Devoir de Macro

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(TUO KOUNIGUE L1.

DROIT)

DEVOIR DE MACRO- ECONOMIE


SUJET : LES DEFAILLANCES DU MARCHE
L’intervention de l’État en macro économie peut se justifier par le fait des défaillances du
marché. Les défaillances de marché désignent des situations dans lesquelles le fonctionnement du
marché conduit à une allocation inefficace des ressources. Dans ces situations la recherche de
l’intérêt personnel sur le marché est inefficace. L’on pourrait donc se demander les différents types
de défaillances, susceptibles d’être mises en évidence. Pour répondre à cette préoccupation nous
étudierons le problème d’asymétrie d’information (I) la question des externalités (II) et l’enjeu des
biens collectifs et des biens communs.

I. LE PROBLEME DES ASYMETRIES D’INFORMATION


Les défaillances de marché peuvent provenir d’imperfections de marché, comme l’existence
d’un pouvoir de marché ou d’asymétries d’information. Les asymétries d’information désignent une
situation dans laquelle tous les agents économiques ne disposent pas de la même information (un
vendeur de voitures d’occasion en sait plus sur la qualité du produit qu’il vend que les acheteurs
potentiels). Quand l’information est imparfaitement distribuée entre les différents acteurs sur un
marché, le marché n’est plus parfaitement concurrentiel au sens du modèle de concurrence pure et
parfaite. Le fonctionnement du marché conduit alors à une situation qui n’est plus optimale.

Y a anti-sélection (ou sélection adverse) lorsque l’asymétrie d’information conduit à éliminer les
produits de meilleure qualité. Un exemple célèbre, proposé par Georges Akerlof, est le cas du
marché des voitures d’occasion (voir document). Le prix de marché reflète la qualité moyenne des
voitures, les consommateurs n’étant pas capables de discerner les différentes qualités de voitures.
Les particuliers qui disposent de voitures de qualité ne pourront donc pas les vendre à un prix qui
reflète leur valeur et sont donc incités à se retirer du marché. La qualité moyenne des voitures
vendue sur le marché aura de ce fait tendance à baisser ce qui va pousser les prix à la baisse et
conduire à la sortie progressive du marché des voitures de bonne qualité. Un cercle vicieux peut se
mettre en place conduisant à une crise de confiance et à la disparition du marché. Le fonctionnement
du marché conduit à une situation inefficace. Le risque d’anti-sélection existe sur de nombreux
marchés : sur le marché de l’assurance par exemple, si les compagnies d’assurance ne connaissent
qu’imparfaitement le risque encouru par leurs clients. Si les prix fixés sont trop élevés, les personnes
qui estiment courir un faible risque ne vont plus vouloir s’assurer. Les compagnies d’assurance ont
ainsi intérêt à modérer leur prix pour que la qualité moyenne de leurs clients reste élevée. Pour un
prix modéré, des nombreuses personnes veulent s’assurer et la demande est rationnée (car l’offre
est inférieure à la demande).
A/ L’ASYSMETRIE D’INFORMATION PEUT ENGENDRER UNE SITUATION D
ALEA MORAL ET DE SELECTION ADVERSE
Il y a aléa moral quand une des deux parties signataires d’un contrat (par exemple un contrat
de travail) est en mesure de léser l’autre du fait d’une asymétrie d’information. Par exemple, un
salarié peut profiter du fait que son employeur ne soit pas en mesure de le surveiller constamment
pour se distraire au lieu de travailler. L’asymétrie d’information rend ainsi possible les
comportements opportunistes et l’effort réalisé ne sera pas toujours maximal. Les situations d’aléa
moral peuvent exister dans des contextes très variés : une personne peut adopter un comportement
plus risqué du fait qu’elle est assurée et que son assurance ne peut contrôler son comportement et
augmenter le tarif en réponse à cette prise de risque. Il est impossible de contrôler complètement le
comportement d’un individu ; une solution au risque d’aléa moral ne peut donc être uniquement
fondée sur un renforcement des contrôles. Il faut définir des contrats qui permettent de faire en
sorte que les deux parties signataires aient, au moins partiellement, des intérêts convergents afin
que les agents, livrés à eux-mêmes, adoptent un comportement conforme à ce qui est attendu d’eux.
Un tel système d’incitations peut par exemple, pour un employeur, correspondre au fait de baser le
salaire de son employé sur les résultats de l’entreprise. Ainsi, l’employé aura intérêt à travailler de
façon intense afin d’accroître les profits de l’entreprise. Le système de bonus/malus proposé par les
assurances est un autre exemple de gestion de l’asymétrie d’information.

B / LES SOLUTIONS POSSIBLES


Différents moyens peuvent être mis en place pour réduire l’incertitude, comme la
production de labels (exemple du label Agriculture biologique qui donne des informations sur la
qualité des produits utilisés) ou de guides (exemple du guide Michelin pour les restaurants). Cette
meilleure diffusion de l’information peut venir d’une initiative des producteurs afin que le
consommateur puisse différencier facilement des produits de qualités différentes et accepte ainsi de
payer un prix plus élevé pour des biens de meilleure qualité. Elle peut aussi être imposée par l’État
(exemple de l’obligation, pour les biens alimentaires, d’indiquer les ingrédients, la teneur en calories,
le lieu de production, etc.).

II / LA QUESTION DES EXTERNALITES


Lorsqu’une entreprise pollue en produisant un bien, s’il n’y a pas de régulation publique, le
prix auquel va se vendre le bien dépendra seulement des coûts de production du bien et du niveau
de la demande, et il n’intégrera donc pas le coût lié à la dégradation des ressources naturelles. En
effet, l’entreprise n’a pas à payer pour utiliser ces dernières : une entreprise dont la production
conduirait au rejet de produits chimiques dans une rivière ne va pas intégrer dans ses coûts l’impact
négatif qu’a sa production sur l’environnement ou sur d’autres activités économiques, comme la
pêche (à moins qu’on ne l’y oblige). Le coût social de production du bien est supérieur à son coût
privé. On parle, dans ce cas, d’une externalité négative (ou effet externe négatif). La régulation par le
marché conduit à une surproduction des biens générant de telles externalités. Les externalités
désignent la conséquence d’une activité économique qui ne fait pas l’objet d’une contrepartie
marchande (paiement d’un prix). L’existence d’une nuisance sonore liée à la production d’un bien est
un exemple d’externalité : le producteur n’a pas à acheter un droit à faire du bruit à ses voisins pour
produire.

Il peut aussi exister des externalités positives : un exemple développé par l’économiste James
Meade est celui de l’apiculteur et de l’arboriculteur. L’apiculteur profite des arbres plantés par
l’arboriculteur et obtient un miel de meilleure qualité gratuitement, tandis que l’arboriculteur profite
des abeilles de l’apiculteur qui pollinisent ses arbres sans avoir à payer pour cela. Chacun bénéficie
de l’activité économique de l’autre sans que cet impact fasse l’objet d’un paiement : il y a externalité
positive dans les deux sens. En cas d’externalités positives, le bénéfice social est supérieur au
bénéfice privé et le marché conduit à une sous-production des biens.

A/ LES SOLUTIONS POSSIBLES


L’État peut réguler le fonctionnement du marché, par exemple en taxant les activités à l’origine
d’externalités négatives, et en subventionnant celles qui génèrent des externalités positives. Pour
faire en sorte que les agents prennent en compte ces externalités (ou effets externes) dans leurs
calculs économiques, il faut, selon l’économiste Arthur Cecil Pigou (1877-1959), taxer les activités
dont le produit social net est inférieur au produit marginal privé net (et subventionner celles qui se
trouvent dans la situation inverse). Il propose ainsi d’instaurer une taxe sur les cheminées
londoniennes afin de lutter contre le célèbre « smog » (brouillard industriel). Il s’agit d’amener le
coût privé des émissions polluantes, acquitté par ceux qui en sont responsables, au niveau de leur
coût social, qui intègre les dommages causés aux autres agents (connu sous le nom de
principe « pollueur-payeur »). L’enjeu théorique de la distinction entre rendement privés et
rendement social est considérable, puisqu’il s’agit de réconcilier les intérêts privés et l’intérêt général
lorsque le marché n’y parvient pas : les « taxes pigouviennes » s’inscrivent dans une conception de la
fiscalité correctrice des défaillances du marché (et peuvent se substituer à la réglementation) et non
comme moyen de financement de l’État.

III/ L’ENJEU DES BIENS COLLECTIFS ET DES BIENS COMMUNS


Dans la typologie des biens selon les économistes, on peut rappeler qu’un bien ou un service est
dit rival si sa consommation par une personne rend impossible sa consommation par une autre
personne. Par exemple, le fait qu’un individu consomme une pomme entraîne sa destruction et une
autre personne ne peut la consommer. En revanche, un individu peut profiter de l’éclairage d’une
rue, la nuit, sans empêcher un autre individu d’en profiter au même moment : on dit que ce bien est
non rival.

Un bien ou un service est dit excluable si le producteur peut exclure un individu de l’usage du
bien. Ainsi, une personne qui ne paye pas le péage n’est pas autorisée à rouler sur l’autoroute et il
est facile de l’en empêcher en installant des barrières. En revanche, une fois qu’une rue publique est
éclairée, il est impossible d’empêcher certaines personnes d’en profiter. Le bien est dit non
excluable. La non-excluabilité est liée au fait que personne ne dispose d’un droit de propriété sur la
rue et qu’elle est considérée comme un lieu public, libre d’accès. Quand un bien est non rival et non
excluable, il s’agit d’un bien collectif (différent d’un bien public, qui désigne un bien produit par la
puissance publique). Le feu d’artifice en est un exemple : si un feu d’artifice est organisé par une
commune, celle-ci ne peut empêcher personne aux alentours de profiter du spectacle. Ce type de
biens est généralement pris en charge par la puissance publique car la régulation par le marché
conduit à leur sous- production. En effet, la plupart des consommateurs attendent qu’un autre
individu paye pour que le bien soit produit afin d’en profiter gratuitement (comportement de
passager clandestin). De ce fait, peu de biens collectifs sont produits alors même qu’ils peuvent être
considérés comme utiles par les consommateurs.

Quand un bien est non excluable et rival, on dit que ce bien est un bien commun. Les ressources
naturelles sont des biens communs car leur consommation entraîne leur destruction et est en accès
libre. Ces ressources sont surexploitées et on parle de l’existence d’une « tragédie » des biens
communs car ils sont menacés de disparition si les pratiques ne sont pas régulées (exemple de
l’instauration de quotas de pêche pour le thon rouge, menacé de disparition).

 SOLUTIONS POSSIBLES

L’État peut prendre des mesures visant à prendre en charge la production des biens collectifs dans la
mesure ou ils sont favorables à l’intérêt général et que le marche ne peut les prendre en charge. Les
biens collectifs seront financés collectivement par le biais de l’impôt.

CONCLUSION
Après notre étude il ressort que les défaillances du marché sont liés à trois facteurs : le
problème des asymétries d’information, la question des externalités et l’enjeu des biens collectifs et
des biens communs. Ces défaillances sont les causes d’interventions de l’État qui pour trouver des
solutions durables peut prendre des mesures visant à orienter les décisions économiques .il peut
d’abord réduire les externalités négatives en augmentant le cout prive. Par exemple taxant les
entreprises polluantes(pigou). Il peut aussi chercher à encourager les agents générant les externalités
positives en diminuant le cout prive par exemple en subventionnant les investissements dans les
énergies renouvelables. L’objectif de l’État est d’encourager les externalités positives et de
décourager celles qui sont négatives.

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