15e - La Renaissance
15e - La Renaissance
15e - La Renaissance
LE TRAITÉ DE VITRUVE
La ville va jouer un rôle très important à cette époque, elle va faire l’objet
d’intervention, de transformation issue de l’idée de projet où l’homme agit
directement sur son espace, pour mettre de l’ordre, la ville devient un lieu
capable d’exprimer une coordination d’échelles.
Les modèles romantiques ou d’Athènes sont très souvent cités. Les villes sont en
concurrence, s’auto-proclamant la nouvelle Rome ou la nouvelle Athènes = lieu
construit idéalisé.
LE STATUT D’ARCHITECTE
Elément important : le mécène = quelqu’un qui favorise les arts fi nançant lui-
même les artistes pour qu’ils produisent des oeuvres qu’il va garder. Laurent le
magnifi que fi ls de Cosme à Florence accueil nombre d’artistes dans le palais
Médicis.
- Redécouverte donc du texte de VITRUVE qui n’avait jamais disparu mais qui
n’avait jamais été considéré dans l’époque médiévale. Il n‘existaient qu’un
exemplaire au 4e siècle. En 1414, un humaniste italien qui revient d’un voyage
d’Angleterre tombe sur cet ouvrage et décide de le recopier, facilitant sa
diffusion en Italie à la cours papale où il travaillait.
Le livre rassemble les connaissances de son époque est très important tout au
long du 15e siècle. Certains humanistes architectes, se lancent pour écrire le
traités de l’architecture comme Leon Battista Alberti (1404-1472).
—> 1450 = Gutenberg permet à l’Europe d’imprimer des ouvrages avec son
invention.
Petite Ville —> les rues sont courbées pour une question de sécurité car
l’envahisseur ne pourra pas passer la ville rapidement et on ne voit pas à travers
donc ne se rend pas compte de la taille, c’est une illusion pour faire penser que la
ville est plus grande ;
Grande ville —> axe plus importants larges et rectilignes, réguliers avec façades
monumentales = vitrine de la ville, image majestueuse fournie avec ces
ensembles unitaires.
STYLES ARCHITECTURAUX :
• Brunelleschi (1377 - 1446) travaille d’abord pour la ville, la commune puis pour
la famille Médicis quand elle accède au pouvoir.
En 1401, un concours est lancé pour une porte monumentale baptistaire : mise
en concurrence de l’école Gothique (traditionnelle) et celle de la Renaissance
(renouvellement des codes de représentation de la réalité).
Brunelleschi ne gagne pas le concours mais sera une figure majeure dans la
transformation de lieux emblématiques de la ville grâce à son invention : la
perspective.
Il réalise alors la coupole de Florence - Cathédrale Santa Maria Del Fiore, une
prouesse technique car elle est la plus grande du monde avant celle de la
basilique Saint Pierre au Vatican. Il s’affirme en tant qu’architecte, responsable du
projet. Il définit une nouvelle technique de construction qui leur permet de
monter haut sans échafaudage. L’exemple de l’oeuf.
Les itinéraires façonnent la ville, une mise en scène de la ville caractérisée par les
nouveaux bâtiments. Ces interventions ponctuelles cherchent quand même une
cohérence avec l’existant : raccords avec nouveaux axes ou nouveaux bâtiments
essayent de s’intégrer dans le tissu existant.
15e siècle — Pienza VILLE FONDÉE
Un bourg rural
Le bourg duquel est originaire le Pape Pie II 1464 qui a un projet ambitieux de
transformer son bourg d’origine en capitale de la papoté. Il veut transformer le
bourg en ville et fait intervenir son architecte à travers deux interventions
majeures : une place ou un ensemble de places
Formation du bourg
• En son centre va être construit le niveau palais de la famille du pape, grand par
rapport à la taille du village.
Les cardinaux siègent à la cours papale, le pape peut donc obliger les cardinaux
à s’établir à Pienza.
La Place
• En 1460, l’élément clé est la cathédrale de la place. Un puit d’eau libre d’accès
au pied des bâtiments souligne la générosité du pape. Ce petit puit nous
permet de mesurer la monumentalité du bâtiment juxtaposé.
• Côté sud, les arcades : composition architecturale très fine, une invitation est
faite à arpenter l’axe à gauche des arcades.
Elle se trouve dans la plaine du Pô. Pour s’affirmer elle devait donc s’étendre à la
fin du 15e et 16e siècle. Sur les principes de l’architecture propre à la
renaissance.
• Architecte : Biagio Rossetti travaille pour la famille D’Este pour Hercule 1er =
commanditaire
• En 1451, première extension au Sud Est (1/3 de la surface de la ville),
deuxième au nord de la ville : régularité dans les tracés.
L’extension
—> La voirie : dans la nouvelle partie, elle doit faire 16 m de large 2X2 pour les
trottoirs, axes importants
—> Résidence du duc pas connectée avec les grands axes intérieurs pour se
protéger des révoltes.
—> Le noeud est un croisement pas à 90° caractérisé par le Palais des Diamants
(1493), dont l’aile est marquée par un balcon et par un travail remarquable sur les
angles pour appuyer la géométrie angulaire du croisement.
Le nouveau centre civique est lié à une modernité de la vie avec un grand espace
aéré entouré de bâtiments regroupant les fonctions.
Mise en scène de la vie urbaine : manifestations, cortèges des visiteurs
étrangers ; lieu de vie.
15e et 16e siècle — Rome
Constats
• En 1323, dans un livre, on trouve une représentation de la ville : définie par les
remparts d’Aurélien + bâtiments antiques = Désordre
Le pape Martin V
Arrivé en 1420 : « Rome pleine de ruine qui n’a plus l’aspect d’une ville ». Il va
s’installer durablement à Rome.
• Issues de l’art des jardins et des compositions paysagères faites à cette époque.
Place centrale du Mont d’Or = tissu régulier, quartier construit exprès pour
héberger les artistes de la cours papale (peintres, archi, etc.).
L’idée est de voir comment une continuité est proposée entre la Rome antique
(forum impériaux) et Vatican.
Les alignements sont favorisés même si ils impliquent des destructions et des
consolidations.
• Intervention sur les portes de la ville des remparts d’Aurélien, elles sont
doublées par de nouvelles portes décoratives.
Exemple de la Porte Pie de Michel Ange au 16e siècle avec d’autre jeux
d’optiques.
15e siècle — Sabbioneta
Vespasien Gonzague
—> Deux entrées de la ville opposées l’une à l’autre. Légèrement décalé réf à
Alberti et les voiries de petites villes.
—> Organisation de l’espace : régularité des tracés avec des alignements, axes
variables en
—> Elles vont mener une politique d’acquisition foncière la où leur autorité est
la moins bien acceptée. Ils choisissent de s’implanter proche des familles
aristocratiques concurrentes
Il faut se dire que l’aristocratie fonde sa force sur les liens avec la terre.
Toutes ces villas sont peintes sur des tableaux exposés dans un grand
salon :
Ville idéale
—> Issue des planches d’Alberti qui idéalise la ville, une sorte de programme
destiné à un gouverneur, à des mécènes, elles montrent ce qu’on peut faire dans
une ville, les nouveaux principes architecturaux = véritable révolution
—> Les 3 planches peuvent être réalisées avec les connaissances et les moyens
de l’époque : Piero della Francesca dessine cette ville idéale milieu 15e.
—> Cohérence entre les différentes échelles. Peu à peu, il faut maîtriser
l’harmonie de construction de la ville. Harmonie entre l’homme, l’échelle du
bâtiment et l’échelle de la ville.
Concrétisation du modèle
- Le Filarète —> l’architecte crée la ville idéale pour la famille Sforza qui dominait
la ville à cette époque : « La Sforzinda »
ville militaire et civile. Deux fonctions qui vont se séparer après le 16e.
La ville idéale est une ville réalisable qui peut correspondre aux techniques de
l’époque alors que la ville utopique est une ville imaginée pour une nouvelle
société.
16e siècle - Ville utopique
—> Crise religieuse - chrétienne qui abouti à des réformes : Réforme de Martin
LUTTER protestants/catholiques.
Thomas More
• Histoire mythique : More relate une semi-fi ction (c’est la condition pour éviter
la censure) au travers de laquelle un navigateur portugais découvre une
nouvelle terre dont la société s’est séparée volontairement du continent.
• Principe de communauté
• Homogénéité : il n’y a pas de différences entre les maisons car il n’y a pas pas
de riches et de pauvres, tous ont les mêmes statuts : comportement moral et
civique adopté par tout le monde. Crimes et délit punis.