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MBA – MASTER - LICENCE

10H

ENTREPRENEURIAT

1
Par Dr FOYANG FOYANG Hervé

Mail: hfoyang@yahoo.fr
Tel: +221 77 305 21 16
2 Objectifs du cours
 Objectif général
Cette formation vise à développer chez l’étudiant les compétences entrepreneuriales
nécessaires à la création et au développement des entreprises.
 Objectifs spécifiques
▪ Maîtriser l’ensemble des étapes indispensables pour la création d’entreprise : de la
naissance de l’idée au lancement du projet
▪ comprendre les caractéristiques essentielles du profil entrepreneur
▪ Développer des idées de projets novatrices en utilisant les techniques de créativité ;
▪ Identifier les besoins des clients et les principaux acteurs du marché ;
▪ Comprendre les spécificités de l’étude technique ;
▪ Planifier les besoins en ressources humaines ;
▪ Etablir la faisabilité financière du projet ;
3 Cible, méthode pédagogique et évaluation

 Ce cours destiné aux étudiants de Licence, Master et MBA désireux de


créer et/ou gérer une entreprise.

 L’essentiel du cours se fera selon la méthode interactive basé sur des cas
proposés par des étudiants. L’enseignant jouera le rôle de facilitateur.

 A la fin du cours, chaque étudiant sera évalué selon le cas qu’il aura
proposé et présenté selon la démarche du cours
4 Plan du cours
 Généralités
 Chapitre 1 : CREATEUR D’ENTREPRISE ET LE PROJET D’ENTREPRISE
 Le créateur d’entreprise
 Le projet d’entreprise

 Chapitre 3 : LE PROCESSUS DE CRÉATION D’ENTREPRISE


 Etude de faisabilité de la création d’entreprise
o Volet commercial
o Volet technique
o Volet économique et financier …
 La création et l’exploitation d’entreprise
5 Bibliographie
 ALBAGLI C. et HENAULT G. (1966) la création d’entreprise en Afrique,
EDICEF
 Drucker, P. (1985), Les entrepreneurs, L’expansion Hachette
• Fayolle, A. (2003), Le métier de créateur d’entreprise, Paris, Editions
d’Organisation.

• Fayolle, A. (2004), Entrepreneuriat. Apprendre à entreprendre, Paris, Dunod.

 Capron, H. (2009). Entrepreneuriat et création d'entreprises: Facteurs


déterminants de l'esprit d'entreprise. Louvain-la-Neuve, Belgique: De Boeck
Supérieur. https://doi.org/10.3917/dbu.capro.2009.01
 Cabannes, P., Fougère, D. (2013). Aider à la création d'entreprise. Paris:
Presses de Sciences Po. https://doi.org/10.3917/scpo.caban.2013.01
6 Généralités sur la création d’entreprise

❖Définitions
 Entreprise
 Entrepreneur
 entrepreneuriat
 Création d’entreprise
Chapitre 1
7
LE CREATEUR D’ENTREPRISE ET LE PROJET D’ENTREPRISE
8 1.1. Le créateur d’entreprise
Le succès dans la création d’entreprise, repose sur la motivation et les qualités du
promoteur, mais aussi sur l’intérêt de l’idée ou opportunité qu’il compte exploiter.
Cependant, même si l’idée est géniale et le marché porteur, rien ne dit que le
promoteur possède les atouts et les compétences pour capter une partie de ce
marché et pour réussir.
Il faut surtout éviter de se dire : « je n’ai rien à perdre, alors je fonce ».
Chaque individu initiateur et porteur de projet doit réfléchir sur lui-même. C’est-à-
dire :
▪ connaître et expliciter ses motivations, ses objectifs,…
▪ identifier ses atouts, forces,…
▪ détecter ses points faibles, faiblesses, …
▪ chercher à évaluer son profil entrepreneurial (innovateur, preneur de risque et
proactif).
9 1.1. Le créateur d’entreprise
❖ Les motivations
La volonté d’entreprendre représente des besoins que ressentent certains individus :

o le désir d’indépendance (d’être libre),

o le goût du pouvoir (d’être son propre patron),

o la volonté de "se réaliser", l’attrait de l’argent, le goût de compétition, …

La motivation première des entrepreneurs dans la création d’une entreprise, c’est la


volonté

o d’aller toujours plus loin (satisfaction du besoin de réalisation de soi),

o de se dépasser et surmonter les obstacles,

o de persévérer (patient, tenace, …).


10 1.1. Le créateur d’entreprise

❖ Les motivations

Comme motivation on peut aussi citer:

▪ le temps (« créer quand on est jeune », « créer avant d’être vieux »

▪ les circonstances inattendues (décès d’un proche, perte d’emploi, chômage…

Dans le cas d’une création à plusieurs, en équipe, il est important qu’il s’établisse
un dialogue fréquent entre chaque partenaire. Chacun doit avoir conscience de
ses motivations et doit les avoir exprimés
11 1.1. Le créateur d’entreprise

❖ Les alternatives
Il faut aussi faire la balance entre le rapport futur de l’entreprise et les offres de
travail que l’on peut avoir par ailleurs et qui peuvent être plus intéressants à terme.
Ce petit calcul n’a pas pour but de décourager, simplement, il met en évidence
que la création d’entreprise a un coût. Cela peut être la perte d’une situation
intéressante dans une entreprise où un individu dynamique peut très bien
entreprendre, créer et même innover.
12 1.1. Le créateur d’entreprise

❖ Les ambitions et les objectifs


Les ambitions découlent des motivations : Que cherche le créateur ? Quelles sont
ses ambitions personnelles et quels sont ses objectifs pour son entreprise ?
L’entreprise est-elle créée pour se développer, être vendue, permettre au
fondateur d’en vivre, s’associer avec d’autres entreprises ?
L’étude des ambitions et des objectifs permet de se reconnaître, d’harmoniser la
personnalité du créateur avec son projet et son équipe, et de prendre conscience
du but d’entreprendre.
Mais si l’on persévère, alors il est nécessaire de mettre sur pied le projet.
13 1.1. Le créateur d’entreprise
❖ Les contraintes personnelles
Cette analyse consiste à prendre un temps de réflexion « sur soi », en tant que porteur
de projet, dans le but de prendre conscience des facteurs d’échec que l’on pourrait
porter.
 Aurez-vous la disponibilité et le temps nécessaires pour préparer correctement votre
projet ? (six mois et deux ans et il est préférable de vous y consacrer pleinement).
 vos contraintes financières actuelles : charges de famille, pension alimentaire à
verser, prêts personnels en cours, etc. ?
 Avez-vous par ailleurs des revenus réguliers vous permettant de vivre avant
l’encaissement des premières ventes ? (Salaire du conjoint, perception de loyers,
etc.). Si ce n’est pas le cas, votre projet permet-il des rentrées de fonds rapides ou
avez-vous pris la précaution de vous constituer une épargne ?
 Votre capacité d’emprunt est-elle suffisante au regard de la taille de votre projet ?
 Votre famille adhère-t-elle réellement à votre projet ? (La création de votre
entreprise va vous mobiliser de manière importante et risque, dans un premier temps
de faire baisser votre niveau de vie. Cela peut créer des tensions très vives, si le
projet n’est pas partagé par votre entourage).
14 1.2. Le projet d’entreprise
Aucun promoteur aussi doué soit-il, ne peut espérer réussir s’il ne propose pas un produit ou
un service capable de répondre à un besoin insatisfait ou mal satisfait et, s’il ne peut vendre
ce produit ou ce service à un prix acceptable pour ses clients, et rentable pour sa future
entreprise. Ainsi, il ne suffit pas de trouver une idée, il est nécessaire de vérifier si c’est une
opportunité en soi ensuite, s’assurer que c’est une opportunité pour vous.

Une idée susceptible de trouver un marché n’est probablement pas une bonne idée, si le
promoteur n’a pas pris la peine d’analyser les facteurs-clés de réussite de son futur domaine
d’activité.
15 1.2. Le projet d’entreprise
Pour minimiser les risques, le futur créateur doit analyser soigneusement le secteur d’activité
dans lequel il veut s’engager et évaluer sérieusement l’opportunité, en se posant les questions
suivantes :

▪ l’idée est-elle une opportunité ?


▪ Existe-t-il un marché solvable pour cette idée ?
▪ Quels sont les facteurs clés de réussite sur ce marché ?
▪ Quels sont vos atouts et vos faiblesses sur ces facteurs ?
▪ Pouvez-vous réduire les faiblesses et profiter au maximum de ces atouts ?
▪ Comment ?

Si la réponse à ces questions est positive, alors le futur créateur doit avancer dans l’étude des
différentes composantes du projet et élaborer un plan d’affaires.
16 1.2. Le projet d’entreprise
❖ Les source possibles d’identification des idées entrepreneuriales
Généralement la recherche de l’idée d’un produit ou d’un service servant à la création d’une
entreprise, peut se faire dans trois directions : la vie quotidienne, la vie économique ou la vie
professionnelle.
 La vie quotidienne : en observant son quotidien, on peut facilement trouver l’idée du projet
qu’on veut mettre en place. Ainsi, on peut identifier certains besoins pouvant être satisfaits
par la mise en place de produits ou services non commercialisés, ou copier une idée réussie
et qui a été réalisée par un ami, un voisin ou un parent. On peut par exemple identifier les
raisons d’insatisfaction des consommateurs sur certains produits.
 La vie économique : la consultation des revues et magazines nationales et internationales
peut constituer une source d’idées pour des opportunités nouvelles. Ainsi des idées pouvant
être transposées d’un pays à un autre, en l’état ou adaptées, en fonction du contexte de ce
pays. Par exemple : La consultation du code d’incitation aux investissements vous permettra
d’avoir une idée sur les avantages accordés par l’Etat dans le cadre de divers types
d’investissement.
 La vie professionnelle : L’observation de son milieu professionnel peut permettre de découvrir
des produits ou services complémentaires à ceux commercialisés par son patron.
17 1.2. Le projet d’entreprise
De même, on peut trouver une idée d’un projet entrepreneurial en empruntant les quatre
voies suivantes :
o La commercialisation d’un produit ou service existant déjà sur le marché.
o La mise en place d’un nouveau produit ou d’un nouveau service.
o L’acquisition d’une franchise.
o La reprise d’une entreprise.
18 1.2. Le projet d’entreprise
❖ Méthodologie de recherche et de validation d’idée de création d’entreprises
Le processus de recherche d’idée comporte 4 étapes :
 Sélection d’un axe de recherche
 La recherche des idées
 Sélection de certaines idées
 Conclusion finale sur la validation de chaque idée retenue

❑ Sélection d’un axe de recherche


On peut s’inspirer :
o de son savoir-faire professionnel
o de sa personnalité
o des opportunités
o des problèmes rencontrés
19 1.2. Le projet d’entreprise
❖ Méthodologie de recherche et de validation d’idée de création d’entreprises

❑ La recherche des idées

On applique les techniques de créativité à l’axe de recherche retenu :


o Le brainstorming

Cette technique consiste à produire en groupe et spontanément le plus grand nombre


possible d’idées sur un sujet donné (5 participants au minimum et idéalement 8-12) :
• Sans retenue
• Sans se soucier du réalisme des idées dans un premier temps ;
• En s’interdisant toute critique, toute justification.
o La défectuologie

Cette technique consiste à :


• recenser tous les défauts, inconvénients ou faiblesses d’un produit ou d’un service ;
• les classer en fonction de critères choisis ;
• rechercher des solutions d’amélioration ou de suppression de ces éléments insatisfaisants.
20 1.2. Le projet d’entreprise
❖ Méthodologie de recherche et de validation d’idée de création d’entreprises

❑ La recherche des idées

o L’espace de consommation
Pour trouver de nouvelles idées de produits ou de services, on peut également utiliser un
tableau intitulé « Espace de consommation ». Cet outil permet de définir un produit ou un
service existant et vendable selon tous ses critères commerciaux.
La modification d’un des paramètres peut alors donner naissance à :
• un produit nouveau ou à une activité nouvelle ;
• un produit ou un service modifié pour l’adapter à un autre Marché.
Cette technique ne peut s’utiliser qu’à partir d’une activité ou d’un produit existant.
o La différenciation
La différenciation apporte à un produit / service ou à une offre commerciale un caractère
apte à se distinguer nettement des offres concurrentes.
21 1.2. Le projet d’entreprise
❖ Méthodologie de recherche et de validation d’idée de création d’entreprises

❑ Sélection de certaines idées

La sélection de certaines idées se fait à travers une analyse objective et subjective


du réalisme des idées en tenant compte :
• des compétences indispensables ;
• des moyens financiers, humains et techniques ;
• du contexte juridique ;
• du temps disponible.

❑ Conclusion finale sur la validation de chaque idée retenue


Chapitre 2
L’entreprise: définition, finalité et
classification
22
23 2.3. Classification des l’entreprise
Il existe plusieurs façons de classifier une entreprise. Parmi lesquelles, on cite :

• la classification selon la nature économique ;


• la classification selon la taille ;
• la classification juridique.

1) La classification selon la nature économique

Cette classification peut se faire selon trois aspects :

▪ classification par secteur.


▪ classification par type d’opérations accomplies.
▪ classification selon la branche d’activité.
Chapitre 2
Le processus de création d’entreprise
Etude de faisabilité du projet
oEtude de marché
oEtude de faisabilité technique
24 oEtude organisationnelle
oEtudes économique et financière (projet à but lucratif)
oEtude juridique, fiscal et social
Lancement du projet
25 1. Etude de faisabilité
 Etude de faisabilité de la création d’entreprise
o Etude de marché
o Etude de faisabilité technique
o Etude organisationnelle
o Etudes économique et financière (projet à but lucratif)
o Etude juridique, fiscal et social
 Lancement du projet
26 1. Etude de marché
L’étude de marché doit porter sur l’évaluation générale du projet, sur les
principaux points critiques à considérer et sur la décision de poursuivre ou non le
projet. Elle doit aider à identifier les forces et les faiblesses, les opportunités et les
menaces du marché qui pourront permettre de développer les stratégies de
pénétration et de positionnement du produit sur le marché. L’étude de marché
devient en quelque sorte le centre de gravité pour les autres composantes de
l’étude de faisabilité du projet à savoir l’analyse technique, organisationnelle et
l’analyse de la rentabilité économique et financière du projet.
27 1. Etude de marché
 Les étapes de l’étude de marché

Au cours de la phase d’étude de marché, les étapes proposées par KOTLER et DUBOIS
sont les suivantes :
o la définition du problème à résoudre;
o l’élaboration du plan de l'étude;
o la collecte des informations;
o l'analyse des résultats;
o la présentation des résultats;
o la prise de décision.
28 1. Etude de marché
 Les étapes de l’étude de marché
o la définition du problème à résoudre: cette étape impose de formuler un
véritable diagnostic marketing afin toutefois de pouvoir construire le projet
d'étude de marché;

o l’élaboration du plan de l'étude: à ce stade il faut définir les sources


d'informations (primaires ou secondaires), les approches méthodologiques
utilisées, les instruments de recherche, le plan d'échantillonnage et les
méthodes de recueil de données;

o la collecte des informations: c'est la phase de gestion sur le terrain par


l'utilisation des sources primaires (enquêtes) ou des sources secondaires (revues
spécialisées, données statistiques, publications industrielles et pour les
consommateurs);
29 1. Etude de marché
 Les étapes de l’étude de marché

o l'analyse des résultats: cette étape consiste à dégager la signification


des résultats obtenus lors de la collecte des informations;

o la présentation des résultats: elle consiste à présenter des résultats et


des recommandations au moyen des tableaux statistiques et des
rapports d'étude détaillés;

o la prise de décision: l'étude de marché doit apporter un éclairage aussi


utile que possible dans la décision à prendre.
30
1. Etude de marché
Pour le créateur d'entreprise, connaître le marché, c'est parvenir à identifier trois
types de problèmes.
o Le positionnement du produit
o L'environnement concurrentiel
o La détermination du contexte économique et politique

 Le positionnement du produit: Quelle est la nature des produits vendus ? Quelle


est leur consommation annuelle dans le pays ? Par quels réseaux ces produits
parviennent-ils aux consommateurs ? À quel prix ? Comment se forme-t-il ?
31
1. Etude de marché
 L'environnement concurrentiel: Si le marché est entièrement tenu par les grosses
entreprises existantes à ce jour, seront-elles des concurrentes ? Comment
réagiront-elles en constatant sur le marché des produits beaucoup moins chers
? Appliqueront-elles une même baisse pour dissuader le nouvel entrant et, dans
ce cas, comment parvenir à prendre une part de marché ? Les facteurs
relationnels tissés depuis longtemps par les entreprises en place nécessitent-ils
des moyens humains importants ?
32
1. Etude de marché
 La détermination du contexte économique et politique: Le marché est-il porteur
? Quelle sera la tendance à très long terme des facteurs démographiques, à
l'échelon de la nation et international (explosion démographique des pays en
développement) ; des facteurs économiques (élévation du niveau de vie des
pays, mondialisation du marché), des facteurs politiques (relations Nord/Sud,
Est/Ouest, dépendance stratégique), des facteurs culturels (développement de
la recherche, progrès des méthodes de gestion), des facteurs urbanistiques
(concentration urbaine dans les pays d'Afrique), des acteurs biologiques
(santé) ?

Devoir: Analyse PESTEL


33 1. Etude de marché
Ainsi à partir des différentes étapes, l'étude de marché doit aider le porteur du
projet à:

o définir le segment de marché;


o évaluer la demande du marché du produit ou service;
o déterminer l'offre du produit ou service sur le marché;
o déterminer la part de marché du projet;
o élaborer un plan marketing.
34 1. Etude de marché
➢ La segmentation du marché du produit

Pour tout projet, la première étape consiste à définir les marchés potentiels
sous forme de segments, de produits, de clients ou de zones
géographiques. La segmentation peut se faire selon le revenu, l'âge, le
sexe, etc.

➢ L'analyse de la demande du produit

L’analyse de la demande consiste à évaluer de manière détaillée la


quantité totale d’un produit donné (bien et/ou service) qui est acheté sur
un marché à un prix donné pendant une certaine période. …

Cette analyse de la demande exige la collecte des informations relatives


aux produits à travers les méthodes de prévision quantitative et qualitative.
35 1. Etude de marché
 L'analyse de l'offre

L’analyse de l'offre désigne à la fois le produit (bien et/ou service) proposé et le prix.
Elle consiste en la description des caractéristiques des produits offerts par les
concurrents, leurs qualités, leurs différentes gammes, le niveau de l’évolution des
ventes, les parts de marché, les coûts de production, le conditionnement, la garantie
et les prix pratiqués. Il est important de déterminer le nombre des concurrents sur le
marché du produit afin d'élaborer des politiques de commercialisation.
36 1. Etude de marché
 L'analyse de l'offre

Cette analyse peut aller de la recherche d'une information quantitative et


qualitative telle que :

o le nombre de concurrents directs et indirects sur le marché les chiffres d'affaires,

o la satisfaction des clients (qualité des produits, livraison dans les délais, ...),

o la nature du système de distribution des concurrents,

o les avantages compétitifs (technologie, personnel, capital, relations avec les


clients).

La part de marché du projet, quant à elle, est déterminée par la confrontation de


l’offre et de la demande globale des produits sur le marché.
37 1. Etude de marché
 L'élaboration de la politique commerciale du projet

La politique commerciale a une dimension stratégique et opérationnelle. Elle


englobe toutes les stratégies et les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs
commerciaux. Une politique commerciale est définie à partir des quatre (4) variables
suivants : produit, prix, promotion et distribution.

Le produit constitue le cœur de la politique commerciale et constitue un levier


d'action dont dispose les entreprises pour attirer les clients et les fidéliser. Ainsi, il s'agit
de :

• la spécialisation: portant sur un petit nombre de produits particuliers;

• la diversification: offrant une plus large gamme de produits ou de services;

• l'adaptation des programmes de production pour répondre à l'évolution des


besoins et de la structure de la demande de la clientèle.
38 1. Etude de marché
 L'élaboration de la politique commerciale du projet

La politique en matière de prix constitue un instrument de commercialisation


important. Elle consiste à établir le prix et déterminer les conditions de paiement.
Pour fixer un prix, il faut tenir compte de la nécessité de couvrir les dépenses et
également des limites imposées par le marché. Cette politique de prix est
définie en fonction des critères de choix ci-dessous :
o la politique de prix élevés (écrémage), de prix faibles (pénétration) ou
intermédiaire ;
o les prix différentiels en fonction de l'importance de la commande ou des
concurrents;
o les ventes saisonnières (offres de prix spéciaux valables pendant une
période limitée).
39 1. Etude de marché
 L’analyse du produit
o Le besoin d’information

Les critères d'achat, les réactions aux différents niveaux de prix, les zones d'acceptabilité
seront déterminants pour l'approche « marché » du produit, en procédant à des tests dans
des conditions artificielles, mais proches de la réalité.

o Les stratégies des distributeurs

L'accès au marché implique obligatoirement de disposer d'un réseau de distribution. Qui


accomplira ces fonctions ? Est-ce le producteur, les grossistes, les détaillants ou le
consommateur lui-même ?

o Les politiques des prix

La fixation du prix s'appuie sur les coûts, le prix du produit final, le prix des produits voisins
substituables, l'élasticité de la demande dans le cas de produits nouveaux. D'autres facteurs
peuvent influencer le prix de vente et l'on peut citer le service après-vente, la garantie, les
conditions de livraison.
40
1. Etude de marché
 L’analyse concurrentielle

Pour s'implanter dans un secteur, il faudra remplir deux conditions : que l'accès au
secteur soit possible et que les concurrents en place laissent s'implanter le nouvel
entrant.

o La dissuasion

Ces barrières à l'entrée, comme les économies d'échelle, l'accès à la technologie ou le


contrôle de matières premières, l'existence de relations anciennes entre clients et
fournisseurs, l'accès aux circuits de distribution, la fidélité de la clientèle existante, vont
limiter les possibilités d'accès.

Pour dissuader le nouvel entrant, les concurrents vont déployer une riposte en mobilisant
immédiatement des ressources capables d'annuler tout avantage concurrentiel et/ou
en s'appuyant sur l'existence d'une tradition de relations professionnelles.
41 1. Etude de marché
 L’analyse concurrentielle
o Les stratégies

Comment parvenir à s'implanter ? En cherchant à connaître les objectifs des


concurrents en place ; en sachant si ces derniers sont satisfaits ou non de leur
implantation, de leurs résultats financiers. Évaluer comment ils équilibrent leurs
objectifs de rentabilité, de part de marché, de taux de croissance, de niveau de
risque. Apprécier comment se fait le partage des responsabilités et du pouvoir dans
leur organisation. Être informé des conventions d'endettement qui pourraient avoir
une incidence sur leurs objectifs. Déterminer quelles entreprises concurrentes sont
soumises à des contraintes gouvernementales ou sociales (certains pays en voie de
développement faisant jouer des pressions commerciales ou politiques). Approcher
comment ils formulent, dans les faits, leur vision des choses et de l'environnement.
42 2. Etude technique du projet
L’étude de faisabilité technique vise principalement à déterminer si le projet est
techniquement faisable, à sélectionner la technologie adéquate, à choisir un
processus de transformation approprié, à agencer de façon optimale les différents
intrants du projet et à identifier l’ensemble des coûts inhérents à la réalisation et à
l’opérationnalisation de ce dernier.
43 2. Etude technique du projet
 Le choix de la technologie et du processus de production
La détermination du processus de production constitue la première étape de toute
étude technique. La production des biens et services, définie au préalable par les études
de marché, peut être généralement obtenue selon les procédés techniques exclusifs les
uns des autres : le choix d’un procédé implique des investissements, des coûts de
fonctionnement, des besoins en main d’œuvre spécifique qu’il n’est pas possible
d’utiliser dans un autre contexte. Doivent être notamment pris en considération :
o la taille des équipements à acquérir;
o le niveau de technicité requis;
o le degré de dépendance par rapport à la disponibilité locale des équipements;
o les possibilités d’extension de l’unité, soit pour répondre, à une nouvelle demande
locale ou extérieure, soit pour intégrer des activités complémentaires au sein
même de l’unité.
44 2. Etude technique du projet
 Le choix de la localisation et du site du projet
La localisation, lorsqu’elle n’est pas déterminée par la nature même du projet
(exploitation minière ou pétrolière par exemple) doit faire l’objet d’une étude qui
tient compte principalement :
o de la localisation des matières premières;
o de la disponibilité en main d’œuvre;
o de la disponibilité en terrain, eau électricité;
o des conditions de transport des personnes et des biens;
o des lieux de consommation.
45 2. Etude technique du projet
 L’étude des besoins en intrants et autres moyens

L’étude des besoins en inputs doit faire l’objet d’une analyse détaillée pour assurer
le fonctionnement normal du projet. Elle doit également porter sur :

• les spécifications des biens à rechercher;

• les possibilités d’approvisionnement locales ou étrangères;

• les conditions d’approvisionnement (prix, quantité minimale, régularité,


transport, procédures etc.).
46 2. Etude technique du projet
 L’étude des besoins en intrants et autres moyens
Ces études des besoins en intrants et autres moyens concernent aussi bien les
matières premières et les produits semi-finis transformés par le projet que les autres
consommations intermédiaires nécessaires au bon déroulement du processus. Une
attention particulière doit être accordée à la disponibilité des utilités (eau,
électricité, carburants…), aux problèmes de moyens de communication
(construction de piste, de routes pour écoulement de la production,
aménagement en vue de renforcer un réseau existant …), et les besoins en main
d’œuvre quantitatifs, qualificatifs nécessaires. Un plan de formation par catégorie
de personnel doit à cet effet être défini si besoin, en même temps que les études
techniques, de façon à intégrer les coûts dans le coût global du projet.
47 3. Etude Financière
❖ Les moyens de financement
❑ Le capital/ l’argent comme une denrée périssable

On sait que le montant d'argent dont on dispose aujourd'hui aura un pouvoir d'achat moindre dans
un an. La différence est attribuée à l'érosion monétaire (inflation). Si on dépose ce montant
d'argent dans un compte de dépôt bancaire, il nous procurera un gain minimum garanti (sans
risque).

Par ailleurs, si on veut prêter cet argent à un investisseur ou si on veut l'investir dans un projet
quelconque, on fait face à un problème temporel supplémentaire : le risque de ne plus recouvrir
cet argent dans le futur. C'est pour cette raison qu'un investisseur se doit d'être vigilant et devra
exiger une prime de compensation contre un tel risque en plus du taux de base.

un investisseur rigoureux doit exiger, en sus du taux de base, une prime à terme contre l'inflation et
une prime de risque de non recouvrement propre à la nature de l'investissement considéré : c'est
ce qu'on appelle, en finance, le taux d'actualisation. Ce taux fait allusion à la préférence qu'un
investisseur accorde à une somme actuelle plutôt que future.
48 3. Etude Financière
 L'évaluation des coûts
L’évaluation des coûts va servir de support aux analyses financières et économiques
ultérieures. Elle doit porter aussi bien sur les coûts d’investissement que les coûts
d’exploitation du projet.
• Les coûts des investissements : Les coûts des investissements sont ceux qui sont
capitalisables et qui se réfèrent à l'acquisition d'actifs corporels et incorporels.
Sans être limitatif, il s'agit des coûts relatifs aux frais d'établissement, au terrain,
aux infrastructures et bâtiments, à l'achat de la technologie (machines et
matériels), aux matériels roulants. Les dépenses complémentaires sont relatives
aux frais de recherche, de développement, aux dépenses publicitaires, à la
formation du personnel.
• Les couts d’exploitation : A cette étape du processus d'évaluation, on fixe à
partir de la demande le niveau et le calendrier de production en estimant
éventuellement les coûts de la main d'œuvre, des matières premières, de la
production et des frais généraux liés au projet.
49 3. Etude Financière
 Le calendrier de réalisation des investissements

Le calendrier des réalisations doit décrire la phase d’équipement, la phase de


démarrage et de montée en production, et enfin la phase de croisière. Dans
certains cas, la production peut commencer alors même que les investissements
n’ont pas encore été totalement mis en place. Afin d’évaluer les gains attendus, il
est nécessaire de connaitre la durée d’exploitation du projet. En principe, il s’agit
de la durée de vie économique mais si celle-ci est difficile à prévoir, on lui substitue
la durée d'amortissement du matériel d’exploitation. L’étape suivante de la phase
préparation porte sur l’étude organisationnelle et institutionnelle du projet.
50 3. Etude Financière
 Les prévisions de recettes et de charges
II convient de prévoir les quantités à produire, leur prix sur le marché ainsi que leurs coûts
d'opération.
o La prévision du revenu total
Le premier travail consiste à bien mesurer le nombre raisonnable d'unités à produire, ensuite
on calculera le prix de revient du produit en question. Pour ce qui es du prix de vente, il est
fixé par le marché.
o La mesure des charges
Ce genre de coûts fait référence aux charges d'exploitation, c'est-à-dire ayant un rapport
direct avec l'activité de l'entreprise (achats, loyer, frais de chauffage, rémunération des
employés...). On distingue trois sortes de coûts. Les coûts variables, les coûts fixes et les coûts
semi-variables
o Le calcul du seuil de rentabilité
(Cf illustration)
51 3. Etude Financière
 L’investissement et le besoin en fonds de roulement
Le créateur de l'entreprise se pose toujours doute la question suivante : Quel genre de
moyens de production est nécessaire à la réalisation de l'activité de mon entreprise ? On
peut regrouper ces moyens dans deux catégories : les investissements et les besoins en fonds
de roulement.
o le choix de l'investissement

La comptabilité reconnaît généralement trois sortes d'investissements.


• Les investissements tangibles : la machinerie, les terrains, les bâtiments, le matériel de transport...
• Les investissements intangibles : les licences, les brevets, le fonds de commerce, les droits d'auteurs...
• Les investissements financiers : les placements, les dépôts et cautionnements, les prêts...

Généralement, le créateur de l'entreprise n'est intéressé que par la première sorte d'investissements.
Il se trouve devant le dilemme d'acheter, de louer ou de faire appel à la sous-traitance.
En effet, un tel choix est très simple quand on œuvre dans des activités de service, par contre le
choix est embarrassant dans le cadre des activités de production. Ce qui est important dans une
telle situation, c'est de savoir choisir des moyens utiles et fonctionnels pour les besoins immédiats et
futurs de l'activité de l'entreprise.
52 3. Etude Financière
o Le besoin en fonds de roulement
Le besoin en fonds de roulement exprime en terme financier les relations qu'aura
l'entreprise avec des agents économiques tels que les clients, les fournisseurs...,
❑ Le choix de la structure financière
Pour bien démarrer son entreprise, le créateur doit faire un choix optimal de ses
ressources financières. On distingue deux ressources importantes : les fonds propres
et les dettes.
o Les fonds propres
Les fonds propres représentent les apports effectués par les associés et les
subventions obtenues par les organismes gouvernementaux.
o Les dettes
L'endettement représente les montants qu'il faudra emprunter (à court terme, à
moyen terme et à long terme) pour compenser l'insuffisance des fonds propres.
53 4. Etude organisationnelle
 L’importance des ressources humaines

Il faut retenir que l'entreprise est une structure organisée, avec des objectifs. Ces
derniers nécessitent pour être atteints que soit mises en place des stratégies qui
seront fonction des ressources disponibles.

Parmi ces ressources on retrouve :


• l'image de l'entreprise auprès du consommateur,
• les ressources financières,
• l'avance technologique,
• la qualité des produits,
• la compétence humaine
54 4. Etude organisationnelle
 L’importance des ressources humaines
La compétence humaine occupe une place prépondérante acquise au fil des décennies
depuis la première guerre mondiale en fonction de la perception de la place de l'individu dans
l'entreprise et de l'évolution sur le fond et la forme de son rôle.
D'après Charles Henri Besseyre de Horts (1988), cette évolution a conduit à considérer l'homme
dans l'entreprise sous un double angle :

• le personnel peut-être un « coût » qu'il s'agira de minimiser (conception ancienne,


rétrograde),

• le personnel peut-être une « ressource » qu'il faudra optimiser, mobiliser, développer


et dans laquelle il faudra investir.

La seconde conception fait des ressources humaines une « ressource stratégique pour
l'entreprise ». Guvenc Alphander note d'ailleurs que ces ressources humaines, historiquement,
faisaient simplement appel à des notions de « main d'œuvre » (Alphander G., 1989).
55 4. Etude organisationnelle
 Le projet d’entreprise comme fondement de choix

S'il est incontestable qu'une entreprise démontre son dynamisme ou non surtout
par l'activité de son personnel, le choix judicieux de ce dernier autorisera ou non
des espoirs de cohésion et de rentabilité. Ce choix dépend au premier chef de la
nature du projet initial d'entreprise, et par contre-coup, de la stratégie adoptée.
Selon le secteur d'activités dans lequel se lance l'entrepreneur, les besoins et les
exigences en termes de ressources humaines sont différents.
56 4. Etude organisationnelle
❑ Les critères de choix des ressources humaines

Ils vont dépendre de l'environnement général et du contexte du marché.

❑ Les contraintes

On en distinguera 4 formes:
• Les contraintes légales
• Les contraintes culturelles
• Les contraintes structurelles
• les contraintes techniques
57 5. Etude juridique et fiscale
 Le choix du statut juridique

Le statut juridique de l’entreprise détermine, très largement, la vie de celle-ci. Il


influence même la vie des associés.
Il est donc important d’opter pour un statut qui correspond le mieux :
▪ aux motivations et objectifs des entreprenants ;
▪ au contexte socio économique et juridique du pays ;
58 5. Etude juridique et fiscale
 Le choix du statut juridique

Les formes juridiques en vigueur au Sénégal sont régies par l’acte uniforme de l’OHADA
relatif au droit des sociétés commerciales et du G.I.E. Il s’agit notamment de :
▪ l’Entreprise individuelle ;
▪ le GIE ;
▪ la Société à Responsabilité Limitée (SARL)
▪ la Société anonyme (SA)
▪ la Société en Nom Collectif (SNC)
▪ la Société en Commandite Simple (SCS)
▪ la société civile
▪ la société coopérative
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