymère.
Ces copolymères possèdent une structure compacte en milieu basique due aux
interactions entre les groupes hydrophobes portés par les chaînes des polymères, et
une structure plus au moins étendue en milieu acide due aux répulsions
électrostatiques entre les groupes pyridiniums. Ces deux structures compactes et
étendues dépendent d'un grand nombre de paramètres qui tendent à favoriser l'une ou
l'autre notamment le pH, pKa, la concentration en copolymère, la nature du solvant ou
encore l'existence des liaisons hydrogènes. L'étude physico-chimique des [4VP-
C16Br-X] dans le mélange eau– éthanol par dosage potentiométrique nous permet de
voir le phénomène causé par la fixation du proton sur les motifs P4VP non quaternisé
pour les copolymères de différents pourcentages de quaternisation et pour diverses
concentrations. Lorsque les polymères amphiphiles sont utilisés en milieu aqueux, ils
sont soumis à deux influences opposées, la première et leurs effet hydrophobe avec
comme résultat la formation de micro-domaines et la deuxième est la tendance des
parties hydrophobes à s’absorber à l’interface pour minimiser leur contact avec l’eau,
ces propriétés sont misent en évidence par tensiométrie.
100
80
(d)
60 biphasique
(c)
% EAU
40 monophasique
(b)
(a)
20
0
0 5 10 15 20
C(mg/ml)
5.0
4.5
pH
4.0
c=0.4 mg/ml
3.5 c=0.3 mg/ml
c=0.25 mg/ml
c=0.21 mg/ml
3.0 c=0.16 mg/ml
c=0.08 mg/ml
c=0.04 mg/ml
c=0.017mg/ml
2.5
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8
6.0
c=0.4 mg/ml
[4PV-C16Br-50%] c=0.3 mg/ml
c=0.25 mg/ml
5.5 c=0.21 mg/ml
c=0.16 mg/ml
c=0.08 mg/ml
c=0.04 mg/ml
5.0 c=0.017mg/ml
4.5
pH
4.0
3.5
3.0
2.5
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8
4.5
pH
4.0
3.5
3.0
2.5
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8
Les figures III.4 à III.7 nous montrent que le pH diminue avec l’augmentation
de la concentration respectivement en P4VP et des copolymères [4VP-C16Br-22%],
[4VP-C16Br-50%] et [4VP-C16Br-78%]. Les solutions des copolymères deviennent de
plus en plus acides après protonation.
A partir des figures III.5 à III.7 nous constatons que le copolymère [4VP-
C16Br-22%] joue un rôle tampon supérieur à celui de [4VP-C16Br-50%] et à celui de
[4VP-C16Br-78%]. Le copolymère [4VP-C16Br-22%] maintient le pH supérieur à
celui de [4VP-C16Br-50%] et à celui de [4VP-C16Br-78%].
Au départ, la structure des copolymères est compacte à cause des interactions
hydrophobes qui prédominent. Au fur et à mesure que le pH diminue, les répulsions
électrostatiques entre les groupes pyridinium augmentent et rentrent en compétition
avec les interactions hydrophobes. Quand les répulsions ioniques deviennent
importantes les chaînes commencent à s’étendre.
L’effet du pourcentage de quaternisation sur la variation du pH est très visible,
en effet quand le taux de quaternisation du copolymère augmente, la solution du
copolymère devient plus acide. À α=0 le pH des solutions des copolymères [4VP-
C16Br-22%] est supérieure au pH des copolymères [4VP-C16Br-50%] et à celui de
[4VP-C16Br-78%]. Pour α inférieur où égale à 0.5 le pH chute rapidement en fonction
de la quantité d’acide chlorhydrique ajoutée pour α supérieur ou égal à 0.5, le pH ne
varie que très peu.
Les données expérimentales de la figure III.4 [29] indiquent aussi que le P4VP
seul dans un mélange eau-méthanol (50%) avec une masse viscosimétrique de
64.27104 g/mole et dans un intervalle de concentration [7,98.10-3-1,6.10-4M], le pH
de la solution de P4VP à α=0 est supérieur par rapport aux pH des solutions de [4VP-
C16Br-X].
8
[4PV-C16Br-22%]
6
pKa
4 c=0.4 mg/ml
c=0.3 mg/ml
c=0.25 mg/ml
c=0.21 mg/ml
c=0.16 mg/ml
c=0.08 mg/ml
c=0.04 mg/ml
c=0.017mg/ml
2
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
2
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
8
C=0.4 mg/ml
[4PV-C16Br-78%] C=0.3 mg/ml
C=0.25 mg/ml
C=0.21 mg/ml
C=0.16 mg/ml
C=0.08 mg/ml
C=0.04 mg/ml
C0.017
6
pKa
2
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
D’après la figure III.11 établie par A.Leta et al. on remarque que la tension de
surface de l’eau diminue en fonction du pourcentage en éthanol dans le mélange
éthanol-eau. La figure III.11 montre que la tension de surface de l’eau est de
72mN/m, et pour un pourcentage en éthanol de 3% dans le mélange éthanol-eau la
tension de surface chute jusqu'à 58mN/m [33].
Dans notre travail, nous avons étudié la variation de la tension de surface du
système éthanol-eau en fonction de la concentration des copolymères poly(4-
vinylpyridine-bromure d’hexadécyle). Nous avons travaillé dans un mélange éthanol-
eau où la quantité d’éthanol est de 3%, la tension de surface de cette solution est de
58mN/m ce qui est en bon accord avec les résultats de la littérature [33].
60
50
(mN/m)
40
P4VP ()
P4VP ()
P4VP ()
P4VP ()
P4VP ()
P4VP ()
DPC
30
0.01 0.1 1
C (mg/ml)
50
40
30
-0.1 0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0
C(mg/ml)
70
[4VP-C16Br-50%](=0.1)
[4VP-C16Br-50%](=0.3)
[4VP-C16Br-50%](=0.5)
[4VP-C16Br-50%](=0.7)
[4VP-C16Br-50%](=0.9)
60 [4VP-C16Br-50%](=1)
DPC
(mN/m)
50
40
30
-0.1 0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0
C(mg/ml)
70
[4VP-C16Br-78%](=0.1)
[4VP-C16Br-78%](=0.3)
[4VP-C16Br-78%](=0.5)
[4VP-C16Br-78%](=0.7)
[4VP-C16Br-78%](=0.9)
60 [4VP-C16Br-78%](=1)
DPC
(mN/m)
50
40
30
-0.1 0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0
C(mg/ml)
IV.2.2.2. Définition
La définition d’un inhibiteur de corrosion n’est pas unique, néanmoins celle
retenue par la National Association of Corrosion Engineers (NACE) est la suivante :
un inhibiteur est « une substance qui retarde la corrosion lorsqu’elle est ajoutée à un
environnement en faible concentration » [40].
IV.2.2.3. Propriétés
Un inhibiteur de corrosion doit abaisser la vitesse de corrosion du métal tout
en conservant les caractéristiques physico-chimiques de ce dernier. Il doit être non
seulement stable en présence des autres constituants du milieu, mais également ne pas
influer sur la stabilité des espèces contenues dans ce milieu. Un inhibiteur est
définitivement reconnu comme tel s’il est stable à la température d’utilisation et
efficace à faible concentration. Il peut être utilisé en vue d’une protection permanente
(surveillance primordiale du dispositif) ou plus couramment en vue d’une protection
temporaire : durant une période où la pièce est particulièrement sensible à la corrosion
(stockage, décapage, nettoyage,…) ou encore lorsque la pièce est soumise à des
usinages très sévères comme le perçage, taraudage, forage, filetage,…
IV.2.2.4. Les classes d’inhibiteurs
Il existe plusieurs possibilités de classer les inhibiteurs, celles-ci se distinguant
les unes des autres de diverses manières [41]:
la formulation des produits (inhibiteurs organiques ou minéraux),
les mécanismes d’action électrochimique (inhibiteurs cathodiques, anodiques
ou mixtes),
les mécanismes d’interface et principes d’action (adsorption et/ou formation
d’un film).
c. Type d’adsorption
L'adsorption des composés organiques peut être décrite par deux principaux
types d'interaction à savoir l'adsorption physique et la chimisorption. Ces deux types
d'adsorption sont influencés par la nature et la charge du métal, la structure chimique
du produit organique et le type d'électrolyte [50].
Adsorption physique
L'adsorption physique résulte d'une interaction électrostatique entre les ions ou
les dipôles des molécules organiques et la surface du métal électriquement chargée.
La charge du métal est définie par la position du potentiel de corrosion de ce métal par
rapport à son potentiel de charge nulle (E0) [51].
Lorsque le potentiel de corrosion de ce métal a une valeur inférieure à E0,
l'adsorption des cations est favorisée. Les anions sont adsorbés aisément quand le
potentiel de corrosion du métal se trouve dans la région de potentiel positif par rapport
à E0.
Le phénomène de synergie [43] observé dans l'inhibition de la corrosion du fer
en milieu acide sulfurique par les cations ammoniums quaternaires, en présence des
ions chlorures sont interprété par la position de E0. Dans ce cas, l'inhibition est plus
importante en présence des anions et des cations adsorbés que dans le cas où seuls les
cations seraient adsorbés. Au potentiel de corrosion du fer en milieu H2SO4, la charge
du métal est positive et seule une très faible quantité des cations d'inhibiteurs
s'adsorbe. Si on ajoute des ions chlorures à la solution acide, ils s'adsorbent à la
surface du fer et déplacent E0 vers des valeurs plus positives. Ainsi, l'anion Cl- facilite
l'adsorption des cations d'inhibiteur. Ce résultat explique la plus forte efficacité
inhibitrice, de plusieurs cations organiques, de la corrosion du fer en milieu HCl
comparée à celle obtenue en milieu H2SO4 [52].
Chimisorption
La chimisorption est le plus important type d'interaction entre l’inhibiteur et le
métal.
Dans ce cas, les espèces adsorbées entrent en contact direct avec la surface
métallique. Il est en général admis que, le processus d'adsorption chimique met en jeu
un transfert ou un partage d'électrons entre les molécules d'inhibiteur et les orbitales
"d" vacantes de la surface du métal. Ceci permet de former des liaisons de
coordination.
La chimisorption est un phénomène irréversible et spécifique pour chaque
métal. C'est un processus lent, dépendant de la température et caractérisé par une
grande énergie d'activation.
La liaison avec transfert d'électrons dépend clairement de la nature du métal à
protéger. En effet, le transfert d'électrons est typique pour les métaux de transition
ayant des orbitales "d" vacantes de faible énergie. Ces métaux sont considérés comme
des accepteurs d'électrons ou "acides de Lewis".
Dans le cas d'un inhibiteur organique, le transfert d'électrons se fait par
l'intermédiaire des orbitales ayant des électrons faiblement liés. Cette situation peut se
produire avec des molécules ayant des liaisons multiples ou des noyaux aromatiques
possédant des électrons. Le transfert est, par ailleurs, favorisé par la présence
d'hétéroatomes avec des paires libres d'électrons.
Isotherme de Langmuir
Le modèle de Langmuir suppose qu’il existe à la surface un nombre fixe de
sites. Chacun de ces sites ne peut adsorber qu’une seule particule. De plus, comme on
néglige les interactions entre particules adsorbées, l’énergie d’adsorption est constante
[41]. La vitesse d’adsorption est proportionnelle à la concentration en inhibiteur Cinh
et à la fraction de sites d’adsorption non occupée (1-θ):
Vads = kads (1-θ) Cinh (1)
Inversement, la vitesse de désorption est proportionnelle à la fraction de sites occupés
par le gaz adsorbé:
Vdes = kdes θ (2)
A l’équilibre, les deux vitesses sont égales.
kads (1-θ) Cinh = kdes θ (3)
θ= (5)
= + (6)
= ( ) (7)
Isotherme de Temkin
Cette isotherme suppose une décroissance linéaire de la chaleur d’adsorption
en fonction du taux de recouvrement. Elle a surtout été observée pour des taux de
recouvrement moyen de la surface (0.2˂Ө˂0.8). Cette décroissance linéaire peut
s’expliquer sur une surface uniforme, pour des interactions entre particules observées,
cet effet peut se superposer à l’hétérogénéité de la surface.
En outre, ce type d’isotherme est rencontré lorsque le taux de recouvrement
varie linéairement avec la concentration C de l’inhibiteur. Selon Temkin l’énergie
libre standard d’adsorption diminue quand le recouvrement augmente, sa variation
peut être exprimée par la relation suivante:
- f R TӨ
Où
est l’énergie standard d’adsorption correspondante au recouvrement complet
de la surface.
est l’énergie standard d’adsorption correspondante au recouvrement nul de la
surface.
f est une constante d’hétérogénéité énergétique de la surface.
L’équation de l’isotherme de Temkin est:
KCinh = (8)
Où (9)
Pour des valeurs de f (K.C˃˃1 et K.C exp(-f)˂˂1) l’équation de Temkin devient alors
Ө= (10)
Où
K est la constante d’équilibre de l’adsorption
f est le paramètre d’énergie.
C est la concentration de l’inhibiteur
L’allure de la courbe de θ en fonction de log C à la forme d’un << S >>.
Ce type d’isotherme dépend des interactions moléculaires dans la couche
d’adsorption et le degré d’hétérogénéité de la surface.
La constante K est relié à l’énergie d’adsorption par la relation suivante :
(12)
HCl 1M - 1.06 -
P4VP-Alkyle 5 0.651 39
10 0.511 52
25 0.341 68
50 0.173 84
100 0.139 87
200 0.073 93
300 0.057 95
et (2)
Ea et Ea' sont les énergies d'activation apparentes avec et sans P4VP-alkyl 50%
respectivement.
Les paramètres cinétiques tels que l'enthalpie et l'entropie du processus de
corrosion, peuvent être évaluée à partir de l'effet de la température. Une autre
formulation de l'équation d'Arrhenius (Eq. 2) est l'équation de transition d'état (Eq 3)
[62-63].
(3)
Où R est la constante universelle des gaz, h est la constante de Plank, N est le Nombre
d’Avogadro, est l'entropie d'activation et est l'enthalpie d'activation.
° °
Le tableau IV.4 présente les valeurs calculées de Ea, et dans la
solution avec et sans l’inhibiteur. On observe que lénergie d'activation en présence de
l’inhibiteur poly(4-vinylpyridine-bromure d’hexadécyle) P4VP-alkyl 50% augmente
avec la concentration et elles sont aussi plus elevées par rapport à l’énergie
d’activation obtenu en absence de l’inhibiteur.
Tableau IV.4: Paramètres thermodynamiques à différentes concentrations
Concentration Ea Ea-
du polymere (mg/l) KJmole-1 KJmole-1 KJmole-1K-1 KJmole-1
= + (5)
= ( ) (6)
= -T (7)
(8)
Nous avons aussi calculé l’enthalpie d’adsorption à partir de la relation de
Gibbs- Helmholtz. Les valeurs calculées sont décrites dans Tableau IV.6.
-9.407 -9.407
(11)
Tableau IV.8: Paramètres caractéristiques évaluées à partir des diagrammes EIS avec
et sans P4VP-alkyl 50% à différentes concentrations
inhibiteur C Rs Rt fmax Cdl ERt
(mg/L) (Ωcm )2
(Ωcm ) 2
(Hz) (μF/cm ) 2
(%)
1MHCl - 2.71 115 15.82 87.51 -
IV.5. CONCLUSION
Le poly (4-vinylpyridine-bromure d’hexadécyle) P4VP-Alkyl 50% inhibe la
corrosion de l'acier doux dans HCl 1M.
La perte de poids, EIS, et les courbes de polarisation sont en bon accord.
L'efficacité d'inhibition du poly (4-vinylpyridine-bromure d’hexadécyle)
P4VP-Alkyl 50% diminue légèrement avec la température et l'addition de
P4VP-Alkyl 50% conduit à une augmentation de l'activation de l'énergie de la
corrosion.
L'adsorption de P4VP-alkyl 50% sur la surface de l'acier dans une solution
d’acide chlorhydrique obéit à l’isotherme d'adsorption de Langmuir.
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Chapitre v
Immobilisation des copolymères poly(4-vinylpyridine-
bromure d’hexadécyle) sur la bentonite-Application à la
rétention du p-nitrophenol
V.1. INTRODUCTION
Les minéraux argileux tels que la montmorillonite et la smectite sont
abondants dans la nature. Les minéraux argileux sont connus pour leurs propriétés
gonflantes en raison de leurs tendances à s’hydrater en présence d’eau [1]. Ils sont
largement utilisés dans plusieurs domaines de l’industrie comme des
nanocomposites, catalyseurs, réactifs pour des réactions photochimiques et
adsorbants [2]. Parmi d’autres applications, les argiles sont utilisées comme
adsorbants dans les systèmes environnementaux, et le plus souvent l’argile utilisée est
la montmorillonite en raison de sa grande capacité d’échange cationique (CEC), ses
propriétés de gonflement et sa grande superficie de surface et par conséquent une
forte capacité d’adsorption/absorption [3].
La bentonite, qui est une argile constitué principalement de montmorillonite,
est caractérisée par une couche octaédrique d’atome d’Aluminium (Al) placé entre
deux couches tétraédriques d’atomes de silicium (Si). La substitution isomorphe de
Al3+ par Si4 +
et Mg2 +
par Al3 +
dans la couche octaédrique conduit à une charge
négative nette sur la surface de la bentonite. Ce déséquilibre de charge est compensée
par des cations échangeables (Na + et Ca2 +, etc) à la surface de la bentonite [4].
En raison de l’hydratation des cations inorganique sur les sites d’échanges, la
surface de l’argile est de nature hydrophile, ce qui rend les argiles naturelles
inefficaces pour la rétention des composés organiques. Une telle difficulté a été
surmontée grâce a l’échange des cations inorganique par des cations organique.
En effet, la modification de la surface des argiles a reçu beaucoup
d’attention, car elle permet la création de nouveaux matériaux et de nouvelles
applications [5-6].
Les matériaux organo-argileux sont des minéraux argileux, dans lequel les
cations échangeables inorganiques ont été remplacés par des cations organiques tels
que les cations d’ammonium quaternaire représenté par [(CH3)3NR]+ ou [(CH3)2NR2]+
où R est un groupe alkyle.
En introduisant les molécules tensioactive cationique dans l’espace
interlaméllaire de la bentonite par l’intermédiaire de l’échange d’ions, les propriétés
des minéraux argileux sont modifiés à partir d’une montmorillonite à un matériau
organo-argileux. Ainsi, la surface de l'argile devient plus hydrophobe en fonction de
la quantité de la matière organique [7]. L’intercalation d'agent tensioactif cationique,
modifie non seulement les propriétés de surface d’hydrophile en hydrophobe, mais
accroît aussi considérablement l'espace entre les feuillets et de nouveau sites de
sorption sont exposés. Ces propriétés de surface réalisé change les applications des
matériaux organo-argileux [8].
Les changements de propriétés des agents tensioactifs sont importants pour
l’application des matériaux organo-argileux, et leurs importances dans les matériaux
organo-argileux hydrophobe est mise en évidence dans la purification des eaux.
À ce jour, l'application des matériaux organo-argileux pour l’adsorption de
divers composés organiques a été rapportés, et par rapport à des argiles non traités,
la capacité d'adsorption pour la rétention des polluants organiques a été améliorée par
l'utilisation des matériaux organo-argileux [9-10].
Les tensioactifs cationique comme le bromure de
Hexadecytrimethylammonium [11] et dodécylpyridinium [12] par exemple, ont été
utilisés pour préparer des matériaux organo-argileux mais il ya pas de travaux
concernant la préparation de matériaux organo-argileux avec un polymère cationique
qui est le poly(4-vinylpyridinine- bromure d’hexadecyle).
Dans cette étude, nous avons utilisé le poly(4-vinylpyridinine- bromure
d’hexadecyle) comme polycation à long chaine alkyle et à différent pourcentage de
quaternisation pour la préparation de nouveaux matériaux organo-argileux à partir de
la bentonite (BC) de Maghnia, puisque l'effet de la longueur de la chaine alkyle
avec différentes charges peuvent accroître l'utilité de l'argile modifié.
Le présent travail a été entrepris pour étudier les changements de la structure
et les propriétés physiques de la modification des argiles.
Le p-nitrophenol (p-NP) a été choisi comme une molécule modèle dans cette
recherche. Les résultats obtenus nous donne de nouvelles perspectives sur la structure
et les propriétés des matériaux organo-argileux, et nous permettent d’améliorer les
applications potentielles des matériaux organo-argileux comme matériaux filtre dans
la purification des eaux.
V.2. PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
V.2.1. Matériaux argileux
Le terme « phyllosilicate » rassemble une grande famille de minéraux qui
diffèrent par leur structure cristalline et leur morphologie. Les phyllosilicates sont des
silicates dans lesquels les tétraèdres de SiO4 forment des feuillets infinis bi-
dimensionnels. Ces feuillets tétraédriques sont condensés avec des octaèdres d’oxydes
métalliques dans un rapport 2:1 ou 1:1. Les phyllosilicates sont également appelés
silicates lamellaires [13]. Généralement, les argiles qui appartiennent à la famille des
phyllosilicates, peuvent être classées en trois groupes : type 1:1, type 2:1 et type 2:1:1.
Type 1:1 : Décrit un empilement où un feuillet tétraédrique est juxtaposé sur un autre
feuillet octaédrique par la base.
Type 2:1 : Décrit un empilement où un feuillet octaédrique (couche d'ions
aluminium) est prise en sandwich entre deux feuillets tétraédriques.
Type 2:1:1 : Ce type d'empilement décrit un cas particulier de la structure 2:1,
lorsqu'elle implique une couche additionnelle (soit de bruche soit de gibbiste).
On distingue 4 niveaux d‘organisation:
- les plans sont constitués par les atomes;
- les couches tétraédriques ou octaédriques, sont formées par une combinaison de
plans;
- les feuillets correspondent à des combinaisons de couches;
- le cristal résulte de l‘empilement de plusieurs couches (Figure V.1)
Figure V.1: Structure générale des phyllosilicates [14]
L'organisation structurale des phyllosilicates est basée sur une charpente d'ions
O-2 et OH- [15]. Ces anions occupent les sommets d'assemblages octaédriques (O-2 et
OH-) et tétraédriques O-2 (figure V.2). Dans les cavités de ces unités structurales
élémentaires viennent se loger des cations de tailles variables (Si4+, Al3+, Fe3+, Fe2+,
Mg2+) en position tétraédrique ou octaédrique. Ces éléments s'organisent suivant un
plan pour constituer des couches octaédriques et tétraédriques dont le nombre
détermine l'épaisseur du feuillet. L'espace entre deux feuillets parallèles s'appelle
espace interfoliaire. Lorsque deux cavités sur trois de la couche octaédrique sont
occupées par Al3+ (ou un autre ion métallique trivalent), la structure est dénommée
dioctaédrique. Quand la totalité des cavités octaédriques est occupée par des ions
métalliques bivalents, la structure s'appelle trioctaédrique.
Par ailleurs, il peut exister des substitutions isomorphiques dans les couches
tétraédriques (Si4+ Al3+, Fe3+) et /ou octaédrique (Al3+ Mg2+, Fe2+, ou
Mg2+ Li+). Ces substitutions entraînent un déficit de charge qui est compensé, à
l’extérieur du feuillet, par des cations compensateurs.
Figure V.2: Représentation schématique d’un feuillet de phyllosilicate 2:1 [16]
Ces cations peuvent être soit secs soit hydratés. Les cations les plus fréquents
sont Ca2+, Mg2+, K+, Na+, Li+. Dans le cas des smectites où les cations compensateurs
sont hydratés avec la présence d’un film d’eau entre les feuillets concourant à leur
écartement, on parle de minéraux expansibles. La propriété essentielle de ces
minéraux est de se disperser au contact de l’eau pour former des suspensions plus ou
moins stables. Les cations interfoliaires sont en général échangeables par des cations
organiques et minéraux se trouvant dans des solutions mises au contact du
phyllosilicate (FigureV.5). On caractérise alors chaque phyllosilicate par sa Capacité
d’Echange Cationique (CEC) définie comme étant le nombre de cations monovalents
(équivalents chimiques) qu’il est possible de substituer aux cations compensateurs
pour compenser la charge électrique de 100 g de minéral calciné. Il y a, dans les
argiles, deux principales causes d’existence d’une capacité d'échange ionique, l’une
interne et l’autre externe [21]:
i) La présence de substitutions isomorphiques (CEC interne) : La plus fréquente est la
substitution de Al3+ par Mg2+ dans la couche octaédrique. C'est le mécanisme
principal d'échange pour une montmorillonite. Pour cette argile [15], la distance entre
les sites négatifs situés au niveau de la couche octaédrique et le cation échangeable
situé à la surface du feuillet est telle que les forces d'attraction sont faibles. Des
substitutions de Si par Al dans la couche tétraédrique sont également possibles.
ii) Les phénomènes de bordure (CEC externe) : Aux bordures d’un feuillet, les
valences du silicium et de l’oxygène en couche tétraédrique d’une part, de
l’aluminium et de l’oxygène en couche octaédrique, d’autre part, ne sont pas saturées.
Pour compenser ces valences, des molécules d’eau s’hydrolysent et il y a apparition
de groupes silanol (Si-OH) ou aluminol (Al-OH) qui, en fonction du pH, peuvent
capter ou libérer des protons. Ces derniers peuvent être échangés avec d’autres
cations. Le nombre et la nature des charges de bordure de feuillet seront directement
liés au pH [17]. Langmuir (1997) a montré que les charges de bordure de feuillet
prennent une importance plus significative lorsque la taille des particules diminue.
Ces phénomènes expliquent environ 20 % de la capacité totale d’échange d'une
smectite. En résumé, la charge négative des particules argileuses est compensée par
l'adsorption de cations, essentiellement le sodium et le calcium dans le cas des
smectites. Ces contre-ions sont localisés sur les surfaces externes des particules ainsi
qu'entre les feuillets unitaires. Ces cations peuvent être échangés par d'autres cations
présents dans le système et on peut ainsi définir une capacité d'échange cationique
pour un échantillon donné. Cette capacité d'échange cationique dépendant du pH de la
solution, elle est en général mesurée à pH neutre, ce qui permet une comparaison
fiable des différentes données expérimentales. Dans le cas des montmorillonites, la
littérature rapporte des valeurs comprises entre 85 et 160 milliéquivalents pour 100
grammes d'argile [19].
V.2.4.1. Le feuillet
Les feuillets sont les unités structurales de base définissant la nature
minéralogique, l’appartenance au type d’argile, les propriétés physico-chimiques ainsi
que le comportement macroscopique. Le feuillet représente la répétition horizontale
de la demi-maille dans les directions x et y. Il est assimilable à un disque ou à une
plaquette, possédant des dimensions latérales de l’ordre du micron, et faisant à peu
près un nanomètre d’épaisseur. Ces plaquettes sont considérées comme souples et
relativement déformables. L'anisotropie des feuillets est très importante. Dans la
famille des smectites, la charge d’un feuillet varie de 0,2 à 0,6 électron par maille,
selon la localisation des substitutions et le taux d’occupation des couches
octaédriques. La montmorillonite possède environ 0,3 à 0,4 électron par maille [13].
Comme nous l’avons dit plus haut, les cations compensateurs à la surface des feuillets
de montmorillonite sont généralement des ions calcium ou sodium. On emploie
généralement les termes de montmorillonite "calcique" et de montmorillonite
"sodique" pour faire référence à la nature de ces cations.
V.2.4.3. L’agrégat
C’est un ensemble de particules primaires orientées dans toutes les directions.
Les agrégats ont une taille qui varie de 0,1 à 10 microns comme il est montré sur la
figure V.5 [13].
Il s’agit d’un assemblage de particules dont l’arrangement est gouverné par le
type de forces résultant des interactions entre particules (et du degré de compaction).
Figure V.6: Différents modes de succession des feuillets au sein d’une unité
interstratifiée
(ii) L’espace interparticulaire séparant les particules argileuses qui forment les
agrégats. Il est susceptible de diminuer jusqu’à atteindre la valeur de l’espace
interfoliaire pour les argiles fortement compactées [35]. Dans ce type d’espace, la
double couche, qui sera traitée en détail plus loin, peut se développer. Les micropores
lenticulaires sont intérieurs aux particules, à l’échelle de quelques nm.
(iii) L’espace interagrégat a une section moyenne comprise entre 1,6 et 16 nm
où l’eau circule librement (eau libre) limitant les effets électrostatiques de la double
couche (figure V.7).
%Massique SiO2 Al2O3 FeO3 CaO MgO Na2O K2O TiO2 perte au feu
Structure chimique OH NO 2
c. Cinétiques d’adsorption
10ml de solution du polluant p-nitrophenol (p-NP) sont initialement préparés.
La concentration du p-nitrophenol est fixé à une concentration initiale de 1,07.10-4
mol/l soit 15ppm. Le pH de ces solutions a été soigneusement fixé à une valeur égale
à 5 par ajout de quantités d’acides chlorhydrique 0.1M ou d’hydroxyde de sodium
0.1M. La mesure du pH a été réalisé sur un pH mètre. Tous les essais sont faits à
température ambiante.
20mg du matériau composite bentonite/poly(4-vinylpyridine-bromure d’hexadécyle)
sont pesés directement dans un pilulier et 10ml d’une solution aqueuse de polluant de
concentration définie sont ajoutés. Les piluliers sont placés sur un banc vibrant pour
mettre le support en suspension dans la solution. Le temps de contact varie de 05
minutes à 6 heures. La suspension est centrifugée 15 minutes à 4500t/min, puis le
surnageant est immédiatement dosé par la spectroscopie UV-visible.
d. Isothermes d’adsorption
Les isothermes d’adsorption sont réalisées suivant le même mode opératoire
que les cinétiques d’adsorption en faisant juste varier la concentration du polluant
entre 15 et 600ppm et le temps de contact est de 90 minutes.
Les résultats obtenus sont représentés sous forme de courbes donnant la
quantité de polluant adsorbé par gramme de support en fonction de la concentration
résiduelle du surnageant à l’équilibre.
95
90
Masse(%)
(a)
85 (b)
80
(d)
(c)
75
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
T(°C)
3.0
A = 0.01719 + 0.05607 * C
2.5
2.0
ABSORBANCE
1.5
1.0
0.5
0.0
0 10 20 30 40 50
(C0 Ce) *V
qe
m
Où les paramètres suivants représentent:
qe : Quantité de polluant par unité de masse de support (mg.g-1).
C0 : Concentration initiale (mg.L-1)
Ce: Concentrations résiduelles à l’équilibre (mg.L-1)
V : Volume de l’adsorbat (L)
m : Masse de l’adsorbant (g)
(b)
4
(c)
qe(mg/g)
(a)
0
0 100 200 300 400
temps(min)
80
(b)
60
qe(mg/g)
(c)
40
(a)
20
0
0 200 400 600
ce(ppm)
a. Modèle de Langmuir
Le modèle de Langmuir (Langmuir 1916) rend compte de l’équilibre
thermodynamique entre la quantité adsorbée et les concentrations libres du couple
adsorbât/adsorbant. Ce modèle repose sur les hypothèses suivantes :
l’adsorption maximale correspond à un recouvrement monocouche de la
surface de l’adsorbant,
les sites d’adsorption sont homogènes avec une énergie d’adsorption constante
quelle que soit la quantité adsorbée,
les molécules adsorbées ne présentent pas d’interactions entre elles.
L’équation de Langmuir s’écrit :
Avec
Ce : la concentration du soluté à l’équilibre en solution (mg/l)
qe : la concentration du soluté à l’équilibre dans le solide (mg/g)
qm : la capacité maximale d’adsorption (mg/g)
b : constante d’équilibre caractéristique de l’adsorbant, dépend de la température et
des conditions expérimentales (l/mg).
Cette équation peut être linéarisé sous la forme suivante :
Si l’équation de Langmuir est valable pour décrire nos résultats expérimentaux, elle
doit vérifier la forme linéaire de l’équation de base en système de coordonnées
b. Modèle de Freundlich
L’équation empirique de Freundlich (Freundlich 1926) traduit une variation
des énergies d’adsorption avec la quantité adsorbée. Cette distribution des énergies
d’interaction s’explique par une hétérogénéité des sites d’adsorption. Contrairement
au modèle de Langmuir, l’équation de Freundlich ne prévoit pas de limite supérieure à
l’adsorption ce qui restreint son application aux milieux dilués. En revanche, ce
modèle admet l’existence d’interaction entre les molécules adsorbées. L’équation de
Freundlich s’écrit :
Avec :
qe : quantité de l’adsorbat adsorbé par l’adsorbant a l’équilibre (mg/g).
Ce : concentration de l’adsorbat dans la solution à l’équilibre (mg/l).
K : constante de freundlich.
n : constante indiquant le nombre de couche.
Cette équation peut être linéarisé de la façon suivante:
Ln qe= Ln K + Ln Ce
Si cette équation est vérifié avec les données d’équilibre d’adsorption nous devons
obtenir une droite dans le système de coordonnées Ln(qe) =f (LnCe), la pente et
l’ordonnée à l’origine donnent respectivement n et K.
Pour évaluer les résultats de l’adsorption de l’isothermes d’adsorption du
matériau composite [BC-4VP-C16Br-22%] on a appliqué dessus le modèle de
Langmuir, ce choix est justifier par le faite qu’on a obtenu une isotherme d’adsorption
de type I. Les isothermes d’adsorption des matériaux composites [BC-4VP-C16Br-
50%] et [BC-4VP-C16Br-78%] sont de type II et leurs modélisation se fait selon le
modèle de Freundlich. Les résultats obtenus sont données respectivement sur les
figures V.13 et V.14.
1.0
(a)
0.8
0.6
1/qe
0.4
0.2
0.0
0.000 0.025 0.050 0.075
1/Ce
Support [BC-4VP-C16Br-22%]
Coefficients de Freundlich n K R2 n K R2
V.5. CONCLUSION
La préparation des nouveaux matériaux composite organophile bentonite/
poly(4-vinylpyridine-bromure d’hexadécyle) a été parfaitement réalisé. Les résultats
des caractérisations thermiques par ATG révèlent une bonne stabilité des matériaux à
haute température. La quantité du copolymère poly(4-vinylpyridine-bromure
d’hexadécyle) dépend du taux de quaternisation de ce dernier. Les supports organo-
argileux sont utilisés pour la rétention du p-nitrophénol (p-NP) à partir des solutions
aqueuses. L’isotherme d’adsorption du matériau composite [BC-4VP-C16Br -22%] est
de type I et les isothermes d’adsorption des matériaux composites [BC-4VP-C16Br -
50%] et [BC-4VP-C16Br -78%] sont de type II.
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CONCLUSION GENERALE ET
PERSPECTIVES
L’objectif principale de ce travail est de synthétiser de nouveaux copolymères
à base de poly(4-vinylpyridine) et un alkyle bromé avec une longue chaine et
d’apporter une contribution à la compréhension de leurs comportements en solution
afin de les utiliser ultérieurement comme matériau de base pour les différentes
applications.
Une série de copolymères poly(4-vinylpyridine-bromure d’hexadécyle) a été
réalisé en faisant varier les pourcentages de quaternisation et parfaitement caractérisé
par dosage conductimétrique, RMN1H et ATG.
Le suivi cinétique de la réaction de quaternisation du poly(4-vinylpyridine)
par le 1-bromohexadécane à été réalisé par conductimétrie. Nous avons montré
d’après l’étude cinétique que le taux maximum de quaternisation des motifs pyridine
est de 78% en nombre de moles. Les effets gérants la cinétique de quaternisation des
polymères sont d’ordres stériques, électrostatiques où ils sont liés à la solvatation des
systèmes polymères-agent alkylant. Les pourcentages de quaternisation de chaque
copolymère ont été déterminés par conductimétrie et confirmés par RMN1H et ATG.
L’étude physico-chimique en solution de ces copolymères amphiphiles
cationiques est l’un des objectifs majeurs de ce travail de thèse qui apporte des
résultats déterminants sur leurs comportements en milieu aqueux. L’utilisation de
différentes techniques d’analyses a permis d’affiner l’étude sur la base d’observations
complémentaires.
Afin de déterminer le seuil de solubilité de chaque copolymères poly(4-
vinylpyridine-bromure d’hexadecyle) [4VP-C16Br-X] ou X= 22%, 40%, 50% et 78%,
des diagrammes de phases ont été établis en fonction du pourcentage en eau dans un
mélange eau-éthanol. Nous avons montré que:
Quand la concentration des copolymères augmente, la solubilité de ces
derniers diminue dans l’eau.
Le pourcentages en eau diminue avec la concentration jusqu'à une valeur
critique de l’ordre de 1mg/ml, 3mg/ml, 4mg/ml, et 18mg/ml et un pourcentage
en eau de 10% 18%, 15%, et 25% respectivement pour les copolymères [4VP-
C16Br-X] 78%, 50%, 40% et 22%.
La solubilité des copolymères [4VP-C16Br -X] diminue avec l’augmentation
du pourcentage de quaternisation. Le mécanisme de solubilité est régi par la
balance hydrophile/hydrophobe du système.
L’interaction des copolymères poly(4-vinylpyridine-bromure d’hexadécyle)
[4VP-C16Br-X] où X=22%, 50% et 78% avec le proton H+ dans un mélange eau-
éthanol (50% en volume) réalisé à 25°C par potentiométrie montre que Les unités
pyridines non quaternisés sont sensibles au pH et engendrent une extension de la
chaîne en milieu acide. La répulsion entre les charges amène aux changements des
conformations des chaînes macromoléculaires et à une diminution du pKa. Au fur et à
mesure que le taux de quaternisation des copolymères augmente, le pH diminue
considérablement en fonction de la concentration et les solutions des copolymères
deviennent de plus en plus acides après protonation.
Les résultats tensiométriques montrent que le poly(4-vinylpyridine) manifeste
un caractère tensioactif pour des faibles concentrations en polymère par contre quand
la concentration augmente on assiste à une augmentation de la tension de surface.
Tandis que le caractère tensioactif du copolymère poly(4-vinylpyridine-bromure
d’hexadécyle) dépend de sa concentration, de son pourcentage de quaternisation et du
degré de neutralisation α. Le copolymère [4VP-C16Br-78%] manifeste un caractère
tensioactif comparable à celui du tensioactif modèle le DPC. Le comportement de ces
trois copolymères montrent que l’effet hydrophobe des copolymères [4VP-C16Br-
22%] et [4VP-C16Br-50%] prédomine l’effet électrostatique par conséquent ils ne sont
que faiblement tensioactif par rapport au copolymère [4VP-C16Br-78%] où l’effet
électrostatique prédomine l’effet Hydrophobe.
Enfin, nous avons appliqué le copolymère poly(4-vinylpyridine-bromure
d’hexadécyle) P4VP-Alkyle 50% comme inhibiteur de corrosion de l’acier doux dans
HCl 1 M à 298K. L’étude expérimentale utilisant différentes techniques de corrosion
a montré que le copolymère réduit les vitesses de corrosion et l'efficacité de
l'inhibition (E%) du P4VP-alkyle 50% augmente avec la concentration et atteint 95%
à 300 mg/ L mais diminue légèrement avec la température. E% obtenue à partir des
courbes cathodiques de Tafel, SIE et la méthode gravimétrique sont en bon accord.
L'inhibiteur a été adsorbé sur la surface du fer suit le modèle d'adsorption de
l'isotherme de Langmuir. Les mesures de polarisation montrent également que le
composé agit comme un inhibiteur cathodique.
Une nouvelle classe de matériaux composites organophiles a été synthétisée à
partir du copolymère poly(4-vinylpyridine-bromure d’hexadécyle) avec différents
pourcentages de quaternisation.
L’immobilisation des copolymères poly(4-vinylpyridine-bromure
d’hexadécyle) sur la bentonite modifie leurs propriétés, en particulier leur rhéologie
ainsi que la stabilité des suspensions argileuses, étant donné que les suspensions
d’argiles établies sont des adsorbants effectifs pour la rétention des polluants
organiques.
Les résultats de la caractérisation par analyse thermogravimetrique (ATG) de
cette étude montre que l’adsorption des polycations par la bentonite a été réalisée avec
succès. Les poly(4-vinylpyridine-bromure d’hexadécyle) sont adsorbés dans l’espace
interlamellaire de la bentonite afin d’élargir le plus possible les feuillets du minéral
argileux et de lui donner un caractère organophile.
Nous avons constaté, que le pourcentage de quaternisation influe sur le taux
d’intercalation des polycations sur la bentonite. En effet la bentonite retient 15.67%
du copolymère [4VP-C16Br-50%]. Ces matériaux sont stables à haute température.
L’adsorption de ces copolymères dans l’espace séparant les feuillets de l’argile
(BC) introduit des nouvelles propriétés concernant l’affinité vis-à-vis de l’eau et des
composés organiques tels que le p-nitrophénol [p-NP].
Le retard de rétention du p-NP par les supports [BC-4VPC16Br-X] où X= 22%,
50% et 78% est du à l’hydrophobie accrue causée par les alkyles. Des isothermes
d’adsorption ont été établies. Les résultats obtenus sont encourageants et deviennent
intéressants dans le cas du matériau composite préparé à partir du copolymère [4VP-
C16Br-50%]. En effet, le taux de rétention atteint ses valeurs maximales.
Ce travail prévoit un bon nombre de perspectives, Il sera intéressant d’étudier
le comportement phisico-chimique des copolymères poly(4-vinylpyridine-bromure
d’hexadécyle) par viscosimétrie, spectroscopie de fluorescence dans les même
conditions et la possibilité de réaliser des films de Langmuir à partir de ces polymères
amphiphiles cationiques obtenus.
RESUME
Une série de copolymères poly(4-vinylpyridine-bromure d’hexadecyle) [4VP-C16Br-X] de
différents pourcentages de quaternisation a été réalisée et parfaitement caractérisée par dosage
conductimetrique, RMN1H et l’analyse thermogravimetrique (ATG). Afin de déterminer le seuil de
solubilité de chaque copolymères; des diagrammes de phases ont été établis en fonction du pourcentage
en eau dans le mélange eau-éthanol. Une étude physico-chimique de ces copolymères dans le mélange
eau-éthanol a été réalisée par potentiométrie et tensiomérie. L’influence de l'addition du poly(4-
vinylpyridine-bromure d’hexadecyle) [4VP-C16Br-50%] sur la corrosion de l'acier doux dans l'acide
chlorhydrique 1M a été étudiée par des mesures de gravimétrie, électrochimiques et la spectroscopie
d'impédance électrochimique (EIS). De nouveaux matériaux composite organophile bentonite/ poly(4-
vinylpyridine-bromure d’hexadecyle) ont été préparés. Les résultats des caractérisations thermiques par
ATG révèlent une bonne stabilité des matériaux à haute température. Les supports organo-argileux sont
utilisés, dans cette étude, pour la rétention du p-nitrophénol (p-NP) à partir des solutions aqueuses. Les
résultats obtenus sont encourageants et surtout pour le matériau composite préparé à partir du
copolymère [4VP-C16Br-50%]. Dans ce cas, le taux de rétention atteint ses valeurs maximales.
Mots clés: Poly (4-vinylpyridine), quaternisation, pH, tension de surface, Inhibition, Corrosion, acier
doux, bentonite, rétention du p-NP.
ABSTRACT
مـــــــــــــــــلخص
poly(4-vinylpyridine-bromure d’hexadecyle) تــــــــم تحضير سلسلة من الكبوليميرات من نوع
حددت بنيتهم بطرق تحليلية مختلفة كالتجاوب المغناطسى.عن طريق تربيع الوظيفة األزوتية و بنسب مختلفة
وخالل هذا العمل انصب اهتمامنا على تحديد.(ATG) ( و الناقلية و التحليل الحراري الكميRMN1H) النووي
قمنا. فقمنا برسم مخطط يبين مجاالت الذوبان.العتبة الذوبانية في محلول الخليط من الماء و الكحول االتيلى
. بالدراسة الفيزيوكميائية لهذه البوليكاتيونات عن طريق تقنية كهربائية البوتوسيومترى و تقنية الضغط السطحي
في تآكل الفوالذ الطريpoly(4-vinylpyridine-bromure d’hexadecyle)ومن جهة أخرى تم اختبار الكبولمير
كما.( بواسطة قياسات كمية التآكل و مقاومة التيار الكهربائيHCl) من حمض الهيدروكلوريك1M داخل محلول
[ وهى مواد عضويةbentonite-poly(4-vinylpyridine-bromure d’hexadecyle)] تم تحضير مواد مركبة جديدة
في دراستنا. قد بينت التحاليل الحرارية أنها مواد مستقرة تحت درجات حرارية عالية.ومعدنية في نفس الوقت
النتائج المحصل عليها مشجعة وخاصة. p-NP استعملت هذه المواد المركبة في تصفية المياه بالتقاطها لجزئ
.[ حيث بلغت نسبة االلتقاط القيمة القصوى4VP-C16Br -50%] للمادة المحضرة عن طريق
.p-NP التقاط, الطين, تأكل الفوالذ, الضغط السطحي, تربيع الوظيفة,Poly(4-vinylpyridine) :الكلمات المفتاحية