ENSTP Chapitre 3 Tectonique des plaques 2018-2019

Sommaire
................................................................... 25
3.1 Introduction ............................................................................................................... 25
3.2 LA DERIVE DES CONTINENTS ............................................................................ 25
3.2.A Les Preuves morphologiques ............................................................................. 26
3.2.B Les preuves géologiques .................................................................................... 27
3.2.C Le moteur du mouvement ? ................................................................................ 29
3.3 Théorie de la tectonique des plaques ......................................................................... 29
3.3.A Définitions : ........................................................................................................ 29
3.3.B Les trois types de frontières entre les plaques .................................................... 30
3.4 Phénomènes expliqués par la tectonique des plaques ............................................... 32
3.4.A Explication des séismes par la tectonique des plaques....................................... 32
3.4.B Explication des volcans par la tectonique des plaques ....................................... 35
3.4.C Explication de la formation des montagnes par la tectonique des plaques ........ 36
3.4.D Notions de déformation de la croûte terrestre .................................................... 37

3.1 Introduction
Dans le chapitre précédent, nous avons vu des notions de géodynamique interne.
Rappelons qu’il s’agit des mouvements et des processus dynamiques qui affectent
l'intérieur de la Terre.
Une des manifestations importantes de cette dynamique est le déplacement des plaques
lithosphériques à la surface de la planète, en glissant sur l’asthénosphère ductile.

Cette mécanique est décrite par la théorie de la tectonique des plaques qui explique
les grands phénomènes géologiques comme les tremblements de terre, les volcans, la
formation du relief terrestre (chaînes de montagnes, océans, mers, plaines…etc.)

Mais avant cette théorie, qui est aujourd’hui largement admise, il y a eu d’abord,
l’hypothèse de la « dérive des continents » émise par Alfred Wegener.

3.2 LA DERIVE DES CONTINENTS

Avant les années 1950-60 la communauté scientifique ne savait rien du mouvement
des plaques lithosphériques. Il y avait seulement des doutes sans les preuves.

C’est Alfred Wegener (1880 - 1930), météorologiste allemand, qui fut le premier à
évoquer l’hypothèse que les continents « se déplaçaient » les uns par rapport aux autres.
Il publia en 1912, un traité dans lequel il supposait que la croûte continentale "flottait"
sur une couche sous-jacente. C’était le premier texte de l’histoire qui parlait de la
dérive des continents.

Cette hypothèse a alors été rejetée par la majorité de la communauté scientifique.

Parce que Wegener ne présentait pas de preuve convaincante pour expliquer son

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hypothèse. En fait, tout le problème résidait dans « le moteur » de ce mouvement

supposé des continents qui resta une grande énigme.
Cependant, même s’il n’avait pas de preuves concernant le moteur, Wegener avait fait de
nombreuses observations concrètes pour étayer son hypothèse :
A. Preuves morphologiques, concernant la forme de la Terre.
B. Preuves géologiques concernant les grandes formations géologiques.
C. Preuves magnétiques où il s’agit de mesures du magnétisme terrestre.

3.2.A Les Preuves morphologiques

D’après Wegener, on peut envisager qu'à une certaine époque géologique les continents
d’aujourd’hui ne formaient
qu'un seul continent ou
« mégacontinent »
(Figure ‎0-3) qu’il a dénommé
La Pangée.

Ce « mégacontinent » s'est
ensuite fracturé sous
l’effet de la géodynamique
interne puis séparé en
plusieurs unités, au cours
des temps géologiques, pour
donner la configuration
actuelle de la surface de la terre (Figure ‎0-1).

Figure ‎0-1 Positions et formes actuelles des

continents (Figure‎d’après‎Debourque)

Figure ‎0-2 Forme actuelle des continents et ajustements possibles

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Figure ‎0-3 Le « mégacontinent » de Wegener : La Pangée (Figure‎d’après‎Debourque)

3.2.B Les preuves géologiques

 La répartition de certains fossiles : Wegener a montré qu’on peut retrouver, de
part et d'autre de l'Atlantique, sur les continents en Afrique et en Amérique
latine, les fossiles identiques de plantes et d'animaux terrestres datant de 250
millions d’années (Ma), exemples dans la Figure ‎0-4 ci-après. Alors comment des
organismes terrestres
n'ayant pas la capacité
de traverser l’océan ont-
ils pu coloniser des
continents aujourd’hui si
éloignées? La réponse de
Wegener est simple:
autrefois, tous ces
continents n'en
formaient qu'un seul, la
Pangée (Figure ‎0-5 ).

Figure ‎0-4 Répartition de fossiles semblables sur les continents (Figure

d’après‎Debourque)

Figure ‎0-5 Solution de Wegener pour explique la ressemblance des

fossiles de part et d'autre des continents (Figure‎d’après Debourque)

 Les traces d'anciennes glaciations : Wegener a montré que sur certaines portions
des continents actuels (Figure ‎0-6), des marques de glaciation datant d'il y a 250
Ma, indiquent que ces portions de continents ont été recouvertes par une calotte

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glaciaire. Comment
expliquer une glaciation
sur des continents se
trouvant aujourd’hui dans
la zone tropicale (sud de
l'Afrique, Inde) ?? Encore
ici, La Pangée de Wegener
(Figure ‎0-7 ci-dessous) peut
expliquer cette répartition
de dépôts glaciaires
datant de 250 Ma.

Figure ‎0-6 Traces actuelles des anciennes glaciations

(Figure‎d’après‎Debourque)

Figure ‎0-7 Solution de Wegener pour expliquer les traces de glaciations

anciennes (Figure‎d’après‎Debourque)

 La correspondance des grandes structures géologiques : en plus de ce qui

précède, Wegener a trouvé une autre preuve importante qui vient appuyer encore
plus son hypothèse. Il s’agit de la concordance entre les grandes structures
géologiques aujourd’hui à l'intérieur des continents (Figure ‎0-8). Le
rapprochement des deux continents (Figure ‎0-9 ci-dessous) montre qu'en fait les
deux grandes structures
concordent parfaitement.

Figure ‎0-8 Ressemblance entre les grandes

structures géologiques sur les continents
actuels (Figure‎d’après‎Debourque).

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Figure ‎0-9 Correspondance entres les grandes structures géologiques d'Afrique et d'Amérique du sud
(Figure‎d’après‎Debourque)

3.2.C Le moteur du mouvement ?

Malgré toutes ces preuves Wegener n’a pas apporté d’explication sur « le
moteur » de mouvement lui-même. Il avait simplement proposé l’hypothèse que les
continents "flottaient" sur une matière mal définie pour dériver les uns par rapport aux
autres.
On a attendu les années 1950-1960, quand la composition interne de la Terre a été
connue grâce à la géophysique, pour que les idées de Wegener reviennent à l’étude et
qu'on se mette à la recherche du mécanisme de dérive des continents.
L’étude de la dérive des continents a donné naissance à une théorie plus globale qui
explique non seulement le mouvement des continents mais aussi celui, plus général, de la
tectonique des plaques lithosphériques qui sera décrite dans les paragraphes suivants.

3.3 Théorie de la tectonique des plaques

3.3.A Définitions :
« Tectonique » ? : …du grecque "tektonikos" relatif à la charpente…. ensemble des
déformations géologiques postérieurement (après) à leur formation.

La tectonique est une science géologique qui s’intéresse à l’étude de la nature et des
causes des déformations des ensembles rocheux.
Une plaque est un volume rigide, peu épais par rapport à sa surface.
La tectonique des plaques est une science géologique qui étudie la nature et les causes
des déformations, à grande échelle, de la lithosphère terrestre.

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Figure ‎0-10 Les plaques lithosphériques et les continents. (Ph: plaque Philippines; Co: plaque Cocos; Ca:
plaque Caraïbes). D'après Pomerol et al. (2000)

Remarque : il ne faut pas confondre entre les continents et les plaques. Un continent est une
partie de l’écorce terrestre (exemple : Afrique, Amérique, …). Une plaque représente l’une
des 14 parties qui composent la lithosphère, séparées les unes des autres par des frontières
distinctes. Certaines plaques contiennent un ou plusieurs continents, d’autres n’en
contiennent aucun (Figure ‎0-10).

3.3.B Les trois types de frontières entre les plaques

Les mouvements tectoniques possibles entre les différentes plaques définissent
trois types de frontières entre elles qui sont schématisées dans la Figure ‎0-11 ci-
dessous:

1) FRONTIERE DIVERGENTE : quand une plaque s'éloigne d’une autre plaque. Le vide
ainsi créé est rempli par le magma qui refroidit et construit une nouvelle croûte
océanique d’où le nom de frontière constructrice. Exemple, entre les plaques A et B,
et D et E sur la Figure ‎0-11 et Figure ‎0-12

2) FRONTIERE CONVERGENTE : quand deux plaques entrent en collision. Cela détruit

la matière des deux plaques d’où le nom de frontière destructrice. Exemple, entre
les plaques B et C, et D et C Figure ‎0-11 et Figure ‎0-13 ; Figure ‎0-14 et Figure ‎0-15;

3) FRONTIERE TRANSFORMANTE : quand deux plaques voisines glissent

latéralement l’une contre l’autre le long d’une faille. Ici il n y a pas de construction ni
de destruction de matière, c’est pourquoi elle est dite frontière conservatrice.
Exemple entre A et E, et entre B et D ; B et E, (Figure ‎0-11).

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Figure ‎0-11 Schématisation des 3 types de frontières entre les plaques lithosphériques (Figure‎d’après‎
Debourque)

Figure ‎0-12 Processus de divergence entre plaques lithosphériques (Figure‎d’après‎Debourque)

Figure ‎0-13 Convergence ou collision entre deux plaques océaniques (Figure‎d’après‎Debourque)

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Figure ‎0-14 Convergence entre plaques océanique et une plaque continentale (Figure‎d’après‎Debourque)

Figure ‎0-15 Convergence entre deux plaques continentales (Figure‎d’après‎Debourque)

3.4 Phénomènes expliqués par la tectonique des plaques

Grâce à cette théorie révolutionnaire tous les grands phénomènes géologiques
ont été expliqués. C’est pour cela qu’elle est qualifiée d’unificatrice. Car elle a proposé
un modèle de mécanique planétaire terrestre qui permet de comprendre d'une façon
unifiée les grands phénomènes géologiques.
Cette théorie a été validée à l’aide d’un certain nombre d’observations et vérifications
sur terrain. Ces observations se sont intéressées aux séismes, aux volcans, aux
déformations de roches, à la formation des chaînes de montagnes…etc.

3.4.A Explication des séismes par la tectonique des plaques

A. Répartition des foyers sismiques et limites les plaques lithosphériques : l’étude des
séismes a montré qu’ils ont une répartition bien particulière à la surface de la
planète. En effet, les foyers sismiques se situent particulièrement aux frontières
entre les plaques lithosphériques (Figure 3- 16). On sait qu’au niveau de ces
frontières il y a toujours une grande concentration de contraintes tectoniques qui

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affaiblissent la lithosphère qui casse et libère de l’énergie sous forme de séismes. Le

magma, sous pression, profite aussi de ces cassures pour sortir à la surface
régulièrement.

Figure 3- 16 Répartition des foyers sismique sur la surface de la Terre et limites des plaques

Cette répartition particulière des foyers sismique vient donc appuyer la théorie de la
tectonique des plaques.

B. Origine des tremblements de terre? : considérons l’exemple suivant (voir aussi ‎3.4.D ci-
dessous ‎3.4.D et Figure ‎0-24 ci-dessous):

 Un matériau rigide soumis à des contraintes de cisaillement ou de traction se

déforme jusqu’à sa limite d'élasticité. Là il se casse, en dégageant de façon
instantanée l'énergie qu'il a accumulée durant la déformation élastique.
 De même, quand la lithosphère (rigide et cassante !) est soumise à des contraintes,
dues au mouvement des plaques tectoniques, elle accumule l'énergie.
 A la limite d'élasticité, il se produit une rupture qui se traduit par des failles.
 L'énergie brusquement dégagée, le long de ces failles, provoque des séismes.
 Si les contraintes se poursuivent dans cette même zone, l'énergie s'accumule à
nouveau et la nouvelle rupture se fera dans les plans de failles déjà existants.
 A cause des forces de frottements dans les failles et les cassures, les
déplacements ne se font pas de manière continue et uniforme, mais par coups
successifs, dégageant à chaque fois un séisme.
Dans une région donnée, des séismes se produiront à plusieurs reprises le long d'une
même faille, puisque cette dernière constitue un plan de faiblesse dans la lithosphère.

A noter que les séismes ne se produisent que dans du matériel rigide. Par conséquent,
les séismes se produiront toujours dans la lithosphère, jamais dans l'asthénosphère qui
est plastique.

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Remarque : à la divergence de plaques, la lithosphère océanique dépasse rarement les 10-15

km, ce qui fait qu'il ne peut y avoir que des séismes superficiels (Figure 0-17). Les
mouvements qui se produisent sous la lithosphère (convection) se font dans une
asthénosphère plastique et par conséquent ne peuvent engendrer de ruptures.

Figure ‎0-17 Séismes superficielles aux frontières divergentes (Figure‎d’après‎Debourque)

C. Types de séismes en fonction du mouvement des plaques : il existe trois classes de

séismes, en fonction de la profondeur de leur foyer:
a. LES SEISMES SUPERFICIELS : se produisent à faible profondeur,
(premières dizaines de km) et qui se retrouvent aux frontières
divergentes et aux frontières convergentes ;
b. LES SEISMES INTERMEDIAIRES : se produisent entre quelques
dizaines et quelques centaines de kilomètres de profondeur. Ils se
concentrent uniquement au voisinage des limites convergentes ;
c. LES SEISMES PROFONDS qui se produisent à des profondeurs pouvant
atteindre les 700 km, et qui se trouvent exclusivement au voisinage de
limites convergentes.

A la convergence des plaques, les trois classes de séismes se distribuent selon un

schéma bien défini. Pour comprendre cette répartition, nous avons la Figure ‎0-18 qui est
une coupe à la hauteur des îles Kouriles dans l’océan Pacifique non loin du Japon.

Figure ‎0-18 Exemple des 3 classes de séismes (Figure‎d’après‎Debourque)

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Cette coupe montre que la plaque du Pacifique, à droite, vient s'enfoncer sous la plaque
eurasienne, à gauche, provoquant le volcanisme qui forme l'arc insulaire des Kouriles.

Remarque : même si la grande majorité des séismes se situe aux frontières de plaques, il faut
noter qu’il existe quelques séismes intra-plaque, c'est à dire à l'intérieur même des plaques
lithosphériques. Par exemple, les séismes associés aux volcans de points chauds sur les
plaques océaniques sont communs. Il y a aussi des séismes intra-plaques continentales, plus
difficile à expliquer.

3.4.B Explication des volcans par la tectonique des plaques

Comme les foyers sismiques, les volcans se situent aussi aux frontières de
plaques (volcanisme de dorsale et de zone de subduction), mais aussi à l'intérieur des
plaques (volcanisme intra-plaque). Plusieurs types de volcanismes existent :

Figure ‎0-19 Exemples de volcanismes de dorsale et de subduction (Figure‎d’après‎Debourque)

Le volcanisme de dorsale situé au sein même de la dorsale, observé directement grâce

à l'exploration sous-marine, là où il se forme de la nouvelle lithosphère océanique
(Figure ‎0-19).
Le volcanisme de zone de subduction relié à l'enfoncement d'une plaque sous l'autre
ce qui va former des chaînons de volcans.
Le volcanisme de point chaud est un volcanisme intra-plaque, qu'on retrouve
principalement, mais pas exclusivement, sur la lithosphère océanique (Figure ‎0-20). Pour
des raisons que l'on
comprend encore mal, il se
fait qu’en certains points à
la base du manteau
supérieur, une
concentration locale de
chaleur amène une fusion
partielle du matériel. C'est
ce qu'on appelle un point
chaud.
Figure ‎0-20 Volcan de point chaud (Figure‎d’après‎Debourque)

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3.4.C Explication de la formation des montagnes par la tectonique des

plaques
C’est la question qui a longtemps troublé les géologues. Elle a été résolue grâce à
théorie de la tectonique des plaques qui a proposé un modèle qui tient compte des
compressions latérales aux frontières convergentes et du soulèvement d'énormes
masses de matériel sous forme de montagnes.

Ainsi, lorsque deux plaques continentales entrent en collision (Figure ‎0-21), le

mécanisme « se coince »: l’énergie due à la convection n'est pas assez forte pour
enfoncer une des deux plaques dans l'asthénosphère à cause de la trop faible densité de
la lithosphère continentale par rapport à celle de l'asthénosphère. Cela a pour effet de
comprimer encore plus tout le matériel sédimentaire qui se soulève pour former une
chaîne de montagnes où les roches sont plissées et faillées. (Figure ‎0-22).

Exemple : toutes les grandes chaînes de montagnes plissées ont été formées par ce
mécanisme (Himalaya, Alpes, Atlas…)

Figure ‎0-21 Formation de chaîne de montagnes par convergence de plaques continentales (Figure d’après‎
Debourque)

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Figure ‎0-22 Formation de

chaîne de montagnes par
convergence entre deux
plaques continentales (Figure
d’après‎Debourque)

3.4.D Notions de déformation de la croûte terrestre

Chaque matériau possède sa propre résistance aux contraintes. Lorsque la
contrainte dépasse sa résistance le matériau se déforme. Toute déformation se traduit
par un changement de forme et/ou de volume. Certaines déformations, très faibles ou
très petites sont seulement détectées par des appareils sensibles.

Concernant la déformation de la croûte terrestre, il en existe trois principales

déformations: élastique, plastique et cassante.
Le schéma de la Figure 3-23 montre la relation générale entre contrainte et déformation.

Figure 3-23 Relation Contrainte –

Déformation (Figure‎d’après‎Debourque)

Trois paramètres importants

doivent être considérés lorsqu'on
applique les concepts de
contrainte-déformation aux
matériaux de la croûte terrestre:
 la température,
 la pression et
 le temps.
La température et la pression
augmentent avec la profondeur
dans la croûte terrestre et modifient le comportement des matériaux. D'une manière
générale, on aura la relation suivante (Figure ‎0-24):

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Figure ‎0-24 Relation Température et

Pression dans l'écorce terrestre (Figure
d’après‎Debourque)

La courbe qui délimite les deux

champs: le champ de la
déformation cassante (qu'on dit
aussi fragile) et celui de la
déformation plastique (qu'on dit
aussi ductile).
La droite fléchée symbolise une
augmentation progressive des conditions de température et de pression à mesure que
l'on s'enfonce dans la croûte terrestre.
Cette relation nous indique que, de manière générale, les roches de surface seront
déformées de façon cassante, alors que les roches en profondeur le seront de façon
plastique.
C'est-à-dire que pour un type de roche donné, celui-ci peut se retrouver sous un état
fragile ou ductile, selon la profondeur à laquelle il se trouve dans la croûte terrestre.

Le temps est aussi un facteur très important lorsqu'on discute de déformation au sein
de la lithosphère. En effet, il s’agit ici de millions d'années. Sinon il serait difficile
d'imaginer qu'on puisse plier des couches de roches dures, ... à moins qu'on y mette la
pression, la température et le temps géologique nécessaire.

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