15e - La Renaissance

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15e siècle - LA RENAISSANCE

LE XVE SIÈCLE EN ITALIE ET EN EUROPE

On parle de Renaissance pour plusieurs disciplines : histoire de l’art,


architecture, la ville.
La renaissance est une période variable selon ces discipline.

La renaissance est une catégorie empruntée à l’histoire de l’art. C’est dans


plusieurs pays européen mais pas aux mêmes époques. En France elle arrive
plutôt au XVIe siècle.

Brunelleschi architecte de la coupole invente la perspective.

On passe de la ville citoyenne (tout le monde contribue à la construction -


expression d’une collectivité) à la ville du prince (gouvernance familiale).

LE TRAITÉ DE VITRUVE

En architecture, il y a une césure importante pratiquée avec la tradition


gothique. On renoue avec une tradition classique antique principalement liée
au monde grec et romain. Cette tradition classique va être redécouverte grâce à
un texte de VITRUVE « De Architectura », architecte romain qui écrit un traité
d’architecture 1 siècle av JC.

Ce traité résume toutes les connaissances en architecture :

- Construction des machines, échafaudages, grues, …


- Les styles architecturaux, il y en a 5 et à chaque typologie de bâtiment
correspond un style.

- Le vocabulaire qui permet l’expression de l’architecture, rigoureuse.


UNE RÉORIENTATION PHILOSOPHIQUE

Évolution lente de la discipline philosophique :

On ne remet pas en question le rôle de Dieu mais on remet l’homme au centre,


on valorise sa capabilité et favorise son épanouissement : C’est l’humanisme.

—> Ça change les rapports de l’homme avec la nature, il se pose en maître de la


nature car il pense désormais pouvoir la maîtriser.

—> Impacts très important sur les tissus urbains.

La ville va jouer un rôle très important à cette époque, elle va faire l’objet
d’intervention, de transformation issue de l’idée de projet où l’homme agit
directement sur son espace, pour mettre de l’ordre, la ville devient un lieu
capable d’exprimer une coordination d’échelles.

Les modèles romantiques ou d’Athènes sont très souvent cités. Les villes sont en
concurrence, s’auto-proclamant la nouvelle Rome ou la nouvelle Athènes = lieu
construit idéalisé.

On essaye au début de cette période de transformer les espaces pour créer un


nouveau contexte plus ordonné, unitaire.

C’est-à-dire l’idée de projet au sens moderne apparaît, l’anticipation.


(Un élément qui s’affirme beaucoup plus tard 19e-20e : le plan en amont, la
pensée, la conception, …)

LE STATUT D’ARCHITECTE

A cette période s’impose une figure : l’architecte, qui est responsable de sa


construction et qui dialogue directement avec les commanditaires, c’est une
révolution de la façon de construire par rapport à la période précédente.

L’architecte a des compétences techniques et théoriques nécessaires à façonner


la ville selon les nouveaux idéaux ordonnés. Il connait la géométrie, il maîtrise les
outils de représentation spatiale. Il est le « maître d’oeuvre », le responsable de
la construction. C’est-à-dire qu’il partage une même culture, les mêmes
références que le commanditaire, ils peuvent donc dialoguer.
La ville va exprimer à travers la réforme de ses espaces les valeurs civiques d’une
société urbaine. Expression d’un pouvoir politique qui s’affirme comme un
pouvoir princier (Italie) ou royal (France,Angleterre, Espagne).

Tentatives de rationalisation à Florence qui va se diffuser rapidement.

Elément important : le mécène = quelqu’un qui favorise les arts fi nançant lui-
même les artistes pour qu’ils produisent des oeuvres qu’il va garder. Laurent le
magnifi que fi ls de Cosme à Florence accueil nombre d’artistes dans le palais
Médicis.

- A cette époque, les acteurs sont pluridisciplinaires (ex : architecte-ingénieur ;


sculpteur-peintre)

- Redécouverte donc du texte de VITRUVE qui n’avait jamais disparu mais qui
n’avait jamais été considéré dans l’époque médiévale. Il n‘existaient qu’un
exemplaire au 4e siècle. En 1414, un humaniste italien qui revient d’un voyage
d’Angleterre tombe sur cet ouvrage et décide de le recopier, facilitant sa
diffusion en Italie à la cours papale où il travaillait.

LE TRAITÉ D’ALBERTI - LES VILLES FONDÉES

« Tout édifice est un corps (vivant). »

Le livre rassemble les connaissances de son époque est très important tout au
long du 15e siècle. Certains humanistes architectes, se lancent pour écrire le
traités de l’architecture comme Leon Battista Alberti (1404-1472).

Il dédit ce livre à Nicolas V et après à Médicis duc de Florence. Rapport avec la


commande qui est très important, car ces mécènes (Nicolas 5 et Médicis) vont
protéger les hommes de lettres.

—> 1450 = Gutenberg permet à l’Europe d’imprimer des ouvrages avec son
invention.

Alberti fait un rappel à l’architecture classique et il suggère aux architectes :

• La prudence et l’équilibre. Il va s’intéresser à la ville dans le Livre 4 et le Livre 8


: il défi nit le rôle de l’architecte dans la construction urbaine = responsable de
contribuer à la sécurité et à l’image et à la beauté de la ville ;
• Il donne des principes de fonctionnalité aux quartiers en fonction de leurs
prestiges : banquier/orfèvres sur le forum ou sur la place principale alors que
les activités nuisibles comme teinturiers sont repoussées vers la périphérie de
la ville;

• La taille de la ville va impliquer un dessin spécifique de la voirie :

Petite Ville —> les rues sont courbées pour une question de sécurité car
l’envahisseur ne pourra pas passer la ville rapidement et on ne voit pas à travers
donc ne se rend pas compte de la taille, c’est une illusion pour faire penser que la
ville est plus grande ;

Grande ville —> axe plus importants larges et rectilignes, réguliers avec façades
monumentales = vitrine de la ville, image majestueuse fournie avec ces
ensembles unitaires.

• Correspondance entre équilibre du corps et de l’architecture. Alberti


rappelle que la ville pourrait être formée de scènes urbaines = idée de vision,
de séquences.

Le 15e siècle se caractérise par une nombre accru de manifestations dans


l’espace urbain liées à l’arrivée de visiteurs étrangers, des fêtes religieuses = mise
en scènes des activités = ville comme théâtre.

Les traités se succèdent rapidement à partir du milieu du 15e siècle. Beaucoup


d’architectes en rédigent mais on voit un glissement des traités d’architecte vers
de l’ingénierie.

STYLES ARCHITECTURAUX :

Les 5 ordres classiques d'architecture gréco-romaine avec 3 éléments communs


: la base, la colonne et la travée.

Tout est mesuré scientifiquement. Les voyages d’études deviennent monnaie


courante. Les mécènes financent les architectes pour aller à Rome et afin qu’ils
mesurent sur place les bâtiments.
Construction du savoir en architecture qui est ancrée dans l’étude de la réalité.

On définit un langage universel. Les décisions sont spécifiques, on n’applique


pas un modèle comme avant.
15e siècle — Florence
C’est d’abord une oligarchie : Dirigée par un ensemble de personnes jusqu’en
1434. Année à laquelle Cosme L’ancien - Médicis installe un gouvernement en
son nom. Liée à l’agriculture, aux commerces et à la banque, la famille est très
riche.

Cosme l’ancien les fait passer de marchands à politiques et Laurent le


magnifique Mécène sur la scène internationale.

• Brunelleschi (1377 - 1446) travaille d’abord pour la ville, la commune puis pour
la famille Médicis quand elle accède au pouvoir.

En 1401, un concours est lancé pour une porte monumentale baptistaire : mise
en concurrence de l’école Gothique (traditionnelle) et celle de la Renaissance
(renouvellement des codes de représentation de la réalité).
Brunelleschi ne gagne pas le concours mais sera une figure majeure dans la
transformation de lieux emblématiques de la ville grâce à son invention : la
perspective.

Il réalise alors la coupole de Florence - Cathédrale Santa Maria Del Fiore, une
prouesse technique car elle est la plus grande du monde avant celle de la
basilique Saint Pierre au Vatican. Il s’affirme en tant qu’architecte, responsable du
projet. Il définit une nouvelle technique de construction qui leur permet de
monter haut sans échafaudage. L’exemple de l’oeuf.

La coupole transforme l’image de la ville car elle devient monument identitaire


de Florence. Un itinéraire se façonne autour, ponctué d’éléments remarquables
(ministères, palais, coupole, pont, …).

• La conception de la façade de l’Ospedale Degli Innocenti (où le bâti est d’une


rigueur géométrique impressionnante dans la construction des arcades)
nous offre de nouvelles transpositions du dessin avec l’émergence de lignes de
force, de lignes de construction.
La ville concentre les pouvoirs de l’Etat, on construit des corridors qui vont
desservir les organes de l’état : Bureaux de l’Etat vers la résidence des Médicis,
Le Ponte Vecchio, …

Les itinéraires façonnent la ville, une mise en scène de la ville caractérisée par les
nouveaux bâtiments. Ces interventions ponctuelles cherchent quand même une
cohérence avec l’existant : raccords avec nouveaux axes ou nouveaux bâtiments
essayent de s’intégrer dans le tissu existant.
15e siècle — Pienza VILLE FONDÉE
Un bourg rural

Le bourg duquel est originaire le Pape Pie II 1464 qui a un projet ambitieux de
transformer son bourg d’origine en capitale de la papoté. Il veut transformer le
bourg en ville et fait intervenir son architecte à travers deux interventions
majeures : une place ou un ensemble de places

Formation du bourg

• Le bourg est linéaire et est construit sur une ligne de crêtes.

• En son centre va être construit le niveau palais de la famille du pape, grand par
rapport à la taille du village.

• 1ère intervention : A côté va être construit la cathédrale, un bâtiment


communal et plusieurs places.

• 2ème intervention : opération de construction de logements destinés à attirer


une nouvelle population d’artisans, pour diversifier la population existante.

• On va aussi construire un hôpital (ceux qui y travaille ont un logement).

Les cardinaux siègent à la cours papale, le pape peut donc obliger les cardinaux
à s’établir à Pienza.

La Place

• La place utilise la forme du trapèze = monumentalité


• Dallage au sol en briques et marbre blanc pour dessiner la place
géométriquement = référence à des principes architecturaux fondés sur la
rigueur géométrique.

• En 1460, l’élément clé est la cathédrale de la place. Un puit d’eau libre d’accès
au pied des bâtiments souligne la générosité du pape. Ce petit puit nous
permet de mesurer la monumentalité du bâtiment juxtaposé.
• Côté sud, les arcades : composition architecturale très fine, une invitation est
faite à arpenter l’axe à gauche des arcades.

• Ensemble monumental destiné aux fonctions de la ville : marché, religion


• Au sud ouest, 12 logements (maisons) en ligne destinés aux nouveaux arrivants
du village. Architecture en rupture avec l’archi existante. Petite réalisation mais
moyens conséquents. Idée d’attribuer à l’architecture un rôle dans la
transformation physique mais aussi symbolique de la transformation de
l’espace.
15e siècle — Ferrare VILLE FONDÉE

Ecrasée par deux puissances

le Vatican et la république Vénitienne.

Elle se trouve dans la plaine du Pô. Pour s’affirmer elle devait donc s’étendre à la
fin du 15e et 16e siècle. Sur les principes de l’architecture propre à la
renaissance.

Elle se trouve entre Bologne et Venise. Dans la plaine du Nord de l’Italie,


principauté qui a une extension territoriale importante mais qui est menacée par
les autres principautés (au nord par Venise qui mène une politique d’extension
territoriale vers Bologne) et par la papoté qui arrive sur Bologne.

Pour ne pas succomber à ces pressions extérieures, la famille au pouvoir décide


d’agrandir la ville par un changement d’échelle.

Les 3 raisons de l’extension :

- Militaire = améliorer systèmes de défenses


- Économique = développement économique plus important
- Volonté d’améliorer l’image de la ville pour en faite une capitale au même
niveau que les autres villes comme Florence ou Milan.

La forme urbaine de la ville

• Ville médiévale classique, dense, entourée de remparts et de douves.

• Architecte : Biagio Rossetti travaille pour la famille D’Este pour Hercule 1er =
commanditaire
• En 1451, première extension au Sud Est (1/3 de la surface de la ville),
deuxième au nord de la ville : régularité dans les tracés.

Campagne d’accueil de populations

Borso 1 = commanditaire et décide en 1492 cette extension qui va doubler la


surface de la ville

= Construction d’une ville à côté de la ville.

3 motifs : La campagne d’accueil des populations juives expulsées d’Espagne à


la fin de 15e siècle + des artistes + politique de peuplement liée à l’impôt +
protection des sujets.

L’extension

Paramètres de composition urbaine, des normes qui vont permettre à la vile de


s’accroitre :

—> La voirie : dans la nouvelle partie, elle doit faire 16 m de large 2X2 pour les
trottoirs, axes importants

—> Résidence du duc pas connectée avec les grands axes intérieurs pour se
protéger des révoltes.

—> Le noeud = rencontre d’oeuvres architecturales et de voiries : va être


monumentalisé à travers la décoration des bâtiments. Le nouveau centre civique
de la ville est dessiné à proximité du noeud.

—> Le noeud est un croisement pas à 90° caractérisé par le Palais des Diamants
(1493), dont l’aile est marquée par un balcon et par un travail remarquable sur les
angles pour appuyer la géométrie angulaire du croisement.

—> Le principe de continuité des façades = défi nition rigoureuse de l’espace =


même s’il y a un jardin, il doit être muré pour rester dans l’alignement.

Le nouveau centre civique est lié à une modernité de la vie avec un grand espace
aéré entouré de bâtiments regroupant les fonctions.
Mise en scène de la vie urbaine : manifestations, cortèges des visiteurs
étrangers ; lieu de vie.
15e et 16e siècle — Rome

Constats

• En 1323, dans un livre, on trouve une représentation de la ville : définie par les
remparts d’Aurélien + bâtiments antiques = Désordre

• Après la désertion de ses habitants, la structure urbaine reste partiellement


occupée par un nombre réduit d’hab (40 000 habitants).

• En 1472, les bâtiments de la Rome antique dominent la ville contemporaine,


c’est cette image qui reste la plus forte.

Le pape Martin V

Arrivé en 1420 : « Rome pleine de ruine qui n’a plus l’aspect d’une ville ». Il va
s’installer durablement à Rome.

La ville se réorganise autour du Vatican et de son bourg.

Il veux redonner de la fonctionnalité à certaine structures urbaines


(restaurations d’églises, de remparts, monuments antiques). Il utilise les matériaux
des ruines pour reconstruire.

En 1425, Martin V rétablis la magistrature urbaine de la voirie, restauration des


fontaines, voies carrossables pavées, piétonnes, …

Florence en parallèle est à son apogée culturelle et urbaine.

—> Le château Saint-Ange a été rénové à cette époque = c’est le Mausolée


d’Hadrien transformé en château.

Ces nouvelles constructions s’appuient sur des ressources présentes :


réutilisation des matériaux présents. Les matériaux utilisés sont précieux.
Tous les papes laisseront une marque dans la ville de Rome après
Martin V. En effet :

• Eugène 4 va restaurer les ponts, il va restaurer le Panthéon, paver des places


importantes, restaurer les pavages et établir le siège de la papoté au Vatican
(16e s.)

• Nicolas 5 (1447-1455) joue un rôle important puisqu’il va oeuvrer pour


restaurer l’image de la ville de Rome liée à la présence du Pape. La Rome
antique tend à s’effacer pour laisser place à une nouvelle ville : celle du Pape.

Il continue la restauration des infrastructures, des aqueducs, de ponts, des


remparts, l’organisation des déplacements et la consolidation du Vatican comme
siège de la papoté, restaure des bâtiments des premiers chrétiens.

Nouvelle forme urbaine introduite à Rome au 16e s : les tridents

• Issues de l’art des jardins et des compositions paysagères faites à cette époque.

• Construction faites à partir de la perspective : 3 vues qui convergent vers 1


point. Construction reprise dans l’histoire (ex : Versailles)

• Ces 3 axes focalisant vers une porte monumentale, on aménage et facilite


l’entrée et la circulation des nouveaux habitants dans le tissu urbain, on
Décongestionne.

= C’est aussi l’idée de Trinité avec le Corso monumental = symbolique liée à la


religion chrétienne.

Une place qui rappelle les bastides

Place centrale du Mont d’Or = tissu régulier, quartier construit exprès pour
héberger les artistes de la cours papale (peintres, archi, etc.).

Un parcours monumental et glorifiant

L’héritage de la Rome antique est valorisé pour contribuer à l’embellissement de


la ville.
Création de scénographies mis à l’essai lorsque Charles Quint, Saint empereur
rentrera en ville par ce parcours préétablit commençant par le forum et passant
par la cour papale.

L’idée est de voir comment une continuité est proposée entre la Rome antique
(forum impériaux) et Vatican.

Les alignements sont favorisés même si ils impliquent des destructions et des
consolidations.

Place de valorisation de bâtiment : Exemple palais aristocratique.

L’exemple de la place du Capitole par Michel-Ange

Pour le dessin, il s’appuie sur l’existant (2 bâtiments) et le complète avec un 3e.

• Il retravaille les perspectives afin de d’offrir une impression différente sur


l’usager s’il se met au sud ou au nord de la place.

• La place est sur un promontoire topographiquement, donc il y a une rupture


de lien visuel avec l’ensemble de la ville —> les jeux d’optiques avec des
perceptions très variables mettent en valeur la magnificence de la place.

• Intervention sur les portes de la ville des remparts d’Aurélien, elles sont
doublées par de nouvelles portes décoratives.

Exemple de la Porte Pie de Michel Ange au 16e siècle avec d’autre jeux
d’optiques.
15e siècle — Sabbioneta
Vespasien Gonzague

• Homme de guerre, un militaire, qui devient soldat à 14 ans et qui se démarque


par ses compétences.

• Une éducation d’humaniste par sa tante = éduqué aux principes de la


renaissance, à la littérature, l’art antique et collectionne des oeuvres d’art. Il est
un humaniste hors- pair pour son époque.

• 1554 : Décide de transformer son château familial en ville. « On met les


moyens pour réaliser ses rêves »

Réalisation de la ville de Gonzague

Inspiré par le traité d’Alberti, l’humanisme selon More et l’indépendance des


villes fondées

—> Fortifications construites selon les derniers principes d’art militaire. En


remparts anguleux.

—> Construction d’une ville fondée (place, quadrillage, …) et de sa vie militaire.

—> Deux entrées de la ville opposées l’une à l’autre. Légèrement décalé réf à
Alberti et les voiries de petites villes.

—> Organisation de l’espace : régularité des tracés avec des alignements, axes
variables en

—> Centre et place ducale avec tous les bâtiments indispensables à la


gouvernance, mise à l’écart des fonctions nuisibles.

—> Le palais domine la place par la présence de la tour et des arcades.

—> L’église est excentrée : dans une position secondaire.


—> Un grand bâtiment accueille la collection d’oeuvres d’art du duc : bât.
astucieux car la collection est à l’étage et les arcades permettent une
perméabilité des circulations pour aller aux quartiers des artisans : Accès simple
mais dérobés.

—> Règlement de construction avec le type de décoration, les hauteurs, les


façades Portes = deux monuments en référence à Michel-Ange et Rome.

Ville = séquences scénographiques d’une fluidité magnifique pour une


petite ville.

—> Construction d’un théâtre par souci d’éducation de la population, on y joue


des pièces.

L’intérieur référence au monde classique (statues, construction courbée avec


colonnes), la scène est une représentation de la ville = on joue sur la vie de la
ville fondée et celle de la fiction.
Les Médicis et la toscane
Expérience intéressante, la plus représentative : Le système territorial des villas
Médicéennes (1417-1595) : La Toscane des Médicis

Les familles princières qui s’imposent dans le gouvernement doivent


imposer leur pouvoir économique et politique à l’échelle territoriale,
pour cela :

—> Elles vont mener une politique d’acquisition foncière la où leur autorité est
la moins bien acceptée. Ils choisissent de s’implanter proche des familles
aristocratiques concurrentes

Il faut se dire que l’aristocratie fonde sa force sur les liens avec la terre.

—> Lieux stratégiques : exemple au Nord de Florence à côté de l’axe de liaison


avec l’Europe = on reçoit les hommes publics, les marchands, commerçants,
banquiers en visite à Florence = cadre majestueux = dimension de stratégie
politique.

—> Permet d’augmenter sa résilience face aux catastrophes naturelles, famines,


et maladies.

—> Constructions de villas à la campagne destinée à être le centre de la ferme.


Résidences pour la famille + pour ceux qui travaillent.

Toutes ces villas sont peintes sur des tableaux exposés dans un grand
salon :

ex : Bât en hauteur, entouré d’une petite fortification à proximité des bâtiments


des paysans, organisation très rigide des terres d’exploitations.

ex : Villa proche de l’Arno


ex : Au nord de Florence, en position dominante sur une vallée, jardin avec
système de fontaine, de plans d’eau, de cascades, de bassins, rigueur
géométrique. —> motivations économiques et politiques.
Ville idéale et utopique

Deux concepts : ville idéale et ville utopique Concepts


importants !

« Je dessine un grand rectangle, considère que c’est une fenêtre ouverte et


regarde tout ce qui sera peint ». Leon Battista Alberti.

Ville idéale

—> Issue des planches d’Alberti qui idéalise la ville, une sorte de programme
destiné à un gouverneur, à des mécènes, elles montrent ce qu’on peut faire dans
une ville, les nouveaux principes architecturaux = véritable révolution

—> Les 3 planches peuvent être réalisées avec les connaissances et les moyens
de l’époque : Piero della Francesca dessine cette ville idéale milieu 15e.

—> Cohérence entre les différentes échelles. Peu à peu, il faut maîtriser
l’harmonie de construction de la ville. Harmonie entre l’homme, l’échelle du
bâtiment et l’échelle de la ville.

Concrétisation du modèle

A la fin du 15e s, commencent les premiers traités d’architectures qui définissent


la ville idéale :

- Le Filarète —> l’architecte crée la ville idéale pour la famille Sforza qui dominait
la ville à cette époque : « La Sforzinda »

Inspiration géométrique = deux carrés superposés tournés à 45°, insérés dans


un cercle de forme parfaite. Au centre, la place principale plus haute que les
remparts et les rues rayonnent autour.

ville militaire et civile. Deux fonctions qui vont se séparer après le 16e.

La ville idéale est une ville réalisable qui peut correspondre aux techniques de
l’époque alors que la ville utopique est une ville imaginée pour une nouvelle
société.
16e siècle - Ville utopique

Au début du 16e s. prise de conscience des limites de la société de l’époque :

—> Crise religieuse - chrétienne qui abouti à des réformes : Réforme de Martin
LUTTER protestants/catholiques.

—> Corruption de l’église et du clergé

—> Prolifération des inégalités

—> Gouvernements tyranniques.

Thomas More

• Écrit L’Utopie en 1516, imagine une société nouvelle, où la propriété privée


n’existe pas - U / topos = sans lieu = abstrait.

• Histoire mythique : More relate une semi-fi ction (c’est la condition pour éviter
la censure) au travers de laquelle un navigateur portugais découvre une
nouvelle terre dont la société s’est séparée volontairement du continent.

• Principe de communauté

• Échanges sont non-marchands

• Homogénéité : il n’y a pas de différences entre les maisons car il n’y a pas pas
de riches et de pauvres, tous ont les mêmes statuts : comportement moral et
civique adopté par tout le monde. Crimes et délit punis.

Quels espaces urbains sont imaginés ?

Tommaso Campanella 1568-1635 brûlé pour ses propos et qualifiés


d’hérétiques.

Il imagine La ville du soleil = sur une colline :


- 7 anneaux comme le système solaire, la partie la plus haute habitée par le
temple du soleil (l’église n’apprécie pas du tout ce genre d’apostasie).

- Murailles = rôle particulier : à l’intérieur sont peint les savoirs de l’humanité :


mathématiques, géographie, animaux

- Valorisation de l’apprentissage, avec seulement 4h de travail par jour.


- On ne s’habille jamais en noir, obligatoirement en blanc la journée, en rouge la
nuit.

Pour résumer le cours :

En quelques décennies, entre milieu 15e et 16e, on a vu comment un


changement très important se produit sur la pensée de la ville, idée de projet
émerge petit à petit et ça fait le lien avec de nouveaux professionnels : les
architectes.

Les changements du monde professionnel s’accompagnent à des changements


économiques politiques à différentes échelles.

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