Resistance Du Beton
Resistance Du Beton
Resistance Du Beton
1 Introduction
Le béton est un matériau composite aggloméré constitué de granulats durs de diverses dimensions
collées entre eux par un liant. Dans les bétons courants, les granulats sont des grains de pierre, sable,
gravier, cailloux et le liant est un ciment, généralement un ciment portland. Les composants sont très
différents: leurs masses volumiques vont, dans les bétons courants de 1 (eau) à 3 (ciment) t/m 3. Si le
type de liant utilisé n'est pas un ciment, on parle alors, selon le liant utilisé, de béton de résine, de
béton d'hydrocarboné, de béton d'argile, etc.
Dans le béton où une très grande compacité est recherchée (béton HP par exemple), la
dimension des éléments les plus fins peut descendre en dessous de 0,1 mm (fillers, fumée de
silice).
De même les granulats très légers ont des masses volumiques inférieures à 100 kg/m3.
Ordre de grandeur des proportions des constituants d'un béton courant, présentés dans le
tableau ci-dessous.
Il épouse toutes les formes qui lui sont données. Des modifications et adaptations du projet sur le
chantier sont faciles à effectuer.
Il devient solide comme de la pierre. Correctement utilisé, il dure des millénaires. Il résiste bien
au feu et aux actions mécaniques usuelles.
Associé à des armatures en acier, il acquiert des propriétés nouvelles qui en font un matériau de
construction aux possibilités immenses (béton armé, béton précontraint).
Il convient aux constructions monolithiques. Les assemblages sont faciles à réaliser dans le cas de
béton coulé sur place. Dans la plupart des cas, les dimensions des ouvrages et éléments d'ouvrage
en béton sont suffisants pour ne pas poser de problème délicat de stabilité.
Les ressources nécessaires pour sa fabrication existent dans de nombreux pays en quantités
presque illimitées.
Inconvenients du béton:
Le volume occupé par les constituants de 1 m3 de béton est égal à 1 m3. Si (C), (E) et (Gi) sont les
volumes absolus des constituants en litres par m3 de béton fini, on a :
Corrections
En fonction des observations, des mesures faites lors de l’essai de gâchage et des résistances
mécaniques obtenues, il sera nécessaire d’effectuer des corrections.
a) Consistance : Lors de l’essai de gâchage, il est recommandé de ne pas ajouter tout de suite la
quantité d’eau totale E prévue. Il est préférable d’ajouter seulement 95 % de E, de mesurer la
consistance, puis d’ajouter de l’eau jusqu’à obtention de la consistance prescrite.
b) Dosage en ciment : Si le dosage en ciment effectivement réalisé est faux, on devra le corriger. S’il
faut rajouter (ou enlever) un poids ΔC de ciment pour obtenir le dosage désiré, on devra enlever (ou
rajouter) un volume absolu équivalent de sable, soit un poids ΔC égal à :
Malheureusement, cet essai ne convient pas pour tester les bétons qui seraient encore plus fermes,
plus secs qu'un béton donnant un affaissement presque nul. Dans ce cas-là, il convient de déterminer
la consistance du béton frais par une autre méthode, qui s'appelle l'essai Vébé, schématisé sur la figure
6.5.2.
Fig. 6.5.2: Mesure de la consistance (Essai vébé)
le pourcentage optimal est d'environ 0,38 (soit : G/S = 2,6 valeur élevée),
les granulats concassés donnent des résistances plus élevées que les granulats roulés,
la fréquence de la vibration est prépondérante (résistance triplée quand on passe de 3000 à 6000
périodes par minute).
Fig. 6.6.1 : Les moules cylindriques, cubiques et les éprouvettes pour mesurer la résistance en
compression
Le béton de l'ouvrage a des résistances différentes de celles du même béton essayé sur éprouvettes
d'essai normalisés (il y a l'effet de masse et une hydratation différente du fait des évolutions des
températures elles-mêmes différentes). La résistance en compression est donc à associer à la méthode
d'essai (ou à la référence à la norme utilisée) et à l'échéance fixée.
Fig. 6.6.2: Variations des résistances en compression d'un béton en fonction de la forme et des
dimensions des éprouvettes
Fig. 6.6.3: Différents essais sur les résistances d'un béton en traction
La résistance en traction par fendage
L'essai consiste à écraser un cylindre de béton suivant deux génératrices opposées entre les plateaux
d'une presse. Cet essai est souvent appelé "Essai Brésilien". Si P est la charge de compression
maximale produisant l'éclatement du cylindre par mise en traction du diamètre vertical, la résistance
en traction sera :
6.7.1. Le retrait
C’est la diminution de longueur d’un élément de béton. On l’assimileà l’effet d’un abaissement de la
température qui entraîne un raccourcissement.
6.7.2. La dilatation
Puisque le coefficient de dilatation thermique du béton est évalué à 1 x 10 -5, pour une variation de ±
20 °C on obtient: Δl = ± 2 ‰ x longueur.
Pour chaînage en B.A. de 20 m de longueur et un écart de température de 20 °C, on a une dilatation
de : 2 ‰ x 2000 cm = 0,4 cm.
6.7.3. Le fluage
Lorsqu’il est soumis à l’action d’une charge de longue durée, le béton se comporte comme un
matériau VISCO-ELASTIQUE. La déformation instantanée qu’il subit au moment de l’application de
la charge est suivie d’une déformation lente ou différée qui se stabilise après quelques années. C’est
ce que l’on appelle le fluage (Fig. 6.7.1).
Le fluage est pratiquement complet au bout de 3 ans.
Au bout d’un mois, les 40 % de la déformation de fluage sont effectués et au bout de six mois, les
80%. Estimation de la déformation de fluage:
Δl = 4 à 5 ‰ longueur.
Cette déformation varie surtout avec la contrainte moyenne permanente imposée au matériau.
Fig. 6.7.2 : Le retrait du béton est pris en compte dans la conception des ouvrages (Exemple: joints
de retrait des dallages et planchers).
Condition de fissuration d’un béton:
Le phénomène de retrait étire le béton de telle façon que l’allongement résultant compense le
raccordement imposé par le retrait, si l’élément était libre de se déformer. Le retrait augmente avec le
temps, la tension interne aussi: si elle dépasse la limite de rupture du béton, la fissuration se produit.
5.2 Essais de compression (NF P 18-406)
Objectif de l'essai
L'essai a pour but de connaître la résistance à la compression du béton, qui peut être mesurée
en laboratoire sur des éprouvettes.
Principe de l'essai
Les éprouvettes étudiées sont soumises à une charge croissante jusqu'à la rupture. La
résistance à la compression est le rapport entre la charge de rupture et la section transversale
de l'éprouvette.
Equipement nécessaire
Une machine d'essai qui est une presse de force et de dimension appropriées à l' éprouvette à tester et
répondant aux prescriptions des norme NF P 18-411 et NF P 18-412.
Un moyen pour rectifier les extrémités des éprouvettes : surfaçage au soufre, ou disque diamanté.
expression
Dans la relation ci-dessus Fc est directement obtenue en Mpa si P est exprimée en méganewton (MN)
et S en m2
Principe de l'essai
On procède généralement par essai de fendage sur éprouvette cylindrique conformement à la norme
NF P 18-408. Dans cet essai, on applique à l'éprouvette un effort de compression induit des
contraintes de traction dans le plan passant par ces deux génératrices. La rupture, due à ces contraintes
de traction, se produit dans ce plan (figure 6.6.1). Le calcul permet de définir la contrainte de traction
correspondant à cette rupture.
Equipement nécessaire
- Une presse de force appropriée conforme aux normes NF P 18-411 et NF P 18- 412.
- Des bandes de chargement en contreplaqué neuf ayant une section dont les dimensions sont
indiquées sur la figure 6.6.1 et une longueur au moins égale à celle de l’éprouvette.
- Des moules cylindriques, pour la confection des éprouvettes, qui ne doivent pas être en carton car de
tels moules ne garantissent pas avec suffisamment de précision la rectitude des génératrices.
Conduite de l’essai
L’éprouvette est placée entre les deux plateaux de la presse comme indiqué sur la figure 6.6.1, le
contact entre les plateaux et l’éprouvette se faisant par l’intermédiaire des deux bandes de
contreplaqué. Le centrage de l’éprouvette doit se faire à 0.5mm près à l’aide d’un gabarit de centrage.
La vitesse de chargement doit être constante pendant toute la durée de l’essai et égale à 1,94
kN/s±0,39kN/s pour les cylindres 11×22 et 4,01 kN/s±0,80 kN/s pour les cylindres 16×32 (ce qui
correspond à un accroissement de la contrainte de traction de 0,05MPa/s avec une tolérance de
+20%). Si h est la hauteur de l’éprouvette, d son diamètre et P la charge appliquée, la contrainte de
rupture vaut :
Dans la relation ci-dessus ft est directement obtenue en MPa si P est exprimée en méga newtons (MN)
et d et h en mètres (m). Cette contrainte doit être exprimée à 0,1 MPa près.