Introduction

En fait, n'importe quel métal peut devenir un métal industriel si nécessaire. Par conséquent,
des tentatives réussies ont été faites pour lier les différences entre la métallurgie connue et
les propriétés du métal extrait. Parmi ces différences, une traduction des propriétés
spécifiques des métaux est l'enthalpie libre de formation des oxydes et halogénures. Enfin,
l'équipement métallurgique étant utilisé pour séparer les métaux et les éléments de
matrice, les caractéristiques des différents produits en fusion font l'objet de cette
introduction.

Le magnésium
Le magnésium est un métal d'aspect argenté ou blanc. Sa couleur change lentement
grâce à la formation de bicarbonate dans l'air. Lorsqu'il est placé dans une solution, des
ions Mg2+ sont formés. Il se caractérise par la formation de certains sels, qui sont
facilement solubles dans l'eau, tandis que le carbonate de magnésium est facile à
précipiter et l'hydroxyde de sodium est insoluble.

Le magnésium, s'il y a des débris, s'enflamme facilement dans l'air. Sous l'action de
l'oxygène contenu dans l'air, la poudre de magnésium subit une simple oxydation et
s'échauffe et brûle. De plus, le magnésium est présent dans la chlorophylle des plantes

Généralités :
 Symbole : Mg
 Numéro atomique : 12
 Électrons par niveau d'énergie : 2, 8, 2
 Masse atomique : 24,305 u
 Isotopes les plus stables : 24Mg stable avec 12 neutrons (78,99 %), 25Mg stable avec 13
neutrons (10 %), 25Mg stable avec 14 neutrons (11,01 %)
 Série : métaux alcalino-terreux
 Groupe, période, bloc : 2 (IIA), 2, s
 Densité : 1,738
 Point de fusion : 650 °C
 Point d'ébullition : 1.090 °C
Propriétés physiques
Le magnésium a pour masse atomique 24,312. Il existe trois isotopes naturels, stables, de
nombres de masse 24 est 79% , 25 est 10 % et 26 est 11 % .Seize isotopes artificiels
radioactifs et de nombres de masse allant de 19 à 23 et de 27 à 37 ont été synthétisés. La
structure électronique à l'état fondamental est 1s2 ; 2s2, 2p6 ; 3s2 ;son rayon atomique
0,160 nm.

C'est le plus léger des matériaux métalliques produits à échelle industrielle.

 Le magnésium est un métal léger, résistant et très réactif. On le trouve dans la
nature, principalement à l’état de carbonate, tels que la magnésite et la dolomite,
et de sels solubles. Son oxyde, la magnésie, est la forme la plus commune utilisée.
Les usages du magnésium métal sont le moulage, les alliages base-aluminium et la
désulfuration de la fonte et de l’acier. La magnésie est principalement utilisée
dans les réfractaires, dans les engrais et en chimie.

Propriétés chimiques
Dans la classification périodique, le magnésium appartient au groupe II A ; il est caractérisé
par le seul degré d'oxydation + II ; l'ion Mg2+ est incolore et de saveur amère.

Les propriétés chimiques sont dominées par la très grande réactivité du métal qui se
rapproche, sur ce point, des métaux alcalino-terreux. Cette réaction est utilisée en
métallurgie pour la production de métaux tels que le titane, le zirconium, l'uranium... La
magnésie ne constitue pas, en général, pour le métal, une barrière protectrice efficace vis-à-
vis de la progression de l'oxydation. Dans l'échelle des potentiels, le magnésium est le moins
noble des métaux et alliages industriels (potentiel de dissolution : — 1,60 V). Il réagit avec la
plupart des acides en libérant de l'hydrogène :

Cette propriété s'explique par un caractère fortement électropositif, moins marqué

cependant que celui des alcalino-terreux.

Sous forme de poudre, le magnésium brûle avec une lumière intense, riche en ultraviolets ; il
continue même à brûler dans une atmosphère d'anhydride carbonique. Il donne également
des réactions violentes avec les éléments non métalliques pour peu que ceux-ci soient
oxydants (halogènes, soufre, azote et phosphore). Les composés formés sont assez
nettement ioniques avec les éléments les plus fortement électronégatifs (chlore, fluor...).
L'iodure, au contraire, a une structure lamellaire du type de celle de l'iodure de cadmium.
L'ion Mg2+ par son rayon de 0,065 nm s'apparente plus aux ions des métaux de transition
(Fe2+ : 0,076, Co2+ : 0,074, Ni2+ : 0,072) qu'aux ions alcalino-terreux (entre 0,1 et 0,14 nm).

Les procédés de fabrication :

Extraction du magnésium métal

Il existe deux voies principales d’élaboration du magnésium métal :

 la voie électrolytique, à partir de MgCl2 ;

 la voie métallo-thermique, à partir de MgO, par réduction à l’aide de Si ou Al.

Voie électrolytique
Pour réaliser une électrolyse en sel fondu, il est nécessaire d’opérer avec MgCl 2 anhydre ou
partiellement anhydre. Or, outre l’élimination des impuretés en solution, une difficulté
majeure consiste à déshydrater le chlorure de magnésium. En effet, 6 molécules d’eau sont
liées au chlorure ; sur ces 6 molécules, 4,5 peuvent être enlevées par chauffage, mais le
restant, 1,5 molécule, est une eau liée, difficilement extractible et formant des produits
indésirables lors d’un chauffage poussé.

Électrolyse du chlorure de magnésium anhydre

L’électrolyse est réalisée en milieu fondu, constitué par un mélange de chlorures de
magnésium et d’alcalinoterreux, et de soude. Le mélange contient de 8 à 24 % de MgCl2. La
température du bain est de 700 à 800 °C. La tension de décomposition de MgCl2 est de 5 à
7 V. Le magnésium se dépose sur une cathode de fer et le chlore sur une anode en graphite.
Le magnésium déposé se rassemble à la surface du bain, d’où il est aspiré. Le rendement
électrique, affecté par des pertes de chaleur et des réactions parasites, est compris entre 80
à 90 %. La puissance d’une cellule d’électrolyse est de 250 kVA.

Les principaux procédés utilisant l’électrolyse sont les procédés IG Farben et Norsk Hydro.

 Métallurgie de la magnésie
Pour obtenir la magnésie (MgO), on peut utiliser comme matériau de départ le carbonate de
magnésium naturel, c’est-à-dire la magnésite (voie naturelle) ou le chlorure de magnésium
(voie synthétique) ou encore de la dolomie.

Production de la magnésie à partir de la magnésite

La production de magnésie à partir de magnésite est obtenue par calcination. L’activité de
l’oxyde de magnésium dépend de la formation de petits cristaux de MgO de longueur de 50
à 1 000 Å. La dimension des plus petits cristaux de MgO est donc du même ordre de
grandeur que celle de la cellule unitaire du périclase.

Les qualités de MgO dépendent des conditions de calcination :

 à une température de 700 à 1 000 °C, la calcination produit de la magnésie caustique

(CCM : Caustic Calcined Magnesia) selon la réaction de décomposition :

 La magnésie caustique CCM est utilisée pour de très nombreuses applications (charges,
verrerie, céramique, etc.) et comme matière de base pour la production du magnésium
métal ;
 la magnésie caustique sintérisée à une température comprise entre 1 500 et 2 000 °C,
produit une magnésie « grillée à mort » (DBM = Dead Burned Magnesia), utilisée pour la
fabrication des réfractaires à hautes performances ;
 la magnésie caustique fondue à 2 800 °C produit de la magnésie fondue (FM = Fused
Magnesia), utilisée comme isolant électrique et comme super-réfractaire (moteurs, tuyères
de fusée).

Roduction de sels de magnésium

Le magnésium métal et les oxydes de magnésium ne constituent pas les seuls produits
industriels à valeur commerciale. Sont produits également du carbonate de magnésium
synthétique, du chlorure de magnésium et du sulfate de magnésium .

Chlorure de magnésium
MgCl2 est obtenu à partir :

 de l’eau de mer ;
 de lacs salés ;
 de saumures naturelles ;
 de saumures résiduelles dans l’industrie de la potasse ;
 de MgCO3 ou de MgO.

À partir de l’eau de mer, on ajoute Ca(OH)2 pour précipiter Mg(OH)2 qui réagit ensuite avec
de l’acide chlorhydrique pour donner MgCl2 (cf. § 5.1.2.). Une addition simultanée d’acide
sulfurique précipite le sulfate de calcium. La solution de MgCl2 est évaporée à 200 °C
pour obtenir MgCl2 1,5 à 2 H2O. Celui-ci est transformé en chlorure anhydre par
déshydratation à une température légèrement supérieure à 300 °C dans un courant
d’acide chlorhydrique. Enfin, à partir de MgO, on peut obtenir MgCl 2 par une carbo-
chloration directe en présence de coke, à 1 000-1 200 °C, selon la réaction suivante :

utilisation du magnésium
Dans l'industrie, le magnésium est souvent associé à l'aluminium pour les applications où la
réduction de poids est critique. La densité du magnésium est en effet inférieure d'un tiers à
celle de l'aluminium. Par conséquent, il existe de nombreuses applications dans les
domaines de l'aviation et de l'automobile. En chimie, le magnésium a longtemps été utilisé
dans la célèbre réaction de Grignard pour synthétiser des molécules organiques complexes.
Le magnésium a toujours été utilisé dans les flashs des photographes, mais les rayons
ultraviolets de sa lumière sont nocifs. Le magnésium est également présent dans les
chauffe-aliments car l'oxydation de ce métal est fortement exothermique. En gymnastique,
les athlètes utilisent du carbonate de magnésium (à ne pas confondre avec l'oxyde de
magnésium) pour augmenter l'adhérence de leurs mains.

Alliages
Le magnésium et la majorité de ses alliages ont un réseau à mailles hexagonales dont le
domaine de large déformation plastique se situe à une température supérieure à 200 0C. À
la température ambiante, les variations de section sont limitées à 10 p. 100 pour les alliages
du type Mg-Al-Zn et 20 p. 100 pour les alliages du type Mg-Zn-Zr.

L'alliage Mg-Li 14 et ses dérivés ont un réseau à mailles cubiques centrées. Ils se laissent
bien déformer à température ordinaire par les techniques classiques de laminage, étirage,
pliage, etc.

Les alliages de magnésium présentent une très bonne aptitude à la déformation dans le
domaine 250-400 0C par forgeage, extrusion à la presse ou laminage. Les limites de la
capacité de déformation sont données par la technologie du matériel et des outillages et
non par le métal.

Les alliages de magnésium, et particulièrement ceux contenant du zirconium, se prêtent

bien au moulage suivant les procédés traditionnels : au sable vert, en coquille, par gravité et
sous pression. Les techniques moins anciennes telles que la coulée sous basse pression et à
la cire perdue leur sont applicables. Les pièces obtenues peuvent être, à la fois, saines,
minces et de grandes dimensions.

Les sources :

 https://www.universalis.fr/ le 09/12/21
 https://www.techniques-ingenieur.fr/ le 09/12/21
 https://new.societechimiquedefrance.fr/ le11/12/21