Cours Asservissemnt 602 FALEK
Cours Asservissemnt 602 FALEK
Cours Asservissemnt 602 FALEK
REPRÉSENTATION D’ÉTAT
ET
COMMANDE DANS L’ESPACE D’ÉTAT
Master 1
Mention Sciences de l’Ingénieur
Corinne VACHIER
Avant propos
L’automatique désigne tout ensemble de commandes visant à asservir un système. Elle est au
coeur des grandes évolutions technologiques. Un des exemples les plus fameux est certainement
le pilotage automatique des véhicules : avions, trains, voitures... Le système (le véhicule) reçoit
des informations (vitesse, angle de braquage...) et réagit en fonction de l’environnement extérieur
(dérive, accélération...). Pour imposer au véhicule un comportement, il faut le commander, c’est-
à-dire asservir son comportement sur une ou plusieurs consignes. Si l’on prend l’exemple d’un
véhicule, le système d’asservissement agit sur le système à la manière d’un conducteur qui, selon
la pente, la dérive, le vent et les obligations du code de la route, va contrôler via le volant, les
pédales, le comportement de son véhicule. Lorsqu’il n’y a pas de pilotage automatique, c’est le
conducteur qui réalise la correction. Dans le cas d’un pilotage automatique, il faut synthétiser
un correcteur susceptible de réagir correctement dans le plus grand nombres de circonstantes
possibles et cappable d’atteindre la consigne au plus juste. On parle de commande robuste et
précise.
Comment cet asservissement est-il réalisé ? Comme dans le cas d’un pilote humain, le com-
portement du système est, dans un premier temps, mesuré via des capteurs (compteur de vitesse
par exemple). Dans un deuxième temps, cette information est comparée à la consigne (limitation
de vitesse) et dans un deuxième trois, le correcteur (comme le conducteur) va corriger son action
sur le véhicule (plus d’accélération, moins d’accélération, freinage...) afin d’amener son véhicule à
la vitesse correspondant à la consigne. La prise en compte de la sortie dans le processus de com-
mande est appelé en automatique une boucle de rétroaction (feedback en anglais) et l’ensemble
constitué du système (la voiture) et du correcteur (le conducteur ou le pilote automatique) forme
un système en boucle fermée : voir figure 1. Une conduite effectuée sans regarder le compteur ou
la route correspond à un système en boucle ouverte.
La structure d’asservissement par rétroaction est présente dans de nombreux systèmes, y
compris dans des systèmes naturels. L’équilibre de l’homme par exemple fait intervenir une
ENTREE
SORTIE
consigne erreur CORRECTEUR commande SYSTEME
vitesse
(conducteur) (voiture)
CAPTEUR
(compteur de vitesse)
rétroaction. C’est grâce à ce processus que l’on se maintient à la vertical. Un dérèglement des
capteurs (ouie, vue, voûte plantaire...) peut ainsi entraîner une perte d’équilibre car la commande
pour le maintien à la vertical sera réalisée avec des données erronées.
De nombreux systèmes technologiques sont dotés de systèmes de commande, parfois très
élémentaires ou bien plus avancés. La généralisation de l’automatisation et la multiplicité des
systèmes à commander pose cependant des difficultés. Premièrement, se pose la question de la
conception. La synthèse d’un correcteur nécessite de modéliser corerctement, dans une étape
préliminaire, le système à commander. Dans le cas des systèmes complexes, cette modélisation
s’accompagne de simplifications plus ou moins importantes nécessaires pour la résolution du
problème. De ce fait, la commande est réalisée sur un prototype plus ou moins proche de la réalité.
Il faut donc s’assurer que le correcteur fonctionne pour le prototype mais également pour tout
système proche du prototype. Deuxièmement, la complexité croissante des systèmes à commander
s’accompagne d’une complexité croissante des systèmes de commande. Sur ce point la technologie
numérique est de grand secours puisqu’elle offre, outre des moyens de calcul considérables, la
possibilité de simuler avant d’implémenter sur le système physique, et tout ceci pour des coûts
très bas. En comparaison avec les systèmes de commande analogiques, la synthèse d’un correcteur
numérique est facilitée et les systèmes conçus vont pouvoir devenir plus performants du fait de
la possibilité de faire communiquer aisément différents systèmes numériques, de pouvoir intégrer
des systèmes de commande hiérarchiques, déterministes ou stochastiques...
La structure d’un système asservi est, dans le cas d’une commande numérique, tout à fait
identique à celle présentée en figure 1. Le capteur a à charge de transformer des données phy-
siques en données numériques. Pour différentes raisons, toutes les données physiques ne sont pas
forcément accessibles à la mesure. Dans ce cas, on devra estimer ces grandeurs. En automatique,
on parle d’observation.
Le correcteur est le cerveau du système. En commande numérique, c’est un programme
informatique exécuté par un ordinateur ou par tout autre système d’électronique numérique.
Un actionneur va ensuite traduite la commande numérique en action physique sur le système.
Tout système linéaire et invariant dans le temps est décrit par une équation de convolution
ou encore par une fonction transfert, transformée de Laplace de son noyau de convolution, encore
appelée réponse impulsionnelle. La transformation de Laplace est un outil privilégié en automa-
tique car elle permet de caractériser à la fois le régime statique du système (le système une fois la
convergence obtenue) et son régime transitoire (l’instant suivant immédiatement la commande).
Toute la théorie de la commande analogique émane d’une exploitation des propriétés dans le
domaine des pseudo-fréquences du système. L’analyse du diagramme de Bode permet en effet
une mesure de quantités de paramètres intervenant dans le problème de la commande : étude
de la stabilité du système (le système converge-t-il ?), calcul du temps de réponse du système
(combien de temps le système asservi met-il à atteindre la consigne ?), mesure du dépacement (la
sortie reste-t-elle consignée dans un domaine de valeurs admissible par rapport à la consigne ?)
Si l’on opère avec un calculateur numérique, l’analyse temporelle se révèle plus naturelle :
on peut aisément discrétiser les équations différentielles, résoudre des équations algébriques...
L’objectif de ce cours est double. Premièrement, donner les bases de la représentation des sys-
tèmes sous leur forme temporelle. C’est ce qu’on appelle la représentation d’état d’un système.
Deuxièmement, montrer les relations qui existent entre les représentations d’état et celles par
fonction de transfert. Troisièmement, donner les bases de la commande dans l’espace d’état et
iii
enfin indiquer comment les correcteurs ainsi synthétisés s’expriment dans la représentation de
Laplace (c’est-à-dire quelle est leur fonction de transfert).
On se restreint, dans le cadre de ce cours destiné aux étudiants en première année de master
en sciences de l’ingénieur, au cas des systèmes linéaires et stationnaires. Un des points forts des
représentations d’état est leur adaptabilité au cas des systèmes non-linéaires, non stationnaires
qu’ils soient continus ou discrets. Ces thèmes sont généralement abordés en deuxième année de
Master.
iv Avant-propos
v
Sommaire
Avant-propos i
Sommaire iv
4 Synthèse d’observateur 23
4.1 Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.2 Observabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.2.2 Notion de dualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.3 Reconstruction de l’état d’un système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.3.1 Synthèse d’observateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
4.3.2 Observateur identité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.3.3 Synthèse des observateurs identité par approche modale . . . . . . . . . . 27
4.4 Mise en évidence du correcteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
6 Travaux dirigés 35
6.1 Travaux dirigés no 1 : rappels de calcul matriciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
6.2 Travaux dirigés no 2 : représentation d’état d’un système . . . . . . . . . . . . . . 36
6.2.1 Ecriture à partir des équations d’évolution du système . . . . . . . . . . . 36
6.2.2 Ecriture à partir des fonctions de transfert . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
6.3 Travaux dirigés no 3 : commande par retour d’état et placement de pôles . . . . . 37
6.3.1 Exemple 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
6.3.2 Exemple 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
6.4 Travaux dirigés no 4 - TP no 3 : exemple du pendule inversé (stabilisation, synthèse
d’observateur) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
6.5 Travaux dirigés no 5 : exemple des cuves en cascade (commande des systèmes
perturbés) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
6.6 Travaux dirigés no 6 : analyse et commande d’un système discret . . . . . . . . . . 41
7 Travaux pratiques 43
8 Annales d’examens 59
Bibliographie 75
1
Chapitre 1
L’idée de base des représentations d’état est que le futur d’un système dépend de son passé,
de son présent et de ses entrées : le futur peut alors être décrit à partir d’un ensemble de variables
bien choisies. Contrairement à l’analyse classique des systèmes qui fait appel à la représentation
de Laplace, dans le cas des représentations d’état, l’analyse a lieu dans le domaine temporel. De
fait, au cadre de l’analyse des fonctions de la variable complexe se substitue le cadre de l’algèbre
matricielle.
Pour illustrer notre propos, considérons l’exemple de la figure 1.1 décrit par les équations
différentielles suivantes
di
e(t) = (R1 + R2 )i(t) + L dt + v(t)
dv (1.1)
i(t) = C dt
s(t) = R2 i(t) + v(t)
i(t)
R1 L
e(t) R2
s(t)
v(t) C
On définit l’état d’un système à l’instant t0 comme l’information sur le passé nécessaire et
suffisante pour déterminer l’évolution ultérieure du système quand on connaît, pour t > t0 , les
signaux d’entrée et les équations du système.
Dans le cas de l’exemple 1.1, l’information nécessaire et suffisante pour résoudre le système
d’équations 1.1 est liée aux conditions intiales : i(t0 ) et v(t0 ). Par conséquent, un ensemble
possible de variables d’état est : [i(t), v(t)]
On remarque que les variables d’état constituent les supports des "souvenirs" du système.
Plus généralement, les variables d’état dans les systèmes physiques sont les éléments aptes à
emmagasiner de l’énergie sous forme cinétique ou potentielle : inductances, capacités, masses,
ressorts... Ce sont les éléments ayant une capacité de "mémoire".
x1
x2
x=
...
...
xn
Remarques
– Le vecteur d’état n’est pas unique : il y a même une infinité de choix possibles (sur notre
di t
exemple, [i(t), dt ] est un autre vecteur d’état possible). On passe d’un vecteur d’état à un
autre par simple changement de base.
– Les variables d’état sont généralement choisies pour leur signification physique et/ou leur
simplicité dans les équations d’évolution qui leur sont associées.
1.2. Les équations d’etat 3
Reprenons notre exemple de la figure 1.1, le système d’équations 1.1 peut s’écrire sous la
forme matricielle suivante :
· −(R1 +R2 ) 1 ¸ · 1 ¸
dx
dt =
L
1
L x+ L e
0 0
£ C ¤
s(t) = R2 1 x
£ ¤t
Avec x = i(t) v(t) .
D’une manière générale, à tout système linéaire, causal et continu peuvent être associées les
équations matricielles suivantes :
½ dx
dt = A(t)x(t) + B(t)e(t) Equation d’état
s(t) = C(t)x + D(t)e(t) Equation de sortie
Dans le cas d’un système stationnaire, les matrices A,B,C et D sont indépendantes du temps.
Ce cas seul sera examiné par la suite.
Remarque Dans le cas d’un système discret, ces équations prennent la forme suivante :
½
x(k + 1) = Ax(k) + Be(k) Equation d’état
s(k) = Cx(k) + De(k) Equation de sortie
Nous cherchons à résoudre l’équation d’état précédemment introduite et qui s’écrit dans le
cas général :
dx
= Ax(t) + Be(t)
dt
Le cas des équations différentielles matricielles se traite de manière similaire au cas scalaire.
L’équation homogène associée s’écrit :
dx
= Ax(t)
dt
4 1. Introduction aux représentations d’état
La résolution avec second membre s’effectue comme dans le cas scalaire (attention, en algèbre
matricielle, la multiplication n’est pas commutative) :
dx
dt = Ax(t) + Be(t)
e−At dx
dt = e
−At Ax(t) + e−At Be(t) = Ae−At x(t) + e−At Be(t)
−At dx −At x(t) = e−At Be(t)
e dt − Ae
d −At
dt (e x) = e−At Be(t)
Rt
e−At x(t) = e−At0 x(t0 ) + t0 e−Au Be(u)du
Rt
x(t) = eA(t−t0 ) x(t0 ) + t0 eA(t−u) Be(u)du
R t A(t−u)
x(t) = eA(t−t0 ) x(t0 ) + t0 e Be(u)du
Etat à l’instant t Solution du régime libre (e=0) Contribution des entrées (convolution)
La stabilité de l’état est donc conditionnée par celle de la matrice eAt appelée matrice
de transition d’état. On montre que eAt converge si et seulement si les valeurs propres de
la matrice A sont à partie réelle strictement négative. En examinant le lien entre les matrices
[A, B, C, D] et la fonction de transfert du système, on retrouvera ce résultat et on insistera sur
le rôle joué par les valeurs propres de la matrice d’état A.
Sur le plan numérique, le problème réside dans le calcul de la matrice de transition d’état
eAt .
+∞
X An
A2 2 An n
ϕ(t) = eAt = I + At + t + ... + t + ... = tn
2! n! n!
0
A priori, son calcul fait intervenir un nombre infini de termes : le calcul de toutes les puissances
de A. En fait, nous allons voir que cela n’est pas nécessaire.
note QA (p) le polynôme caractéristique de A : QA (p) = det(pI − A). Si A est une matrice carrée
de taille n, QA (p) est un polynôme de degré n.
P An n
Par conséquent, il est possible d’exprimer +∞ 0 n! t = e
At = ϕ(t) en ne faisant intervenir
que des puissances de A inférieures strictement à n, c’est-à-dire, qu’il existe un jeu de coefficients
(α0 , α1 ...αn−1 ) tels que :
Dans le cas où les valeurs propres sont distinctes deux à deux, pour calculer les coefficients
α0 , α1 ...αn−1 , il suffit de considérer une base de vecteurs propres (x0 , x1 ...xn−1 ) de A. On note
(λ0 , λ1 ...λn−1 ) ses valeurs propres et on réécrit simplement l’égalité (1.2) appliquée à chaque
vecteur propre de A :
+∞ n
X +∞ n
X
At A n λ k n
e xk = t xk = t xk = eλk t xk
n! n!
0 0
Il vient :
eλk t = αn−1 (t)λn−1
k + ... + α1 (t)λk + α0 (t)
et ceci vaut pour toute la base de vecteurs propres. On aboutit donc au système de n équations
à n inconnues suivant :
λt
e 0 = αn−1 (t)λn−1
0 + ... + α1 (t)λ0 + α0 (t)
λ1 t
e = αn−1 (t)λn−1
1 + ... + α1 (t)λ1 + α0 (t)
(1.3)
...
λn−1 t
e = αn−1 (t)λn−1
n−1 + ... + α1 (t)λn−1 + α0 (t)
6 1. Introduction aux représentations d’état
La méthode consiste donc à calculer la matrice (pI − A)−1 puis à prendre la transformée de
Laplace inverse de chacun des termes de la matrice obtenue.
7
Chapitre 2
Les systèmes linéaires et stationnaires sont généralement décrits par leur fonction de transfert
(transformée de Laplace de la réponse impulsionnelle). Pour être à même de transposer les
propriétés utilisées dans le domaine de Laplace au cas des représentations d’état, il est nécessaire
d’établir le passage d’une représentation à l’autre.
On se restreint au cas d’un système à une entrée et une sortie. Exprimons la fonction de transfert
H(p) du système en fonction des matrices A,B,C et D.
S(p)
H(p) =
E(p)
Soir encore :
½
X(p) = (pI − A)−1 BE(p)
S(p) = C[(pI − A)−1 B]E(p) + DE(p) = [C(pI − A)−1 B + D]E(p)
8 2. Représentation et analyse des systèmes dans l’espace d’état
Finalement :
Les pôles de la fonction de transfert correspondent aux zéros de det(pI − A) qui est aussi le
polynôme caractéristique de la matrice d’état A. Par conséquent, les pôles de H(p) sont les
valeurs propres de la matrice d’état A.
Remarque : Dans le cas d’un systèmes à plusieurs entrées et/ou plusieurs sorties, on définit
de manière analogue une matrice de transfert.
Dans tous les cas, il est plus simple de raisonner dans un premier temps sur le système sans
numérateur :
1 1
H1 (p) = = n n−1
D(p) p + an−1 p + ... + a1 p1 + a0 p
avec
S(p)
H(p) = N (p) × H1 (p) ; H(p) = E(p) et H1 (p) = SE(p)
1 (p)
Le système est vu comme une mise en série d’intégrateurs purs. A partir de l’expression de
la fonction de transfert H(p), on retrouve aisément l’équation différentielle associée au système :
(n) (n−1) (1)
s1 (t) + an−1 s1 (t) + ... + a1 s1 (t) + a0 s1 (t) = e(t)
2.2. Formes standard de représentations d’état 9
et
(m) (m−1) (1)
s(t) = bm s1 (t) + bm−1 s1 (t) + ... + b1 s1 (t) + b0 s1 (t)
Il suit la représentation schématique de la figure 2.1. On choisit comme variables d’état les sorties
des systèmes élémentaires, c’est-à-dire les dérivées successives de la sortie. La représentation
(m)
... s1(t)
bm
(1)
s1(t)
b1
(n) (n-1) (n-2) (n-3)
+ s1(t) s1(t) s 1(t) s 1(t) s(t)
e(t)
+
... s1(t) b0
+
-an-1
-an-2
...
-a0
Fig. 2.1 – Interprétation d’un système complexe sous la forme d’une mise en série d’intégrateurs
purs
d’état obtenue est dite sous forme compagne pour la commande ; elle s’écrit (si m < n) :
0 1 ... 0 0 0
... ... ... ... ... ...
s1
dx
dt =
0 0 ... 1 0 x +
0 e
(1)
s1
0 0 ... 0 1 0 avec x = (2.3)
...
−a0 −a1 ... −an−2 −an−1 1 (n−1)
s1
£ ¤
s(t) = b0 b1 b2 b3 ... x
Remarques
– Si m ≥ n alors D 6= 0.
– Toute l’information relative au dénominateur de la fonction de transfert est mémorisée
dans la matrice d’état A.
– Toute l’information relative au numérateur de la fonction de transfert est mémorisée dans
les matrices C et D.
Le système est vu comme une mise en parallèle de systèmes d’ordre 1. Pour mettre en évidence
cette représentation, il suffit de décomposer la fonction de transfert H(p) en éléments simples.
10 2. Représentation et analyse des systèmes dans l’espace d’état
Dans le cas où tous les pôles sont simples et le système d’ordre n, H(p) prend la forme :
α0 α1 αn−1
H(p) = + + ... +
p + λ0 p + λ1 p + λn−1
Il suit la représentation schématique de la figure 2.2. On choisit comme variables d’état les
sorties des systèmes élémentaires. La représentation d’état obtenue est dite sous forme modale ;
x0
1
α0
p+λ0
1 x1
E(p) p+λ1 α1 + S(p)
1 xn-1 αn-1
p+λn-1
Fig. 2.2 – Interprétation d’un système complexe sous la forme d’une mise en parallèle de systèmes
d’ordre 1
elle s’écrit :
−λ0 0 ... 0 0 1
0 −λ ... 0 0 1
1 x0
dx = ... x + e
dt ... ... ... ... ... x1
0 0 ... −λn−2 0 1 avec x = (2.4)
...
0 0 ... 0 −λ 1
n−1
xn−1
£ ¤
s(t) = α0 α1 α2 α3 ... x
Remarques
– A est diagonale ; les éléments diagonaux correspondent aux pôles du système.
– Si le système a des pôles multiples, A est diagonale par blocs (un exemple sera donné en
TD)
– La présence d’un numérateur modifie les pondérations dans la décomposition en éléments
simples ; seules les matrices C et D sont affectées.
Attention ! Nous avons utilisé ici et dans le cas précédent les mêmes notations pour le vecteur
d’état (noté x) mais ces vecteurs diffèrent d’une représentation à l’autre. Les deux représentations
(modale et compagne pour la commande) représentent le même système dans son intégralité
(c’est-à-die sans perte). Par conséquent, elles sont isomorphes. On passe de l’une à l’autre par
2.2. Formes standard de représentations d’état 11
une transformation bijective (qui n’ajoute rien et n’enlève rien). En d’autres termes, on peut
trouver une matrice P inversible (c’est une matrice de changement de base) permettant de
passer d’une représentation à l’autre. Nous reviendrons sur ce point au paragraphe 2.3.
Le système est vu comme une mise en série de systèmes d’ordre 1. Pour mettre en évidence
cette représentation, il suffit de factoriser le dénominateur de la fonction de transfert H(p). Dans
le cas d’un numérateur unitaire, on obtient :
1
H(p) =
(p + λ0 )(p + λ1 ) ... (p + λn−1 )
Il vient alors la représentation schématique de la figure 2.3. On choisit comme variables d’état les
sorties des systèmes élémentaires. La représentation d’état obtenue est dite sous forme cascade.
Fig. 2.3 – Interprétation d’un système complexe sous la forme d’une mise en série de systèmes
d’ordre 1
Remarques
– Si le numérateur n’est pas constant, on perd la forme cascade.
– Le traitement des pôles multiples ne pose aucune difficulté. La matrice d’état garde une
forme similaire.
12 2. Représentation et analyse des systèmes dans l’espace d’état
2.3 Conclusion
La fonction de transfert est une relation entrée/sortie qui n’apporte aucune connaissance
sur la structure interne d’un système. Deux systèmes différents peuvent très bien avoir la même
fonction de transfert. A contrario, la représentation d’état contient des informations accessibles
à la mesure et directement liées aux grandeurs physiques des systèmes. Elle offre de ce fait des
possibilités nouvelles en termes d’analyse et de commande des systèmes.
Par conséquent, les pôles du système sont les valeurs propres de la matrice d’état.
A = P −1 A0 P , B = P −1 B 0 , C = C 0 P , D = D0
13
Chapitre 3
Le principe est de déterminer une commande telle que les pôles du système de la fonction
de transfert du système bouclé soient convenablement placés dans le plan complexe et satisfasse
des spécifications d’amortissement, de rapidité...
Les pôles de la fonction de transfert étant les valeurs propres de la matrice d’état, le but est
donc de réaliser un asservissement modifiant convenablement la matrice d’état du système.
u(t)
e(t) [A,B,C,D] s(t)
x
-L
Fig. 3.2 – Commande par retour d’état linéaire
La dynamique du système bouclé est donc fixée par les valeurs propres de la matrice (A-
BL) ; ces valeurs propres sont les racines de l’équation caractéristique : det(pI − (A − BL)) =
QA−BL (p) = 0.
Elle est réalisable soit dans l’espace d’état, soit sous forme algébrique à partir des fonctions
de transfert.
On appelle commande modale la commande qui consiste à déterminer une matrice de retour
d’état L telle que les valeurs propres de la matrice (A − BL) soient placées en des positions
préfixées (λ0 , λ1 ...λn−1 ) (valeurs complexes). L’existence d’une solution est étudiée à travers la
notion de commandabilité.
3.2.2 Commandabilité
Un système est commandable si et seulement si, pour toute contrainte modale (λ0 , λ1 ...λn−1 ),
il existe un retour d’état linéaire L satisfaisant. On montre que, dans le cas d’un système mono-
variable (une entrée, une sortie), si le retour d’état L existe, il est unique.
l’état : dx
dt = Ax(t) + Be(t). La question que l’on se pose est la suivante : peut-on déterminer une
commande admissible transférant le système d’un état donné vers un autre ? En d’autres termes,
ils s’agit ici de trouver une commande e telle que le système passe d’un état initial x(0) à un
état final x(t).
Donc : Z t
−At
e x(t) − x(0) = e−Aτ Be(τ )dτ
0
d’où :
n−1
X Z t
e−At x(t) − x(0) = Ak B νk (τ )e(τ )dτ
k=0 t0
A et B étant fixés, le système est commandable si on peut trouver e(τ ) telle que la relation soit
vraie quelque soit les états initiaux et finaux x(0) et x(t), c’est-à-dire si aucun des termes Ak B
n’est lié à un autre, ce qui s’écrit :
On montre que AB = −2B, donc rang([AB , B])=1 et le système n’est pas commandable.
16 3. Commande dans l’espace d’état
3.2.3 Calcul de la commande dans le cas d’un système sous forme compagne
pour la commande
Sous la forme compagne pour la commande, les matrices A et B ont des formes très particu-
lières :
0 1 0 ... 0 0
0 0 1 ... 0
A= B= 0
... ... ... ... ... ...
−a0 −a1 −a2 ... −an−1 1
den(HBF (p)) = (p − λ0 )(p − λ1 )...(p − λn−1 ) = pn + a0n−1 pn−1 + ... + a01 p + a00
Le placement de pôles de modifie pas le type de représentation (elle reste une forme compagne
pour la commande). Par conséquent, on obtient deux écritures différentes pour la matrice d’état
du système en boucle fermée (A − BL) :
0 1 0 ... 0 0 1 0 ... 0
0 0 1 ... 0 0 0 1 ... 0
A−BL =
=
... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
−a0 − l0 −a1 − l1 −a2 − l2 ... −an−1 − ln−1 −a00 −a01 −a02 ... −a0n−1
Dans le cas général, le retour d’état peut modifier notablement la forme de la matrice d’état
et le calcul n’est pas aussi simple que dans le cas de la forme compagne pour la commande. Les
étapes du calcul de la commande sont alors les suivantes :
1. Calcul de la matrice (A − BL)
2. Calcul du polynôme caractéristique de (A − BL). Il vaut det(pI − (A − BL)).
3. Identification du polynôme caractéristique de (A−BL) avec le dénominateur de la fonction
de transfert de la boucle fermée : det(pI − (A − BL)) = (p − λ0 )(p − λ1 )...(p − λn−1 ), où
(λ0 , λ1 , ..., λn−1 ) sont les pôles que l’on veut imposer.
Par rapport au cas de la forme compagne pour la commande, il a été ajouté une étape de
calcul du polynôme caractéristique de la matrice d’état du système bouclé det(pI − (A − BL)).
Une autre solution consiste à effectuer un changement de base pour se ramener au cas d’une
forme compagne pour la commande. Un exemple d’un tel calcul sera effectué lors d’une séance
de travaux dirigés (voir commande du pendule inversé).
3.3 Asservissement des sorties sur une valeur constante non nulle
On considère ici une contrainte en échelon sur la sortie s(t) du système : on veut limt→+∞ s(t) =
sc . Cherchons l’entrée e(t) = ec H(t) adéquate (H(t) désigne l’échelon d’Heaviside).
u(t) x
sc(t) -[C(A-BL)-1 B]-1 A C s(t)
-L
Optimise
Consigne
le régime permanent
Optimise le régime transitoire
Problème : on remarque ici que l’entrée du système ne coincide pas avec la consigne sur la
sortie. La commande intégrale qui suit propose une autre approche résolvant ce problème.
La commande intégrale est plus généralement utilisée dans le cas où des perturbations af-
fectent l’évolution du système ; elle permet en effet de limiter l’influence de ces perturbations sur
la sortie.
On considère toujours une contrainte en échelon sur la sortie s(t) du système : on veut
limt→+∞ s(t) = sc . Cette consigne est considérée comme une perturbation sur la sortie du système
(cf. figure 3.4).
sc(t)
e(t)+ u(t)
A
x
C
s(t)
-
.
z(t)
+ +
-L
Fig. 3.4 – Annulation de l’erreur statique par une commande intégrale : la consigne en sortie est
vue comme une perturbation.
3.3. Asservissement des sorties sur une valeur constante non nulle 19
dz dz
On note dt = s(t) − sc (t). On veut donc dt = 0 en régime statique, c’est-à-dire quand
t = +∞.
· ¸
x
Considérons l’état augmenté . Les équations d’état du système augmenté s’écrivent :
z
· dx
¸ ·
¸· ¸ · ¸ · ¸ · ¸· ¸ · ¸· ¸
dt A 0 x B 0 A 0 x B 0 u
=
dz + u+ = +
dt
C· 0 ¸ z 0 −sc C 0 z 0 −1 sc
x
s=[ C 0 ]
z
sc(t)
e(t) + u(t) - z(t)
x s(t)
A C +
+
-L1
-L2
pôle est choisi de telle sorte qu’il n’affecte pas la dynamique du système principal, c’est-à-dire
que le sous-système relatif à la commande intégrale devra converger beaucoup plus rapidement
que le système principal. On choisira donc en conséquence la valeur du pôle à affecter à cette
partie de la commande. Cette mise en eouvre sera effectuée en séance de travaux pratiques sur
l’exemple du pendule inversé.
Considérons un système de rang q < n (q désigne son degré de commandabilité) mis sous la
forme canonique dx
dt = Ax + Bu.
On choisit comme vecteur d’état x un vecteur propre du système. Il est ainsi possible de
scinder ce vecteur en deux : la partie commandable (q variables d’état : x1 ) et la partie non
commandable ((n − q) variables d’état : x2 ). L’équation d’évolution d’état est de la forme :
· ¸· ¸ · ¸
dx A11 A12 x1 B1
= + u
dt 0 A22 x2 0
Les modes du système sont les zéros du polynôme caractéristique de la matrice d’état ; il vaut :
Autrement dit, les valeurs propres de A sont les valeurs propres de A11 et les valeurs propres de
A22 .
· ¸
£ ¤ x1
La commande modale s’écrit u = −Lx + e = − L1 L2 + e.
x2
On note que l’évolution de la partie non commandable reste libre (indépendante de la com-
mande modale L), en effet : dx
dt = A22 x2 .
2
En conclusion :
– Lorsqu’un système a une partie non commandable, les seuls modes modifiables sont ceux
de la partie commandable (ceux de A11 ).
– La partie L2 de la matrice de réjection (L) est déterminée autrement. D’autres critères
peuvent être pris en compte, comme par exemple, le fait de rendre la sortie indépendante
de la partie non commandable x2 .
3.4. Mise en oeuvre de la commande dans l’espace d’état 21
1. Pour que la commande soit physiquement réalisable, les valeurs propres choisies doivent
être réelles ou complexes conjuguées deux à deux (ce qui garantit une fonction de transfert
à coefficients réels).
2. La stabilité étant la première qualité à assurer pour la boucle fermée, les valeurs propres
doivent être à partie réelle strictement négative (en discret, à l’intérieur du cercle unité).
3. On peut transposer le choix dans le domaine fréquentiel : on impose une bande passante
désirée ω0 au système bouclé. Ensuite, plusieurs choix sont possibles :
– Toutes les propres sont choisies égales à −ω0 .
– On identifie le polynôme caractéristique de A−BL à un polynôme de Butterworth : les n
³ ´2n
valeurs propres λ sont choisies sur le cercle de rayon ω0 et vérifient : ωλ0 = (−1)n+1 .
22 3. Commande dans l’espace d’état
23
Chapitre 4
Synthèse d’observateur
4.1 Principe
Il arrive souvent que toutes les variables d’état d’un système ne soient pas accessibles à la
mesure. Dans ce cas, l’implémentation directe de la commande u = −Lx est impossible. De plus,
la connaissance de la sortie y ne résoud pas le problème. En effet, comme C n’est pas inversible
la connaissance de y = Cx ne permet pas de connaître x.
L’idée est donc de reconstruire l’état x à partir des informations disponibles, c’est-à-dire la
sortie y et la commande u. On utilise pour cela un système dynamique permettant d’approximer
x : un observateur. On parle également de reconstructeur, d’estimateur, de filtre...
Calcul de la u
Système y
commande
x
Calcul de la u
Système y
commande
état estimé
Observateur
4.2 Observabilité
4.2.1 Définition
On considère un système dont on connaît une représentation d’état ([A, B, C, D]). Ce système
est dit observable s’il est possible de déterminer son état à un instant t0 donné à partir d’une
observation de sa sortie. Le but est de déterminer dans un premier temps une condition nécessaire
et suffisante d’observabilité d’un système.
L’évolution de l’état du système est régi par une équation différentielle matricielle du type :
dx
= Ax(t) + Be(t)
dt
La sortie est donnée par :
s(t) = Cx(t) + De(t)
· ¸· ¸
dx 0 1 1
dt = e
£ −2 −3
¤ −2
s(t) = 1 0 x
· ¸
1 0
On trouve Obs = qui est de rang 2 donc le système est observable.
0 1
4.3. Reconstruction de l’état d’un système 25
Nous allons montrer ici que les notions d’observabilité et de commandabilité sont deux notions
duales. Pour ce faire, considérons les deux systèmes (S) et (S ∗ ) définis par :
½ dx
½ dx∗ t ∗
dt = Ax(t) + Be(t) dt = A x (t) + C t e∗ (t)
s = Cx(t) s = B x∗ (t)
∗ t
On montre que (S) est commandable si et seulement si (S ∗ ) est observable et que (S) est
observable si et seulement si (S ∗ ) est commandable.
∧
Définition On appelle observateur du système un opérateur qui génère une approximation z
de la variable z = T x sous la forme :
.
∧ ∧
z= F z +ky + Ju
– Si z et x ont même dimension, l’observateur est dit complet (tout l’état est estimé). On
∧ ∧
choisit T = I (z = x) et z=x.
– Si dim(z) < dim(x) (par exemple : dim(z) = dim(x) − dim(y)), alors l’observateur est dit
d’ordre réduit.
Remarques :
1. Un observateur doit être stable.
∧
2. Un observateur doit assurer la convergence de z vers z (estimation sans biais).
26 4. Synthèse d’observateur
– Dans le cas stochastique, on impose par exemple une convergence en valeur moyenne :
∧
lim E[z (t) − z(t)] = 0 ∀u, ∀x(t0 )
t→+∞
∧
On note ²(t) = z(t)− z (t) l’erreur de reconstruction.
∧
L’observateur identité est un observateur sans biais (z (t) → z si t → +∞) où z = x. Les
équations du couple (système, observateur) sont :
.
∧
x= ∧
F x +Ky + Ju
.
x= Ax + Bu
y = Cx
Et par conséquent :
.
∧ ∧
x= (A − KC) x +Ky + Bu
.
∧ ∧ ∧
x= A x +Bu + K(y − C x)
∧ ∧
Posons y = C x, il vient :
.
∧ ∧ ∧
x= A x +Bu + K y
La figure 4.3 illustre la structure de l’observateur mise en évidence par cette dernière expres-
sion. L’observateur est constitué de deux parties :
4.3. Reconstruction de l’état d’un système 27
1. Un simulateur du système réel caractérisé par les matrices (A, B, C), ayant comme entrées
∧
u et y et comme sortie y .
2. Un correcteur réalisant une contre-réaction fonction de l’écart entre la sortie y et son estimée
∧ ∧
y . Ce correcteur permet d’assurer la convergence de l’estimation de l’état x vers l’état x.
K est appelé le gain de l’observateur. Il y a convergence si ² converge vers 0, c’est-à-dire si
F est stable, soit encore si (A − KC) est stable.
u + x y
B C
+
- A
+
o
b
Correcteur K s
- e
+ ^ ^ r
x y v
+
B C
a
+ t
A e
Simulateur u
r
L
La solution examinée ici est d’imposer des valeurs propres stables pré-choisies à la matrice
(A − KC).
Le problème devient donc un problème de placement de pôles. En effet, les matrices (A−KC)
et (A − KC)t ont les mêmes valeurs propres. Il s’agit donc d’imposer des valeurs propres à la
matrice (At − C t K t ).
Le problème revient donc à déterminer une commande q = −K t p tel que les valeurs propres
du système bouclé soient en des positions pré-fixées. C’est donc bien un problème de commande
modale du système dual (S ∗ ).
28 4. Synthèse d’observateur
On retrouve ici la dualité vue précédemment entre les notions de commandabilité et d’obser-
vabilité.
Nous montrons ici que la synthèse d’un observateur s’apparente à une correction classique
(correction série et contre-réaction unitaire sur la sortie).
et son correcteur :
( .
∧ ∧
x= (A − KC) x +Ky + Bu
u = −Lx
(pI − A)X = BU et Y = CX
Ce qui donne :
Y = C(pI − A)−1 BU
∧
Or, U = −L X et
∧ ∧ ∧
p X = (A − KC) X +KY − BL X
On obtient donc une fonction de transfert pour le correcteur valant :
U = −L[pI − A + BL + KC]−1 KY
La figure 4.4 représente la structure de la correction. On reconnaît bien une structure d’as-
servissement classique.
4.4. Mise en évidence du correcteur 29
-1 U(p) -1
L(pI-A+BL+KC) K C(pI-A) B Y(p)
système
- correcteur
retour unitaire
Chapitre 5
La mise en oeuvre d’une commande dans le cas des systèmes continus suppose l’hypothèse
d’un système commandable et observable lorsque toutes les variables d’état ne sont pas accessibles
à la mesure. On écarte donc les parties non commandables ou non observables du système. Le
problème de la commande se résoud ensuite en trois grandes étapes :
1. Recherche de la commande en supposant x mesurable. La commande linéaire est de la
forme u = −Lx, L étant déterminée par exemple en imposant des pôles à la boucle fermée.
2. Reconstruction de l’état. Si seul y est mesurable, il faut synthétiser un observateur, ce qui
revient à déterminer un gain K assurant la stabilité de l’observateur et une estimation sans
biais.
3. La commande du système est finalement réalisée à partir de l’état estimé.
Deux questions se posent alors : celle de la détermination du retour d’état L et celle de
l’intérêt de la méthode (la méthode conduit-elle à un système bouclé performant ?)
∧ ∧
La commande s’écrit u = −L x et l’estimation de l’état s’écrit x= x − ² où ² désigne l’erreur
d’estimation. On a donc :
u = −Lx + L²
Avec l’observation, la dimension du système bouclé est deux fois plus grande que celle du
système d’origine. Examinons l’état augmenté défini par la concaténation des états relatifs au
32 5. Bilan sur la commande par retour d’état avec synthèse d’observateur
Les valeurs propres du système bouclé sont les valeurs propres de (A − BL), c’est-à-dire celles
relatives à la commande du système plus les valeurs propres de (A − KC), c’est-à-dire celles de
l’observateur.
∧
En conclusion, la substitution de x par x ne modifie pas les valeurs propres obtenues lors
du calcul de la commande : juste, les valeurs propres de l’observateur s’ajoutent à celles déjà
imposées. La stabilité du système bouclé n’est donc pas affectée par la présence de l’observateur
si celui-ci est sans biais (c’est-à-dire tel que (A − KC) soit stable).
Pour que le comportement du système bouclé ne soit pas modifié de façon notable par la
présence de l’observateur, il suffit que la reconstruction de l’état soit rapide devant la dynamique
du système bouclé (pôles de (A − KC) de grand module devant ceux de (A − BL)).
Comparons les comportements obtenus lorsque la commande est réalisée directement à partir
de l’état et lorsque celle est réalisée en utilisant un observateur.
(pI − A + BL)−1 B est la matrice de transfert entre la consigne et l’état pour des consignes
initiales nulles ; (pI −A+BL)−1 x0 détermine l’évolution du système en régime libre (u0=0).
Les pôles de chaque fonction de transfert sont les valeurs propres de (A − BL).
– Commande réalisée en utilisant un observateur.
Les équations du système bouclé sont :
.
x= Ax + Bu
y = Cx
.
∧ ∧ ∧
x= A x +Bu + Ky − KC x
∧
u = −L x +u0
D’où :
. ∧
x= Ax + B(−L x +u0 ) = (A − BL)x + BL² + Bu0
et
.
²= (A − KC)²
Dans le domaine de Laplace, cela s’écrit :
X(p) = (pI −A+BL)−1 BU0 +(pI −A+BL)−1 x0 +(pI −A+BL)−1 BL(pI −A+KC)−1 ²0
Pour des conditions initiales nulles (²0 = 0 et x0 = 0), ou lorsque le régime libre est atteint,
la fonction de transfert obtenue est équivalente à celle obtenue directement à partir de l’état.
∧
Les commandes sont donc équivalentes. Cela équivaut à y− y = 0 : l’observateur est excité
par u uniquement ; le système est parfaitement simulé.
34 5. Bilan sur la commande par retour d’état avec synthèse d’observateur
35
Chapitre 6
Travaux dirigés
−1 3 0 2 5 0
A= 0 1 0 et B = 4 −2 −1
2 0 −1 0 3 −1
−1 3 0 2 £ ¤
A= 0 1 0 , B = −1 et C= 1 0 0
2 0 −1 1
On considère le moteur à courant continu de la figure 6.1. Cm (t) est le couple électromagné-
tique. Cn (t) est le couple de perturbation. f ω est le couple de frottement visqueux et rθ est le
couple de rappel.
1. On choisit [ i ω θ ]t comme vecteur d’état. Justifier ce choix. La sortie observée y est
la position θ. Cn sera considéré comme une entrée supplémentaire. Exprimer les équations
d’état du système.
2. Déterminer la matrice de transfert M (p) définie par M (p) = C(pI − A)−1 B et déterminer
les transferts G(p) et Gn (p) tels que θ(p) = G(p)U (p) + Gn (p)Cn (p).
R L
i(t)
u(t) e(t)
tension d'induit excitation
θ
4. Décomposer le système en une mise en série de systèmes d’ordre 1. En déduire une re-
présentation d’état sous forme cascade. On choisit comme variables d’état les sorties des
systèmes élémentaires.
5. Quelles sont les valeurs propres des matrices d’état obtenues.
6. Reprendre les questions 2,3 et 4 pour les systèmes de fonction de transfert :
p+3
H1 (p) =
p2 + 3p + 2
1
H2 (p) =
(p + 1)2 (p + 2)
6.3.1 Exemple 1
On suppose les conditions initiales nulles. On désire réaliser une commande par retour d’état de
ce système en imposant à la boucle fermée les pôles suivants : -1,-2 et -2
1. Quelle représentation d’état est la plus intéressante pour le problème ? La construire. Don-
ner le schéma bloc lui correspondant.
2. Calculer la commande par retour d’état satisfaisant la contrainte modale donnée ci-dessus.
3. On désire annuler l’erreur statique en réponse à un échelon. Déterminer la consigne en
entrée u0 nécessaire.
4. Déterminer la réponse indicielle du système corrigé.
6.3.2 Exemple 2
d2 y
= e(t)
dt2
Réaliser une comande par retour d’état de la forme u(t) = −Lx + αu0 (t) permettant d’obtenir
(−0.2 + 0.2j) et (−0.2 − 0.2j) comme pôles du système bouclé et d’assurer un gain statique 1
entre y(t) et u0 (t).
38 6. Travaux dirigés
Ce sujet fait l’objet d’une séance préparée de travail dirigé puis d’une séance de simulation
sur ordinateur visant à valider les calculs théoriques effectués.
3. On cherche à réaliser une commande modale du système par un retour d’état. Afin de
faciliter le calcul de la commande, on se propose d’écrire le système sous forme compagne
pour la commande en opérant un changement de base.
(a) Déterminer à partir des équations différentielles les fonctions de transfert suivantes :
θ(p) Y (p)
H1 (p) = U (p) et H2 (p) = U (p)
Q(p) 1
= 2 2
U (p) p (p − a2 )
Ecrire la nouvelle représentation d’état du système. Quelle est la forme ainsi obtenue ?
(c) Ecrire la relation matricielle qui existe entre q et x.
6.5. Travaux dirigés no 5 : exemple des cuves en cascade (commande des
systèmes perturbés) 39
(−1 − j) (−1 + j) −5 −6
(e) Montrer que la commande L exprimée dans le premier espace d’état se déduit de Lr
par une relation du type :
L = Lr P −1
Que représente P ? *
(f) Calculer L.
4. On suppose que l’état complet du système n’est pas accessible à la mesure et que seul le
déplacement du chariot est connu (1 seul capteur). On décide alors de reconstruire l’état
du système à partir de cette seule mesure.
(a) Montrer que le système est observable.
(b) Représenter le couple (système+observateur) sous forme d’un schéma bloc.
(c) Calculer le gain K de l’observateur permettant d’assurer une dynamique de l’obser-
vateur 5 fois plus grande que celle du système. Justifier ce choix.
5. Montrer que le correcteur constitué du retour d’état et de l’observateur est équivalent au
correcteur dynamique :
6. On montre que le correcteur ainsi obtenu n’est pas stable, ce qui signifie qu’il n’est pas
possible de stabiliser le pendule en utilisant un seul capteur de position. Ce point nécessite
des calculs complexes qui seront effectués à l’aide de Matlab en séance de TP.
Cet exemple est issu du cours polycopié d’automatique de G. Duc, Supélec, 1988.
Qo+q1
Ho+h1
Ho+h2
Qo+q2
Ho+h3
Ho+h4
On donne
k 1
a= S = 0.25(U SI) b= S = 1.5(U SI)
h1 · ¸
h2
1. On choisit comme vecteur d’état. La commande est u = q1 . Ecrire les équations
h3 q2
h4
d’état du système.
2. Quels sont les pôles du système ? Le système est-il stable ? Quelle est sa dynamique
(constante de temps relative à chaque cuve) ?
3. On désire imposer une valeur propre quadruple au système −c < −a. Quelle va être la
conséquence sur la dynamique du système ? Déterminer le retour d’état L permettant
d’imposer (−c) comme pôle quadruple (indication : pour alléger les calculs, utiliser la
symétrie). Application numérique pour c = 0.5 et c = 1.
4. La pluie est considérée comme une perturbation extérieure au système. On modélise l’in-
fluence du débit qs dû à la pluie par :
b
dx b
= Ax + Bu +
b qs
dt
b
6.6. Travaux dirigés no 6 : analyse et commande d’un système discret 41
On note
b
b
F =
b et b = 1.5(U SI)
b
On cherche à réguler les hauteurs des cuves 2 et 4, c’est-à-dire à les rendre insensible au
débit qs .
(a) Montrer qu’il est impossible de rendre tout l’état insensible à qs .
· ¸
h2
(b) La commande sécrit maintenant : u = −Lx − Ls qs . Chercher Ls telle que y =
h4
· ¸
x
soit indépendante de qs . (Indication : considérer l’état augmenté et écrire les
qs
nouvelles équations du système augmenté).
z+1
F (z) =
z3 + 6z 2 + 8z
Donner sa représentation d’état sous la forme :
(a) Canonique pour la commande. Donner le scéma bloc correspondant (décomposition
du système sous forme de cellules de retard élémentaires).
(b) Parallèle (décomposition en éléments simples).
(c) Série (mise en série de systèmes élémentaires).
Indication : conseillé de traiter d’abord le cas sans numérateur puis de déduire le résultat
avec numérateur.
2. On considère le système continu suivant :
· ¸ · ¸
. 0 1 0
x= x+ u
−ω02 0 −ω02
£ ¤
y= 1 0 x
Bo(p) F(p)
Fig. 6.3 – ? ? ?
Fig. 6.4 – ? ? ?
Chapitre 7
Travaux pratiques
44 7. Travaux pratiques
Master 1 Travaux Pratiques – Automatique Avancée
Nota : Les fonctions de matlab sont données dans une autre police. bode(num,den);
1. Analyse de la stabilité d'un système Tracé du diagramme de Nyquist de G(p) (les échelles sont choisies
automatiquement).
Considérons le système
nyquist(num,den);
( p + 1)
G ( p) = Critère de Nyquist Le système sera stable en boucle fermé si le diagramme de
p
( p − 1)( − 1) Nyquist entoure autant de fois le point -1 qu'il ya de pôles instables dans le
3 système en boucle ouverte.
r(t) y(t)
Le système en boucle fermée est-il stable ?
K G(p)
_ Vérification : Formons la boucle fermée par la fonction cloop
[numbf1,denbf1]=cloop(K*num,den,-1);
24/10/2008 MAMMAR
Master 1 Travaux Pratiques – Automatique Avancée
nyquist(K*num,den); (1 + T. p)
C ( p) = K avec a < 1
(1 + a. T. P)
Quel est le; nombre d'encerclement du point -1. Le système en boucle fermée est-
il stable ?
Considérons le système
Vérification : Formons la boucle fermée par la fonction cloop
10
[numbf1,denbf1]=cloop(K*num,den,-1); G ( p) =
(5 p + 1)( 013
. p + 1)
Calcul des pôles du système en boucle fermée (racines du dénominateur)
num=10;
roots(denbf) den=conv([5 1],[.13 1]);
Vérification sur la réponse indicielle Le gain statique du système vaut G(0) = 10. Vérification :
step(numbf,denbf); dcgain(num,den)
On désire une erreur statique en boucle fermée de 1%
nyquist(K*num,den); K=10
Conclusion quelle est la valeur limite de K assurant la stabilité du système bouclé On désire un temps de réponse en boucle fermée de 0.2 seconde. Une formule
? empirique permet de relier la pulsation de coupure ωc au temps de réponse tr.
Quels sont alors les pôles du système en boucle fermée ?
tr. ωc = π
2. Synthèse de Correcteurs
Donc la pulsation de coupure est égale à 15 rd/s
2.1 synthèse d'un correcteur a avance de phase
wc = 15;
Un correcteur à avance de phase permet d'augmenter la marge de phase du
système au voisinage de la bande passante. Sa fonction de transfert s'écrit sous la Détermination de la marge de gain et de phase à la pulsation de coupure.
forme
bode(K*num,den);
24/10/2008 MAMMAR
Master 1 Travaux Pratiques – Automatique Avancée
margin(K*num,den);
Tracer maintenant la réponse indicielle du système
La marge de phase du système à cette pulsation est de 28°.
step(numbf,denbf);
On désire un dépassement sur la réponse indicielle de mois de 20%. Ceci entraîne
une marge de phase de 45°. Le correcteur doit donc apporter une marge de phase Est ce que le cahier des charges est réalisé.
de 17°
2.2 synthèse d'un correcteur Proportionnel Integral (PI)
a =(1-sin(17/180*pi))/(1+sin(17/180*pi));
Considérons le système d'ordre 2 suivant :
T = 1/(sqrt(a)*wc); 10
G ( p) =
( p + 1)( 0.05 p + 1)
Calculons la fonction de transfert du correcteur :
Formons la boucle ouverte C(p).G(p), soit en multipliant numérateurs entre eux et On choisit le correcteur le plus simplement possible en décidant de compenser le
dénominateurs entre eux. Soit en utilisant la fonction series pôle (-1) du système. Donc :
[numbo,denbo]=series(numcor,dencor,num,den); Ti = 1;
K = 1;
Tracé du diagramme de la boucle ouverte
Calculons la fonction de transfert du correcteur
bode(numbo,denbo);
numcor=K*[Ti 1]
Vérifier la marge de phase et la bande passante. Remarques dencor=[Ti 0]
bode(numcor,dencor);
Fonction de transfert de la boucle fermée');
Formons la boucle ouverte C(p).G(p).
[numbf,denbf]=cloop(numbo,denbo,-1);
[numbo,denbo]=series(numcor,dencor,num,den);
24/10/2008 MAMMAR
Master 1 Travaux Pratiques – Automatique Avancée
margin(numbo,denbo);
2.2.1 Réglage des paramètres par la méthode de Ziegler-Nichols
r(t) y(t)
Fonction de transfert de la boucle fermée'); K G(p)
_
[numbf,denbf]=cloop(numbo,denbo,-1);
24/10/2008 MAMMAR
Master 1 Travaux Pratiques – Automatique Avancée
Les systèmes en boucle fermée ont été réalisés pour chacune des études
précédentes. Ces fichiers peuvent être complétés si on le désire.
24/10/2008 MAMMAR
Master 1 Travaux Pratiques – Automatique Avancée
24/10/2008 MAMMAR
59
Chapitre 8
Annales d’examens
60 8. Annales d’examens
Matrise EEA - Formation Initiale - Formation Continue
Université Paris XII - Val de Marne
+
Gx
θ
α
vecteur vitesse
Gy
gouverne G horizontale
δ
Gz
Le modèle de tangage d’un avion dans le plan vertical est décrit par les
équations suivantes :
dα
− q = −2α − 0.05 cos θ − 10δ (1)
dt
dq
= −11α − 7q − 100δ (2)
dt
dθ
=q (3)
dt
α(t) est l’angle d’incidence, θ(t) est l’assiette, q(t) est la vitesse de rotation
autour de l’axe Gy, δ(t) est l’angle de braquage de la gouverne.
1
A. Modélisation autour du régime permanent
1. Déterminer les valeurs α0 ,δ0 et q0 des différentes grandeurs pour le régime permanent
correspondant à une position horizontale de l’avion, c’est-à-dire θ0 = 0.
2. On pose α = α0 + α1 , θ = θ0 + θ1 , δ = δ0 + δ1 et q = q0 + q1 .
En faisant l’approximation cos θ = cos θ0 , déterminer les équations différentielles
linéraires satisfaites par α1 , δ1 , θ1 et q1 .
θ1 (p) −10(10p + 9)
H1 (p) = =
δ1 (p) p(p2 + 9p + 25)
2
Université Paris 12 - Master 1 Option Sciences de l’Ingénieur
Automatique avancée
X = [x1 , x2 , x3 , x4 ]T
1
H(p) =
p(p + 1)
AUTOMATIQUE AVANCEE
EXERCICE I
S(p) 1
On considère le système de fonction de transfert H(p) = U (p) = p2
1
EXERCICE II
0 0 0
1. Quel est le nom de la matrice 0 −1 0 ?
0 0 −20
2. Quel est l’ordre du système ?
S(p) 500
H(p) = = 3
E(p) p + 21p2 + 20p
2
Université Paris 12 - Master 1 Sciences de l’Ingénieur
AUTOMATIQUE AVANCEE
EXERCICE I
Soit le système décrit par le shéma de la figure 1.
1
EXERCICE II
Y (p) p+3
F (p) = =
E(p) p(p + 1)(p + 2)
EXERCICE III
2
Université Paris 12 Examen du 10 janvier 2008 Master 1 SDIA
Automatique avancée
Durée 3h.
Tous les documents sont interdits.
Le problème se divise en trois parties indépendantes.
Corps principal
θ1
Dispositif de mesure
θ2
Kr
J1 Br J2
Γ +
? Ω1
-
Γr
Figure 3:
2. On considère que le ressort est isolé mécaniquement et que l’effort Γr est lié aux
positions angulaires θ1 et θ2 et aux vitesses angulaires Ω1 = θ̇1 et Ω2 = θ̇2 par
l’équation
Γr = Kr (θ1 − θ2 ) + Br (Ω1 − Ω2 )
Compléter le shéma bloc suivant représentant ce sous-système :
? + Γr
Ω1 +
? +
-
Ω2
Figure 4:
Y (p)
H(p) =
U (p)
Kr Kr Br Br 1
On notera a1 = J1
, a2 = J2
, b1 = J1
, b2 = J2
, c= J1
.
3. Quels sont les pôles du système ? Le système est-il stable ? Le système est-il
asymptotiquement stable ?
0
5. Représenter la forme de la réponse du système à une entrée en échelon. Com-
menter les rôles de chaque pôle. Décrire le comportement dynamique et statique
du système.
c(b2 p + a2 )
H(p) =
p2 (p2 + p(b1 + b2 ) + a1 + a2 )
2. Exprimer x
e en fonction de x.
4. On choisit d’imposer au système commandé les pôles −0, 02+j, −0, 02−j, −10+30j
et −10 − 30j. Commenter ce choix.
AUTOMATIQUE AVANCEE
EXERCICE I
On considère le système décrit par le shéma de la figure 1.
.
q1 q1
b1 c1
a1
e y
b2 .
q2 q2
c2
a2
1
75
Bibliographie
Le site de Wikipédia, très bien conçu et très clair (avec quelques références d’ou-
vrages en anglais)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Représentation_d’état