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Deuxième partie
Eléments d’information requis
Stratégie et profil 20
1. Stratégie et analyse 20
2. Profil de l’organisation 21
3. Paramètres du rapport 21
4. Gouvernance, engagements et
dialogue 22
Economie 25
Environnement 27
Version 3.0 1
RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
Préface
Développement durable et obligation de
transparence
Le développement durable a pour but de « répondre L’urgence et l’ampleur des risques et menaces pesant
aux besoins du présent sans compromettre la capacité sur notre avenir collectif, parallèlement à l’essor des
des générations futures à répondre aux leurs »1. Fers choix et des opportunités, feront de la transparence
de lance de la société, les organisations, quelles qu’elles économique, environnementale et sociale un élément
soient, ont un rôle important à jouer dans la réalisation fondamental des relations efficaces entre parties
de cet objectif. prenantes, des décisions en matière d’investissement et
autres interactions. Afin d’encourager cette perspective
Pourtant, à l’ère d’une croissance économique sans et de communiquer clairement et ouvertement sur
précédent, atteindre ce but peut sembler relever une démarche de durabilité, il est indispensable de
de l’aspiration et non de la réalité. Bien que la disposer, au niveau mondial, d’un ensemble de concepts
mondialisation des économies offre de nouvelles partagés, d’un langage cohérent et d’un même système
occasions de générer prospérité et qualité de vie via de mesure. Telle est l’ambition du GRI (Global Reporting
le commerce, le partage des connaissances et l’accès Initiative) qui a pour mission de fournir aux organisations
à la technologie, ces possibilités ne sont pas toujours de toute taille, tout lieu et tout secteur un cadre fiable et
à la portée d’une population humaine sans cesse crédible pour leur reporting développement durable.
croissante, et s’accompagnent de nouveaux risques
Tout un éventail de parties prenantes : les entreprises,
menaçant l’équilibre environnemental. Les statistiques
les salariés, les ONG, les investisseurs, les associations
démontrant l’amélioration de la qualité de vie de
comptables, etc. s’intéressent à cette transparence.
nombreuses personnes dans le monde entier sont
C’est la raison pour laquelle le GRI a compté sur la
contrebalancées par des informations alarmantes sur la
collaboration de larges réseaux d’experts issus de tous
situation environnementale et ces fardeaux que sont la
les groupes mentionnés ci-dessus lors des consultations
faim et la pauvreté toujours endurées par des millions de
de recherche de consensus. Depuis son lancement en
personnes. Ce contraste engendre un des dilemmes les
1997, ces consultations, ajoutées à l’expérience pratique,
plus urgents à résoudre en ce 21ème siècle.
ont permis d’améliorer continuellement ce cadre. Cette
démarche multi-parties prenantes lui confère la large
Un des défis-clés du développement durable : faire
crédibilité dont il jouit auprès de ces groupes.
de nouveaux choix et adopter de nouveaux modes
de pensée. Les développements en matière de savoir
et de technologie qui contribuent au développement
économique représentent également une aide
potentielle pour résorber les risques et menaces
planant sur la pérennité de nos relations sociales,
de l’environnement et des économies. Les nouvelles
connaissances et innovations dans les domaines de la
technologie, de la gestion et des politiques publiques
amènent les organisations à devoir agir sur l’impact
qu’ont leurs actions, produits, services et activités sur la
planète, les hommes et les économies.
1
Commission mondiale pour l’Environnement et le
Développement. Notre avenir à tous. Oxford : Oxford
University Press, 1987, p. 43.
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Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
Un rapport de développement durable doit donner Le cadre GRI est destiné à être utilisé, en tant que
une représentation équilibrée et pertinente de la cadre reconnu, pour rendre compte de la performance
performance, positive ou négative, de l’organisation qui économique, environnementale et sociale des
l’établit. organisations. Il est conçu pour des organisations de
toute taille, en tout lieu et pour tout secteur. Il prend
Les rapports de développement durable fondés sur le en compte les considérations pratiques auxquelles
cadre GRI reprennent les actions menées et les résultats doivent faire face les organisations dans leur diversité,
obtenus sur la période écoulée définie dans le contexte des petites entreprises aux grandes entreprises multi-
des engagements, de la stratégie et de l’approche sites. Ce cadre contient une partie générale et des
managériale de l’organisation. Ils peuvent notamment parties spécifiques des différents secteurs qui ont été
être utilisés dans les buts suivants : approuvées par un large panel de parties prenantes
de par le monde comme généralement applicables au
• mesurer et évaluer la performance par rapport reporting développement durable.
aux lois, règles, codes, normes de performance et
initiatives volontaires ; Les Lignes directrices pour le reporting
développement durable (ci-après appelées Lignes
• démontrer l’influence de l’organisation sur les directrices) comprennent les principes définissant
attentes relatives au développement durable et la le contenu du rapport et garantissant la qualité des
manière dont celles-ci l’influencent en retour ; informations diffusées. Elles incluent également les
éléments d’information requis tels que les indicateurs
• et comparer sur la durée la performance d’une de performance, ainsi que des conseils sur des aspects
même organisation ou de plusieurs organisations techniques spécifiques du reporting.
entre elles.
Version 3.0 3
RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
Des protocoles existent pour chaque indicateur Présentation des Lignes directrices du
de performance requis dans les Lignes directrices. Ils GRI
fournissent des définitions, un guide de procédures et Les Lignes directrices pour l’élaboration d’un rapport de
d’autres informations permettant d’aider les rédacteurs développement durable comprennent des principes,
du rapport et d’assurer une certaine cohérence dans des recommandations et les éléments d’information
l’interprétation des indicateurs de performance. Il requis (notamment les indicateurs de performance).
convient que les utilisateurs des Lignes directrices Tous ces éléments sont considérés comme étant d’égale
utilisent également ces protocoles. importance.
Des suppléments sectoriels complètent les Lignes Première partie – Principes et recommandations
directrices par des interprétations et des règles
La première partie décrit trois points principaux du
d’application de celles-ci dans un secteur donné. Ils
processus de reporting. Pour aider à déterminer le champ
fournissent des indicateurs de performance propres à un
d’étude du rapport, cette partie présente un certain
secteur déterminé. Ces suppléments sectoriels devraient
nombre de principes : les principes de pertinence*,
être utilisés en complément des Lignes directrices plutôt
d’implication des parties prenantes, du contexte de
qu’en lieu et place de celles-ci.
durabilité, d’exhaustivité ainsi qu’un ensemble de tests
relatifs à chaque principe. L’application de ces principes
Des protocoles techniques sont établis afin de donner
et les éléments d’information requis déterminent les
des indications sur les problématiques du reporting,
thèmes et indicateurs à inclure dans le rapport. Viennent
telles que la détermination du périmètre du rapport.
ensuite les principes d’équilibre, de comparabilité,
Ils sont destinés à être utilisés en liaison avec les lignes
d’exactitude, de périodicité et célérité, de fiabilité et
directrices et les suppléments sectoriels, et traitent des
de clarté, ainsi que les tests pouvant être utilisés pour
questions qu’ont à résoudre la plupart des organisations
atteindre une qualité satisfaisante des informations
durant le processus de reporting.
diffusées. Cette partie conclut sur des recommandations
relatives à la manière dont les organisations peuvent
définir les entités entrant dans le champ de leur rapport
(c’est à dire le ‘Périmètre du rapport’).
* cf. note des traducteurs
2
our plus d’informations, cf. le chapitre relatif aux options en
P
matière de vérification par tierce partie contenu dans les Notes
de présentation générale.
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RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
Les organisations peuvent choisir de compléter leur auto- Première partie : Détermination du
évaluation au moyen d’une des deux options suivantes : contenu, de la qualité et du périmètre
d’un rapport
• soumettre leur auto-évaluation à un vérificateur Cette partie fournit des principes et recommandations
expert pour avis, permettant de déterminer le contenu d’un rapport,
de garantir la qualité des informations publiées et de
• demander la vérification de celle-ci par le GRI. délimiter le périmètre de celui-ci.
Pour plus d’informations sur ces niveaux d’évaluation Les recommandations pour le reporting décrivent les
et l’intégralité des critères y afférant, se référer au actions pouvant être prises ou les options envisageables
pack ‘Niveaux d’application du GRI’ ajouté au présent par l’organisation au moment de déterminer son champ
document ou disponible en ligne (www.globalreporting. d’étude et aident généralement à l’interprétation et à
org). la maîtrise d’utilisation du cadre GRI. Elles permettent
également de déterminer le contenu et le périmètre du
Notification d’utilisation rapport.
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Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
1.1 Détermination du contenu d’un rapport • Les méthodes ou procédés spécifiques pour
évaluer la pertinence devraient :
Il est indispensable de déterminer le champ
d’application du rapport afin de garantir une • différer selon l’organisation à même de les
présentation équilibrée et raisonnable de la définir ;
performance de l’organisation. Pour ce faire, il convient
• systématiquement prendre en compte les
de prendre en compte non seulement l’objet et
recommandations et les tests figurant dans les
l’expérience de l’organisation mais également les
principes de reporting du GRI,
attentes et intérêts légitimes de ses parties prenantes.
Ces deux aspects constituent deux points de référence • et être communiqués.
importants au moment de décider de ce que doit
contenir le rapport. Lors de l’application de cette méthode :
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Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
Tests Priorité
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RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
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Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
CONTEXTE DE DURABILITE
Tests
Définition : Le rapport doit présenter la performance
R L’organisation peut choisir les parties prenantes de l’organisation dans le contexte plus large du
auxquelles elle estime devoir rendre compte. développement durable.
R Le contenu du rapport reprend les résultats Explication: Les informations relatives à la performance
des dialogues avec les parties prenantes mis en doivent être contextualisées. La question sous-jacente
oeuvre par l’organisation dans le cadre de ses au reporting développement durable est d’évaluer
activités courantes, comme l’exige le cadre légal et comment une organisation contribue, ou vise à
institutionnel dans lequel elle opère. contribuer, à l’amélioration ou à la détérioration des
conditions, développements et tendances économiques,
R Le contenu du rapport reprend les résultats des environnementaux et sociaux au niveau local, régional
dialogues avec les parties prenantes instaurés ou mondial. Ne faire rapport que sur des tendances en
spécifiquement pour l’élaboration du rapport. matière de performance individuelle (ou d’efficience)
de l’organisation ne permettrait pas de répondre à cette
R Les processus de dialogue avec les parties prenantes question. Par conséquent, tout rapport doit avoir pour
qui expliquent les décisions relatives au rapport sont objet de présenter la performance de celle-ci en lien
cohérents avec le champ d’étude et le périmètre de avec des concepts plus larges, cela suppose une analyse
celui-ci. de la performance de l’organisation resituée dans le
contexte des limites et des demandes en ressources
environnementales ou sociales au niveau sectoriel, local,
régional ou mondial. Une organisation peut notamment
ajouter à l’exposé de ses tendances en matière d’éco-
efficacité une comparaison entre sa charge polluante totale
et la capacité d’absorption de l’écosystème de sa région.
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RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
EXHAUSTIVITE
Tests
Définition : La couverture des thèmes et indicateurs
R L ’organisation expose sa compréhension pertinents ainsi que la détermination du périmètre du
du développement durable et fournit des rapport d’une organisation doivent y être suffisantes
informations objectives et concrètes ainsi que pour bien représenter les impacts économiques,
les mesures prises en la matière pour chacun des environnementaux et sociaux significatifs et de
thèmes traités dans son rapport. permettre aux parties prenantes d’évaluer la
performance de l’organisation sur la période de
R Elle expose sa performance en la rattachant reporting.
aux conditions et objectifs généraux du
Explication : L’exhaustivité inclut principalement les
développement durable tels qu’exprimés dans les
dimensions du champ d’étude, du périmètre et du
publications sectorielles, locales, régionales et/ou
temps. Le concept d’exhaustivité renvoie également
mondiales officielles.
aux pratiques de collecte d’informations (garantissant,
par exemple, que les données compilées incluent bien
R L’exposé de sa performance est ainsi fait qu’il
les résultats de tous les sites appartenant au périmètre
permet de rendre compte de l’amplitude de ses
défini du rapport), à la cohérence et l’adaptation de la
impacts et de sa contribution dans des contextes
présentation des informations. Ces sujets sont en lien
définis.
avec la qualité du rapport et seront traités de façon plus
détaillée dans les paragraphes suivants de la première
R Son rapport décrit les liens entre les thèmes relatifs
partie relatifs aux principes d’exactitude et d’équilibre.
au développement durable et ses stratégies,
risques et opportunités à long terme (y compris sur Le terme de « champ d’étude » renvoie au panel de
le thème de la chaîne d’approvisionnement). thèmes relatifs au développement durable traités
dans un rapport. L’ensemble des thèmes et indicateurs
rapportés doit être suffisant pour bien représenter
les impacts économiques, environnementaux et
sociaux significatifs. Il doit aussi permettre aux parties
prenantes d’évaluer la performance de l’organisation.
Pour déterminer si les informations rapportées sont
suffisantes, l’organisation doit à la fois prendre en
compte les résultats de son dialogue avec les parties
prenantes et les attentes sociétales plus larges n’en
émanant pas forcément.
Le terme de « périmètre » renvoie à l’ensemble des
entités (filiales, coentreprises, sous-traitants, etc.)
dont la performance est intégrée au rapport. Lors
de la détermination du périmètre de son rapport,
l’organisation doit considérer à la fois l’ensemble
des entités sur lesquelles elle exerce un contrôle
(souvent appelé « périmètre organisationnel », terme
généralement rattaché à des définitions relatives à
l’élaboration de rapports financiers) et l’ensemble de
celles sur lesquelles elle exerce une influence (souvent
appelée « périmètre opérationnel »). L’évaluation de
son influence doit amener l’organisation à analyser
sa capacité à influencer des entités en amont (chaîne
d’approvisionnement, par exemple), comme en aval
(distributeurs et utilisateurs de ces produits et services).
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Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
R L’intégralité de la filière amont et aval a bien Explication : La présentation globale de son contenu
été prise en compte lors de l’élaboration du doit offrir une image impartiale de la performance
rapport. Celui-ci intègre et hiérarchise toutes les de l’organisation en question. Le rapport doit éviter
informations définies comme pertinentes sur la toute sélection, omission ou présentation susceptible
base des principes de pertinence, de contexte de d’influencer de façon erronée ou inappropriée la
durabilité et d’implication des parties prenantes. décision ou le jugement de son lecteur. Il doit inclure à
la fois les résultats favorables et défavorables, ainsi que
R Le rapport comporte toutes les entités soumises les thèmes pouvant influencer les décisions des parties
au contrôle ou à l’influence significative de prenantes dans la mesure de leur importance. Tout
l’organisation engagée dans l’élaboration de son rapport doit clairement marquer la distinction entre
rapport, sauf mention contraire. présentation factuelle et interprétation des informations
diffusées.
R Les informations rapportées intègrent toutes
les actions ou tous les événements significatifs Tests
survenus au cours de la période couverte par le
rapport ainsi que des estimations raisonnables des R Le rapport rend compte des résultats et des
impacts futurs significatifs et prévisibles, découlant thèmes favorables comme défavorables.
d’événements passés, et potentiellement
inévitables ou irréversibles. R Les informations rapportées sont présentées dans
un format permettant aux utilisateurs d’observer
R Ce rapport n’omet pas de fournir toute les tendances, année par année, positives et
information pertinente susceptible d’influencer négatives de la performance de l’organisation.
les appréciations ou les décisions des parties
prenantes, ou qui traduirait les impacts R La mise en valeur de certains thèmes du rapport
économiques, environnementaux et sociaux est proportionnelle à leur importance relative.
significatifs.
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RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
COMPARABILITE
La permanence des méthodes de calcul de données,
Définition : Les thématiques et les informations du plan du rapport et des explications relatives aux
doivent être choisies, compilées et rapportées méthodes et hypothèses mis en oeuvre dans son
de façon cohérente. Les informations rapportées élaboration facilite grandement la comparabilité dans le
doivent être exposées de telle manière qu’elles temps.
permettent aux parties prenantes d’analyser les
changements survenus dans la performance de Parce que l’importance relative des sujets propres à une
l’organisation au fil du temps et qu’elles servent de organisation ainsi que ses parties prenantes évoluent, le
support à l’analyse comparative avec la performance contenu de ses rapports est voué à changer. Cependant,
d’autres organisations. afin de toujours rester dans les limites du principe de
pertinence, les organisations veilleront à maintenir
Explication: La comparabilité est nécessaire à
la cohérence de leurs rapports successifs. Toute
l’évaluation de la performance. Les parties prenantes
organisation doit y inclure résultats totaux (à savoir ses
utilisatrices du rapport doivent être à même de
données absolues : tonnes de déchets produits, etc.)
comparer les informations rapportées en matière de
et ratios (à savoir ses données normalisées : déchets
performance économique, environnementale et sociale
produits par unité de production, etc.) afin de permettre
avec la performance passée de l’organisation, ses
les comparaisons des analyses.
objectifs et, dans la mesure du possible, la performance
d’autres organisations. La cohérence des rapports
En cas de changement du périmètre, du champ
permet aux parties internes et externes de comparer
d’étude, de longueur de la période de reporting ou
la performance et d’apprécier les progrès dans le cadre
du contenu (notamment la conception, les définitions
d’activités de notation, de décisions d’investissement
et l’utilisation de tout indicateur dans le rapport),
financier, d’engagement actionnarial et autres actions.
l’organisation doit, quand cela est possible, publier en
Les comparaisons entre organisations requièrent une
parallèle les informations dans le cadre actuel et dans
sensibilité d’analyse de certains facteurs telles leur
le cadre passé (ou inversement). Cette mesure garantit
différence dimensionnelle, l’influence géographique
ainsi la pérennité de la fiabilité et de la pertinence des
et autres considérations susceptibles de jouer sur la
informations et des comparaisons. Dans le cas contraire,
performance relative d’une organisation. Si nécessaire,
le rapport doit présenter les raisons et implications sur
les rédacteurs du rapport peuvent être amenés à fournir
l’interprétation des éléments d’information présents.
des éléments contextuels qui aideront ses utilisateurs à
comprendre les facteurs contribuant aux différences de
performance entre organisations.
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Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
EXACTITUDE
Tests:
Définition : Les informations rapportées doivent
R Les rapports et les informations qu’ils contiennent être suffisamment précises et détaillées afin que les
peuvent être comparés année par année. parties prenantes puissent évaluer la performance de
l’organisation.
R La performance de l’organisation peut faire l’objet
d’une comparaison avec des bonnes pratiques. Explication : Les réponses aux questions économiques,
environnementales et sociales et les indicateurs peuvent
R Toute variation significative du périmètre, du revêtir de nombreuses formes, allant de la réponse
champ d’étude, de la période de reporting ou des qualitative aux mesures quantitatives détaillées. Les
informations traitées dans le rapport peut être caractéristiques qui déterminent l’exactitude varient
identifiée et expliquée. selon la nature de l’information et de l’utilisateur. Par
exemple, l’exactitude des informations qualitatives
R L e rapport utilise les protocoles existants, acceptés dépend grandement du degré de clarté, du niveau
par consensus, pour la compilation, la mesure et de détail et de l’équilibre de la présentation au sein
la présentation des informations, notamment les d’un périmètre de rapport approprié. L’exactitude
protocoles techniques pour les indicateurs GRI des informations quantitatives dépend, quant à elle,
contenus dans les Lignes directrices. de méthodes spécifiques employées pour collecter,
compiler et analyser des données. Le seuil d’exactitude
R Le rapport utilise également les suppléments requis relève en partie de l’utilisation faite des
sectoriels de la GRI, quand ils sont disponibles. informations. Certaines décisions nécessitent un plus
haut niveau d’exactitude des informations que d’autres.
Tests :
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RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
Définition : La publication du rapport a lieu à intervalles Définition : Les informations figurant dans le rapport
réguliers et les informations sont disponibles à temps doivent être compréhensibles et accessibles aux parties
pour la prise de décision par les parties prenantes. prenantes utilisatrices.
Explication : L’utilité des informations dépend Explication : Le rapport doit présenter des informations
fortement de l’aptitude à les transmettre au bon compréhensibles, accessibles et facilement exploitables
moment aux parties prenantes afin que celles-ci puissent par l’ensemble des parties prenantes de l’organisation
les intégrer efficacement dans leurs prises de décisions. (format papier ou tout autre support). Toute partie
Le délai de communication des informations renvoie à la prenante, quelle qu’elle soit, doit pouvoir accéder
fois à la régularité des rapports et au court laps de temps sans difficulté, sans effort excessif, aux informations
écoulé entre le déroulement des événements décrits souhaitées. Ces informations doivent pouvoir être
dans un rapport et leur publication dans celui-ci. comprises de toute partie prenante ayant une certaine
connaissance de l’organisation et de ses activités.
Bien qu’un flux continu d’informations soit nécessaire L’utilisation de graphiques et de tableaux de données
dans certains cas, les organisations doivent s’engager à consolidées peut faciliter l’accès et la compréhension
publier de façon régulière des informations consolidées aux informations du rapport. Le niveau de consolidation
sur leur performance économique, environnementale des informations peut, lui, nuire à la clarté du rapport si
et sociale selon un calendrier précis. Maintenir une ce dernier en vient à être trop ou insuffisamment détaillé
fréquence et une durée de reporting stables est pour les parties prenantes.
également nécessaire pour garantir la comparabilité
des informations sur le long terme et l’accessibilité Tests
du rapport aux parties prenantes. L’alignement des
calendriers d’émission des rapports de développement R Le rapport atteint le niveau d’information requis
durable et des rapports financiers peut s’avérer être par les parties prenantes, évitant tout ajout ou
un atout pour les parties prenantes. L’organisation doit excès de détails superflus.
veiller à trouver un équilibre entre la périodicité des
publications et la garantie de la fiabilité de celles-ci. R Les parties prenantes ont facilement accès aux
informations spécifiques qu’elles recherchent
Tests grâce aux tables des matières, cartes, liens, etc.
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Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
6
Les recommandations relatives à la détermination du périmètre du rapport proviennent du Protocole de détermination du périmètre.
Les prochaines mises à jour des Lignes directrices intègreront tout nouvel enseignement ou toute nouvelle recommandation résultant
de l’expérience tirée du Protocole.
7
Ces termes sont plus longuement définis dans le Protocole de détermination du périmètre.
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RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
• Un récapitulatif se présentant sous la forme Outre ce qui précède, les organisations sont
d’un ou plusieurs tableaux : encouragées à fournir des informations
complémentaires appropriées telles que :
• des objectifs, performances par rapport
aux objectifs et leçons tirées pendant la • le total des actifs ;
période de reporting ;
• la propriété effective, avec l’identité et le
• et des objectifs pour la période de reporting pourcentage des avoirs du ou des actionnaires les
suivante et de ceux à moyen terme (3 5 ans) plus importants ;
compte tenu des risques et opportunités clés.
• et la répartition par pays/région des données
• Une description concise des mécanismes suivantes :
de gouvernance mis en place pour gérer
• chiffres d’affaires/ recettes par pays/régions
spécifiquement ces risques et opportunités et
qui représentent 5 % ou plus du total des
l’identification d’autres, connexes.
produits ;
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RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
3.11 changements significatifs, par rapport à la période 4.2 Indiquer si le président du conseil d’administration
couverte par les rapports antérieurs, du champ, du (ou assimilé) est aussi un administrateur exécutif
périmètre ou des méthodes de mesure utilisées (et dans ce cas, indiquer ses fonctions dans
dans le rapport. l’organigramme de l’organisation et les raisons de
cette disposition).
INDEX DU CONTENU GRI
4.3 Pour les organisations ayant un système de
3.12 Tableau identifiant l’emplacement des éléments
conseil d’administration (ou assimilé) à organe
d’information requis dans le rapport..
unique, indiquer le nombre d’administrateurs
Identification des numéros de page ou des liens indépendants et/ou non exécutifs.
Internet où peuvent être trouvées les informations
Indiquer comment l’organisation définit les termes
suivantes :
« indépendant » et « non exécutif ». Cet élément
• Stratégie et analyse 1.1 – 1.2 ;
s’applique uniquement aux organisations ayant un
système de conseil d’administration (ou assimilé) à
8
Voir le principe d’exhaustivité pour la définition du champ
(d’étude). organe unique. Voir le lexique terminologique pour la
définition du terme « indépendant ».
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Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
4.4 Mécanismes permettant aux actionnaires et notamment les risques, opportunités, ainsi que le
aux salariés de faire des recommandations respect des normes internationales, des codes de
ou de transmettre des instructions au conseil bonne conduite et des principes..
d’administration (ou assimilé).
Indiquer la fréquence à laquelle le conseil
Ce point inclut une référence aux processus
d’administration (ou assimilé) évalue la
concernant :
performance de développement durable.
• l’utilisation des résolutions des actionnaires
ou autres mécanismes permettant aux 4.10 Processus d’évaluation de la performance propre du
actionnaires minoritaires d’exprimer leur conseil d’administration (ou assimilé), notamment
opinion devant le conseil d’administration (ou du point de vue économique, environnemental et
assimilé) ; social.
4.6 Processus mis en place par le conseil Inclure la date d’adoption, les pays/opérations le
d’administration (ou assimilé) pour éviter les cas échéant, et les parties prenantes impliquées
conflits d’intérêt. dans le développement et la gouvernance de ces
activités (par exemple multi-parties prenantes, etc.).
4.7 Processus de détermination des qualifications
Différenciation entre initiatives non contraignantes,
et de l’expertise exigée des membres du conseil
volontaires et initiatives que l’organisation est tenue
d’administration (ou assimilé) pour décider
de respecter.
des orientations stratégiques de l’organisation
en matière de questions économiques, 4.13 Affiliation à des associations (associations
environnementales et sociales. professionnelles) ou adhésion à des organisations
nationales ou internationales de défense des
4.8 Missions ou valeurs, codes de bonne conduite et
intérêts dans lesquelles l’organisation :
principes définis en interne par l’organisation sur
sa performance économique, environnementale et • détient des postes au sein des organes de
sociale, et état de leur mise en pratique. gouvernance ;
Expliquer dans quelle mesure ces engagements : • participe à des projets ou à des comités ;
• sont mis en oeuvre au sein de l’organisation • apporte des financements dépassant la simple
dans les différentes régions et entités/ cotisation ;
départements
• ou considère sa participation comme
• prennent en compte les normes stratégique.
internationales.
Cela s’applique principalement aux adhésions
4.9 Procédures définies par le conseil d’administration maintenues au niveau de l’organisation.
(ou assimilé) pour superviser la manière dont
l’organisation identifie et gère sa performance
économique, environnementale et sociale, et
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RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
• la société civile ; Les indicateurs de base ont été mis au point dans le
cadre du GRI au cours d’un processus participatif multi-
• les clients ; parties prenantes visant à identifier les indicateurs
généralement applicables et supposés pertinents
• les actionnaires et les apporteurs de capitaux ; pour la plupart des organisations. Sauf si cela ne lui
semble pas pertinent compte tenu des principes de
• les fournisseurs ; reporting du GRI, une organisation doit faire rapport
sur les indicateurs de base. La définition d’indicateurs
• et les salariés, autres travailleurs et leurs supplémentaires constitue une pratique nouvelle ou
syndicats. concerne des questions qui ne sont pertinentes que
pour certaines organisations. Là où des versions des
4.15 Base d’identification et sélection des parties suppléments sectoriels existent, il convient de traiter les
prenantes avec lesquelles dialoguer. indicateurs comme des indicateurs de base. Voir le guide
de détermination du contenu d’un rapport pour de plus
Cela inclut le processus à suivre par l’organisation amples renseignements.
pour définir les groupes de parties prenantes et pour
L’information sur l’approche managériale est censée
déterminer les groupes avec qui dialoguer ou ne pas
fournir un bref aperçu de la démarche managériale de
dialoguer.
l’organisation concernant les volets définis dans chaque
catégorie d’indicateurs, pour déterminer le contexte des
4.16 Démarche de ce dialogue, et notamment
informations sur la performance. L’organisation peut
fréquence par type et par groupe de parties
structurer son information sur l’approche managériale
prenantes.
de façon soit à couvrir toute la gamme de ces volets dans
une catégorie donnée, soit à grouper ses réponses sur
L’approche peut se faire par le biais d’enquêtes,
chaque volet différemment. Les éléments d’information
de groupes de discussion, de panels au niveau
doivent toutefois traiter de tous les volets associés
des communautés, de panels consultatifs auprès
à chaque catégorie, le format ou le regroupement
des entreprises, par des communications écrites,
important peu.
des structures de dialogue Direction / yndicats.
L’organisation doit indiquer si l’un quelconque de ces Au sein de la structure globale des éléments
échanges a été mené pour les besoins spécifiques de d’information requis, les points 1.1 et 1.2 Stratégie et
la préparation du rapport. profil, dans « Stratégie et analyse », visent à donner un
aperçu concis des risques et opportunités auxquels
4.17 Questions et préoccupations clés soulevées via l’organisation est confrontée dans sa globalité.
le dialogue avec les parties prenantes et manière L’information sur l’approche managériale est censée
dont l’organisation y a répondu, notamment lors donner des éléments plus précis sur la manière dont
de l’établissement de son rapport. l’organisation traite les questions associées aux risques
et aux opportunités en matière de développement
durable.
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Version 3.0 25
RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
BASE
apporteurs de capitaux et aux Etats.
BASE
climatiques.
reçues.
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Environnement
La dimension environnementale du développement RESPONSABILITE DANS L’ORGANISATION
durable concerne les impacts que l’organisation peut
Indiquer le cadre exécutif le plus haut placé dans
avoir sur les systèmes naturels, vivants et non vivants,
l’organisation, ayant des responsabilités opérationnelles
y compris les écosystèmes, la terre, l’air et l’eau. Les
dans les domaines environnementaux ou expliquer
indicateurs environnementaux couvrent la performance
comment la responsabilité opérationnelle de ces
entre éléments entrants (par exemple les matières
questions est partagée au niveau de la direction. Ce
premières, l’énergie, l’eau) et éléments sortants (par
point est différent de l’élément d’information 4.1 qui se
exemple émissions, effluents, déchets). Ils couvrent
centre sur la structure au niveau de la gouvernance.
également la performance relative à la biodiversité,
au respect des textes environnementaux et autres
FORMATION ET SENSIBILISATION
informations pertinentes telles que les dépenses
environnementales et les impacts des produits et Procédures relatives à la formation et à la sensibilisation
services. aux questions environnementales.
Ces éléments fournissent des renseignements concis sur Procédures relatives à la surveillance et aux actions
les points de l’approche managériale indiqués ci-dessous préventives et correctives, y compris concernant la
eu égard aux volets environnementaux suivants : chaîne d’approvisionnement.
• les matières ;
Liste des certifications de la performance
• l’énergie ; environnementale ou des systèmes de certification
ou autres démarches d’audit ou de vérification de
• l’eau ;
l’organisation ou de sa chaîne d’approvisionnement.
• la biodiversité ;
INFORMATIONS CONTEXTUELLES COMPLEMENTAIRES
• les émissions, les effluents et les déchets ;
Renseignements complémentaires pertinents
• les produits et services ;
nécessaires à la compréhension de la performance de
• le respect des textes ; l’organisation, tels que :
• les transports ;
• les réussites et défaillances marquantes,
• et les généralités.
• les risques et opportunités environnementaux
majeurs de l’organisation,
OBJECTIFS ET PERFORMANCE
Politique
Version 3.0 27
RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
SUP
Volet : matières
EN1 Consommation de matières en poids ou en EN14 Stratégies, actions en cours et plans futurs de
BASE
SUP
volume gestion des impacts sur la biodiversité.
EN2 Pourcentage de matières consommées EN15 Nombre d’espèces menacées figurant sur
BASE
SUP
activités, par niveau de risque d’extinction.
EN3 Consommation d’énergie directe répartie par
BASE
EN4 Consommation d’énergie indirecte répartie EN16 Emissions totales, directes ou indirectes, de
BASE
BASE
par source d’énergie primaire. gaz à effet de serre, en poids (teq CO2).
EN5 Energie économisée grâce à l’efficacité EN17 Autres émissions indirectes pertinentes de
BASE
SUP
EN6 Initiatives pour fournir des produits et des EN18 Initiatives pour réduire les émissions de gaz à
SUP
services reposant sur des sources d’énergie effet de serre et réductions obtenues..
renouvelables ou à rendement amélioré,
réductions des besoins énergétiques EN19 Emissions de substances appauvrissant la
BASE
SUP
EN7 Initiatives pour réduire la consommation EN20 Emissions de NOx, SOx et autres émissions
SUP
d’énergie indirecte et réductions obtenues. significatives dans l’air, par type et par poids.
BASE
Volet : eau
EN21 Total des rejets dans l’eau, par type et par
BASE
destination.
prélèvements.
EN23 Nombre total et volume des déversements
BASE
accidentels significatifs.
EN10 Pourcentage et volume total d’eau recyclée
SUP
et réutilisée.
EN24 Masse des déchets transportés, importés,
exportés ou traités et jugés dangereux aux
Volet : biodiversité
termes de la Convention de Bâle, Annexes I,
EN11 Emplacement et superficie des terrains II, III et VIII ; pourcentage de déchets exportés
SUP
biodiversité en dehors de ces aires protégées. EN25 Identification, taille, statut de protection
et valeur de biodiversité des sources
EN12 Description des impacts significatifs d’approvisionnement en eau et de leur
des activités, produits et services sur la écosystème connexe significativement
biodiversité des aires protégées ou des zones touchés par l’évacuation et le ruissellement
SUP
protégées.
28 © 2000-2006 GRI
Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
Volet : transport
Volet : généralités
Version 3.0 29
RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
OBJECTIFS ET PERFORMANCE
Emploi, relations sociales et travail Objectifs de l’organisation au sens large en matière de
décent performance concernant ces volets sur l’emploi, les
Les volets propres à la catégorie des pratiques relations sociales et le travail décent en indiquant leurs
en matière d’emploi reposent sur des normes liens avec les normes internationales universellement
internationales universellement reconnues et reconnues.
notamment : Utiliser (si nécessaire) des indicateurs propres à
l’organisation en plus des indicateurs de performance
• la Déclaration universelle des droits de l’Homme
GRI pour comparer les performances aux objectifs.
de l’Organisation des Nations Unies, et ses
protocoles
POLITIQUE
• la Convention des Nations Unies : Pacte Indiquer brièvement la ou les politiques globales de
international relatif aux droits civils et politiques l’organisation définissant l’engagement général de celle-
ci sur les aspects relatifs à l’emploi, aux relations sociales
• la Convention des Nations Unies : Pacte
et au travail décent ou indiquer où l’information peut
international relatif aux droits économiques,
être trouvée dans le domaine public (par exemple lien
sociaux et culturels
Internet). Faire également référence à leur lien avec les
• la Déclaration de l’OIT relative aux principes et normes internationales indiquées ci-dessus.
droits fondamentaux au travail de 1998 (et en
particulier les huit conventions fondamentales de RESPONSABILITE DANS L’ORGANISATION
l’OIT) Indiquer le cadre dirigeant le plus haut placé dans
l’organisation responsable des aspects relatifs à l’emploi,
• la Déclaration de Vienne et son programme
aux relations sociales et au travail décent ou expliquer
d’action.
comment la responsabilité opérationnelle de ces aspects
est partagée au niveau supérieur. Ce point est différent de
Les indicateurs relatifs à l’emploi, aux relations sociales
l’élément d’information 4.1 qui se centre sur la structure au
et au travail décent reposent également sur deux
niveau de la gouvernance.
instruments faisant directement appel à la responsabilité
sociale des entreprises, la Déclaration de principes
FORMATION ET SENSIBILISATION
tripartite de l’OIT sur les entreprises multinationales et la
politique sociale, et les Principes directeurs de l’OCDE à Procédures relatives à la formation et à la sensibilisation
l’intention des entreprises multinationales. à ces aspects.
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Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
BASE
Volet : emploi
professionnelle.
LA1 Effectif total par type d’emploi, contrat de
BASE
SUP
zone géographique. carrière.
LA3 Prestations versées aux salariés à temps plein LA12 Pourcentage de salariés bénéficiant
qui ne sont pas versées aux intérimaires, ni d’entretiens d’évaluation et d’évolution de
SUP
aux salariés en contrat à durée déterminée, carrière périodiques.
ni aux salariés à temps partiel, par activités
SUP
majeures.
indicateurs de diversité.
LA5 Délai minimal de notification préalable à toute
modification d’organisation, en indiquant
LA14 Rapport du salaire de base des hommes
si ce délai est précisé dans une convention
BASE
collective.
professionnelle.
de sécurité au travail.
géographique.
grave.
Version 3.0 31
RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
OBJECTIFS ET PERFORMANCE
Droits de l’Homme Objectifs de l’organisation au sens large en matière
Les indicateurs de performance en matière de droits de
de performance concernant les aspects des droits de
l’Homme requièrent des organisations qu’elles rendent
l’Homme, en indiquant leurs liens avec les normes
compte du degré de prise en considération de ces droits
internationales universellement reconnues.
dans les pratiques d’investissement et de sélection des
Utiliser (si nécessaire) des indicateurs propres à
fournisseurs ou sous-traitants. Ces indicateurs couvrent
l’organisation en plus des indicateurs de performance GRI
également la formation des salariés et des agents de
pour comparer les performances aux objectifs.
sécurité aux droits de l’Homme ainsi qu’aux droits relatifs à
la non-discrimination, à la liberté d’association, aux droits Politique
des populations autochtones, à la lutte contre le travail des Indiquer brièvement la ou les politiques globales de
enfants et le travail forcé. l’organisation définissant l’engagement général de
celle-ci sur les aspects relatifs aux droits de l’Homme (y
Les droits de l’Homme généralement reconnus sont définis
compris les politiques pouvant raisonnablement être
dans les Conventions et Déclarations qui suivent :
considérées comme susceptibles de jouer sur la décision
• la Déclaration universelle des droits de l’Homme des salariés de rejoindre un syndicat ou de se joindre à
de l’Organisation des Nations Unies, et ses une négociation collective) ou indiquer où l’information
protocoles peut être trouvée dans le domaine public (par exemple
lien Internet). Faire également référence à leur lien avec
• la Convention des Nations Unies : Pacte
les normes internationales indiquées ci-dessus.
international relatif aux droits civils et politiques
RESPONSABILITE DANS L’ORGANISATION
• la Convention des Nations Unies : Pacte
Indiquer le cadre dirigeant le plus haut placé dans
international relatif aux droits économiques,
l’organisation responsable des aspects des droits de
sociaux et culturels
l’Homme ou expliquer comment la responsabilité
• la Déclaration de l’OIT relative aux principes et opérationnelle de ces aspects est partagée au
droits fondamentaux au travail de 1998 (et en niveau supérieur. Ce point est différent de l’élément
particulier les huit conventions fondamentales de d’information 4.1 qui se centre sur la structure au niveau
l’OIT) de la gouvernance.
• les droits des populations autochtones. • les stratégies clés permettant d’instaurer des
politiques ou d’atteindre des performances.
9
Conventions n° 100 sur l’égalité de rémunération et n° 111 concernant la discrimination (emploi et profession) ; Conventions n° 87 sur la liberté syndicale et la protection
du droit syndical et n° 98 sur le droit d’organisation et de négociation collective ; Conventions n° 138 sur l’âge minimum et n° 182 sur les pires formes de travail des
enfants ; Conventions n° 29 sur le travail forcé et n° 105 sur l’abolition du travail forcé.
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Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
ayant été soumis à un contrôle sur ce point. sociales. Les informations doivent en particulier être
recherchées sur les risques de corruption, d’influences
HR2 Pourcentage de fournisseurs et de sous- indues sur les décisions publiques et de pratiques
traitants majeurs dont le respect des droits de monopolistiques.
l’Homme a fait l’objet d’un contrôle ; mesures
BASE
OBJECTIFS ET PERFORMANCE
prises pour assurer ce droit.
Objectifs de l’organisation au sens large en matière de
Volet : interdiction du travail des enfants performance concernant les volets indiqués ci-dessus.
Utiliser (si nécessaire) des indicateurs propres à
HR6 Activités identifiées comme présentant un
l’organisation en plus des indicateurs de performance
risque significatif d’incidents impliquant
GRI pour comparer les performances aux objectifs.
le travail d’enfants ; mesures prises pour
BASE
Volet : abolition du travail forcé ou obligatoire Indiquer brièvement la ou les politiques globales de
l’organisation définissant l’engagement général de celle-
HR7 Activités identifiées comme présentant un
ci sur les aspects sociétaux, ou indiquer où l’information
risque significatif d’incidents relatifs au travail
peut être trouvée dans le domaine public (par exemple
forcé ou obligatoire ; mesures prises pour
BASE
lien Internet).
contribuer à abolir ce type de travail.
Version 3.0 33
RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
BASE
Liste des certifications de la performance en matière d’avancement, sur les communautés.
d’emploi ou des systèmes de certification ou autres
démarches d’audit ou de vérification de l’organisation ou Volet : corruption
de sa chaîne d’approvisionnement.
SO2 Pourcentage et nombre total de domaines
d’activité stratégique soumis à des analyses
BASE
INFORMATIONS CONTEXTUELLES COMPLEMENTAIRES
de risques en matière de corruption.
Renseignements complémentaires pertinents
nécessaires pour comprendre la performance de SO3 Pourcentage de salariés formés aux
l’organisation, tels que : politiques et procédures anti-corruption de
BASE
l’organisation.
• les réussites et défaillances marquantes
SO4 Mesures prises en réponse à des incidents de
BASE
réglementations.
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Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
FORMATION ET SENSIBILISATION
Responsabilité du fait des produits
Procédures relatives à la formation et à la sensibilisation
Les indicateurs de performance relatifs à la
aux aspects liés à la responsabilité du fait des produits.
responsabilité du fait des produits traitent des aspects
relatifs aux produits et services de l’organisation
SURVEILLANCE ET SUIVI
affectant directement les consommateurs, à savoir les
informations sur la santé et la sécurité, l’étiquetage, le Procédures relatives à la surveillance et aux actions
marketing et le respect de la vie privée. préventives et correctives, y compris concernant la
chaîne d’approvisionnement.
Ces aspects sont traités principalement par les éléments
d’information sur les procédures internes et sur le degré Liste des certifications de la performance en matière
de non-respect de ces procédures. d’emploi ou des systèmes de certification ou autres
démarches d’audit ou de vérification de l’organisation ou
Information sur l’approche managériale de sa chaîne d’approvisionnement.
• le respect de la vie privée des clients • les grands changements apportés, pendant la
période de reporting concernée, aux systèmes
• le respect des textes. ou structures pour améliorer la performance,
et les stratégies clés permettant d’instaurer des
OBJECTIFS ET PERFORMANCE politiques ou d’atteindre des performances.
PoliTIQUE
Version 3.0 35
RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
PR1 Etapes du cycle de vie où sont évalués en vue PR9 Montant des amendes significatives encourues
de leur amélioration les impacts des produits pour non-respect des lois et des réglementations
et des services sur la santé et la sécurité, concernant la mise à disposition et l’utilisation des
BASE
et pourcentage de catégories de produits produits et des services.
et de services significatives soumises à ces
BASE
procédures
de résultat.
d’information.
résultat.
satisfaction client.
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Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
SUPPORT DU RAPPORT
Notes de présentation générales
Un rapport peut être émis sous format électronique (sur
Collecte des données
CD-ROM, par exemple), en pages Web ou en version
EVALUATION DE LA FAISABILITE papier. Une organisation peut choisir de publier son
rapport à la fois en version papier et sur l’internet ou
La détermination du contenu d’un rapport amène à
de n’utiliser, pour ce faire, qu’un seul type de support.
sélectionner un ensemble de thèmes et d’indicateurs
Elle peut, par exemple, décider de mettre en ligne la
que l’organisation doit traiter. Celle-ci peut toutefois
version détaillée de son rapport tout en en fournissant
prendre la décision légitime d’écarter certaines
une synthèse, comprenant ses stratégie et analyse
informations pertinentes au vu de contraintes
ainsi que les informations relatives à sa performance,
et obstacles d’ordre pratique : accessibilité, coût
en exemplaire papier. Le choix du support dépendra
d’exploitation, confidentialité, respect de la vie privée
des décisions de l’organisation au cours de la période
ou autres conditions légales d’utilisation, fiabilité, etc. Le
d’élaboration considérée, de ses mises à jour du contenu,
rapport doit alors mentionner et justifier cette omission.
des utilisateurs potentiels de son rapport ainsi que
d’autres facteurs pratiques tels que sa stratégie de
CONSOLIDATION ET NON-CONSOLIDATION DONNEES
diffusion de ce dernier. Il est indispensable que ses
L’organisation doit déterminer le niveau approprié utilisateurs puissent au moins via un support (Web
d’agrégation des données communiquées. Cela requiert ou papier) accéder à l’intégralité des informations
de trouver un juste équilibre entre l’effort à consentir rapportées.
pour faire cette opération et la valeur ajoutée potentielle
de données non consolidées (d’un pays ou d’un site, FREQUENCE D’EMISSION DU RAPPORT
par exemple). La consolidation des informations peut
L’émission d’un rapport doit se faire de façon périodique.
engendrer une perte de sens conséquente et empêcher
Ce cycle sera annuel pour de nombreuses organisations,
la mise en valeur de la force ou de la faiblesse d’une
semestriel pour d’autres. Une organisation peut décider
performance spécifique. Inversement, une non-
d’actualiser régulièrement ses informations entre deux
consolidation abusive de l’information peut en altérer
parutions de ses états de performance consolidés. Cela
la compréhension. L’utilisation des principes et conseils
offre l’avantage de fournir aux parties prenantes un
rattachés aux indicateurs aidera les organisations à
accès plus immédiat à l’information mais en pénalise
déterminer le niveau d’agrégation adapté. La non-
la comparabilité. Quoi qu’il en soit, les organisations
consolidation, susceptible de varier selon les indicateurs,
doivent observer un cycle fixe durant lequel toutes les
permet toutefois généralement une meilleure
données rapportées couvrent une période spécifique
perception de l’information qu’une synthèse unique.
définie.
Version 3.0 37
RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
Lors de sa préparation d’un nouveau rapport, une Globalement, la vérification externe des rapports
organisation est susceptible d’identifier des domaines élaborés selon le cadre GRI a pour qualités-clés :
d’information inchangés depuis la précédente
publication (politique non modifiée, par exemple). Elle • d’être menée par des personnes ou groupes
peut alors choisir de ne mettre à jour que les thèmes externes à l’organisation, reconnus comme
et indicateurs modifiés et de publier à nouveau les compétents à la fois dans le domaine contrôlé et
éléments identiques. L’organisation peut, par exemple, dans les pratiques de vérification ;
reproduire les informations relatives aux politiques
non amendées et n’actualiser que ses indicateurs de • d’être fondée sur une approche systématique
performance. La flexibilité d’une telle méthode dépend documentée reposant sur l’analyse des preuves et
alors grandement du support de rapport choisi. Les déterminée par des procédures définies ;
sujets comme la stratégie et l’analyse ainsi que les
indicateurs de performance sont susceptibles de varier • d’évaluer si le rapport fournit une présentation
d’une période de reporting à l’autre tandis que d’autres, fiable et équilibrée de la performance, en prenant
tels que le profil ou la gouvernance de l’organisation en considération la véracité de ses données et le
évolueront plus lentement. Quelle que soit la stratégie choix du contenu dans son ensemble ;
adoptée, l’intégralité des informations relatives à la
période concernée doit être accessible depuis un point • d’avoir recours à des personnes ou groupes
de référence unique (document papier ou en ligne). dont la prestation n’est pas indûment biaisée
par quelque relation avec l’organisation ou ses
Vérification par des tiers parties prenantes afin de parvenir à publier une
conclusion indépendante et impartiale sur le
CHOIX EN MATIERE DE VERIFICATION PAR DES TIERS
rapport ;
Les organisations ont recours à diverses méthodes
visant à mettre en valeur la crédibilité de leurs rapports.
• d’évaluer l’étendue de l’application du cadre GRI
Elles peuvent disposer de systèmes de contrôle
(notamment des principes de reporting) par le
interne, notamment via des audits internes, faisant
rédacteur du rapport ;
partie intégrante de leurs processus de gestion et de
communication de l’information. Ces systèmes sont
• et de donner lieu à la communication d’un avis ou
importants pour l’intégrité et la crédibilité globales du
d’une synthèse de conclusions rédigées, accessible
rapport. Toutefois, le GRI recommande d’ajouter aux
à tous, et d’une déclaration du prestataire à
ressources internes l’utilisation d’une vérification externe
l’attention du rédacteur attestant de la nature de
des rapports de développement durable.
leur relation.
Les rédacteurs possèdent actuellement différents moyens
de mettre en place une vérification externe, notamment Comme indiqué en 3.1.3 (Profil du rapport), les
le recours à des prestataires professionnels, des panels organisations doivent communiquer aux prestataires
de parties prenantes et à d’autres groupes ou personnes de contrôle externe les informations relatives à leur
externes. Quelle que soit la méthode de vérification démarche.
employée, il est nécessaire que ce contrôle soit effectué
par des personnes ou groupes compétents extérieurs
à l’organisation. Ces derniers peuvent soit mener leur
prestation suivant des référentiels professionnels de
vérification, soit appliquer une approche systématique
reposant sur l’utilisation de documents autres et l’analyse
des preuves.
Supplément sectoriel
Un rapport de développement durable fournit
Complément des Lignes directrices comprenant des
une représentation équilibrée et pertinente de la
interprétations et des règles d’application de celles-ci
performance, positive ou négative, de l’organisation qui
dans un secteur donné.Le supplément sectoriel inclut
l’établit en matière de développement durable.
des indicateurs de performance propres à un secteur
déterminé. Ces suppléments sectoriels doivent être utilisés
Protocole d’indicateurs
en complément des Lignes directrices plutôt qu’en lieu et
place de celles-ci. Protocole qui fournit des définitions, un guide de
procédures et d’autres informations pour aider les
Partie prenante rédacteurs du rapport et assurer une certaine cohérence
dans l’interprétation des indicateurs de performance.
Personne physique ou morale a) sur laquelle les activités,
les produits et/ou services de l’organisation peuvent
Il existe un protocole d’indicateurs pour chacun des
avoir un impact significatif ; b) dont les actions sont
indicateurs de performance contenus dans les Lignes
susceptibles d’influer sur la capacité de l’organisation à
directrices.
mettre en place, avec succès, ses stratégies et à atteindre
ses objectifs.
• les éléments relatifs à la stratégie et au profil Terme qui renvoie au concept d’une chaîne de
de l’organisation, établissant le contexte global production allant de l’extraction des matières premières
nécessaire au reporting et à la compréhension à l’utilisation d’une marchandise ou d’un service par
de la performance de l’organisation, tels que l’utilisateur final.
sa stratégie, son profil, sa gouvernance et son
approche managériale ; « en amont » qualifie les organisations qui jouent un rôle
dans la chaîne d’approvisionnement de l’organisation
• les éléments relatifs à l’approche managériale, ou, de manière plus générale, interviennent avant
expliquant la manière dont l’organisation traite l’organisation dans la chaîne de production.
d’un ensemble de thèmes défini afin de fournir
le contexte nécessaire à la compréhension de la Pour une définition des termes ou des concepts utilisés
performance dans un domaine spécifique. dans la formulation même des indicateurs, se référer aux
protocoles des indicateurs.
• les indicateurs de performance fournissant des
données de comparaison sur la performance
économique, environnementale et sociale de
l’organisation.
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Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
Version 3.0 41
RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
• Ms. Bethany Heath, Chiquita Brands • Mr. Stephen Frost, Southeast Asia Research Centre
• Mr. Jorge Daniel Taillant, The Center for Human • Ms. Kyoko Sakuma, Sustainability Analysis &
Rights and Environement (CEDHA) Consulting
• Rev. Mr. David M. Schilling, Interfaith Center on • Mr. Sean Ansett, Gap Inc.
Corporate Responsibility • Ms. Deborah Evans, Lloyd’s Register of Quality
• Ms. Susan Todd, Solstice Sustainability Works Inc. Assurance (LRQA)
• Mr. Hirose Chuichiro, Canon • Mr. Pierre Mazeau, Electricité de France (EDF)
• Mr. Steve Ouma, Kenyan Human Rights Commission • Mr. Dan Viederman, Verité
• Mr. Yogendra Kumar Saxena, Gujarat Ambuja Cements • Mr. Bill Boyle, BP
• Ms. Sonia Valdivia, The Catholic University of Peru • Ms. Debra Hall, Coalition for Environmentally
Responsible Economies (CERES)
• Mr. Eric Shostal, Institutional Shareholder Services
• Mr. Dunstan Hope, Business for Social
• Ms. Lucian Turk, Dell, Inc.
Responsibility
42 © 2000-2006 GRI
Lignes directrices pour le reporting développement durable RG
Version 3.0 43
RG Lignes directrices pour le reporting développement durable
Parmi les termes qui ont fait l’objet d’un débat au sein du
comité de relecture, figure :
• Materiality
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