Devoir de Macro
Devoir de Macro
Devoir de Macro
DROIT)
Y a anti-sélection (ou sélection adverse) lorsque l’asymétrie d’information conduit à éliminer les
produits de meilleure qualité. Un exemple célèbre, proposé par Georges Akerlof, est le cas du
marché des voitures d’occasion (voir document). Le prix de marché reflète la qualité moyenne des
voitures, les consommateurs n’étant pas capables de discerner les différentes qualités de voitures.
Les particuliers qui disposent de voitures de qualité ne pourront donc pas les vendre à un prix qui
reflète leur valeur et sont donc incités à se retirer du marché. La qualité moyenne des voitures
vendue sur le marché aura de ce fait tendance à baisser ce qui va pousser les prix à la baisse et
conduire à la sortie progressive du marché des voitures de bonne qualité. Un cercle vicieux peut se
mettre en place conduisant à une crise de confiance et à la disparition du marché. Le fonctionnement
du marché conduit à une situation inefficace. Le risque d’anti-sélection existe sur de nombreux
marchés : sur le marché de l’assurance par exemple, si les compagnies d’assurance ne connaissent
qu’imparfaitement le risque encouru par leurs clients. Si les prix fixés sont trop élevés, les personnes
qui estiment courir un faible risque ne vont plus vouloir s’assurer. Les compagnies d’assurance ont
ainsi intérêt à modérer leur prix pour que la qualité moyenne de leurs clients reste élevée. Pour un
prix modéré, des nombreuses personnes veulent s’assurer et la demande est rationnée (car l’offre
est inférieure à la demande).
A/ L’ASYSMETRIE D’INFORMATION PEUT ENGENDRER UNE SITUATION D
ALEA MORAL ET DE SELECTION ADVERSE
Il y a aléa moral quand une des deux parties signataires d’un contrat (par exemple un contrat
de travail) est en mesure de léser l’autre du fait d’une asymétrie d’information. Par exemple, un
salarié peut profiter du fait que son employeur ne soit pas en mesure de le surveiller constamment
pour se distraire au lieu de travailler. L’asymétrie d’information rend ainsi possible les
comportements opportunistes et l’effort réalisé ne sera pas toujours maximal. Les situations d’aléa
moral peuvent exister dans des contextes très variés : une personne peut adopter un comportement
plus risqué du fait qu’elle est assurée et que son assurance ne peut contrôler son comportement et
augmenter le tarif en réponse à cette prise de risque. Il est impossible de contrôler complètement le
comportement d’un individu ; une solution au risque d’aléa moral ne peut donc être uniquement
fondée sur un renforcement des contrôles. Il faut définir des contrats qui permettent de faire en
sorte que les deux parties signataires aient, au moins partiellement, des intérêts convergents afin
que les agents, livrés à eux-mêmes, adoptent un comportement conforme à ce qui est attendu d’eux.
Un tel système d’incitations peut par exemple, pour un employeur, correspondre au fait de baser le
salaire de son employé sur les résultats de l’entreprise. Ainsi, l’employé aura intérêt à travailler de
façon intense afin d’accroître les profits de l’entreprise. Le système de bonus/malus proposé par les
assurances est un autre exemple de gestion de l’asymétrie d’information.
Il peut aussi exister des externalités positives : un exemple développé par l’économiste James
Meade est celui de l’apiculteur et de l’arboriculteur. L’apiculteur profite des arbres plantés par
l’arboriculteur et obtient un miel de meilleure qualité gratuitement, tandis que l’arboriculteur profite
des abeilles de l’apiculteur qui pollinisent ses arbres sans avoir à payer pour cela. Chacun bénéficie
de l’activité économique de l’autre sans que cet impact fasse l’objet d’un paiement : il y a externalité
positive dans les deux sens. En cas d’externalités positives, le bénéfice social est supérieur au
bénéfice privé et le marché conduit à une sous-production des biens.
Un bien ou un service est dit excluable si le producteur peut exclure un individu de l’usage du
bien. Ainsi, une personne qui ne paye pas le péage n’est pas autorisée à rouler sur l’autoroute et il
est facile de l’en empêcher en installant des barrières. En revanche, une fois qu’une rue publique est
éclairée, il est impossible d’empêcher certaines personnes d’en profiter. Le bien est dit non
excluable. La non-excluabilité est liée au fait que personne ne dispose d’un droit de propriété sur la
rue et qu’elle est considérée comme un lieu public, libre d’accès. Quand un bien est non rival et non
excluable, il s’agit d’un bien collectif (différent d’un bien public, qui désigne un bien produit par la
puissance publique). Le feu d’artifice en est un exemple : si un feu d’artifice est organisé par une
commune, celle-ci ne peut empêcher personne aux alentours de profiter du spectacle. Ce type de
biens est généralement pris en charge par la puissance publique car la régulation par le marché
conduit à leur sous- production. En effet, la plupart des consommateurs attendent qu’un autre
individu paye pour que le bien soit produit afin d’en profiter gratuitement (comportement de
passager clandestin). De ce fait, peu de biens collectifs sont produits alors même qu’ils peuvent être
considérés comme utiles par les consommateurs.
Quand un bien est non excluable et rival, on dit que ce bien est un bien commun. Les ressources
naturelles sont des biens communs car leur consommation entraîne leur destruction et est en accès
libre. Ces ressources sont surexploitées et on parle de l’existence d’une « tragédie » des biens
communs car ils sont menacés de disparition si les pratiques ne sont pas régulées (exemple de
l’instauration de quotas de pêche pour le thon rouge, menacé de disparition).
SOLUTIONS POSSIBLES
L’État peut prendre des mesures visant à prendre en charge la production des biens collectifs dans la
mesure ou ils sont favorables à l’intérêt général et que le marche ne peut les prendre en charge. Les
biens collectifs seront financés collectivement par le biais de l’impôt.
CONCLUSION
Après notre étude il ressort que les défaillances du marché sont liés à trois facteurs : le
problème des asymétries d’information, la question des externalités et l’enjeu des biens collectifs et
des biens communs. Ces défaillances sont les causes d’interventions de l’État qui pour trouver des
solutions durables peut prendre des mesures visant à orienter les décisions économiques .il peut
d’abord réduire les externalités négatives en augmentant le cout prive. Par exemple taxant les
entreprises polluantes(pigou). Il peut aussi chercher à encourager les agents générant les externalités
positives en diminuant le cout prive par exemple en subventionnant les investissements dans les
énergies renouvelables. L’objectif de l’État est d’encourager les externalités positives et de
décourager celles qui sont négatives.