PPT Cours Gestion de Production 2020 Ppt

GESTION DE PRODUCTION
S.Rahali El Azzouzi
ENSA Tanger
Gestion de production 1
Objectifs du cours
Donner une formation de base à l’approche quantitative
des problèmes de gestion de l’entreprise tels que :
• la gestion des stocks;

• la planification de la production;
• la gestion de la capacité;
• Ordonnancement.
Historique
 XVIIIème s. : production artisanale
 XIXème s. : production manufacturière (armes, tabac…)
 XXème s. : désir de rationalisation des facteurs de production
► Taylor (1911) : organisation du travail basée sur
■ distinction radicale entre conception et exécution
■ recherche systématique des économies de gestes et mouvements
■ utilisation maximale de la machine
► Ford (1913) : standardisation de la production et travail à la chaîne
■ avancée du concept de flexibilité dans les entreprises
► Harris et Wilson (1913-1924) : quantité économique
► Gantt (1917) : ordonnancement
La production
« transformation de ressources ayant pour objectif la

création de biens ou de services »
Ressource 1
Bien ou
Ressource 2 Production
service
Ressource 3
Les ressources
4 types de ressources
► Ressources humaines
► Informations
■ Gammes (enchaînement d’opérations pour la fabrication du produit)
■ Nomenclatures (liste des constituants d’un produit)
■ Procédures (procédures qualité par exemple)
► Équipements
■ Bâtiments (unités de production, zones de stockage)
■ Machines (fabrication, transport, manutention)
► Matières
■ Matières premières
■ Composants (produits fabriqués achetés à l’extérieur)
La production dans l’entreprise
Où se situe la production dans l’entreprise ?
Service comptabilité
Service commercial (suivi des coûts de production) Service logistique
(ventes, prises de commandes) (stockage, distribution)
Service production
Service achat Service maintenance
(achat des matières premières) (entretien des équipements)
Service ressources humaines Service qualité

(gestion, formation) (procédure de production,
MSP)
La gestion de production dans l’entreprise
« la gestion de production a pour objet la recherche
d’une organisation efficace de la production »
Service des méthodes

Implantation d’atelier, réaménagement
information
Gestion de production
approvisionnements, planification, ordonnancement, suivi de production
Système de production
res. humaines
mat. Prem. Produits
équipements
Vision physique de la gestion de production
Une gestion de flux
approvisionnement
Stockage mat. prem.
production
Stockage PF
M
M
Livraison PF
M
M
Décisions en gestion de production
Des décisions qui diffèrent par :
► L’horizon de temps
► Le niveau de compétence hiérarchique du décideur
► Le niveau d’agrégation des informations
Les décisions stratégiques
La politique long terme de l’entreprise (6 mois à 10 ans)
Définition des ressources stables visées
■ embauches
■ plans de formation
► Équipements
■ Bâtiment, machines
► Informations
■ BdD techniques
■ procédures de gestion
► Matières
■ politiques d’achat
■ placement des stocks, des encours
 Choix d’investissements, projet SI
Les décision tactiques
Décisions à moyen terme (15 jours à 1 an)
Ajustements autour des « standards fixés par la stratégie »
■ Planification heures supplémentaires, intérim
► Équipements
■ Réservations de capacité
■ Choix d’ouverture ou non de certains équipement
► Informations
■ Prévision des ventes, commandes fermes
► Matières
■ Déclenchement des approvisionnements moyen terme
■ Niveaux de stock visés
 PDP (quantités à produire, liste des Ordres de Fabrication)
Les décisions opérationnelles
Assurent la flexibilité quotidienne nécessaire pour faire
face à la demande : OF tardifs, pannes, absence
■ Calendrier d’activité opérateurs
► Équipements
■ Suivi de bon fonctionnement
► Informations
■ Informations liées aux OF
■ Suivi de production
► Matières
■ Vérification des disponibilités et approvisionnement court terme
■ Gestion des stocks
 Ordonnancement
La gestion de production
LA ou LES gestion(s) de production ?
Une multiplicité d’approches car :

► Des produits différents (vis, voiture, satellite, ...)
► Des process de fabrication différents (chimie, assemblage, …)
► Des stratégies de production différentes (pour stock, à la

commande)
► Des environnements différents (économique, politique,
culturel, physique)
Influence de l’environnement
Les influences sur la mise en place de la GP
Facteurs économiques
► Années 45-75 : offre << demande  production de masse
► Années 75-80 : offre = demande  concurrence
■ Recherche de critères de différenciation et de performance (diversité,
qualité, rapidité) coût
qualité délai
► Années 80-aujourd’hui : offre > demande  diversité
■ Concurrence accrue
■ Mondialisation
■ Sauts technologiques
Influence de l’environnement
Politique
► Capitalisme : recherche du profit, recherche d’opportunité
► Communisme : planification étatique
Culture
► Goût pour l’esthétisme
► Qualité, solidité
► Coût
Physique
► Canada – Japon
► Suisse – Pays-Bas
Un exemple : le juste-à-temps
Origine du juste-à-temps : le secteur automobile japonais

► Période après 45
► Marché fermé sur l’extérieur et de petite taille
► Pas de matière première
► Manque de place, organisation optimisée des ateliers
► Peu de flexibilité de main d’œuvre
 Les origines de cette philosophie de production sont

essentiellement environnementales
La production au plus juste
Production au plus juste ou lean manufacturing

► Années 80-85 aux USA
► Inversion de l’offre et de la demande, nécessité de réduire les
coûts, optimiser la production, fabriquer de plus petite
quantité en restant compétitif
► Reprise des principes du juste-à-temps et adaptation des
concepts
Des objectifs récurrents
Le juste-à-temps avance des concepts encore d’actualité
► 7 zéros
■ Accident, conflit, défaut, délais, pannes, papier, stock
► À l’origine de méthodes très utilisées
■ AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance Et de leur Criticité)
■ 5S
■ TPM (Total Productivity Maintenance)
■ Analyse de flux, de processus
Attention, le juste-à-temps est une philosophie de
production qui doit être étayée par des méthodes
permettant la gestion de la production

► Des process de fabrication différents (chimie, assemblage,
…)
commande)
culturel, physique)
Une typologie de la production
Les axes de différenciation des types de production

► Quantité et répétitivité
► Organisation du flux de produits (choisie ou subie)
► Relation au client
► Structure du produit
►…
Quantité et répétitivité
Quantité de produits dans une série et répétitivité des

séries
► Production unitaire
► Production par petites séries (100)
► Production par moyennes séries (1000)
► Production par grandes séries (100000)
Les ordres de grandeurs : la notion de petite, moyenne et

grande dépend beaucoup du secteur d’activité et du type
de production
Quantité et répétitivité
Lancement
répétitif Non répétitif
Série
Moteur de fusée Satellite

Production unitaire bateau Moules pour presse
BTP
Machines outils Sous-traitance

Production de petites mécanique et
et moyennes séries électronique
Electroménager Journaux
Production de grandes Articles de mode
séries

►…
L’organisation du flux de produits
Le choix de l’organisation est souvent très contraint par la

nature du produit fabriqué
► Production en continu (industrie de process) : chimie, pétro-
chimie, cimenterie, agro-alimentaire
► Production en discontinu : enchaînement d’opérations
élémentaires entrecoupé de stock (ou pas)
■ Ateliers en ligne (flow-shop)
■ Ateliers en îlots spécialisés (job-shop)
► Par projet

►…
La relation au client
Principes de production différents qui influencent beaucoup la

gestion de production mise en place
► Production pour stock : la production sert à remplir des stocks de produits
finis, les commandes client sont satisfaites à partir du stock
► Production à la commande : on ne fabrique que les produits qui ont été
commandés
La production pour stock
► Avantages :
■ délai
► Inconvénients :
■ Coûts de stockage
■ Risques d’obsolescence
► Conditions nécessaires :
■ Peu de diversité dans les produits finis
■ Demande suffisamment importante
► Justification de ce choix :
■ Longueur du cycle de production
■ Saisonnalité trop forte
 Cela demande une certaine standardisation du produit
La production à la commande
► Avantages :
■ pas de stockage de produits finis et de matières premières
► Inconvénients :
■ délai
► Conditions nécessaires :
■ Cycle de production court
■ Demande régulière
► Justification de ce choix
■ Offrir au client des produits sur-mesure
■ Réduire les coûts de stockage
 Cela demande une réactivité forte du système de
production et de l’organisation
Une structure mixte
La différenciation retardée (mass customization)

► Objectif de fournir des produits très diversifiés à de nombreux
clients
► Cas de l’industrie automobile
► Idée : fabriquer des produits standards que l’on assemble au

moment où la demande client est formulée
► Exemples : sièges de voitures, voitures, ordinateurs
Flux de produits – relation au client
Relation client
Sur stock À la commande
Flux produit
Raffineries Assemblage automobile

Continu Laiteries
Skis Sous-traitance
Prêt-à-porter mécanique
Discontinu
Logements ( collectifs et Satellites

Par projet lotissements) Bateaux

► Des process de fabrication différents (chimie, assemblage, …)

commande)
culturel, physique)
Une classification en fonction du produit
Les produits diffèrent par leurs structures
► Structures convergentes
■ Produits finis en faible nombre, composants nombreux
(électroménager, skis, …)
► Structures divergentes
■ Peu de matières premières, grande diversité de produits finis (agro-
alimentaire, sidérurgie, …)
► Structure à point de regroupement
■ Beaucoup de matières premières pour des sous-ensembles peu
nombreux, et une grande diversité de produits finis (faisceaux
électriques, …)
► Structures parallèles
■ Des matières premières différentes pour des produits finis différents
Le choix d’une gestion de production
« la gestion de production a pour objet la recherche d’une
organisation efficace de la production »
Organisation du flux
Relation au client
de production
Gestion de production
Quantités et répétitivités Choix des familles

envisagées de produits
Exemple 1 : satellite
► Production unitaire
► À la commande (sans anticipation)
► Organisation de type projet
 La gestion de production est ici de la planification et de

la conduite de projet
Exemple 2 : voiture
► Grandes séries (différenciation retardée)

► À la commande (personnalisation de masse, anticipation)
► Organisation en ligne de production

■ Flux discontinu entre ferrage-peinture-montage
■ Flux continu en montage pour l’assemblage des composants
► Prévision des volumes et des mix pour conception de la ligne
(débit) et pour appel à composants
Exemple 3 : matériel de montagne
► Petites et moyennes séries de produits différents

► À la commande
► Organisation en ateliers spécialisés
► Planification de la charge à moyen terme (vacances, intérim),

ordonnancement des OF et de l’activité des opérateurs,
gestion des stocks de matières premières
Exemple 4 : extraction et affinage de minerai
► Grand volume de production

► Pour stock
► Volumes demandés à chaque points d’extraction pour

satisfaire un mélange homogène
► Planification des mines, ordonnancement des transports
Exemple 5 : électroménager
► Petites et moyennes séries pour chaque modèle

► Pour stock
► Organisation en ligne d’assemblage multi-modèles
► Planification des lots à fabriquer, gestion des stocks, appel à

composants, réorganisation des lignes à chaque changement
de série
GESTION DES STOCKS
Gestion des stocks
► La tenue d’inventaires,
► valorisation du stock,
► définition des capacités de stockage,
► disponibilité satisfaisante du stock : (l’objectif de ce cours).
Gestion des stocks
► Le stock et ses fonctions

► les politiques de gestion des stocks : objectifs, contraintes et
décisions
► quelques modèles classiques de gestion des stocks
■ quantité économique de commande
■ recomplétement calendaire
■ gestion à point de commande
Les différents types de stock
► Matières premières ou composants achetés

► encours de production
► produits finis
► fournitures et produits pour maintenance
Fonctions assurées par le stock
► Non coïncidence dans le temps et dans l’espace de la

production et de la consommation
► incertitude
► découplage des problèmes
► économies d’échelle
Non coïncidence ...
 Impossibilité de produire instantanément là et quand la
demande se manifeste, et dans la bonne quantité
► stock de produits finis en attente de transport
► stock entre deux machines ne travaillant pas à la même
vitesse
M1 M2
150 p/h 100 p/h
► stock après une machine servant deux lignes
M2
M1
M3
Incertitude
 Quelques exemples pour chaque type de stock
► Produits finis
■ incertitude sur les prévisions de ventes
■ production ou consommation saisonnière
► encours
■ pannes machines
■ non qualité
► matières premières
■ incertitude sur les délais de livraison
Découplage des problèmes
► Propagation des perturbation
M1 M2
► ateliers à contraintes différentes

recuit laminage
► flexibilité sur la fabrication du produit
fonderie
Stock de
matières premières
Economies d’échelle
► Achats de matières premières en grande quantité

■ gain sur le transport
■ gain sur le prix d’achat
► production par lots dans le cas de coûts et/ou de temps de
changement de production sur une ligne
Gestion des stocks
► Le stock et ses fonctions

► les politiques de gestion des stock : objectifs, contraintes et
décisions
► quelques modèles classiques de gestion des stocks
■ quantité économique de commande
■ recomplétement calendaire
■ gestion à point de commande
Les politiques de gestion des stocks
► Les coûts liés au stockage

► objectifs poursuivis et contraintes à respecter
► décisions à prendre pour une bonne gestion des stocks
Coûts liés au stockage et aux produits stockés
 Décomposition des principaux coûts

► Coût d’achat du produit : Ca
► coût de commande : Cc
► coût de possession : Cp
► coût de rupture : Cr
Coût de commande
► Administratif
► transport
Ce coût est proportionnel
► réception
au nombre de commandes
► contrôle qualité
► magasinage
Coût de possession
► Moyen de stockage
■ surface
■ installation de manutention
Ce coût est proportionnel
■ assurances au nombre de produits en stock et
► existence des stocks au temps de stockage
■ coûts d’opportunité
■ risque de détérioration
■ obsolescence
Coût de rupture
► Manque à gagner Ce coût est proportionnel

au nombre de manquant ou à la
► Arrêt de production durée de la pénurie ou une
► perte d’un client combinaison des deux
► pénalités de retard
 Ce coût est souvent très difficile à évaluer

Objectifs et contraintes
► Objectifs
■ minimisation d’une fonction coût
► contraintes
■ absence de rupture de stock
■ taux de service à assurer
● en temps : X% du temps, je satisfais toutes les demandes
● en nombre : Y% des demandes sont satisfaites

Décisions
 2 décisions principales : Quand et Combien
 2 réponses possibles pour chaque décision
► Quand
■ période fixe (tous les lundis matin)
■ période variable (quand le stock est trop bas)
► Combien
■ quantité fixe (1000 unités à chaque commande)
■ quantité variable (recomplétement à un niveau de stock donné)
Les principales stratégies
Période fixe Période variable
Quantité fixe Quantité économique Gestion à point de

de commande commande
Quantité variable Recomplétement Politique mixte –

calendaire réapprovisionnement à
la commande
Quelle gestion pour quel produit
 Le choix du type de gestion est fortement lié à :
► valeur d’achat de la pièce

► quantité de pièces utilisées par unité de temps
► stabilité ou non de la demande
► criticité de la pièce
Pour se fixer les idées
 Quelques exemples
► Pièces de faible valeur, utilisées régulièrement en grande

quantité : Quantité Economique de Commande
► pièces de valeur moyenne, utilisées régulièrement en faible
quantité : recomplétement calendaire
► pièces de valeur faible, utilisées irrégulièrement mais critique :
gestion à point de commande
► pièces chères, utilisées irrégulièrement : réapprovisionnement
à la commande
Méthode ABC pour les catégories de pièces
 Exemple :
i 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Xi 20000 15000 10000 8000 5000 4000 3000 1500 1000 500
i : indice de la pièce
Xi : quantité de pièces utilisées dans l’année
Objectifs et origine de la méthode
► Règle des 80% - 20% ou loi de Pareto

► Opérer un classement des pièces en trois catégories A, B et C
► principe de base de la méthode

■ choix d’un critère d’analyse (par exemple la consommation annuelle)
■ classement par valeur décroissante
■ somme cumulée et répartition dans les catégories
Solution sur l’exemple
 Suite de l’exemple :
i 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Xi 20000 15000 10000 8000 5000 4000 3000 1500 1000 500
Zi=Xi 20000 35000 45000 53000 58000 62000 65000 66500 67500 68000
I/N 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Zi/Z10 29% 51% 66% 78% 85% 91% 96% 98% 99% 100%
Les critères
 Le critères possibles pour le classement
► valeur du stock
► consommation annuelle
► espace consommé
► heures de manutention
 Possibilité d’établir plusieurs classements
 Comment choisir le ou les bons critères : connaissance

de l’entreprise, bon sens
GESTION DES STOCKS
GESTION DES STOCKS
 Recomplètement calendaire
Comment et dans quel cas
 Notation standard <T,S>
 Principe de fonctionnement
► Quand : intervalle de temps fixe (souvent imposé par des
considérations extérieures au stock)
► Combien : quantité variable Q en vue d’un recomplètement à
un niveau S*
 dans quel cas l’utiliser

► pièces de consommation variable
► faible valeur
► Approvisionnement régulier
Pourquoi
 Avantages
► Planification sur le long terme des transports
► Livraisons groupées
► Gestion administrative des commandes simplifiée
 Inconvénients
► Stock moyen élevé
► Peu d’anticipation sur l’incertitude de la demande
Paramètres
 Certains paramètres sont à préciser pour obtenir une

bonne modélisation du problème
► Produits stockables ou non
► Délai entre la commande et la réception (nul ou non)
► Rupture différée ou non
Calcul de l’optimal
 Le calcul de l’optimal S* se fait à partir

► d’un historique des demandes
► d’une modélisation de la demande par une loi de probabilité:
■ continu
■ ou discrète
Ce qu’on va étudier
► Stock à rotation nulle

► Recomplètement avec Cp et Cr fonctions du temps et du
nombre d’articles
► Taux de service
Stock à rotation nulle – produits non stockables
 Problème du marchand de journaux

► Produits ne pouvant être vendus que pendant la période T
► Produits périssables ou journaux
 Les coûts
► Coût de possession Cp : coût des invendus
► Coût de rupture Cr : coût du manque à gagner
► Coût de commande Cc : ?
Un exemple
 Un marchand de journaux :
► Achète chaque jour une quantité S d’un certain quotidien
► Il paye chaque exemplaire 4 € et le revend 6 €
► Les invendus lui sont repris 3 € par le groupe de presse
► Les coûts sont donc Cp = 4-3=1 € et Cr = 6-4=2 €
 Un jour donné, la demande est D

► D<S, le coût C(S) sera de Cp × (S-D)
► D>S, le coût C(S) sera de Cr × (D-S)
D’autres exemples
 Fabrication de pièces de rechange en même temps qu’il
fabrique ses machines
► Il en fabrique trop : Cp = prix de revient de la pièce
► Il n’en fabrique pas assez : Cr = fabrication spéciale et donc
surcoût
 Articles de modes
► Il en fabrique trop, revente à un soldeur : Cp = différence entre
prix de vente au client et au soldeur
► Il n’en fabrique pas assez : Cr = manque à gagner sur la vente
car perte de clients
Modélisation : cas discret
► Soit px la probabilité que la demande D=x articles sur la
période T
► Soit S le niveau de stock de recomplètement
S
► Stock résiduel moyen (x < S) Ip =  (Sx)px
x0

► Rupture moyenne (x>S) Ir =  (xS)px
xS1
Modélisation : cas discret
 Le coût global moyen est donc de :
C (S )  C p Ip  C r Ir
S 
C(S)Cp  (Sx)pxCr  (xS)px
x0 xS1
__
Ip  S  X  Ir
Calcul de l’optimal
 Le coût optimal doit vérifier

► C(S*)  C(S*-1)
► C(S*)  C(S*+1)
 Une façon de trouver l’optimal est d’étudier la fonction

► C(S+1) – C(S)
Retour sur l’exemple
 Demandes journalières de journaux

Nombre 1 2 3 4 5 6 7 8
Probabilité (%) 9 10 15 20 23 12 8 3
Fonction de
répartition
9 19 34 54 77 89 97 100
 Rappel des coûts

► Cp =1 €
► Cr =2 €
Suite et fin du calcul
 Le calcul de C(S+1) - C(S) donne
S 
C(S1)C(S)Cp  pxCr  px
x0 xS1
 En utilisant la fonction de répartition F, on obtient :
► C(S+1) – C(S) = Cp F(S) – Cr (1 – F(S)) = (Cp + Cr) F(S) – Cr
 En posant = Cr /(Cp + Cr)
CP
P( X  S *)   P( X  S * 1)
C P  Cr
Cr
P( X  S * 1)     P( X  S *)
C P  Cr
Cas continu
 On retrouve la même chose que pour le cas discret
► Soit f(x) la fonction de demande
► Soit F(x) la fonction de répartition
 Les solutions optimales du stock de recomplètement

vérifient :
S
F(S*) f(x)dx
x0
 Remarque : Si la fonction F(S) est strictement

croissante, ce qui est généralement le cas, S* est unique
Interprétation de 
 S* est solution de F(S*) =  = Cr /(Cp + Cr)
 La probabilité de rupture est donnée par

► pr = Prob(X > S*) = 1 – F(S*) = 1 – 
 On a donc que  est la probabilité de ne pas être en

rupture lorsque le stock initial est de niveau S*
Paramètres d’états
 Rupture moyenne de stock :

► Cas discret : Ir(S) = X*P(X>S-1)-S*P(X>S) ( Si X ~ loi poisson)
► Cas continue : IrS) =  * (f(ts) – ts*P(t>ts)) (si X ~ loi noemale)
► Avec et
 Stock résiduel moyen :

 Ip = S-X + Ir(S) : stock à rotation nulle
Ce qu’on va étudier
► Stock à rotation nulle

► Recomplètement avec Cp et Cr fonctions du temps et du
nombre d’articles
► Taux de service
Paramètres
 Recomplètement avec Cp et Cr fonctions du temps et du

nombre d’articles
► Produits stockables
► Délai entre la commande et la réception nul
► Rupture différée (sinon, pas d’intérêt de stocker les demandes)
► Cas mono-articles
Modélisation du problème
► Cp et Cr dépendent à la fois du nombre de pièces mais

également du temps de stockage ou de pénurie
► Période T est fixe
► La demande observée pendant la période suit une loi de

probabilité
 L’objectif est toujours de déterminer le stock de

recomplètement optimal S*
Le cas où x  S
► Approximation de la courbe de demande sur la période par la
droite de demande moyenne
S-x
0
T
► Coût de possession sur la période :

■ Cp × [(x × T)/2 + (S-x) × T] = Cp × (2S-x)/2 × T
Le cas où x  S
S
T1 T2
S-x
T
► Coût de possession : Cp × S/2 × T1

► Coût de pénurie : Cr × (x-S)/2 × T2
Le cas où x  S
S
T1 T2
S-x
T
 Remarque : T1 /S = T2 /(x-S) = T/x

► Coût avec xS : Cp × S2/2x × T + Cr × (x-S)2/2x × T
Calcul de l’optimal dans le cas discret
 On peut se ramener au coût par unité de temps
► Cp × (2S-x)/2 quand x  S
► Cp × S2/2x + Cr × (x-S)2/2x quand x  S
 Le coût moyen par unité de temps pour un niveau de

recomplètement à S s’exprime par
S  2  (x S )2
(S)Cp  (S x )pxCp  S pxCr  px
x0 2 xS12x xS1 2 x
 Comme précédemment, on calcul

► (S+1) - (S)
Cas discret
 l’optimal est atteint pour
Paramètres d’états
 Rupture moyenne de stock :

► Cas discret : Ir(S) = X*P(X>S-1)-S*P(X>S) ( Si X ~ loi poisson)
► Cas continue : IrS) =  * (f(ts) – ts*P(t>ts)) (si X ~ loi noemale)
► Avec ts=(S-X)/  et f(ts) = exp((-ts2)/2)/racine (2)
 Stock résiduel moyen :

 Ip = S – X/2 + Ir(s)/2 : stock à rotation non nulle
GESTION DES STOCKS
 Quantité économique de commande
Comment et pourquoi
 Principe de fonctionnement
► Quand : intervalle de temps fixe
► Combien : quantité fixe
 dans quel cas l’utiliser

► pièces de consommation courante
► et de faible valeur
Quantité économique de commande
 Modèle de Wilson
 Hypothèses :
► une demande constante au cours du temps (D)
► un délai de livraison nul (L = 0)
► une pénurie interdite
 coût pris en compte

► coût de commande (Cc)
► coût de possession (Cp)
Évolution du niveau de stock
Niveau du stock
-D
temps
T = Q/D
L = 0, en fait L maîtrisé
Évaluation du coût d’une commande
 À chaque commande de Q pièces :
► achat des pièces : Q × Ca
► coût de la commande : Cc
► coût de la possession : Cp × QT/2 = Cp × Q2/2D
T = Q/D
Coût pour une pièce
► Coût d’une commande de Q pièces :
■ Q × Ca + Cc + Cp × Q2/2D
► Coût d’une pièce lors d’une commande de Q pièces :
■ C(Q) = Ca + Cc /Q + Cp × Q/2D
C(Q) Cc /Q
Cp × Q/2D
À l’optimal
► En dérivant la fonction C(Q) :
■ C ’(Q) = - Cc /Q2 + Cp /2D = 0
► on obtient la quantité économique et le temps entre deux

livraisons :
Q* 2D Cc 2
T* Cc
Cp DCp
Sensibilité de la solution en coût
► Q* non entier ou non multiple de la taille de lot

► Q commandé au lieu de Q*
 Comment varie C(Q) en fonction de C(Q*) ?
Variations relatives
Q Q*
► Variation relative en quantité 
Q*
C(Q)  C (Q*)
► variation relative du coût 
C (Q*)
 2

► relation entre les variations 2  2

Impact de la variation en quantité
► α = ±10% entraîne β < 1%

► α = ±15% entraîne β < 1,5%
 mieux vaut commander trop que pas assez
► α = +20% entraîne β = 1,67%

► α = -20% entraîne β = 2,50%

Demande incertaine - stock de sécurité
 Exemple introductif
► demande hebdomadaire fluctuante [700 ; 1300]
► approximation de la demande par une loi normale
■ moyenne 1000
■ écart type 100
► quantité économique de commande (calculé avec la moyenne)
■ Q* = 3600 ----- 4000 pour simplifier
■ T* = 4 semaines

Demande incertaine - stock de sécurité
 On décide de commander 4000
► dans environ 50% des cas, on sera en rupture de stock
 en pratique, on génère un stock de sécurité de k fois

l’écart type (k de l’ordre de 2 à 3)
 exemple k=2,5, le stock de sécurité est de 500 pièces

GESTION DES STOCKS
Gestion à point de commande

Comment et dans quel cas
 Politique < q , s >

 Principe de fonctionnement
► Quand : intervalle de temps variable (dès que le stock est bas)
► Combien : quantité fixe q
 dans quel cas l’utiliser

► pièces de consommation variable
► réduire l’incertitude sur les ruptures

Principe de fonctionnement
Niveau de stock
L : délai de livraison
S0 S1
temps
L L
Déclenchement Réception
de l’ordre de la commande

Ventes perdues ou ventes différées
Ventes perdues ventes différées
S0 S1 S0
S1’
q q
s s
0 0
L L

Risques de rupture
► Risque faible de rupture
S0
Zone sans risque
risque

Mise en place pratique
► Stocks informatisés
■ déclenchement automatique ou alerte lorsque le niveau du stock est
inférieur à s
► stocks manuels
■ étiquette, trait de peinture au sol
■ système kanban

Résultats lorsque L est constant
 Dans la suite, on retiendra l’hypothèse de L = constante
► Calcul de q et s avec minimisation du coût

Du point de commande à la livraison
► Risque de rupture
► la rupture dépend de la durée L de la période et de la demande
globale XL (de densité fL) durant la période
► pour une demande xL  s, on a un stock résiduel
■ stock résiduel moyen
S
R( s )   ( s  x L) f ( x ) dx
xL  0 L L L
► pour une demande xL  s, on a une rupture

■ rupture moyenne

P( s )   ( x L  s) f ( x ) dx
xL  s L L L

Un cas particulier
 Supposons que L est constant, en posant :

► L=T
► S=s comme niveau de recomplètement
► et fL comme loi de demande
 la modélisation est la même que le recomplètement

calendaire

Détermination de XL
 On remarque que pour la gestion à point de commande,

il faut connaître :
► La loi de X (nombre de demande par unité de temps)
► La loi de XL (nombre de demande pour une période de
longueur L)
 La loi de XL se déduit de celle de X, mais le calcul n’est

pas toujours évident

Détermination de XL
 En général, calcul très difficile de XL
 Cas simple d'une loi normale

► X suit une loi de moyenne  et d’écart type 
► XL suit une loi de moyenne L et d’écart type L

Détermination de Q et s
Coût de gestion en cas de demande aléatoire :
C ( s, q)  C c Ic(q)  C p I p ( s, q)  C r Ir ( s)
La quantité économique q est déterminée en arbitrant entre le coût de

commande et le coût de possession à partir de D, la demande moyenne annuelle
:
Q* 2DCc
Cp
Le point de commande s est déterminé en arbitrant entre le coût de rupture et le
coût de possession en utilisant la gestion calendaire pendant le délai d’obtention
L et en retenant comme s le niveau de recomplétement optimal S :
C p'
P( X  S ) *
Cr  Cp 2
'
Avec C le' coût unitaire de

Q*
p
possession entre deux commandes : C'p  C p 
D
Conséquences économique
Le stock de sécurité est la différence entre le point de commande et la demande
moyenne durant
L : ss= s − DL
Le stock moyen possédé en cas de ventes manquées différées :
q DL
Ip (s, q)   (s - DL)  cc
I (s)
rr
2 2q
Le stock moyen possédé en cas de ventes manquées perdues :
q Icr (s)
Ip (s, q)   (s - DL) 
2 2
Icr (s) note les ruptures par cycle (durant le délai d’obtention).

Conséquences économique (suite)
D D
Coût de gestion : C ( s, q )  C c  C p I p ( s, q )  C r I rc ( s )
q q
La marge nette : B(s, q)  m u X - C(s, q)
Avec mu, la marge unitaire.

Résultats lorsque L est constant
 Calcul de q et de s avec contrainte sur les taux de

service

Retour sur les taux de service
 Le calcul de s se fait en fonction du taux de service

voulu
► En temps,  est la probabilité de ne pas avoir de rupture

pendant le délai de livraison
► En pièces,  est la proportion d’articles fournis à temps par

rapport au nombre d’articles demandés

Calcul de  et de q
 Calcul simple de  :
► Prob(xL  s) = 
► Donné directement par la fonction de répartition FL
 Le calcul de q est indépendant de s et se fait par la

formule de Wilson (quantité économique de commande)
2 E ( X )C c
q*
Cp

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GESTION DE PRODUCTION

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► Grandes séries (différenciation retardée)

► Organisation en ligne de production

► Petites et moyennes séries de produits différents

► Organisation en ateliers spécialisés

► Planification de la charge à moyen terme (vacances, intérim),

► Grand volume de production

► Volumes demandés à chaque points d’extraction pour

► Petites et moyennes séries pour chaque modèle

► Organisation en ligne d’assemblage multi-modèles

► Planification des lots à fabriquer, gestion des stocks, appel à

► définition des capacités de stockage,

► disponibilité satisfaisante du stock : (l’objectif de ce cours).

► Le stock et ses fonctions

► Matières premières ou composants achetés

► fournitures et produits pour maintenance

► Non coïncidence dans le temps et dans l’espace de la

► découplage des problèmes

► ateliers à contraintes différentes

► flexibilité sur la fabrication du produit

► Achats de matières premières en grande quantité

► Le stock et ses fonctions

► Les coûts liés au stockage