Chapitre Premier TFC PLADI

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CHAP I.

CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE L’ETUDE

Section 1 : Cadre Conceptuel


I.1.1. Gestion
Pendant longtemps la gestion fut considérée comme une affaire de talent.
Étymologiquement, le vocable gestion vient du latin ‘’gestio’’ qui signifie action de gérer, de
porter, d’administrer, d’organiser, de coordonner. La gestion est définie comme étant un
ensemble des procédures, des pratiques et des politiques mises en œuvre dans les entreprises et
qui visent à assurer un fonctionnement satisfaisant. Ses points d'application principaux sont la
vente, le financement, l'organisation, les ressources humaines, le marketing, la comptabilité et le
contrôle des résultats.

La gestion, en tant que science, permet de déterminer la formation du prix de vente, la


combinaison la plus satisfaisante en termes de rendement et de productivité des moyens
matériels et des ressources humaines dans les organisations. Entant que technique
d'administration des organisations, la gestion repose notamment sur un système d'information
comptable.
La gestion serait l'ensemble des techniques d'organisations qui sont mises en œuvre
pour l'administration d'une entité.
I.1.2. Gestion informatisée

Selon Jean-Louis leignel(2021), la gestion informatisée est l’ensemble des techniques


et des méthodes permettant de gérer de manière automatisée et efficace les ressources et les
processus d’une organisation à l’aide des technologies de l’information. La gestion informatisée
désigne l’utilisation des outils et des technologies informatiques pour organiser, contrôler et
optimiser les activités et les ressources d’une entreprise ou d’une organisation.
L’informatique de gestion correspond généralement à de nombreuses tâches effectuées
dans le cadre d’une entreprise. Le but est, en effet, de collecter des informations, de les
organiser et de les vérifier de manière à être plus productif.

I.1.3. Zones de Santé

La zone de santé constitue en RDC le niveau opérationnel de base pour l'organisation,


la planification et le développement des activités sanitaires. Une zone de santé est un espace
géographique bien défini, inclus dans les limites territoriales d'une Commune ou d'un Territoire,
comprenant une population d'environ 50.000 à 100.000 personnes en milieu rural et de 100.000
à 250.000 personnes en milieu urbain. Elle comprend deux niveaux d’intervention :
- Un réseau de « centres de santé » correspondant chacun à une subdivision de la zone de
santé, « l'aire de santé » (5.000 à 10.000 habitants en milieu rural, 15.000 à 30.000
habitants en milieu urbain). Le centre de santé a pour mission d'offrir à la population
un paquet minimum de soins de santé primaire - et doit se trouver à moins de 5
kilomètres (soit environ une heure de marche) de la population desservie. Les
communautés bénéficiaires sont fortement impliquées dans leur gestion ;
- Un hôpital général de référence qui offre un paquet complémentaire des soins pour la
zone de santé.
Le réseau des structures de prestations de soins est organisé sous forme pyramidale
avec, de la base au sommet, des formations sanitaires des niveaux primaires (centres et postes
de santé), secondaires (hôpitaux régionaux) et tertiaires (hôpitaux nationaux). Chacun des
niveaux sert de référence et de soutien pour le niveau immédiatement inférieur.
Les centres et postes de Santé assurent un ensemble d'activités curatives, préventives
et promotionnelles appelées Paquet Minimum d'activités.
La RDC qui se trouvait dans l'incapacité d'assumer ses responsabilités de gestionnaire
des institutions publiques de santé avait déclaré en 1982 l'autonomie financière des zone de
santé Cette autonomie eut comme conséquence l'incapacité des hôpitaux d'assurer
l'approvisionnement régulier en médicaments et le renouvellement des matériels de soins. La
plupart d'entre eux ne gardent aujourd'hui que des bâtiments dans un état de délabrement
avancé, avec des équipements vétustes, rarement en état de fonctionnement satisfaisant. Les
rares efforts de construction et de maintenance (surtout les centres de santé) ont été
principalement l'œuvre des organisations confessionnelles, caritatives et organisations non
gouvernementales.
Le cliché d'un hôpital public, depuis les années 80 à ce jour, est celui d'un grand
bâtiment délabré avec un personnel plus ou moins pléthorique, sans médicaments, accueillant à
peine quelques patients par jour.
Les institutions médicales ont alors développé des mécanismes illicites de survie qui
ne sont ni plus ni moins que la privatisation des services publics dont les principales
manifestations sont le rançonnement et le détournement des patients des institutions publiques
vers les privées. Une croissance importante, non planifiée et non contrôlée de la pratique
médicale privée lucrative s'est développée. La plupart des prestataires privés sont en même
temps des personnels salariés de l'Etat.
Le faible pouvoir d'achat des populations ne permet ni aux structures de soins de
s'autofinancer ni aux pauvres d'accéder aux soins de santé. La qualité des soins laisse à désirer,
la population a donc perdu confiance dans les services de santé. D'où, la faible demande des
soins de santé.
I.1.3.1. l’organisation et le fonctionnement de la zone de sante
Cette partie est essentiellement inspirée du recueil des normes d’organisation et de
fonctionnement des structures de la zone de santé qui est en vigueur dans le pays (Ministère de
la santé Ŕ RDC, 2012).

I.1.3.2. Le renforcement du système de Santé en RDC

Depuis l’année 2006, la RDC s’est engagée sur la voie du renforcement de son
système de santé. Une première version de la SRSS a été élaborée en 2006.
Après une première évaluation lors de l’élaboration du plan national de
développement sanitaire PNDS 2010-2015, une deuxième version de la SRSS a été élaborée en
2010. Il s’en est suivi de l’élaboration de la deuxième version du recueil des normes
d’organisation et de fonctionnement de la zone de santé en 2012 (Ministère de la santé ŔRDC,
2012).L’organisation et de fonctionnement de la zone de santé en RDC sont influencés par tous
ces cadres institutionnels de l’action sanitaire.
Le RSS qui est en vigueur comprend 6 axes d’action, à savoir:
1. Le développement/la revitalisation de la Zone de Santé et la correction des distorsions
induites à ce niveau;
2. Le renforcement de la gouvernance et du leadership,
3. Le développement des ressources humaines pour la santé,
4. La réforme du secteur du médicament,
5. La réforme du financement de la santé,
6. Le renforcement de la collaboration intra et inter sectorielle.

Le Développement, revitalisation de la Zone de Santé se conçoit comme un processus


dynamique qui consiste à rendre les structures de santé de la Zone de santé capables d‟offrir des
services de santé de qualité, déconcentrés, permanents, polyvalent et accessibles et des soins
de santé de base qui répondent aux problèmes de santé essentiels de sa population avec la forte
implication et l‟autodétermination de celle-ci. Les autres axes ont 15 une ampleur qui va au-
delà de la zone de santé , mais qui sont des conditions nécessaires au développement de celles‐
ci; ils doivent également être pris en compte au niveau local.
Il comprend les 5 sous -axes suivants:
1. Le développement du leadership intégré au niveau de la zone de santé
2. La rationalisation du fonctionnement des structures de santé
3. L‟amélioration de la couverture sanitaire de la zone de santé
4. L‟amélioration de la qualité des soins
5. La participation communautaire

I.1.3.3. La prise en compte des SSP


Par définition, ce sont des soins essentiels, fondés sur des méthodes et des techniques
pratiques, scientifiquement valables et socialement acceptables, rendus universellement
accessibles à tous les individus et à toutes les familles de la communauté avec leur pleine
participation et à un coût que la communauté et le pays puissent assumer à tous les stades de
leur développement dans un esprit d’auto responsabilité et d’autodétermination.
Les Principes des SSP sont:
a) La globalisation des soins qui est l’approche qui vise à organiser des soins complets
qui tiennent compte de toutes les dimensions humaines: physique, culturelle, sociale.
b) L’intégration des soins qui signifie que tous les types de soins (curatifs, préventifs,
promotionnels et réadaptatifs) doivent se faire dans le centre de santé, par une même
équipe. Cela exige un personnel polyvalent, compétent et responsable au niveau du
centre de santé.
c) La continuité des soins qui signifie que les soins ne doivent pas se limiter au seul
moment de la consultation. Ils doivent continuer sans interruption jusqu’à l’épuisement
du problème de santé qui a occasionné la consultation. La continuité implique
également la mise en place d’unsystème de référence et contre référence. Les visites à
domicile pertinentes constituent une composante de la continuité et de la globalité des
soins.

d) La rationalisation des services qui consiste à faire de sorte que les services de santé
de base soient déployés équitablement là où les besoins se font sentir. Les ressources y
afférentes devront être judicieusement reparties dans leur implantation et dans leur
utilisation. De façon spécifique, il s‟agira de:

- La limitation du nombre des médicaments à une liste minimale pour CS et pour hôpital
général de de référence répondant aux problèmes de santé essentiels ;
- L‟utilisation des guides standardisés où arbres de décision (ordinogrammes ou
algorithmes) pour améliorer la qualité de la prise en charge. Ce qui permet d’éviter les
prescriptions abusives et des coûts inutiles pour les maladies et les services de santé.

e) La déconcentration qui signifie que les services de santé doivent être plus proches de
la population qu’ils sont appelés à prendre en charge (distance inférieure ou égale à 5
km pour les services curatifs de premier échelon). Tout en tenant compte de la
concentration de la population et de l’utilisation des services, la répartition
géographique judicieuse et rationnelle devra être observée lors de l’élaboration du plan
de couverture et de la mise en place des unités des soins et des services de santé. Un
système d’orientation recours devra être opérationnel pour desservir la population de
chaque zone de santé.
f) La décentralisation qui est l’attribution de l’autonomie et du pouvoir de gestion des
ressources disponibles au niveau de la zone de santé et de la mobilisation locale des
ressources pour la santé à chaque service sanitaire concerné.
g) La pérennisation des services qui est la capacité de continuer l’action et de maintenir
les résultats après le désengagement des partenaires.

I.1.3.4. La Zone de Santé, niveau opérationnel du système de santé en RDC


La Zone de santé tire son essence de l’organisation du système de santé national en
trois niveaux. C’est le niveau de planification et de mise en oeuvre des directives sanitaires
nationales en activités des soins de santé primaires. L’existence d’une zone de santé est
sanctionnée par un arrêté interministériel signé par le Ministre de l’intérieur et celui de la santé.

1° Les éléments du système de santé dans la ZS sont:

a) les individus, famille et communautés,


b) les structures de santé de premier contact/échelon: les Centres de Santé,
c) une structure de santé de deuxième échelon ou de référence: l‟hôpital Général de
Référence .
d) les organes de leadership et de gestion de la zone de santé .

2°. Les organes de gestion de la zone de santé comprennent:


a) Les organes de gestion du CS et ceux de l‟hôpital général de référence (CODESA,
CODI).
b) Les organes de gestion de toute la zone de santé sont :

(b1) L’Equipe Cadre de la Zone de Santé : c‟est la structure du leadership intégré au niveau
de la Zone de santé.
(b2) Le Comité de gestion de la zone de santé : a pour membres
- Les membres de l‟Equipe Cadre de la Zone de Santé,
- un représentant de l‟autorité locale (APA),
- un représentant des Infirmiers Titulaires des CS,
- un représentant des comités de développement des Aires de Santé,
- les partenaires privés ou confessionnels qui ont des structures de santé (Hôpital, centres de
santé) intégrées dans la Zone de Santé.
Le Comité de gestion de la Zone de Santé est présidé par le Médecin Chef de Zone et se réunit
mensuellement. Il a pour attributions:
- la Gestion des ressources de la Zone de Santé,
- la Préparation des dossiers et documents à soumettre au conseil d’Administration de la
zone de santé.
(b3) Le Conseil d’administration de la ZS: il a pour Membres :
- le Médecin Inspecteur Provincial,
- le Médecin Chef de Zone de Santé (Coordonnateur de l’équipe cadre de zone ), - le
représentant du propriétaire de l’hôpital général de référence si ce dernier est privé,
- le chef de l‟entité administrative (territoire/commune),
- le représentant de la population choisi parmi les membres des comité de développement de
l’aire de santé
- un représentant du personnel de la zone de santé élu parmi les chefs d’unités fonctionnelles
(IT des CS ou chefs des services de l’hôpital général de référence ), - un représentant de
chaque intervenant qui apportent un appui permanent à la zone de santé .
Le Conseil d‟Administration est présidé par le Médecin Inspecteur Provincial et se
réunit une fois par semestre. Il a pour attributions: - Approuver les plans de la Zone de Santé et
contrôler leur mise en oeuvre, - administrer l‟ensemble des ressources humaines, financières et
matérielles de la zone de santé, - Contacter ou entériner la prise de contact avec les organismes
extérieurs qui peuvent aider la zone de santé à fonctionner, - Harmoniser la collaboration des
partenaires (publics et privés) intervenant dans la zone de santé .

3°. La Participation communautaire

Dans la déclaration d‟Alma ATA de septembre 1978, les soins de santé primaires
exigent et favorisent au maximum l‟auto responsabilité de la collectivité et des individus ainsi
que leur participation à l‟organisation, au fonctionnement et au contrôle des soins de santé
primaires en tirant le plus larges parties possibles des ressources locales, nationales et autres et
favorisent à cette fin, par une éducation appropriée, l‟aptitude des collectivités à participer.

La participation communautaire est un processus indispensable dont toutes les


populations devraient pouvoir jouir. Comme avantages, elle permet aux communautés:
- de concevoir leur état de santé objectivement plutôt qu‟avec fatalisme et les incite à la
prise des mesures préventives ;
- d’investir la main d‟oeuvre, du temps, de l‟argent et des matériaux dans des activités de
promotion de la santé ; d‟utiliser et d‟entretenir les ouvrages qu’elles ont construites ;
- d’étendre les activités de prestation des soins à la périphérie ;
- de rendre efficace l‟éducation sanitaire et d‟intégrer les acquis dans leurs activités ;
- de promouvoir l‟équité par le partage de responsabilité, la solidarité, la fourniture des
services à ceux qui en ont le plus besoin ;
- de promouvoir l‟autosuffisance communautaire ;
Il existe plusieurs degrés (niveaux) de participation communautaire. On trouve entre
autres:
19
- Participation marginale: la population utilise juste les services offerts.
- Participation active ou participation substantielle: les populations participent
activement à la détermination de leurs propres priorités à travers leur représentation au
sein des organes de participation communautaire.

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