Polllution Marine - Usto
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Polllution Marine - Usto
MEMOIRE
Option : Contrôle et Gestion de l’Environnement
Spécialité : Chimie Industrielle
Présenté par
M
ELLE
KRACHAI NAIMA
En vue de l’Obtention du Diplôme de Magister
Thème
IMPACTS DES REJETS URBAINS ET INDUSTRIELS DE
LA CÔTE OUEST DE L’ALGÉRIE (Cas de la Baie d’Arzew)
Devant le jury :
Président Mr. MOUFFOK. Benali Professeur Univ.Djillali liabes S.B.A
Rapporteur Mr. HADJEL Mohamed Professeur U.S.T.O.M.B
Co-rapporteur Mr. BENDRAOUA Abdelaziz MCA U.S.T. O.M.B
Examinateur Mr. IDDOU. Abdelkader MCA U.S.T.O.M.B
Examinateur Mr. BENOUALI Djilali MCB U.S.T.O.M.B
Je dédie mon travail de MAGISTER
A
Mes chers Parents ;
Mes Freres et sœurs je cite KADER et LATIFA
Mes Chers Neveux et Nièces ;
Mes Chers collègues du Laboratoire et Surtout toute
ma promotion de magistère 2006 ;
Affaf,Halima,Yacine,Tadjia et Mohamed
Et tout ceux qui me connaissent.
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier toute l’équipe de recherche pour sa courtoisie, son esprit d’équipe je
cite Principalement Melle Belkadi Fathia ; Melle Djidiai Houria ; Mr Boudinar Mohamed et Mme
Mostefa Kara Fatiha ainsi que les autres membres de l’équipe.
Je tiens à remercier tout le personnel de L’EGZIA d’avoir été très aimable et serviable
avec moi pendant la durée de mon stage je cite principalement Mr SiMrabet. Le directeur du
département HSE à L’EGZIA Melle Nadia et Sihem ; le personnel du l’EPA (Port d’Arzew) Mr
Khenafou.M et Melle Fatima sans oublier bien sure les agents plongeurs de la STH pour leur aide de
prise d’échantillons et toutes les personnes qui ont contribués que se soit de prés ou de loin au bon
déroulement de ses années de magister.
Je remercie mes chers parents pour leur patience ; leur aident et compréhension ;
et toutes les personnes qui m’ont aidé pour la réalisation de ce modeste travail.
A la fin je souhaite que ce travail ait une bonne continuation bien définie et par la suite des
études pareilles peuvent traiter des polluants bien définit.
Lexique
II.1 Introduction….......................................................................................................................... 32
II.2 Situation du pôle industriel d'Arzew….....................................................................................34
II.3 Le port d’Arzew…..................................................................................................................... 35
II.3.1 Localisation des points de rejets des eaux usées...............................................................36
II.4 Le Port de Béthioua…......................................................................................... 38
II.5 Le Port de Mostaganem…................................................................................... 39
Bibliographie................................................................................................................................ 41
IV Acteurs Impliqués......................................................................................................................... 60
IV.1 Introduction................................................................................................................................. 60
IV.2 La Direction de l'Environnement............................................................................................... 60
IV.3 La Direction de l'Urbanisme et de la Construction....................................................................61
IV.4 La Direction des Travaux publics.............................................................................................. 61
IV.5 La Direction de la Santé et de la Population............................................................................... 61
IV.6 La Direction du Tourisme et de l'Artisanat................................................................................ 62
IV.7 Les communes........................................................................................................................... 62
IV.8 Les gardes côtes......................................................................................................................... 63
IV.9 Les services de la Protection civile............................................................................................ 63
IV.10 Les Entreprises......................................................................................................................... 64
IV.2.10.1 SONATRACH................................................................................................................... 64
IV.2.10.2 L'Entreprise Portuaire d'Arzew (EPA)............................................................................... 65
IV.2.10.3 Les associations.............................................................................................................. 65
IV.2.10.4 Les scientifiques…......................................................................................................... 65
IV.2.11 Conclusion......................................................................................................................... 66
Bibliographie................................................................................................................................ 67
V.1 Introduction….............................................................................................................................. 68
V.2 Présentation des sites de Prélèvement......................................................................................... 68
V.3 Méthodes d’Analyses................................................................................................................. 71
V.3.1 La chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse…..................................72
(GC-MS)
V.3.1.1 Analyse des échantillons…........................................................................................... 73
V.3.1.2 Précaution d'emploi d'un chromatographe...................................................................73
V.4 Généralité sur la chromatographie en phase gazeuse….............................................................74
V.4.1 Historique.............................................................................................................................. 74
V.4.2 Définitions............................................................................................................................. 74
CONCLUSION........................................................................................................................... 108
RECOMMANDATIONS........................................................................................................... 109
ANNEXES.................................................................................................................................. 110
Liste des Tableaux
CHAPITRE I
Tableau I.01: Estimation de la production annuelle, en tonnes, de matière
sèche, Par hectare et par an, dans diverses formations
végétales de la biosphère…...........................................................................p10
Tableau I.02 : Principales guildes trophiques dans les cours d’eau......................................p12
Tableau I.03 : Les différents types d'agents polluant [Encyclopédie des Sciences de
la Nature, 1995].................................................................................................. p15
Tableau I.04: Les différents ingrédients qui constituent les détergents, principales fonctions
et exemples typiques…................................................................................... p22
CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE V
Le golfe d'Arzew est l'un des plus importants golfes du littoral algérien, l'importance
du plateau continental et les eaux atlantiques baignant ce golfe, faisaient jadis du golfe d'Arzew,
une zone très riche en poissons. De ce fait, Arzew et Mostaganem possèdent deux ports de pêche
importants et bien abrités. Ce n'est qu'après la création de la zone industrielle d'Arzew que la pêche
a été limitée et interdite dans certains secteurs du golfe à cause de l'importance du trafic maritime
[1, 2].
Le milieu marin est agressé de différentes manières : par le tourisme, par l'urbanisation
croissante des zones côtières, par les déchets et polluants qui y sont déversés directement, par la
pollution atmosphérique qui provoque le dépôt en surface de gaz et de poussières toxiques, par les
rejets industriels (émission d'eaux résiduelles), dans l'agriculture, et les rejets agricoles et urbains
apportés par les fleuves, par les effluents domestiques avoisinants de la commune d’Arzew , les
rejets d'hydrocarbures et les métaux lourds résultant d'accidents et naufrages de pétroliers
(marée noire); par la pollution due à la navigation et à l'exploration pétrolière et gazière au
large ; par la pollution liée au démantèlement des navires, par l'introduction d'espèces non indigènes
(exogènes) principalement par le rejet en mer des eaux de ballast des navires ; par les rejets illicites
de radionucléides ; et enfin par le recours à des substances chimiques, produits contaminants tel que
les peintures antisalissures utiliser sur les carènes des bateaux, qui ont été conçus exprès pour
éliminer les organismes « nuisibles » [3].
Le rejet des eaux usées le long du littoral du golfe et avec les conditions instables de
l'environnement provoque à long terme des modifications dans la composition de la
biocénose benthique. Des études de la pollution dans le golfe d'Arzew montrent que le secteur
ouest est touché par une pollution sérieuse des hydrocarbures.
En plus de la pollution, l'hydrodynamisme, la morpho-dynamique et la morphologie des
sables côtiers influent de manière indirecte sur la composition, densités et la biomasse du
macrobenthos des sables côtiers. Ce qui a permis à certaines études de montrer l'existence d'une
forte liaison entre les peuplements macro-benthiques et le type de sédiment de leur biotope .
L'excès de la matière organique au niveau du fond présente également des données
inquiétantes [4].
Melle KRACHAI NAIMA « Impacts Des Rejets Urbains & Industriels de la Côte Ouest de l’Algérie
(Cas de la Baie d’Arzew) » 1
Des études ont montré que la distribution spatiale et la dynamique du macro-benthos sont
influencées par le changement des paramètres du milieu.
Bien que la pollution marine soit considérée comme étant un problème mondial, le risque peut
être plus grand dans certaines régions plutôt que d'autres.
L'une de ces régions est la Mer « Méditerranée », car cette mer, est une mer pratiquement fermée
ou semi-fermée dont le rythme de renouvellement de ses eaux est de l'ordre de 80 ans. Cela
signifie que toute cette durée doit s'écouler pour qu'une goutte d'eau polluée doit être
remplacée par une goutte d'eau pure.
Les contaminants les plus préoccupants pour le milieu marin sont ceux qui montrent une
persistance dans l'environnement, une capacité à être transportés sur des longues distances, une
tendance à la bioaccumulation et une toxicité vis-à-vis des organismes non ciblés.
La contamination des milieux aquatiques par les éléments métalliques et leurs dérivés
organométalliques est d'origine anthropique, ces composés sont présents en milieu marin à de
très faibles concentrations, dites à l'état de trace et ultra trace, de l'ordre de la dizaine de ng/1,
voire inférieure, mais capables d'induire néanmoins des effets biologiques néfastes pour la flore et
la faune marines.
Ces composés organiques sont toutefois considérés depuis quelques décennies comme
une des préoccupations premières en matière de protection de l'environnement. Leurs propriétés
physicochimiques remarquables, sont à l'origine de nombreuses applications industrielles
impliquant d'importants rejets directs ou indirects dans les écosystèmes marins.
Les côtes algériennes ne font pas exception à la règle, elles sont menacées de plusieurs
types de pollution. En effet la zone littorale a connu un développement urbain, industriel,
touristique, et agricole sans précédent; de plus les eaux côtières ont servi de lieu de rejets à
presque toutes les activités liées à ce développement. Les pesticides, les métaux lourds, les
hydrocarbures, les biocides, et les polluants chimiques très répandus et très dangereux à la fois,
font partie de ces rejets. Ces éléments s'accumulent le long des chaînes trophiques et par
conséquent constituent un grand danger pour un consommateur situé au bout de la chaîne tel que
l'homme [3]. Plusieurs études on était entamer dans ce sens la notre va servir à évaluer la
pollution en générale due aux activités diverses et aux rejets industriels et urbains; en particuliers la
pollution par certains métaux lourds dans les eaux, sédiments et algues ; et la pollution par les
hydrocarbures précisément dans les sédiments.
Melle KRACHAI NAIMA « Impacts Des Rejets Urbains & Industriels de la Côte Ouest de l’Algérie
(Cas de la Baie d’Arzew) »
2
Le travail a été divisé en plusieurs chapitres, le premier chapitre on l’a consacré à des notions
générales sur la chimie des eaux et les processus biologiques sans oublié les différentes formes de
pollution qu’on peut trouver dans l’écosystème marin, dans le deuxième chapitre on parle surtout sur
le recensement des points de rejets ou on a cité les principaux points des rejets urbains et industriels
dans la baie d’Arzew, le troisième chapitre fait l’objet d’une étude environnementale des lieux de
prélèvement de notre sujet d’étude ; le suivant chapitre on l’a consacré à une étude écologique des
lieux de prélèvement ; le cinquième chapitre sur les principaux acteurs qui sont plus ou moins
impliqués dans cette pollution ; dans le sixième chapitre on a parlé sur le matériel et les méthodes
utilisés pour effectuer cette étude ou on a cité les deux principales méthodes d’analyses qu’on a
utilisé pour l’évaluation de la pollution de la Baie d’Arzew ainsi que la préparation des échantillons
pour pouvoir effectuer les analyses nécessaires ; et enfin dans le dernier chapitre on a donner les
résultats de notre travail et des discussions possibles ; à la fin quelques recommandations ont été cité
et bien sure on a terminé par une conclusion générale.
Melle KRACHAI NAIMA « Impacts Des Rejets Urbains & Industriels de la Côte Ouest de l’Algérie
(Cas de la Baie d’Arzew) »
3
Chimie des eaux et processus biologiques
I.1 Introduction
Dioxygène
Energie Solaire
Matière Organique
Dioxyde de carbone
La production de la matière organique par des organismes autotrophes qui utilisent la lumière
comme source d’énergie, ainsi que des éléments inorganiques dissous comme le phosphore,
l’azote, et le dioxyde de carbone, pour synthétiser de la matière organique vivante. La
photosynthèse qui consomme du dioxyde de carbone en solution dans l’eau s’accompagne
simultanément d’une pollution de dioxygène dissous ;
Melle KRACHAI NAIMA « Impacts Des Rejets Urbains & Industriels de la Côte Ouest de l’Algérie
(Cas de la Baie d’Arzew) » 4
La dégradation de la matière organique, consommée par les organismes hétérotrophes et
dégradée lors de la respiration pour fournir l’énergie nécessaire aux fonctions vitales. En
outre, la matière organique des organismes morts est également dégradée, sous forme de
composés organiques ou inorganiques, solubles ou particulaires.
Ces processus consomment du dioxygène dissous et aboutissent à la reminéralisation des
éléments nutritifs, que pourront de nouveau absorber les organismes autotrophes.
Liée à l’énergie lumineuse, la photosynthèse constitue un processus cyclique qui ne se
produit que dans les zones ou l’éclairement est suffisant pendant le jour. La respiration et la
dégradation, au contraire, ont un caractère permanent. A tout instant, la teneur des eaux, pour les
différents éléments minéraux impliqués dans la production de matière vivante, résulte donc de la
dynamique temporelle des processus de production-dégradation de la matière organique, qui libèrent
et réutilisent simultanément ces éléments nutritifs. La production des organismes autotrophes est
souvent limitée par la rareté d’un élément nutritif, qui joue alors le rôle de facteur limitant. Mais,
inversement, la dégradation de la matière organique conduisant à la reminéralisation des éléments
nutritifs peut être bloquée, elle aussi, par l’absence de dioxygène. Il importe donc de connaitre les
équilibres complexes et évolutifs si l’on veut interpréter correctement les mesures ponctuelles que
l’on effectue. [5, 6].
I.1.1 Eléments nutritifs
La photosynthèse est le processus par lequel les organismes autotrophes synthétisent la
matière vivante à partir de l’énergie lumineuse et de divers composés chimiques que l’on appelle
éléments nutritifs, ou encore nutriments. Les plus importants sont l’azote et le phosphore, ainsi que
la silice, constituant essentiel de la frustule des diatomées, par exemple. La production biologique
d’un milieu aquatique dépend de la disponibilité quantitative et qualitative de ces éléments minéraux
qui circulent en permanence, car ils sont remis en solution lors de la décomposition de la matière
vivante et peuvent être utilisés de nouveau pour la photosynthèse (Figure I.01).
Les cycles du phosphore et de l’azote dans les milieux aquatiques peuvent se résumer, d’une
manière simplifiée en trois grands types de processus : l’apport, le stockage et le recyclage. Les
nutriments se présentent sous des formes chimiques variées ainsi que sous forme libre, ou complexés
avec d’autres substances, ou encore adsorbés à la surface de particules.
Melle KRACHAI NAIMA « Impacts Des Rejets Urbains & Industriels de la Côte Ouest de l’Algérie
Sédimentation
Figure I.02 : Représentation simplifiée des principales composantes du cycle de l’azote en
milieu aquatique.
6
L’ammoniac est le principal produit d’excrétion des animaux aquatiques, mais il provient
également de la décomposition de la matière organique par les bactéries et les champignons.
Le processus de décomposition de l’azote organique qui libère l’ion ammonium s’appelle
l’ammonification. Cet ion est toujours présent en faible quantité dans les eaux, car les organismes
autotrophes le résorbent rapidement. Certains hétérotrophes, comme les bactéries, utilisent
directement l’ammoniaque.
Mais une fraction plus ou moins importante est oxydée en milieu aérobie pour donner des
nitrates (Nitrification), et des microorganismes autotrophes spécialisés (Bactéries Nitrifiantes)
utilisent l’énergie que dégage cette réaction. Cependant, une part importante des nitrates provient
également des eaux de ruissellement ou de lessivage des sols agricoles. La dénitrification, qui
boucle le cycle de l’azote, est la transformation des nitrates en azote moléculaire atmosphérique
(N2) par des bactéries dénitrifiantes anaérobies ou facultatives. [5, 8]
Les apports en ions ammonium et en nitrates par les eaux de pluies peuvent être importants
dans les zones proches d’activités industrielles. Certains microorganismes, dont quelques
cyanobactéries, sont également capables de fixer l’azote atmosphérique, qui constitue la source la
plus abondante d’azote, et de le transformer en ion ammonium.
I.1.1.2 Le phosphore
Dans les écosystèmes aquatiques continentaux, on considère généralement le
phosphore comme le principal facteur limitant la production de la biomasse végétale.
Il est, en effet, essentiel à la vie des organismes, car c’est un élément structurant du matériel
génétique (ADN, ARN) et de la membrane cellulaire.
Le cycle du phosphore débute dans le bassin versant où les cours d’eau altèrent et érodent
les roches et transportent le phosphore sous forme dissoute
(5 à 10%), mais surtout sous forme de phosphate particulaire (90 à 95%).
Ce transport intervient surtout lors des crues. Dans les régions agricoles et industrialisées, ces
proportions sont considérablement modifiées par les apports en phosphore soluble provenant des
engrais, des eaux usées et des excréments.
Dans les milieux lacustres, le phosphore est présent dans l’eau sous différentes formes : une
forme minérale dissoute (Orthophosphates) qui provient en majeure partie du phosphore minéral
apporté par les eaux de ruissellement du bassin versant ; une forme organique soluble qui provient
des excrétions ou de la décomposition des organismes vivants ; une forme particulaire minérale ou
organique.
7
Ces différentes formes constituent ce que l’on appelle le phosphore total.
D’une manière générale, les teneurs en phosphore dissous sont faibles dans les eaux
naturelles, de l’ordre de 0,01 mg/l pour les orthophosphates (PO43-) et de 0,025 mg/l pour le
phosphore dissous incluant les formes organiques.
Les végétaux utilisent uniquement la forme minérale dissoute du phosphore. La quantité de
phosphore disponible pour la production végétale, dans les milieux aquatiques, dépend donc des
apports directs, sous forme minérale, et de la vitesse de transformation, sous forme minérale soluble,
du phosphore organique soluble ou particulaire.
Ce phosphore minéral est rapidement assimilé par les végétaux, de telle sorte que les
concentrations dans les eaux non polluées sont généralement très faibles.
Cela ne signifie pas qu’il n’existe pas de phosphore minéral mais qu’il est rapidement
recyclé. La notion de biodisponibilité du phosphore traduit l’aptitude plus ou moins grande de cet
élément à quitter la phase particulaire, pour la phase soluble, sous une forme assimilable par les
végétaux. Elle constitue l’expression d’une dynamique globale du système et de l’ensemble des
processus physico-chimiques et biologiques impliqués dans le cycle du phosphore. [5, 9].
Apports Anthropiques
eaux usées engrais Déchets
Organismes Organismes
autotrophes Hétérotrophe
P
Matière Sortant
P Sortant P absorbé et
P minéral Organique
particulaire
Morte
Sédiment
Melle KRACHAI NAIMA « Impacts Des Rejets Urbains & Industriels de la Côte Ouest de l’Algérie
(Cas de la Baie d’Arzew) » 8
Dans la zone pélagique des milieux lacustres ou dans les zones humides, une part
importante du phosphore soluble est constituée par le phosphore organique dissous, sous la forme de
nombreux composé, en particulier divers types d’acides nucléiques comme l’ADN et l’ARN. Mais
l’essentiel du phosphore total est présent sous forme particulaire, c'est-à-dire stocké dans les
organismes (bactéries, plantes, animaux) vivants ou morts, ou dans les particules argileuses et
minérales, ou encore adsorbé sur les particules en suspension. La majorité du phosphore est contenue
dans le matériel organique.
Le phosphore est essentiellement recyclé par des processus d’excrétion du phosphore soluble
et organique par les organismes vivants, et par la décomposition bactérienne de la matière
organique. Le zooplancton et les poissons excrètent de grandes quantités de phosphore utilisable par
les végétaux. Ainsi, le zooplancton peut excréter chaque jour environ 10٪ de la quantité de
phosphore stockée dans sa biomasse, sous forme de phosphate et de phosphore organique en
quantités équivalentes. Cette excrétion varie, bien entendu, selon la température, le taux de
consommation, la composition du planton, etc. Les poissons contiennent une grande proportion du
phosphore total d’un système aquatique, et leurs excrétions contribuent également à
l’enrichissement du milieu en phosphore minéral dans une proportion généralement inférieure à
celle du zooplancton, car le taux de renouvellement de la biomasse est beaucoup plus faible.
Toutefois, une certaine quantité de phosphore est perdue pour la production biologique, En
effet, une partie de la matière organique sédimentaire sur le fond où, dans les milieux aquatiques
bien oxygénés, le phosphore se combine à d’autres éléments (fer, aluminium, calcium) pour former
des composés insolubles qui précipitent au niveau du sédiment. Ce dernier fonctionne alors comme
un piège à phosphore qui emmagasine le phosphore particulaire.
Il se produit également des phénomènes d’absorption des ions phosphates sur des argiles,
sur des constituants organiques et surtout sur des hydroxydes et oxydes métalliques (fer,
manganèse, aluminium). Ce piégeage n’est pas toujours définitif : l’immobilisation du phosphore
dissous dans des formes insolubles et le devenir du phosphore particulaire piégé dans le sédiment
dépendent essentiellement de l’oxygénation et du pH de ces milieux.
Dans des conditions réductrices, c'est-à-dire dans une période de déficit en dioxygène, par
exemple, il ya solubilisation d’une partie du phosphore immobilisé, notamment par réduction et
solubilisation des formes oxydées du manganèse et du fer, et par hydrolyse des phosphates de fer et
d’aluminium conduisant au relargage du phosphore absorbé. Ces phénomènes interviennent dans
les sédiments anaérobies de l’hypolimnion, riche en phosphore minéral dissous.
9
Dans les lacs, en période de déstratification, les eaux de l’hypolimnion se mélangent à celles
de l’épilimnion et les enrichissent en phosphore minéral. Le phosphore précédemment piégé dans le
sédiment, et reminéralisé en condition anaérobie, devient ainsi disponible pour la production
primaire. [5, 10].
I.1.2 La production biologique
I.1.2.1 La production primaire
Phytoplancton Lacustre 2 1 à 9
Phytoplancton marin 2 1 à 5
La production primaire des milieux aquatiques est assurée principalement par les algues du
plancton (phytoplancton) dans les lacs, et par les algues fixées sur des substrats (phytobenthos)
dans les lacs et les cours d’eau.
Dans les milieux peu profonds, les végétaux supérieurs, ou macrophytes, peuvent coloniser
des surfaces importantes et assurer la majeure partie de production primaire. Celle-ci est importante
dans les zones littorales et les zones humides. Les biomasses peuvent atteindre des valeurs élevées,
jusqu’à 180tonnes de matière sèche par hectare pour les papyrus.
Le tableau (I.01) propose des estimations moyennes de la production des macrophytes,
comparée à celle du phytoplancton ou de formations végétales terrestres.
Dans les systèmes aquatiques qui sont une mosaïque de milieux pélagiques et littoraux, la
contribution des macrophytes à la production totale du système qui peut être au moins équivalente
à celle du phytoplancton. Elle prédomine sans aucun doute dans les zones humides peu profondes
comme les marais et les marécages. Dans ce cas, c’est la chaine détritique qui prend le relais de la
chaine planctonique.
Selon leurs fonctions écologiques, les organismes peuvent être rangés dans quelques
grandes catégories :
a) Les producteurs (autotrophes) qui sont essentiellement les végétaux photosynthétiques ;
b) Les consommateurs (hétérotrophes) qui dépendent des producteurs pour leur nourriture
qu’elle soit végétale (consommateurs primaires ou herbivores) ou animale (consommateurs
secondaires ou carnivores) ;
c) Les détritivores qui s’alimentent en ingérant de la matière organique morte provenant des
producteurs primaires ou des consommateurs ;
d) Les décomposeurs comme les champignons, les bactéries et autres micro-organismes
hétérotrophes qui utilisent pour se nourrir la matière organique morte dont ils assurent la
minéralisation. [5, 13]
12
Dans les systèmes lacustres, on définit généralement les guildes en fonction de la nature
des proies intégrées. On distingue ainsi les phytoplanctophages (mangeurs de phytoplancton), les
zooplanctophages (mangeurs de zooplancton), les insectivores (mangeurs d’insectes), les
ichtyophages (mangeurs de poissons), etc.
Dans les systèmes d’eau courante, les guildes trophiques sont définies plutôt à partir du
comportement trophique (filtreurs, broyeurs etc.), que de la nature des proies (Tableau I.02).
C’est un groupe diversifié de plantes sans floraison qui vivent principalement dans l’eau. Les
algues unicellulaires constituent le phytoplancton.
Voir aussi : algues bleues, algues brunes, algues rouges et algues vertes.
Les algues sont disséminées en onze groupes, un de nature procaryotique (les cyanobactéries) et dix
de nature eucaryotique. Ces dix groupes d’algues eucaryotes sont, dans l’état actuel de nos
connaissances, réparties dans six ou sept grandes lignées évolutives.
Une autre définition très simplifiée d’une algue qui exclut les cyanobactéries : eucaryote
photosynthétique qui peut être unicellulaire, filamenteux ou pluricellulaire, mais ne possède pas les
tissus caractéristiques des plantes (soit des racines, des tiges, et des feuilles).
L’Ulva Lactuca, la laitue de mer, est une algue verte marine nitrophile formée d’un thalle mince
et aplati ne comportant que deux couches de cellules possédant un chloroplaste (organate contenant
de la chlorophylle).
Ces lames souples peuvent varier du vert foncé à un vert clair et peuvent atteindre le mètre dans
des eaux riches en matières organiques (la taille est cependant très variable).
Leurs durée de vie est de quelques mois, mais on en trouve toute l’année, car ces individus se
renouvellent surtout au printemps et en été, et elle se dit envahissante.
La laitue de mer se trouve sur les niveaux supérieurs du littoral jusqu’à 10 mètres de profondeur
dans l’Océan Atlantique, la mer Noire et l’océan pacifique [14].
Melle KRACHAI NAIMA « Impacts Des Rejets Urbains & Industriels de la Côte Ouest de l’Algérie
(Cas de la Baie d’Arzew) »
13
I.1.4 Le rôle de la diversité biologique
Melle KRACHAI NAIMA « Impacts Des Rejets Urbains & Industriels de la Côte Ouest de l’Algérie
(Cas de la Baie d’Arzew) »
14
I.2 Les différentes formes de pollution
I.2.1 Introduction
L'essentiel des polluants provient des activités terrestres, à plus ou moins long terme tous
les polluants rejetés dans la nature aboutissent au milieu marin, et les sources de pollution sont
nombreuses.
La pollution d'origine tellurique représente plus de 75 % de la pollution marine, tandis que
le transport maritime et l'immersion en mer représentent 10 % chacun. Les contaminants qui
menacent le plus le milieu marin sont dans des proportions et concentrations qui varient selon la
situation des différents pays ou régions. En ce sens ces différents polluants combinent toxicité,
persistance et bioaccumulation dans la chaîne alimentaire [16, 17].
On ne saurait dresser ici une liste exhaustive des innombrables polluants qui sont
rarement inoffensifs, rejetés tant en amont qu'en aval de l'activité anthropique moderne et qui sont
dispersés dans le milieu naturel plus particulièrement dans le milieu marin et contribuent chacun
pour leur part à la contamination des divers écosystèmes.
Par contre il est tout à fait vain de vouloir en dresser une liste qui ne peut que s'allonger
avec les progrès de la civilisation contemporaine et industrialisée.
Sur le (tableau I.03), on donne les différents types d'agents induisant une pollution ainsi que
leur nature et leur source.
Tableau I.03 : Les différents types d'agents polluant [Encyclopédie des Sciences de la Nature, 1995].
Melle KRACHAI NAIMA « Impacts Des Rejets Urbains & Industriels de la Côte Ouest de l’Algérie
(Cas de la Baie d’Arzew) » 16
I.2.2 Pollutions physiques
On parle de pollution physique lorsque le milieu marin est modifié dans sa structure
physique par divers facteurs. Il peut s'agir d'un rejet d'eau douce qui fera baisser la salinité d'un
lieu, comme d'un rejet d'eau réchauffée ou refroidie (par une centrale électrique ou une usine de
regazéification de gaz liquide), d'un rejet liquide ou solide, de substances modifiant la turbidité du
milieu (boue, limon...), d'une source de radioactivité...
Les eaux marines sont de nos jours menacées dans leur intégrité physique. L'utilisation
des eaux littorales pour le refroidissement des centrales électriques conventionnelles ou nucléaires
se traduit par un rejet de chaleur dans le milieu susceptible de provoquer, s'il est assez important,
de très graves perturbations biocénotiques, car elle agit sur un facteur écologique primordial : la
température du milieu.
Cette pollution thermique des eaux, improprement appelée « caléfaction » par certains
spécialistes, est un phénomène de nature physique, relativement récent, en grande partie liée à
l'heure actuelle au développement de programmes électronucléaires dans les divers pays
industrialisés. Cette forme de pollution se manifeste par une élévation significative de la
température des eaux, qui modifie le taux d'oxygène dissous et diminue également la teneur des
eaux en azote, en gaz carbonique et en ion calcium ca++ lequel est indispensable à l'ossification
des téléostéens et à la coquille des mollusques ou de l'exosquelette des invertébrés marins les
plus divers.
Elle diminue la diversité du phytoplancton et de façon générale de toute la flore algale,
elle provoque également la pullulation de quelques espèces particulièrement thermophile.
Le zooplancton peut être fortement affecté par la pollution thermique,
les copépodes, qu'ils soient limniques ou marins supportent mal cette forme de pollution. Les
gammarides, qui jouent un rôle important dans l'alimentation de certains stades juvéniles chez
les poissons prédateurs, en particulier des Salmonidés, sont dans l'ensemble assez sensibles à
l'échauffement des eaux. Parmi les autres éléments de la faune benthique les mollusques
montrent aussi une grande sensibilité à la pollution thermique [18].
Melle KRACHAI NAIMA « Impacts Des Rejets Urbains & Industriels de la Côte Ouest de l’Algérie
(Cas de la Baie d’Arzew) »
17
I.2.3 Pollutions biologiques
Il peut s'agir de pollution par micro-organismes : les germes (bactéries, virus,
champignons, etc.) provenant des égouts. Ces derniers peuvent proliférer à leur arrivée dans le
milieu marin. Il peut également s'agir de l'introduction d'une espèce marine dans une zone où elle est
normalement absente et dans laquelle elle a un impact non négligeable (ex : Caulerpa
taxifolia).
La pollution biologique résulte du rejet dans les eaux marines d'une grande variété de
substances organiques fermentescibles. Celles-ci peuvent être d'origines diverses : effluents
urbains ou industriels renfermant des détritus ménagers, des matières fécales, des lessives de
sucreries, de papeteries, etc. Cette forme de pollution se traduit par une forte contamination
bactériologique. Elle soulève dans bien des cas de redoutables problèmes d'hygiène publique qui
ne sont pas limités aux seuls pays du tiers monde [19].
Cette extension incessante de la pollution microbiologique des eaux marines a pour
conséquence une recrudescence d'affections telles que les colibacilloses ou les hépatites virales,
dont la fréquence s'accroît avec régularité dans les nations industrialisées. L'actuelle extension
de la pandémie cholérique montre aussi les redoutables problèmes épidémiologiques qui peuvent
résulter de cette contamination biologique des eaux, ainsi que d'autres graves affections
pathogènes, C'est le cas par exemple de la typhoïde, des dysenteries et des virus dangereux.
Les plages très fréquentées de la côte Méditerranéenne sont polluées sur une grande
étendue vers le large, par la persistance de divers germes dus à la contamination fécale, rejeté en
mer par les émissaires des agglomérations riveraines. Il en est de même dans la région du bassin
d'Arcachon par exemple, où papeteries et cités conjuguaient leurs effets pour transformer en
cloaque ce magnifique ensemble biologique dont la richesse des fonts faisait la joie des
océanographes.
I.2.5.1 Définition
Les détergents sont des substances tensio-actives qui, rajoutées en petite quantité dans de
l'eau, permettent de décoller, puis d'éliminer facilement, en les émulsionnant, les graisses et autres
salissures fixées à la surface des matériaux divers.
Il existe trois catégories de détergents : les détergents anioniques, les détergents cationiques
et les détergents non ioniques. L'utilisation généralisée, vers les années 1960, de ces produits
s'accompagna très vite d'une dégradation de la qualité des eaux naturelles. Dans les années 1970, les
réglementations en France et dans la très grande majorité des pays industrialisés, imposèrent que ces
produits soient biodégradables au moins à 80 % dans un premier temps, puis à 90 %.
Sans doute des progrès ont-ils été réalisés sur ces produits ! Il n'en reste pas moins que les
détergents ont affecté gravement et continuent d'affecter durablement les communautés d'invertébrés
dulçaquicoles et marins.
Les mousses dues aux détergents et aux phosphates sont des obstacles à l'aération des eaux.
Ces produits, en outre, et à cause de leur pouvoir mouillant, détruisent les revêtements des
muqueuses respiratoires des invertébrés ou des vertébrés aquatiques et les fait noyer rapidement.
On désigne par détergence, l'ensemble des processus qui visent à éliminer des salissures
présentes sur un substrat. Ces processus sont au nombre de trois essentiels : le mouillage, le
déplacement de la souillure et son antiredéposition.
Le mouillage consiste à séparer la salissure du substrat sur lequel elle adhère. Pour cela, on
applique une solution détergente dont les agents de surface vont abaisser suffisamment la tension
superficielle du bain de nettoyage.
Cela doit permettre au détergent d'entrer en contact avec la salissure, d'y pénétrer et d'y
adhérer plus fortement que le substrat ne le faisait précédemment.
Une fois que la salissure est " mouillée ", il faut l'écarter du substrat, c'est-à-dire faire en
sorte qu'elle ne puisse plus revenir se recoller sur le substrat. Pour cela, ce sont encore les agents
tensioactifs qui agissent en faisant en sorte que la tension interfaciale entre la salissure et le substrat
soit plus élevée que la somme des tensions interfaciales solution de lavage / substrat et solution de
lavage / salissure. Dans ces conditions, la solution détergente mouille bien le substrat et empêche
l'attraction qu'il forme pour la salissure qui n'y adhère plus et qui s'en détache.
Une fois que la salissure est écartée du substrat, il faut l'éloigner définitivement du substrat.
C'est ce que l'on appelle l'antiredéposition.
Il existe un nombre important de mécanismes qui vont aider à l'antiredéposition.
Un certain nombre d'entre eux font appels à des réactions chimiques entre les salissures et certains
composés de la solution détergente. Par exemple, il pourra y avoir saponification des acides gras
avec des bases fortes présentes dans la lessive. Les savons formés seront soit solubilisés, soit
émulsionnés.
D'autres mécanismes font appel à des phénomènes physiques. Par exemple lorsque les
salissures sont solides, on essaiera de les maintenir en suspension grâce à des dispersants qui
empêcheront que ces salissures ne forment des agrégats qui pourraient sédimenter et recoller au
substrat. Les dispersants agissent soit par répulsion (effets électrostatiques dus à l'adsorption du
dispersant porteur de charges électrostatiques à la surface de la salissure), soit par effet stérique.
Les dispersants qui agissent par effet stérique agissent aussi après adsorption sur la salissure,
mais il s'agit alors de molécules polymériques complexes non ioniques dont la structure empêche
tout contact ou adhérence avec une autre salissure également recouverte par le dispersant stérique.
Certains dispersants agissent avec les deux effets à la fois.
Il faut noter, enfin, que les mécanismes de détergence sont largement influencés par les
paramètres physicochimiques qui caractérisent le processus de nettoyage : température, pH, dureté,
agitation, etc. de l'eau, par exemple ; mais également par la nature des salissures,
hydrophobie ou hydrophilie, par exemple ; et s'il s'agit de microorganismes, s'ils sont sous forme de
biofilms ou non [21].
Adjuvants
Les adjuvants renforcent ou maintiennent l'efficacité du surfactif dans le nettoyage. Ils ont
pour principale fonction de réduire la dureté de l'eau, ce qu'ils font par séquestration ou chélation
(fait de retenir dans la solution les minéraux de l'eau dure), par précipitation (en formant une
substance insoluble) ou par échange d'ions (en échangeant des particules chargées d'électricité). Les
phosphates complexes et le citrate de sodium sont des adjuvants séquestrants courants. Le carbonate
de sodium et le silicate de sodium sont des adjuvants précipitants. Le silicate d'aluminium et de
sodium (zéolite) est un adjuvant échangeur d'ions.
Les adjuvants peuvent également fournir et maintenir une alcalinité, ce qui aide à nettoyer,
notamment les taches acides, à empêcher les saletés de se redéposer pendant le lavage et à
émulsionner les taches graisseuses.
Ingrédients
Symboles des ingrédients : Les symboles suivants placés sous le nom des ingrédients
indiquent dans quelle catégorie de produits ils peuvent être utilisés.
HP - Hygiène personnelle
L - Lessive
V - Vaisselle
PEM - Produits d'entretien ménagers
Tableau I.04 : Les différents ingrédients qui constituent les détergents ; principales
Huile de pin
Agents Tuent des micro-organismes à l'origine de maladies Composés d'ammonium
antimicrobiens et/ou d'odeurs ou en empêchent la croissance quaternaire
HP, L, V, PEM Hypochlorite de sodium
Triclocarban
Triclosan
Carboxyméthylcellulose
Agents Empêchent la saleté de se redéposer après qu'elle a Polycarbonates
antiredéposition été enlevée pendant le lavage Polyéthylèneglycol
L, V Silicate de sodium
Agents de
blanchiment Aident à blanchir, à donner de l'éclat et à éliminer les taches
L, V, PEM
Agents de
blanchiment chloré Désinfectent également Hypochlorite de sodium
Agents de Se fixent sur les tissus pour créer un effet de Composés fluorescents
blanchiment blancheur ou d'éclat quand ils sont exposés à la incolores
fluorescents lumière naturelle
L Aussi appelés agents de blanchiment optiques ou
azurants
Agents antimousse Luttent contre la mousse quand elle risque de gêner Alkylphosphates
L, V, PEM l'action nettoyante Silicones
Savon
I.2.6 Pollution par les Métaux Lourds
En mer Méditerranée, les sources de contamination par les métaux lourds résultent
essentiellement d'activités humaines et d'altérations naturelles. En effet, les sources
anthropogéniques telles que les rejets des industries chimiques, métallurgique ou de textiles [15,
23]; sont les principales sources de pollution des eaux aquatiques par les métaux lourds.
Les métaux lourds s'accumulent dans les sédiments, les organes de mammifères et les
différents organismes marins, qui s'avèrent être d'excellents indicateurs pour le suivi de la
pollution des eaux marines par les métaux [24, 25]. Les sédiments sont les principaux indicateurs de
la pollution des eaux marines par les métaux lourds [26].
Ainsi, plusieurs travaux ont été réalisés sur ce sujet. On cite les travaux de:
- Boutiba .Z, Abiayad Z,Taleb M, (2003) [27], qui ont étudié les traces de métaux sur
quelques espèces marines de la côte oranaise telles que l'oursin (Paracentrotus lividus), le
crabe (Pachygrapus marmoratus), la langouste rose (Palinurus mauritanicus), les moules (Mytilus
galloprovincialis et Perna perna) ainsi que la sardine (sardina pilchardus),
la bogue (Boops boops), le rouget barbet (Mullus barbatus), le rouget de roche (Mullus
surmuletus) et enfin, les dauphins et leurs échouage fréquent sur nos rivages (Delphinus delphis et
Tursiops truncatus.
- Angelidis M.O, and Aloupi M, (2000), qui ont étudié l'impact de la pollution sur les
sédiments par les métaux charriés par les eaux de rivière en Grèce [28] ,
- Mountouris A, Voutsas E and Tassios D, (2002), ont étudié la bioconcentration de
métaux lourds dans les environnements aquatiques (biote aquatique ou biota) [29],
- Barciela-Alonso M. C, Tubio-Franco M. C. and Prego R, (2003), qui ont déterminé la
concentration du nickel et du cobalt dans les sédiments marins d'Izmit (Turquie) [30],
- Pekey H, Karakas D, Ayberk S, Tolun L. and Bakoglu M., (2004) [31] et Kwokal Z,
Franciskovic-Bilinski S, Bilinski H and Branica M (2002), [32] qui ont étudié, respectivement, le
risque écologique des métaux lourds sur la Baie d'Izmit (Turquie) et la pollution par le mercure
de la baie de Kastela (Croatie);
- Bertolotto R.M., Tortarolo B, Frignani M., Bellucci L.G, Albanese S.,Cuneo C, Alvarado-Aguilar
D, Picca M.R. and Gollo E, (2005) qui ont déterminé les traces de plusieurs métaux lourds dans les
sédiments de différents sites de la Mer Ligurienne [33].
D'autres recherches ont portés sur la contamination par les traces de métaux d'organes et de
tissus d'espèces marines telles que les dauphins, les baleines, les tortues, les moules, les
gastropodes, l'éponge (Crambe crambe), les crustacés et enfin la contamination de quelques
poissons comme s’est étudier dans les articles suivants d’[Hernandez F, Serrano R, Roig-Navarro
A. F, Martinez-Bravo Y. and Lopez F. J, (2000); Kurt P. B and Ozkoc H. B., (2004); Taddei F,
Scarcelli V, Frenzelli G and Nigro M, (2001); Storelli M.M and Marcotrigiano G.O, (2002);
Banaoui A, Chiffoleau J. F, Moukrim A, Burgeot T, Kaaya A, Auger D. and Rozuel E, (2004) ;
Storelli M.M and Marcotrigiano G.O, (2003); Cebrian E, Marti R, Uriz J.M and Turon X., (2003);
Ugolini A, Borghini F, Calosi P, Bazzicalupo M, Chelazzi G and Focardi S, (2004) ; Siboni N, Fine
M, Bresler V and Loya Y, (2004); Storelli M.M and Marcotrigiano G.O, (2004) ] [34-43].
A l'exception du mercure dans la biote et les sédiments, les concentrations en métaux
lourds sont généralement faibles. Ces hauts niveaux de mercure sont considérés comme
provenant de la région produisant le mercure en Méditerranée [Bryan G.W, 1976 ; Bernhard M, 1988]
[44, 45]. Au début des années 70, de très hautes concentrations en mercure ont été
observées dans quelques zones littorales, dans des points névralgiques, près des ports et des zones
industrielles.
(241Am) [Carvalho,1988], s'accumulent dans les tissus des crustacés (tels que les coquilles Saint-
Jacques) et des mollusques (tels que la moule Mytilus edulis), et les organes des poissons [49].
La pollution microbienne est liée aux eaux résiduaires urbaines. Les "points névralgiques"
les plus importants d'eutrophisation en Méditerranée coïncident souvent avec les points névralgiques
pollués par des bactéries coliformes.
Les agents pathogènes et autres micro-organismes pénètrent le plus souvent dans
l'environnement marin par les rejets d'eaux résiduaires municipales. Ainsi, la pollution
microbiologique de la mer Méditerranée provient principalement du déversement des eaux usées non traitées
ou partiellement traitées dans la zone littorale proche.
Boutiba et al., 2003, ont mis en évidence la pollution microbienne de la côte oranaise en
étudiant quelques indicateurs biologiques tels que la moule (Mytilus galloprovincialis) et la sardine
(sardina pilchardus) [27].
D'autre part, Hebbar, 2005, et Moufok, 2005, ont étudié la pollution bactériologique de l'eau de
baignade de quelques plages de la côte oranaise [50].
D'après une étude faite par le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de
l'Environnement, 5 ports au niveau du territoire Algérien (Oran, Alger, Ténès, Bejaia, Skikda)
dépassent la valeur limite pour la pollution microbienne (>100.000 E. coli/100 ml).
En dehors des zones portuaires, de nombreux sites sont interdits à la baignade en raison d'une
mauvaise qualité bactérienne des eaux: 135 plages sont interdites de baignade sur 409 plages ayant
fait l'objet d'analyses en [51]. Ce phénomène persiste jusqu'à nos jours en raison du manque de
stations dépurations.
La pollution microbienne et ses effets ont été atténués le long des côtes de la rive nord de la
Méditerranée depuis l'installation d'usines de traitements des eaux usées urbaines dans la plupart des
zones urbaines européennes. Cependant, le long des côtes de la rive sud, le problème reste posé.
Un autre sujet d'actualité concerne la pollution de la mer par les virus. Ceux-ci, dans la
mesure où ils ont pu être isolés dans les différentes matrices de l'environnement maritime de la
Méditerranée, sont énumérés dans le (tableau I.05).
Le déséquilibre géographique de la présence de virus est engendré par la difficulté à les
isoler et quantifier. Les conditions climatiques favorables, qui attirent sur la côte
méditerranéenne un tiers du tourisme mondial, invitent à de longues et fréquentes baignades et
induisent un surpeuplement des plages. Ainsi cette zone est potentiellement plus favorable aux
transmissions et aux contractions de maladies que dans des régions plus tempérées, telles que
l'Europe du nord.
La pollution de la Méditerranée par les virus se manifeste aussi par des phénomènes
d'eutrophisation et de formation de mucilage.
Virus Localisation
Entérovirus
Grèce, Italie France,
Poliovirus
Grèce, Italie France,
Echovirus
Italie France, Grèce
Virus Coxsackle A
France, Grèce,
Virus Coxsackle B
Espagne France
Virus de l'hépatite A
Non-spécifïé, non polio
Autres virus
l’industrialisation de la côte Ouest, environ 500Km de côte sont touchés par le phénomène de
pollution. Cette pollution des eaux marines dans certaines zones atteint un état critique où il est
temps de se pencher sur ce problème et de prendre les mesures nécessaires. C’est le cas du golfe
d’Arzew avec l’implantation et le développement d’une zone industrielle gigantesque. Les eaux du
- La pollution urbaine issue de la ville d’Arzew, Mostaganem et des villages localisés le long du
golfe.
La ville d’Arzew, est très connue par son complexe industriel, qui s’étend tout le long du
golfe, de la ville d’Arzew jusqu’à Mers el Hadjadj; tous les rejets d’eaux usées, de refroidissement
des différentes unités industrielles, se déversent directement en mer sans aucun traitement. Le
volume de ces eaux usées domestiques a augmenté considérablement, avec la croissance des
populations. Le long du littoral nous pouvons signaler la présence de trois ports importants : les
ports d’Arzew, de Bethioua et de Mostaganem [1] (Vents dominants sont de direction Est-Ouest)
Le pôle industriel d'Arzew est situé à 42 Km à l'est d'Oran. Il s'étend sur environ 12 Km et
comporte quatre communes : Arzew, Ain El Bia, Béthioua et Mers El Hadjadj (figure II.02).
Le pôle a eu pour objectif initial de structurer l'ensemble du territoire dans lequel il est inséré aussi bien
Avant la création de la zone industrielle, la côte Est était bordée de plages et de dunes vives sur
presque toute sa longueur et s'appuyer sur un riche arrière-pays agricole ; alors que la pêche côtière était
pratiquée au port d'Arzew. Les communes du pôle industriel ont enregistré des taux de croissance
démographique significatifs, surtout en ce qui concerne la décennie 1977-1987 : (Arzew : 6.83% ; Ain
El Bia : 17,49% ; Béthioua : 1,83%). En effet la population du pôle industriel est passée de 34 000 en
spécialisés et une plate forme industrielle. Cette plate forme industrielle comprend une concentration
élevée de complexes pétrochimiques et de raffinage à haut risque (05 complexes de liquéfaction, une
centrale électrique de capacité 960MV, six unités de production (Hélium, Azote, engrais liquides, gaz
industriel, emballage…), un réseau de pipe provenant des champs pétrolifères de Hassi Messaoud et
Hassi Rmel et un ensemble d'unités de prestation de service dans les domaines de maintenance
Le port est situé à l'Ouest du golfe d’Arzew au débouché des plaines de Sig et (le l'Habra.
Depuis très longtemps le port d'Arzew a été utilisé à des fins, commerciales.
Après l'installation de la zone industrielle, le port s'est spécialisé dans le transport (les
hydrocarbures. Aujourd'hui, Arzew connaît un développement accéléré et se classe parmi les plus
importantes zones industrielles d'Algérie. Depuis 1977 jusqu'à présent, la population au niveau
l'industrialisation intense et à l'exode rural important qui se poursuit jusqu'à l'heure actuelle.
Carte II.03 : Situation du port d’’ARZEW
Dans le port d'Arzew, nous pouvons signaler 6 rejets (Voir Carte II.04)
- Les rejets RI et R2 (non important) sont situés au Nord-Ouest et les rejets R3 et R4, ces
- Le rejet R5 est situé au niveau de l'oued ElMohgoun, Dans ce dernier se déversent toutes les
rejoignent les eaux de l'hôpital, l'abattoir et de petites industries diverses (pollutions diverses).
- Le rejet R6 draine les eaux de l'usine de liquéfaction de gaz naturel, situé dans la zone
- Les rejets R7 et R8 sont situés à l'extérieur du port. Ces rejets collectent respectivement
les rejets d'eaux usées industrielles de la raffinerie du complexe Méthanol et de l'usine
d'ammoniac.
La raffinerie : intervient dans la production de l'essence, gas-oil, huiles, résines ; les eaux usées
rejetées par cette unité sont de 10.000 m3/jour, ces eaux usées renferment des hydrocarbures. Ces
L'usine d'ammoniac : fabrique de l'acide nitrique, des engrais (nitrate et ammoniac). Le débit des
eaux usées rejetées directement dans la mer sans être traitée est de l'ordre de 1200 m3/jour.
Les eaux de refroidissement des installations de l'usine sont re.jetées également en mer.Les unités
G.N.L ; Méthanol et G.P.L ; Camel : l'unité GN.L procède à la liquéfaction du gaz de Hassi R'Mel
et produit chaque année 8.400 tonnes de méthane et de méthanol. Le débit de rejet des eaux usées
domestiques est de 5 m3/jour. Ces eaux sont rejetées directement dans la mer. L'unité G.P.L
Cette unité reçoit du complexe des terminaux, un mélange de condensat de Hassi R'Mel et G.P.L de
Hassi Messaoud.
Elle procède à la séparation de ces deux corps. Le G.P.L produit 80.000 tonnes par an de butane et de
propane. Le débit de rejet des eaux usées domestiques est de l'ordre de 2 à 6 m3/jour. Ces eaux
sont amenées par le collecteur Altra directement vers la mer. Ces eaux contiennent de la matière
organique, des huiles provenant des nettoyages des installations, et des produits chimiques (le sulfite
de sodium et phosphate trisodique), utilisés dans le nettoyage des chaudières [1, 4].
La ville de Bethioua est située à l'Est de la zone industrielle d'Arzew. Cette ville a une
population de 14.300 habitants. Le port de Bethioua occupe une superficie de 182 hectares.
Il possède 03 bassins. Ce port à vocation industrielle est spécialisé dans le transport des
hydrocarbures.
Les complexe de G.N.L : Unités de liquéfaction (le gaz naturel, G.N.L1 ; et G.N.L2)
Ces deux unités interviennent dans la liquéfaction (les gaz naturels, et produisent du
G.P.L. Ce complexe rejette une quantité importante d'eaux usées notamment les eaux
rejet R1. A l'intérieur du port, le rejet R2 amène en mer des eaux usées domestiques et
Le port de Mostaganem est situé dans le secteur Est du golfe d'Arzew ; sa superficie est
Les eaux usées de la ville arrivent en mer, par l'intermédiaire de 13 émissaires. Deux sont
situés à l'extérieur du port, et 11 autres se déversent à l'intérieur du port, mais ils sont de faible
importance.
Papier).
chlorhydrique et du chlore. Cette industrie exige une quantité importante d'eau, de l'ordre de
120 m3 par tonne de pâte à papier, et 60 m3 par tonne de papier fabriqué [1, 6].
Références Bibliographiques
III.1.1 Introduction
Avec l'essor industriel, agricole et urbain des pays développés, les polluants issus des
activités anthropiques exercent une pression croissante sur l'environnement, et notamment sur
les écosystèmes aquatiques. Une fois présents dans l'environnement, les polluants subissent de
nombreux phénomènes de transport, par l'air, ou par l'eau et aboutissent généralement dans le
milieu marin. La contamination des eaux marines devient donc un problème fondamental car
elle peut constituer un risque pour la biocénose et la préservation des ressources. Face à la
multiplication des cas de pollution, la biodiversité marine que l'on croyait moins fragile montre des
signes d'érosion de plus en plus perceptibles.
Du point de vue écologique, le littoral algérien est riche et diversifié, Sa façade maritime
longue de 1200 km alterne rivages rocheux, plages sablonneuses et zones humides. Toutefois, il est
caractérisé par une concentration de la population et des activités. En effet, en 1998 la population
des wilayas littorales a été estimée à 12 564 151 habitants soit 43% de la population nationale,
résidant en permanence sur une bande du littoral de 50 km de profondeur 1 et plus de 5 242 unités
industrielles y sont implantées soit 51% du parc national [1].
Les problèmes principaux de l'environnement sont la pollution de l'eau, de l'air et de l'eau
souterraine dans et autour des centres urbains et industriels, l'expansion incontrôlée des zones
urbaines au détriment des terres agricoles (à elles seules les régions littorales autour des 3
principales villes côtières, à savoir Alger, Oran et Annaba ont perdu environ 17% du total de leurs
terres agricoles) et l'extraction du sable des dunes et des plages pour les besoins de construction. Le
rôle des industries pétrolières dans l'essor de l'économie nationale est incontournable, cependant,
elles se sont accaparées les meilleurs sites littoraux et se sont développées au détriment des autres
usages liés à la mer. Elles peuvent en outre, comporter des risques réels pour les agglomérations
limitrophes et le milieu marin.
La pollution des océans et des mers, a toujours été la décharge traditionnelle des déchets
produits par l'homme. Les sources de pollution sont nombreuses. La définition même de pollution,
peut parfois faire l'objet d'interprétations contradictoires.
L'organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, plus connue sous
son sigle anglais de F.A.O. (Food and Agriculture Organisation) a réuni du 9 au 18 décembre
1970, en son siège de Rome, une « Conférence technique sur la pollution des mers et sur son
effet sur les ressources biologiques de la pêche ».
C'était la première fois qu'un organisme international prenait ainsi l'initiative d'une
rencontre, au plus haut niveau, de scientifiques, ingénieurs, juristes et responsables administratifs,
tous spécialistes confirmés du problème, venant de tous les pays du monde ayant une façade
maritime. C'était aussi la preuve que le problème avait déjà une résonance mondiale, sur les
peuples et leurs gouvernements.
Quand on se rappelle que l'époque où l'on considérait que tout ce qui était rejeté à la mer
disparaissait à tout jamais dans son immensité, sans nuire à quiconque, on mesure mieux
maintenant le chemin parcouru par quelque esprits plus avisés qui avaient saisi l'importance du
problème dés la fin du siècle dernier ; c'est ainsi qu'en 1883, A.F. Marion, fondateur de la
station marine D'Endoume, à Marseille, s'inquiétait jadis des dégâts causés à la flore et à la
faune par l'agrandissement des ports de Marseille et des périls que pouvait causer à la population
l'impureté des eaux de ces ports [1].
Mais ce n'est que depuis quelques années que les instances scientifiques d'abord, puis
politiques, et à son tour le grand public, sensibilisé par la presse et les différents organismes
mondiaux se sont rendu compte qu'on ne pouvait plus, utiliser la mer comme un collecteur
d'égouts, une décharge publique non réglementée, voire, comme une usine d'épuration idéale et
surtout gratuite.
Bien entendu, il faut savoir ce que l'on entend par « Pollution " et dans quelle mesure on
peut dire qu'une eau est polluée. La conférence technique de la FAO ainsi que l'UNESCO ont
proposé la définition suivante : la pollution est :
«...l'introduction par l'homme, directement ou indirectement, de substances ou d'énergie
dans l'environnement marin pouvant entraîner des effets délétères, tels que dommages aux
ressources biologiques, dangers pour la santé humaine, entraves aux activités maritimes, y
compris les pêcheries, détérioration des qualités de l'eau de mer pour son utilisation et réduction des
possibilités dans le domaine des loisirs » [2].
En définitif le terme « Pollution » a été défini plus précisément pour la première fois lors de la
conférence de Stockholm de 1972. Cette définition sera reprise par le GESAMP (Groupe mixte
d'experts chargé d'étudier les aspects scientifiques de la protection de l'environnement marin)
et adaptée au milieu marin par la convention de Montego Bay de 1982 dans son premier article, où
la pollution du milieu marin est définie comme étant :
«...l'introduction directe ou indirecte, par l'homme de substances ou d'énergie dans le
milieu marin, y compris les estuaires, lorsqu'elle a ou peut avoir des effets nuisibles tels que des
dommages aux ressources biologiques et à la faune et à la flore marine, des risques pour la
santé humaine, des entraves aux activités maritime, y compris la pêche et les autres utilisations
légitimes de la mer, des altérations à la qualité de l'eau de mer du point de vue de son utilisation et des
dégradations de valeurs d'agrément » [3].
On remarque dans cette définition que la notion d'origine « anthropique » est importante. Les
espaces marins les plus menacés de pollution, sont ceux qui sont directement influencés par les
activités anthropiques et qui sont les plus confinés au plan géographique ou hydrodynamique, le
taux de renouvellement des eaux particulièrement faible, concourent à y concentrer les
polluants.
Les impacts de ces types de pollutions sur le milieu marin ont plusieurs origines :
les plates-formes pétrolières, élimination des déblais de forage et certains produits de substitution
des boues à base d'huile [4, 5] ; les déversements d'hydrocarbures accidentels ou illégaux
(déballastage et dégazage des navires) rejets d'eaux de productions industrielles qui contiennent
des hydrocarbures tels que les hydrocarbures aromatiques monocycliques et polycycliques
(HAM et HAP), les phénols, les acides organiques etc...
Les effets sur le milieu marin de la pollution par le pétrole et ses dérivés sont parfois
sévères, cela va de la réduction jusqu'à l'extinction totale de certaines espèces sensibles [6]. Les
teneurs en HAP chez les moules d’après [7] en cage et dans des échantillonneurs passifs avaient
augmenté, et ceci jusqu'à une distance de 10 km des points de rejet de l'eau de production.
Plusieurs travaux ont été faits sur la pollution du milieu marin par le pétrole et les
hydrocarbures, on cite :
- Frabelsi S and Driss M R, (2005), Notar M, Leskovsek H and Faganeli J, (2001), et Ibrahim
M B M, (2004) [8, 9, 10], ont étudié, respectivement, la pollution des sédiments de la lagune de
Bizerte, du Golf de Trieste et du golf de Suez par les HAP.
- Guidetti P, Modena M, La Mesa G. and Vacchi M, (2000), et Pietrapiana D, Modena M.,
Guidetti P, Falugi C, Vacchi M, (2002) [11, 12], ont mis en évidence l'impact du pétrole
et des HAP, respectivement, sur les macrobenthos et les poissons démersaux.
- Lacheheb, (2002) [13], a étudié la contamination de la moule (Mytilus galloprovincialis)
par les HAP dans le Golf d'Arzew et la Pointe de l'Aiguille.
Le milieu marin est contaminé par de nombreux produits chimiques dont des éléments
métalliques rejetés par les industries, l'agriculture et les communautés urbaines. Les zones
estuariennes et côtières, sous forte influence continentale, sont les plus touchées par cette
contamination. L'activité humaine n'a apporté aucun changement dans les volumes de métaux
lourds. Il n'y a ni création, ni suppression. Elle a surtout changé la répartition des métaux, les
forme chimique (spéciation) et les concentrations par l'introduction de nouveaux modes de
dispersion (fumées, égouts, voitures,...). Si une partie des métaux lourds part directement dans le
sol et les eaux, l'essentiel est d'abord émis dans l'atmosphère avant de rejoindre les deux autres
éléments.
Un polluant ou contaminant est un produit chimique qui existe à un niveau jugé
comme étant supérieur à celui qui doit exister normalement dans n'importe qu'elle composante
de l'environnement. Cependant, pour les produits synthétisés par l'homme, tout niveau
détectable est considéré comme anormal [14]. Dans l'environnement côtier, un polluant est définit
comme un agent physique, chimique ou biologique dans un hydrosystème, qui y provoque, par sa
concentration dans l'eau, des perturbations préjudiciables au bon équilibre de l'écosystème et en
réduit les possibilités d'usages de l'eau. On distingue: les micropolluants qui sont les produits
actifs minéraux ou organiques susceptible d'avoir une action toxique à des concentrations infimes
(de l'ordre du µg/ l ou moins), et les macropolluants, sont des molécules naturelles qui se
trouvent dans l'environnement à des concentrations différentes de celles habituellement observées,
ce qui entraîne une augmentation de la cinétique des réactions biochimiques. Les polluants agissent
au commencement en changeant les propriétés structurales et/ou fonctionnelles des molécules
essentielles dans l'activité cellulaire. Leurs effets sont principalement exercés donc au niveau
moléculaire et les toxiques agissent finalement par des actions chimiques avec des substances
biochimiques dans les cellules. Les biomarqueurs peuvent offrir une information plus complète et
biologiquement plus appropriée sur l'impact potentiel des contaminants sur la santé des
organismes, contrairement à la mesure simple des contaminants accumulés dans le corps de
l'organisme.
III.1.5 Impact des espèces introduites
La Méditerranée constitue l'une des régions du monde où le pourcentage d'espèces
introduites par rapport aux espèces indigènes est le plus élevé. Ceci s'explique en partie par
l'importance du commerce maritime mondial qui passe par ses eaux, par les pratiques de
l'aquaculture, particulièrement en France et par la législation très laxiste, sinon inexistante, des pays
méditerranéens en matière de prévention des introductions.
L'impact des espèces introduites est ainsi devenu la deuxième cause de chute de la
biodiversité dans le Monde [15], la première étant la disparition pure et simple des habitats.
Lorsqu'une espèce arrive ou est importée dans un nouveau milieu, elle peut disparaître,
s'établir ou devenir un fléau. Williamson, 1996, dit que 10 % des espèces importées deviennent
introduites, 10 % des espèces introduites deviennent des espèces établies et que 10 % des espèces
établies deviennent des fléaux.
Les modes d'introduction des espèces se fait selon plusieurs facteurs qui sont :
les eaux de ballasts des navires pétroliers ou cargos,
les coques de navires « fouling »,
l'aquaculture, les appâts pour la pêche,
l'aquariologie,
la recherche scientifique.
III.1.6.1 Introduction
L'influence de la température est aussi significative, elle affecte, en effet, les vitesses de
toutes les réactions chimiques, celle de la dissolution et les processus de transport associés à
l'activité chimique des peintures antisalissures.
III.1.6.3 Effet du pH
L'effet du pH de l'eau de mer sur le taux de libération du groupe TBT à partir des
peintures antisalissures a été étudié par Hong-Xi C, Mei-Ying Y, Huai-Min G, Jing-Hao G,
Daxue Xuebao F, S (1988) [27], et adopté par Kiil S, Weinell C E, Pedersen M S, Dam-Johansen K,
(2001); [28], dans la modélisation et l'analyse de ces peintures. Le pH a aussi des effets sur le taux
de dissolution du pigment Cu20 [22].
L'influence du pH est encore plus importante dans le cas des peintures à base de
colophane [23, 26]. En effet, la solubilité de la colophane augmente rapidement avec l'élévation du
pH.
III.1.6.4 Effets de la Salinité
L'eau de mer est faite d'une multitude d'éléments et de liaisons complexes. Elle est de
composition identique sur toute la planète mais sa concentration absolue varie d'un endroit à l'autre.
La salinité est le caractère essentiel de l'eau de mer. Elle est définie comme étant la quantité
totale des résidus solides (en grammes) contenu dans l kg d'eau de mer, quand tous les carbonates
ont été transformés en oxydes, le brome et l'iode remplacé par le chlore et que toute la matière
organique a été oxydée [14]. La répartition de la salinité en surface est moins zonale que celle de
la température. Le premier facteur qui détermine la salinité est le bilan évaporation - précipitation
qui est moins zonal que l'ensoleillement (forte influence des climats continentaux). Ainsi, les
effets de la très forte évaporation au niveau des anticyclones subtropicaux (comme l'anticyclone des
Açores) apparaît nettement dans la distribution de salinité de surface. Inversement, les précipitations
abondantes de la région équatoriale font que la salinité est plus faible au voisinage de l'équateur.
D'autres phénomènes ont des effets visibles, comme l'apport des grands fleuves, en
particulier dans l'océan atlantique, qui reçoit les eaux des plus grands fleuves de la planète
(Amazone, Niger, Congo). La salinité chute dans les régions plus fraîches, en raison de la fonte
des glaces [29].
La salinité des océans varie entre 30 et 37 (3 et 3,70 %). L'eau de mer titre en moyenne
environ 35 grammes de sel par litre. Dans le tableau 1, on donne la variation de la salinité des océans
et des mers.
Tableau III.02 : Les principaux ions en solution dans une eau de mer de salinité 35
(3,51% en poids) [31]
Oxygéne en équilibre
Les gaz dissous (O2, N2, et CO2) peuvent être des facteurs imporants dans la détermination du
taux de corrosion [31] et de la croissance biologique en eau de mer [26].
L'eau de surface est saturée en gaz atmosphériques (principalement O2, N2, et CO2),
cependant, les processus biologiques tels que la respiration et la photosynthèse peuvent changer
leurs concentrations. En fait, l'activité des algues peut produire la sursaturation des couches
supérieures en oxygène [29]. Selon la performance de l’antifouling, il est connu que la présence de
l'oxygène dans les peintures à base de colophane peut causer l'oxydation du cuivre (I) dissous, qui
conduit à la reprécipitation partielle du carbonate de cuivre (II), du chlorure de cuivre (II) [22, 32], de
l'hydroxyde de cuivre (II) [26], ou même du sulfure de cuivre (II)
[32, 33]. Aucun de ces composés n'a été observé dans les peintures à base de TBT [34].
III.2 Etude écologique
Les apports terrigènes, dus aux oueds Chelliff, Macta et Mohgoun, qui déversent dans le
golfe d'Arzew, une importante quantité de sédiments terrigènes. Les apports biogènes marins : ils
sont d'origine benthiques et planctoniques. Ces apports sont relativement importants. Selon
Bernard et Lecal, (1953) [36].
Les dépôts d'origine planctonique, jouent un rôle très important dans la composition du
sédiment du fond marin. Dans le golfe d'Arzew, la nature des fonds présente divers faciès
superficiels : une sédimentation détritique et organogène, un envasement circalittoral, due à
l'extension de la grande vasière, occupant la partie centrale du golfe d'Arzew [37] et un faciès
coquillier. Les sables et les graviers calcaires, sont en définitif assez peu répandus. La bordure du
littoral rocheux de djebbel Ourousse (Arzew Ouest), présente le plus souvent des sables et des
graviers, plus ou moins envasés. Ils se composent de concrétions algales, de débris d'algues
encroûtantes, de coquilles et de fragments de Gastéropodes et lamellibranches.
A proximité d'Arzew (bordure Est du djebel Ourousse), se rencontre des sables fins, qui se
mélangent à des concrétions algales, nodules et de débris de Lithotaminium [38].
Au niveau de Mers el Hadjadj, à 1 6 m de profondeur, le fond est occupé par un herbier
de Posidonies. Au delà de Mers el Hadjadj de -25 m jusqu'à -40 m, les fonds présentent un
sable fin très légèrement envasé. Ces sables se prolongent jusqu'à la pointe de la Salamandre, sauf
à proximité de Stidia, où ils se mélangent aux débris de coquilles puis aux graviers. Au large,
les sables graveleux, très peu argileux prennent place à partir de 70 m jusqu'à 100 m de
profondeur.
Les vases et les boues fluides, forment au centre du golfe une grande vasière.
En général, les sables et les vases, couvrent la majeure partie des fonds, du golfe d'Arzew.
500 µm 365 gr
1 mm 307 gr
2 mm 144 gr
4 mm 95 gr
6,30 mm 54 gr
6,30 mm 36 gr
L'étude des substrats, est très importante pour l'étude du benthos. Elle permet
d'aboutir, d'une part, à une classification du sédiment, et d'autre part, de reconnaître les différents
peuplements, liés étroitement aux substrats.
Ce facteur édaphique important, permet l'installation d'une biocénose bien définie [39], et de
permettre l'établissement d'une cartographie, des peuplements benthiques des fonds meubles
du golfe d'Arzew. Un sous échantillon de sédiment, de la station a été prélevé, en vue d'une
analyse granulométrique, les valeurs sont écrites dans le tableau III.3.
Les apports d’eau douce par les oueds, au niveau du golfe d’Arzew sont irréguliers
pendants les saisons pluvieuses, les oueds déversent de grands quantités de sédiments terrigènes,
ces apports sont à l’origine d’un envasement du golfe d’Arzew, les différents oueds qui
débouchent à proximité du port d’Arzew sont :
L’oued Mahgoun situé dans le secteur compris entre la jetée Sud et l’unité de gaz liquéfié
(ex : CAMEL).Ce oued traine une grande partie des eaux usées de la ville d’Arzew.
L’oued Macta débouchait à l’Est de Mers el Hadjadj, son débit est variable, il dépend des
précipitations, en période estivale (saison sèche), ce oued n’atteint pas la mer.
L’oued Cheliff, c’est le plus grand oued algérien, se situe à l’Est de Mostaganem, ses
apports liquide et solide en mer sont permanents ; son débit très important est variable. En
période humide ou pluvieuse, le débit liquide annuel est environ 590 millions de m 3, alors que son
débit solide annuel est de 2,4 millions de tonnes [40].
Cet oued intervient activement, par ses apports solides, dans la sédimentation du golfe, et
notamment l’extension de la grande vasière du golfe d’Arzew.
Dans le golfe d’Arzew, les houles sont induites par les vents de direction Nord Est, Ouest ou
Nord-Ouest selon les saisons. Les houles les plus fréquentes sont de direction Nord-Est et Ouest. En
hiver, les houles sont essentiellement orientées dans la direction Ouest et Nord Celles de direction
Nord-Est et Sud-Ouest restent néanmoins bien marquées avec des fréquences de 20%. En période
estivale, les directions des houles sont inversées. Les houles prédominantes sont cette fois ci de
direction Nord-Est avec une fréquence de 30%.
Le golfe d’Arzew présente une côte diversement orientée. Elle est orientée Nord-Est-Sud-
Ouest dans la partie orientale du golfe, depuis l’embouchure de l’oued Cheliff jusqu’à celle de
l’oued Macta. Cette partie du golfe est exposée aux houles de direction Ouest, et notamment celles de
Nord Ouest qui frappent perpendiculairement le rivage. Les houles d’Est et souvent celles du Nord-
Est ont une direction parallèle ou tangente à la côte. Les houles engendrent un mouvement qui se
matérialise par une dérivée littorale d’Est en Ouest, favorisant ainsi la dispersion des apports de
l’oued Cheliff.
A partir de l’embouchure de l’oued Macta, la côte est orientée Est-Ouest puis Ouest-Nord-
Ouest à partir de Mers el Hadjadj puis Nord-Ouest-Sud-Est prés d’Arzew. Toute cette partie
occidentale de la côte se trouve exposée aux houles de direction Nord-Est.
III.2.5 Les Vents
Selon les données recueillies, de l’U.S Naval Weather, pour la période de 1914 à 1970, nous
constatons qu’il existe trois prédominantes direction, de vents annuelles : Nord-Est, Nord-Ouest et
Ouest avec des fréquences d’apparition respectives, de 25, 22,5 et 17 %.
La vitesse des ces vents est comprise entre 28 et 40 nœuds, et parfois supérieures à 40 nœuds.
L’étude des vents au niveau du golfe d’Arzew est importante, surtout quand il s’agit de l’étude de la
pollution. Les vents sont à l’origine des houles, et de certains courants de surface. Les vents et les
houles sont considérés comme les facteurs importants régissant la dilution, la dispersion et les
mouvements des polluants. En particulier, les vents en direction de la terre (Est à Nord-Est et Ouest-
Nord-Ouest), sont responsables du transport des polluants, de la flottation des matières très diverses,
et des hydrocarbures en direction de la côte.
La mer Méditerranée est formée d’une série de bassins séparés par de seuils. Elle constitue un
bassin de concentration. Le bilan hydrique reste toujours déficitaire, du fait de l’évaporation intense
pendant l’été. C’est essentiellement par le détroit de Gibraltar, que la Mer Méditerranée comble son
déficit d’eau, et équilibre son bilan hydrique. Le renouvellement des eaux de la Mer Méditerranée est
également assuré par le détroit de Bosphore, qui communique avec la Mer Noir, ainsi que le canal de
Suez qui communique avec la Mer Rouge. La circulation des masses d’eau dans le bassin algérien
s’effectue par écoulements réguliers et stables [38]. Cette origine d’eau atlantique, s’étend le long
des côtes algériennes, puis se dissocie en deux branches, l’une s’oriente vers l’Est sous l’effet
conjugué des vents (Figure III.01) et des forces de Coriolis, l’autre se dirige vers le Nord le long des
côtes de Sardaigne. Au large, l’eau levantine intermédiaire formée en Méditerranée Orientale, est
entrainée par de grands tourbillons, des côtes de Sardaigne, vers le bassin Algérien.
Au niveau du golfe d’Arzew, les courants sont orientés principalement vers l’Est.
Ces courants circulent à des vitesses de 20 – 30 cm/s au large de Mostaganem (40 km de la côte) et à
50 m de profondeur. A – 300 m, les vitesses diminuent et sont de 5 cm/s.
Au niveau d’Arzew, une branche de ce courant pénètre dans le golfe ; sous l’effet de force de
Coriolis, des contres courants apparaissent dans le sens des aiguilles d’une montre, leur vitesse très
faible serait de 8 cm/s selon les valeurs obtenues par Govel (1961) et Leclaire (1979). Ces contre-
courants permanents, résultent du plaquage du courant atlantique, contre les côtes algériennes. Le
principal contre-courant dans le golfe d’Arzew vient de l’Est (Mostaganem), il suit la côte et remonte
au nord d’Arzew, sa vitesse moyenne est de 15 cm/s en surface [38].
IV.1 Introduction
Parmi les acteurs impliqués dans la protection du littoral en Algérie, ont été retenus dans le
cadre de cette étude, ceux concernés par l'application de la loi 02-02 du 05 février 2002, relative à la
protection et la valorisation du littoral, à savoir : les services de l'Environnement, de l'urbanisme, du
tourisme, de la santé, des travaux publics, les communes, les gardes côtes et les services de la
protection civile. Au fil du déroulement de notre étude, de nouvelles pistes sont apparues, ainsi
d'autres acteurs dont le rôle est tout aussi important ont été approchés. C'est le cas des entreprises
(SONATRACH et EPA), des associations et des universitaires.
Parmi les tâches que doit assurer la direction des Travaux publics, la gestion du Domaine
Public Maritime (DPM). Il faut dire que cette structure manque d’informations exactes sur les
occupations et les exploitations du Domaine Public Maritime (DPM), et même de la cartographie
[2].
Les Communes sont pratiquement gérées par les administrations centrales et sont écartées du
processus de décision. Il faut tout de même signaler le manque d’information et de coordination
entre les différentes administrations locales. Les études des instruments d'Urbanisme sont initiées et
financées par la Direction de l'Urbanisme. Les communes du pôle industriel, à l'instar de la majorité
des communes algériennes, disposent dans le cadre de l'Agenda 21 de chartes communales de
l'environnement. Dans les faits, les engagements pris, ne sont pas honorés. Les communes du pôle
industriel perçoivent des impôts locaux (taxe sur l'activité professionnelle et taxes foncières et
d'assainissement) conséquents de la part de la zone industrielle. A titre d'exemple, ces taxes se sont
élevées pour la commune de Ain El Bia
à 88 276 003 DA pour l'année 2005. Ceci représente à peu près l'essentiel des ressources financières
de cette commune. A la commune de Mers El Hadjadj, la superficie occupée par la zone industrielle
est relativement faible par rapport aux autres communes du pôle industriel, les impôts locaux versés
ne sont pas conséquents. Paradoxalement, ceci est perçu par la commune comme une sanction. Le
versement de ces taxes n'a pas été systématique, les communes ont du établir des expertises de leur
foncier, qu'elles ont soumis aux gestionnaires de la zone industrielle.
La commune d'Arzew a adressé plusieurs écrits à la direction de l'Environnement et au Wali
d'Oran, ce qui lui a donné finalement droit à la taxe de pollution dont le montant est insignifiant par
rapport aux autres taxes versées. Il faut signaler que les actions engagées par les communes sont
séparées, malgré les intérêts et les liens qui les associent [1, 3].
IV.8 Les garde côtes
Le Service National des Gardes Côtes (SNGC) est chargé de l'application des lois et
règlements relatifs à la navigation maritime, à la pêche et à la douane conformément aux accords
internationaux ratifiés par l'Algérie. Il assure la police des eaux territoriales et du domaine public
maritime. Il participe à l'assistance et au sauvetage en mer. Il contribue à la lutte préventive ou
répressive contre la pollution de la mer par les hydrocarbures.
Les inspecteurs de la navigation maritime mènent régulièrement des patrouilles, en vue de
constater les déversements en mer et contrôler les équipements des navires et l'état des citernes des
eaux usées et des eaux de ballast. Ces eaux doivent être évacuées dans des stations de réception des
eaux de ballast installées au niveau des ports.
En Algérie, il n'existe que deux stations de réception des eaux de ballast. L'une située au port
d'Arzew, l'autre au port de Skikda. Malheureusement la station d'Arzew est à l'arrêt. Cet état de fait
contraint les navires à déverser leurs eaux usées en mer. Les inspecteurs de la navigation maritime
n'agissent qu'en cas de flagrant délit.
Dans le cadre du dispositif " Telbahr ", le SNGC doit assurer la direction et la coordination
des opérations de lutte contre la pollution en mer, la réception et la diffusion de l'alerte. Il doit en
outre procéder à l'estimation de l'ampleur de la pollution, demander le déclenchement du plan "
Telbahr ", désigner un commandant sur scène et de mettre le matériel nécessaire à la disposition du
comité " telbahr".
En réalité, ces forces de l'ordre déplorent le manque de personnel formé à cet effet, et de
moyens adéquats pour assurer une bonne surveillance maritime. A titre d'exemple les aéronefs
facilitent la détection de la pollution marine. En effet ces appareils sont munis de dispositifs de
télédétection, permettant de déceler les nappes, contribuer à l'évaluation scientifique des risques,
contrôler la diffusion de la pollution et guider les équipements d'intervention. Les gardes côtes ne
disposent pas actuellement de tels appareils [1, 4].
Les services de la protection civile sont chargés du sauvetage des vies humaines. Dans le
cadre du dispositif " Telbahr ", ils doivent assurer la direction et la coordination des opérations de
lutte contre la pollution à terre, et mettre à la disposition du comité des équipes de plongeurs. Ils
sont en outre responsables de la mise en œuvre du plan ORSEC.
IV.10 Les Entreprises
IV.10.1 SONATRACH
Le poids de SONATRACH demeure important dans l'économie du pays tant par le niveau
des investissements (propres ou en partenariat) qu'elle réalise que par le volume des affaires et des
emplois qu'elle génère dans d'autres secteurs d'activités nationales et par sa contribution au budget
de l'Etat. SONATRACH, pour des raisons multiples a toujours été considérée comme le
prolongement de l'Etat, le caissier principal de l'économie nationale.
La nouvelle loi relative aux hydrocarbures vise essentiellement la séparation entre l'Etat et
une entreprise publique, en l'occurrence SONATRACH. Elle définit le régime juridique des activités
de toute la chaîne pétrolière et gazière (de la recherche-exploration à la distribution des produits
raffinés) et également les droits et obligations de toutes les personnes (au sens juridique) appelées à
exercer ces activités. Ces dispositions mettent fin au monopole qu'exerçait SONATRACH.
Dorénavant toutes les activités de la chaîne relèvent de l'acte commercial susceptible d'être exercé
par tout agent économique national ou étranger. Dans le cadre de la nouvelle politique HSE (Health-
Safety-Environnement / Hygiène - sécurité -Environnement), SONATRACH doit se conformer aux
exigences légales et réglementaires pour la mise en œuvre d'une politique réglementaire et
normative et la satisfaction de l'ensemble des exigences du statut de l'entreprise et des autres partis
intéressés. Elle doit en outre développer une démarche préventive de gestion des risques et
d'atteintes à l'environnement et procéder à l'amélioration continue des performances [1, 5]. Dans la
zone industrielle d'Arzew, la direction HSE de SONATRACH est une structure récemment créée
(décembre 2005), elle ne dispose pas actuellement de toutes les données précises relatives à
l'ampleur de la pollution et des risques et les solutions et moyens pour y faire face. Certains
complexes industriels, en l'occurrence les complexes GL1Z, GL2Z, GP1Z ont fait l'objet d'une triple
certification management qualité ISO 9001/2000, environnement ISO 14001/2004 et OHSAS
18001/1999 par le bureau belge AIB Vinçote associé à l'organisme certificateur IQNET
(International Certification Network) [5].
La procédure de certification ne constitue pas un critère de performance. Lorsqu'une
entreprise vise la performance, elle n'a qu'à se conformer aux normes et règles légales pour atteindre
son objectif. Elle n'a nullement besoin de faire venir un organisme certificateur de l'étranger et le
payer pour attester qu'elle est performante.
La SONATRACH est un établissement industriel à caractère national. Les impacts de ses
activités sur l'environnement ne sont pas évalués ni contrôlés. Sa récente politique environnementale
(politique HSE) a été imposée dans le cadre de la concurrence internationale.
L'EPA est le gestionnaire du port d'Arzew. Elle dispose d'un service antipollution, intégré au
département police et sécurité de la direction de la capitainerie.
Dans le cadre du dispositif " Telbahr ", l'EPA est chargée de mettre à la disposition du
comité " Telbahr " les moyens nécessaires (vedettes, barrage, écrémeurs, absorbants…) pour lutter
contre la pollution. Les moyens actuellement disponibles dans le port d'Arzew sont destinés à lutter
contre une pollution par les hydrocarbures au niveau du périmètre portuaire. Ils sont insuffisants en
cas de pollution de grande ampleur.
Malgré la présence de nombreux laboratoires de recherche spécialisés dans des domaines très
diversifiés, au niveau national, les scientifiques ne sont pas consultés dans la prise de décision. Nous
avons signalé précédemment l'absence en Algérie, d'organismes chargés de la surveillance
permanente ou occasionnelle de la qualité physico-chimique de l'eau de mer et des ressources
marines. Il faut néanmoins souligner, qu'une étude préliminaire de la contamination du littoral
oranais par les différentes formes de pollution a été réalisée par les chercheurs de l'université d'Es
Senia.
IV.11 Conclusion
Alors que la zone industrielle est caractérisée par une forte activité industrielle basée sur
l'utilisation massive des produits chimiques et des hydrocarbures, on signale l'absence de structures
de contrôle des installations industrielles d'une part, et l'absence de contrôle physico-chimique du
milieu marin et de ses ressources, d'autre part.
Il faut indiquer aussi que plusieurs stations de dessalement de l'eau de mer ont été réalisées à
proximité de la zone industrielle (Arzew, Bethioua), alors que l'épuration des eaux usées n'est pas
encore fonctionnelle dans toute la zone industrielle.
Le contrôle microbiologique n'est pas permanent. Il ne concerne que les zônes de baignade.
Par ailleurs, on déplore l'absence de données sur l'ampleur de la pollution marine et atmosphérique
générées par l'activité industrielle et ses répercussions sur l'environnement et les populations [1, 3].
Références Bibliographiques
[1] Kacemi M, 2006 Protection du littoral en Algérie entre Politiques et Pouvoirs Locaux :
Le cas du pôle industriel d’Arzew (Oran-Algérie).
[2] Miossec A, 2004, Encadrement juridique, aménagement du littoral, gestion du
littoral : les géographes et le droit, B.A.G.F. N° 3.
[3] Semmoud B, 1986 Industrialisation et espace régional en Algérie. Le cas de
l'Oranie littorale. 2 tomes Office des Publications Universitaires.
[4] Cicin-Sain B et Knecht R.W 1998, Integrated coastal and ocean management,
Concepts and practises, Island Press, Washington, D.C, 517p.
[5] Ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement (MATE), 2000, Rapport
sur l'état et l'avenir de l'environnement.
V.1 Introduction
Le but de notre travail est de quantifier la pollution chimique qu’elle soit la pollution par les
hydrocarbures ou par les métaux lourds qui sont détectés dans les eaux rejetées vers la mer ; les
sédiments ainsi que dans les algues prélever là ou la pollution est plus condensée.
Pour effectuer cette étude il a fallut sortir en mer et prendre des prélèvements : des eaux de
surface, des sédiments marins et des algues marins (ces derniers ont étaient prélever prés de la zone
industrielle) ; Vu la difficulté de faire ces prélèvements il nous a été permis de le faire deux fois une
en mois de Janvier et l’autre en mois de Mai après l’accord des gardes côtes et de la police côtière
(Voir Annexes I, Photo V.01, Photo V.02, Photo V.03).
Les prélèvements ont été réalisé par l’aide des agents plongeurs de la STH et assister par les
jeunes cadres de l’EGZIA. En utilisant la Pilotine (Petit bateau procuré par la capitainerie du Port
d’Arzew) , on a effectué trois prélèvements d’eaux de mer, et de sédiments l’un à coté de Oued
Errahi (Rejets urbains et industrielles)[S1] ; le deuxième site à proximité du Oued Tasmanit (Rejets
industrielles) [S2] et où on a aussi effectuer un prélèvement d’Algues Marines ajouté aux autres
prélèvements ; et le dernier site à côté du Oued El Mohgoun (Rejets Urbains) [S3] ; ces prélèvement
ont été effectuer pendant deux périodes le premier en mois de Janvier (période Humide) et l’autre en
mois de Mai ( période sèche).
Les prélèvements des eaux marines ; des Sédiments Marins et Algues Marines ont été effectués
deux fois pendant la période de l’étude; en saison humide et en saison sèche.
Les échantillons ont été prélevés comme suit :
Echantillons de la station S1 à 200 m de la côte industrielle.
Echantillons de la Station S2 tout prés de la côte à environ 50 m.
Echantillons de la Station S3 à une distance inferieur à 10 m du rejet urbain.
Photo V.01 : Prélèvement d’eaux de surface polluées
- A part les analyses physico-chimiques Trois méthodes d’analyses ont été effectuées pour réaliser
ce travail :
La chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS).
Analyse par diffraction des Rayons X.
La spectrophotométrie d’absorption atomique.
Photo V.04 : Chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie
de masse (GC- MS) [4].
La GC-MS permet d'effectuer des analyses qualitative et quantitative des polluants présents dans
l'eau, l'air et le sol.
L'analyse et la séparation des échantillons réalisées par chromatographie gazeuse utilisent des
détecteurs variés.
V.3.1.1 Analyse des échantillons
Le chromatographe utilisé dans notre étude est de marque Saturne 2200 GC/MS/MS (Grec
de Watnut, ÇA, Etats-Unis) ; (Voir Photo V.04).
Les appareils de GC mettent du temps à refroidir (environ 45 minutes) et ne peuvent être arrêtés
que parfaitement froids. Il faut impérativement tenir compte de cela lors de la planification de la
journée.
Les standards de GC sont très purs et coûtent chers. Il faut toujours se servir d'une pipette
pasteur neuve pour prélever les standards. L'excédant n'est pas remis dans le flacon mais jeté. Si
possible éviter de prélever des quantités supérieures au nécessaire.
Les détecteurs FID nécessitent l'utilisation d'hydrogène, gaz explosif. Il faut toujours s'assurer
que le générateur est bien fermé à la fin de la journée.
Les seringues de GC sont très fragiles et chères. Il est donc impératif de les manipuler avec soin
et selon les prescriptions reçues (technique d'injection et rinçages successifs) [4, 5].
V.4 Généralité sur la chromatographie en phase gazeuse
V.4.1 Historique
V.4.2 Définitions
La phase mobile est alors un gaz (hélium, azote, argon ou hydrogène), appelé gaz vecteur, qui
balaie en permanence la colonne.
Cette dernière, placée dans un four thermostaté, est un tube de faible section enroulé sur lui-
même et contenant la phase stationnaire.
Un grand choix de détecteurs permet l'analyse sélective et parfois l'identification de mélanges
très complexes [6].
L'échantillon (un liquide volatil) est d'abord introduit en tête de colonne par
l'intermédiaire d'une micro seringue qui va traverser une pastille en caoutchouc, appelée septum,
pour se retrouver dans une petite chambre en amont de la colonne appelée injecteur.
L'injecteur est traversé par le gaz porteur et porté à une température appropriée à la volatilité
de l'échantillon. Les quantités injectées peuvent varier de 0.2 à 5.0 µl.
Ensuite, une fois rendu volatils, les différents composés de l'échantillon vont être emportés
par le gaz porteur (ou gaz vecteur) à travers la colonne et se détacher les uns des autres en fonction
de leur affinité avec la phase stationnaire.
La phase stationnaire peut être un liquide non (ou peu) volatil (chromatographie gaz-liquide)
ou un solide adsorbant (chromatographie gaz-solide). Dans les deux cas, la phase stationnaire va
provoquer un phénomène de rétention chromatographique avec les différents composés (appelés
solutés).
Plus le composé a une affinité avec la phase stationnaire, plus il mettra de temps à sortir de
la colonne. La grandeur expérimentale brute est appelée temps de rétention. C'est le temps qui
s'écoule entre l'injection de l'échantillon et l'apparition du signal maximum du soluté au détecteur.
Pour favoriser le transport de tous les composés à travers la colonne (élution), il faut
déterminer la bonne température du four. En général, la température doit être supérieure à la
température d'ébullition des composés. On peut travailler en isotherme, c'est à dire avec une
température fixe durant toute l'analyse ou avec un programme de température qui varie.
A la sortie de la colonne, les composés rencontrent un organe essentiel qui est appelé
détecteur. Cet appareil évalue en continue la quantité de chacun des constituants séparés au sein du
gaz porteur grâce à la mesure de différentes propriétés physique du mélange gazeux.
Le détecteur envoie un signal électronique vers un enregistreur (sorte d'imprimante) qui
dessinera les courbes de chaque pic en fonction de leur intensité (courbe de type Gaussienne).
L'ensemble des pics est appelé chromatogramme.
Actuellement et de plus en plus, les logiciels remplacent avantageusement les enregistreurs
à papiers pour l'interprétation des signaux envoyés par les détecteurs [5, 7].
V.4.4 Instrumentation
Dans la configuration la plus classique, le chromatographe est équipé d'un injecteur diviseur,
d'une colonne capillaire et d'un détecteur à ionisation de flamme. Les données sont traitées par un
système informatique.
Figure V.05 : Schéma d’un appareil de CPG, muni d’un détecteur à ionisation de flamme.
Le gaz porteur (ou gaz vecteur), est la phase mobile, dynamique de la chromatographie en
phase gazeuse. C'est dans son flux que l'on injecte le mélange à analyser, et c'est lui qui le véhicule
jusqu'au détecteur à travers toute la colonne.
Dans la plupart des cas, il doit être inerte vis-à-vis des solutés et de la phase stationnaire.
Il y a donc quatre types de gaz utilisés : Hélium, Hydrogène, Azote et Argon. Ils peuvent être fournis
soit par des cylindres de gaz ou produits par des générateurs (cas de l'Hydrogène et de l'Azote).
Ces gaz vecteurs se doivent d'être purs, exempt d'eau, d'oxygène et d'hydrocarbures légers pour
éviter toutes réactions avec les solutés et la phase stationnaire. C'est pourquoi des filtres spécifiques
sont apposés à l'entrée du chromatographe.
La principale propriété des gaz vecteurs est leur insolubilité dans les liquides. Leur signal
électrique n'apparaîtra pas sur le chromatogramme [4, 5].
L'injecteur
Un très grand choix d'injecteur est disponible sur le marché en fonction de la nature du
mélange à séparer (solide, liquide, polaire, etc...). Le système d'injection permet l'évaporation et
le transfert dans la colonne des échantillons.
Parmi les injecteurs classiques, l’Injecteur diviseur est le plus utilisé dans le cas d'échantillon
en solution.
Celui-ci est introduit avec une micro-seringue. Un système de vannes élimine une partie de
l'échantillon et permet ainsi une analyse plus précise d'une certaine quantité de produit sans surcharge
de la colonne.
La
colonne
Deux grands types de colonnes sont employés à l'heure actuelle : les colonnes remplies et les
colonnes capillaires.
Les colonnes remplies, encore utilisées pour l'analyse de gaz, sont généralement constituées
d'u tube en métal de diamètre intérieur de 2 à 4 mm et de longueur 1 à 6 m, rempli d'un granulé
poreux.
Dans les colonnes capillaires, la phase stationnaire est déposée sous la forme d'un film régulier
(d'épaisseur o, l à 5 µm). Leur diamètre intérieur varie entre 0,05 et 0,06 mm pour une longueur de
10 à 100m. Les principaux avantages de telles colonnes sont : une grande efficacité, un faible débit et
une faible capacité d'échantillon.
Parmi les colonnes capillaires on distingue les colonnes PLOT, les colonnes SCOT et les
colonnes WCOT.
PLOT : Porous Layer Open Tubular : Tube ouvert à couche poreuse où la phase stationnaire est un
solide poreux non imprégné.
SCOT : Support Coated Open Tubular : Tube ouvert à support imprégné où la. stationnaire
est
WCOT : Wall Coated Open Tubular ; Tube ouvert à paroi recouverte d'un film liquide greffé ou
non [6, 8].
V.5.1 Définition
V.5.2 Méthode
On prépare l'échantillon sous la forme d'une poudre aplanie dans une coupelle, ou bien sous
la forme d'une plaquette solide plate. On envoie des rayons X sur cet échantillon, et un détecteur fait
le tour de l'échantillon pour mesurer l'intensité des rayons X selon la direction. Pour des raisons
pratiques, on fait tourner l'échantillon en même temps, ou éventuellement on fait tourner le tube
produisant les rayons X [9].
V.5.3 Applications
la recherche : lorsque l'on crée un nouveau matériau (souvent des céramiques), que l'on veut
connaître le résultat d'une réaction chimique ou physique (par exemple en métallurgie, pour
reconnaître les produits de corrosion ou savoir quel type d'acier on a fabriqué), en géologie
(géochimie) pour reconnaître la roche prélevée à un endroit ;
pour le suivi de production dans une usine (contrôle de la qualité du produit) : dans les
cimenteries, les fabriques de céramiques…
l'industrie pharmaceutique :
o en recherche : les nouvelles molécules sont cristallisées, et les cristaux sont étudiés
par diffractométrie de rayons X ;
o en production : cela sert notamment à vérifier que l'on n'a pas fabriqué une autre
molécule de même formule, mais de forme différente (on parle de polymorphisme)
Les directions dans lesquelles les interférences sont constructives, appelées « pics de
diffraction », peuvent être déterminées très simplement par la formule suivante, dite loi de Bragg :
avec
Comme les plans cristallographiques peuvent être repérés par les indices de Miller {hkl}, on
peut indexer les pics de diffraction selon ces indices [10].
V.6.1 Introduction
La spectrométrie atomique étudie les émissions ou absorptions de lumière par l'atome libre, c'est
à dire lorsque celui-ci voit son énergie varier au cours d'un passage d'un de ses électrons d'une orbite
électronique à une autre.
Généralement seuls les électrons externes de l'atome sont concernés. Ce sera le cas si les
énergies mises en jeu sont modérées.
Les principales techniques mettant en jeu la spectroscopie atomique utilisée en analyse
chimique sont :
l'émission d'arc ou d'étincelle (analyse qualitative préalable),
l'émission de flamme et l'absorption atomique (analyse quantitative des éléments à faibles
teneurs).
V.6.2 Méthode
Le schéma optique d'un spectromètre d'absorption atomique est illustré ici, par un modèle de
base, de type monofaisceau (voir figure ci-dessous).
Le faisceau lumineux issu de la source, qui doit émettre la radiation requise pour le dosage,
traverse la flamme (ou le four graphite) dans laquelle se trouve porté l'élément à l'état atomique, avant
d'être focalisé sur la fente d'entrée d'un monochromateur.
Celui -ci a pour rôle de sélectionner un intervalle très étroit de longueurs d'onde. Le trajet
optique se termine sur la fenêtre d'entée du photomultiplicateur
Figure V.07 : Les diverses parties d'un appareil commercial d'absorption atomique
Mono faisceau 1, source ; 2, brûleur ; 3, monochromateur ; et 4, détecteur.
En pratique la source éclaire une fente F située à l'entrée amont du système dispersif.
La fente de sortie, en aval, est à proximité de la fenêtre du détecteur, elle permet de sélectionner une
étroite bande passante du spectre (A de 0,2 à 1 nm), qu'il ne faut confondre ni avec la largeur de cette
fente de sortie, ni avec la largeur de l'image de la fente d'entrée [13].
La flamme – atomisation
L'aérosol pénètre dans le brûleur puis dans la flamme. Au bout d'un certain parcours au seuil
de la flamme, le solvant de la gouttelette est éliminé, il reste les sels ou particules solides qui sont
alors fondus, vaporisés puis atomisés.
La flamme air acétylène est la plus répandue et permet de réaliser le dosage de nombreux
éléments. Sa température est de 2500°C environ.
La flamme N2O/acétylène (protoxyde d'azote) est utilisée pour certains éléments qui forment
des oxydes réfractaires particulièrement solides et ne sont pas atomisés par la flamme air/acétylène.
A la place d'une flamme, on peut également utiliser un four cylindrique en graphite pour
atomiser l'échantillon.
Les perturbations
La sensibilité est définie à partir de l'élément choisi, comme étant la concentration exprimée
en ug/ml qui, en solution aqueuse, conduit à une diminution de la lumière transmise de 1% (A
= 0,0044) Quand on le peut, on établit les courbes d'étalonnages avec des concentrations de
Tordre de 20 a 200 fois cette limite.
La limite de détection est définie comme étant la concentration de l'élément qui donne un
signal dont l'intensité est égale à deux fois de type d'une série d'au moins 10 mesures faites
pour le blanc analytique ou sur une solution très diluée (degré de confiance de 95%).
Concrètement, les concentrations doivent être au moins dix fois supérieures pour avoir des
mesures fiables.
V.7 Préparation des échantillons :
V.7.1 La Mise en solution des sédiments marins pour la détermination des HAP
Mettre 3 g de sédiments humides avec 1 ml d'éther éthylique dans un tube à hémolyse, et bien agité
avec un agitateur Vortex.
On prélève 2 µL de la solution que l'on injecte dans l’appareil
Aux conditions CPG suivantes:
injecteur 200°C
split ratio 1/10
colonne factor four VF 5 MS (95% méthyl 5% phényl polysiloxane)
30m (longueur) ; 0.25mm (diamètre interne) ; 0.25µ (épaisseur de phase)
programmation four 40°C -- 8°C/min -- 250°C -- 13.75 min --250°C.
Photo V.05 : Filtration de sédiment Photo V. 06 : Séchage de sédiment Photo V.07 : Broyage de sédiment
- On prend 1gr de Sédiment séché et broyé à l’avance, on lui ajoute 21ml d’HCl (cc) et 7 ml
d’HNO3 (cc),
Puis en chauffe jusqu’à dessèchement complet.
On reprend l’opération mais cette fois en utilisant 10 ml d’HCl (5M) et 50 ml d’eau
déminéralisée.
On fait bouillir le tout, puis on filtre ; le filtrat une fois recueilli, on lui ajoute 10ml d’HCl
(cc), puis on jauge jusqu’à 100ml avec l’eau déminéralisée.
On obtient alors une solution de Sédiment jaunâtre de concentration égale à 10 g/l
[16, 17].
V.7.3 Mise en solution des Algues marines Ulva Lactuca
Les recueillies ont été débarrassées de leurs épiphytes et des débris adhérant à leurs thalles, ils
sont à nouveau rincées sur place à l’eau de mer puis placées dans des sacs en plastique.
A leur arrivée au laboratoire, les algues sont à nouveau rincées à l’eau bi distillée
et séchées à 70°C pendant 48h. Les algues séchées sont ensuite broyées pour obtenir une poudre
fine qui sera utilisée pour la minéralisation.
Des fractions aliquotes, de 1g de poids sec, sont soumises à une attaque par un mélange
d’acides (HCl, HNO3 et HClO4 Supra pur, d’origine Merck).
Les minéralisats sont par la suite filtrés, dilués à l’eau distillée, puis stockés dans des flacons
maintenus à 4°C jusqu’à l’Analyse [12, 14].
- Les analyses Physico-chimiques ont été effectuées pour les eaux de mer superficielles polluées
et ceci pour les trois sites cités dans le chapitre V, et pendant deux périodes, la période humide
et la période sèche.
Turbidité
Sites Période T (°C) pH Salinité [NTU] O2 dissous PO43- NO2-
(°/°°) [mg/l] [mg/l] [mg/l]
Paramètres
DCO [mg/l] NORME DBO5 [mg/l] NORME
Sites [mg/l] [mg/l]
3-
Sites Périodes T (°C) pH Salinité Turbidité O2 dissous PO4 NO2-
(°/°°) [NTU] [mg/l] [mg/l] [mg/l]
Paramètres
DCO [mg/l] NORME DBO5 [mg/l] NORME
Sites [mg/l] [mg/l]
VI.1.3 Interprétations
On remarque que pour les deux périodes le pH de l’eau de mer est dans les normes il vari
entre 7,24 à 7,51 ; de même pour la salinité qui est entre 35,33‰ à 36,61‰
(D’après le Tableau III.1 du Chap III.I.6.3);
On constate qu’il ya une augmentation du taux de phosphates ainsi que des nitrites pour la
période du printemps.
Les indicateurs de pollution tels que la DBO 5 et la DCO indiquent des taux supérieur à la norme que
ce soit en hiver ou en printemps, On remarque que pendant la saison humide la Pollution Organique
est très importante la DCO qui dépasse les 500 ppm, et la DBO 5 est de six fois la norme pendant les
deux périodes, ce qui montre une forte pollution due aux déversements des effluents liquide.
VI.2 Détermination des hydrocarbures dans les sédiments marins
Remarque
Vu l’existence de plusieurs composés polluants dans la Station S2, On a jugé intéressant
d’étudier et de Caractériser seulement les polluants de cette Station (S2) qui concerne les Rejets
Industriels.
Tableau VI.05 : Tableau représentant les différents Polluants ; et leur probabilités de présence dans
les sédiments de la station S2 (Rejets Industriels) après séchage.
Cyclohexyleméthyle heptadécyle
ester,acide sulfurique C24H48O3S 1,98
Tableau VI.06 : Tableau représentant les différents Polluants et leur temps de rétention
à l’état brut séchage du sédiment (sans séchage) de la station S1 (Rejets Industriels et Urbains).
22,654
28,534
26,452 29,064
15,989
1H-Indène, 2,3-dihydro-1,1,3-
triméthyle-3-phényl
Anilinebenzène 19,103 C18H20 -----
Phénylamino
Aniline, N phényl-Benzène
N-phénylbenzèneamine
Fluoranthène
1,2-(1,8-naphtalènediyle)-benzène
1,2-(1,8-Naphtalène) benzène
Benzofluorène 24,440 C16H10 44,36
Idryle
1,2-(1,8-Naphtylène) benzène
Pyrène
*
Béta-Pyrène 24,440 C16H10 35,75
Benzo-Phénanthrène
24,44
21,757
17,880
24,44
15,979
VI.2.3 Interprétations
Les Analyses de GC/MS nous ont permis de démontrer que les deux échantillons des deux
stations S1et S2 contiennent un mélange de produit issu d’Hydrocarbure (principalement des
phtalates) ; l’intensité du premier chromatogramme relatif à la station S1 est de 165 Kcounts, On
remarque que cette valeur est plus importante par rapport à l’intensité du deuxième échantillon
relatif à la deuxième station S2 qui ne contient que peu de mélange de produit d’Hydrocarbure
(traces) 4.5 Kcounts.
Dans les deux chromatogrammes on retrouve respectivement du Méthyle-2 diterbutyle-4,6
Phénol (t = 15.979min et t =15.989 min).
Ce produit provient de l'éther, c'est l'antiperoxydant (inhibiteur de radicaux), ainsi que d’autres
produits : de la diphenylamine (t = 19.103min ; du pyrène ou du fluoranthène
à t = 24.440 min), ces produits sont susceptibles de provenir de pétrole ayant perdu ses dérivés
légers.
VI.3 - ANALYSES par Diffraction à RX
Triaqua (2,2-bipyridyl)
Nickel phtalate ethanol C18H18N2NiO7.CH3C H
hydrate.
Sulfamerazine Orthorhombic
C11H12N4O2S Y : 72,72% -d x by : 1 – WL : 1.5406
Bis (ethoxycarbonylcyclo-
pentadienyl) Tricarbonyl- C22H18Cr2HgO
Chromium, Mercury.
[Di(Omicron-Vanillylidene)-
1,2-phenylene diamine] nickel C22H18N2NiO4.H
hydtrate.
VI.3.2- Echantillon de sédiments de la station S2
Tableau VI.09 : Représentation des différents Polluants existants dans l’échantillon des Sédiments
du site S2.
VI.3.3 Interprétations
On remarque que pour les deux échantillons prélevés des deux stations S1 et S2, les
polluants sont issus la plupart du temps des détergents servant au nettoyage des navires et des
détergents contenus dans les rejets urbains, ces produits sont mélangés à d’autres composés comme
les métaux tels que le zinc et le Nickel, la diffusion de cette pollution dans cette région est presque
la meme vu la distance de ces prélèvements ; enfin ces analyses de DRX ont révélés des composés
variés qui sont définis par leur composition chimique, tels que l’Ammonium Cadmium Sulfate, le
Triaqua (2,2-bipyridyl) Nickel phtalate éthanol hydrate et d’autres qui sont des composés dangereux
pour notre environnement et surtout pour la vie aquatique ; par conséquent la nécéssité de la
propreté du port et de la baie en générale est à recommander.
VI.4 Déterminations des métaux traces
- Les Analyses des métaux traces Fe, Cu, Zn, Cd, et Pb Ont été effectuées pour les eaux
superficielles; et les Sédiments pendant la saison humide ; Tandis que pour les algues on a pu
effectuer ces analyses pendant les deux saisons humide et sèche.
Tableau VI.10 : Quantité de métaux détectés dans les eaux de mer polluées au niveau des
trois Sites.
Métal
Fe [ppm] Cu [ppm] Zn [ppm] Cd [ppm] Pb [ppm]
Sites
Figure VI.07 : Représentation des quantités de Fe, Cu, Zn, Cd, Pb dans les eaux de mer polluées
des trois stations de prélèvement (S1 ; S2 ; S3).
Tableau VI.11 : Quantité de métaux détectés dans les sédiments marins au niveau des trois
Sites.
Métal
Fe [ppm] Cu [ppm] Zn [ppm] Cd [ppm] Pb [ppm]
Sites
Figure VI.08 : Représentation des quantités de Fe, Cu, Zn, Cd et Pb dans les Sédiments
Marins des trois stations de prélèvement (S1 ; S2 ; S3).
Tableau VI.12 : Quantité de métaux détectés dans les algues prélevés au niveau du site
Industriel S2 des deux prélèvements
Métal &
Per Périodes Fe [ppm] Cu [ppm] Zn [ppm] Cd [ppm] Pb [ppm]
ECH
Oued El Mohgoun
Oued Errahi
Oued Tasmanit
Légende
Fer
Cu
Zn
Cd
Pb
VI.4.2 Etude Comparative de la pollution Métallique dans les trois Indicateurs de
Pollution.
Métal
Indicateur Fe [ppm] Cu [ppm] Zn [ppm] Cd [ppm] Pb [ppm]
Eaux usées
superficielles. 1,41 0,38 Abs 0,59 3,62
VI.4.3 Interprétation
D’après cette étude on remarque que les algues et les sédiments contiennent une quantité importante
de fer par rapport aux eaux usées superficielles, même constatation pour le zinc, Tandis que pour le
Cu, Cd et Pb on remarque qu’ils contiennent presque les même quantités.
La baie d’Arzew est devenue très polluée, par la force des choses et l’inconscience de
certains, ce début d’étude a montré l’existence d’excès de la matière organique au niveau du fond
qui présente également des données inquiétantes; cette pollution qui varie au fil des années touche
la chaine alimentaire et Ainsi, l'Homme, dernier consommateur et dernier maillon de la chaîne
trophique, est directement touché par cette forme de pollution.
Le phénomène de déversement des eaux usées en Algérie, s'il n'est pas maîtrisé, risque
d'accélérer la pollution du littoral, portant de graves atteintes à l'économie du pays (tourisme,
pêche...etc.) et à la santé de la population.
L'importance de la pollution des eaux exige de nos jours une épuration pour éviter que les
effluents pollués ne provoquent pas une destruction totale des écosystèmes aquatiques.
La présence des métaux lourds dans les algues de la côte d’Arzew est importante que celle
enregistrée dans d’autres régions du globe. Avec l’intensification de l’urbanisation et des activités
socio-économiques, le taux des métaux lourds ne pourra qu’augmenter,
et l’épuration des eaux de rejets par un système de station d’épuration adéquat s’avère nécessaire, si
l’on veut conserver un équilibre à l’écosystème aquatique du Golfe d’Arzew.
La protection du littoral marin de la zone d'Arzew exige de la part des unités industrielles
implantées dans la zone, la mise en place et l'exploitation de système de traitement des eaux usées
adaptées à leur type de rejets ; ce qui est de même pour les rejets urbains de la ville.
Les agglomérations de la zone côtière de plus de cent mille habitants (100.000) doivent
disposer d’une station d’épuration des eaux usées; et celles de moins de cent mille habitants
(100.000) doivent disposer de procédés et de systèmes d’épuration appropriés.
La qualité des eaux de baignade doit faire l’objet d’analyses périodiques et régulières
conformément à la réglementation en vigueur.
Les résultats des analyses doivent faire l’objet d’une information régulière des usagers.
En cas de pollution sur le littoral ou les zones côtières ou dans les autres cas de pollution
marine nécessitant une intervention d'urgence, des plans d'aménagement doivent être institués à cet
effet.
Les modalités de définition des plans d’intervention d’urgence, leur contenu et leur
déclenchement ainsi que la coordination entre les différentes autorités intervenant dans leur mise en
œuvre doivent être précisés par voie réglementaire.
Dans les zones littorales ou côtières sensibles ou exposées à des risques environnementaux
particuliers et afin de mobiliser l’ensemble des moyens requis, il est indispensable d’institué un
conseil de coordination côtière; La composition et le fonctionnement de ce conseil sont fixés par
voie réglementaire.
ANNEXE I
ASSAINNISSEMENT EAU USEES EAU PLUVIALE
ANNEXE II
Appareil à Absorption Atomique
ECH I (N. KRACHAI)
2-Theta - Scale
6
1
0
1
1
1
2
1
3
1
4
1
5
1
6
1
7
1
8
1
9
2
0
2
1
2
2
2
3
2
4
2
5
2
6
2
7
2
8
2
9
3
0
3
1
3
2
3
3
3
4
3
5
3
6
3
7
3
8
3
9
4
0
4
1
70 70
60 60
50 50
L in ( C o u n
L in ( C ou n
40 40
30 30
20 20
10 10
0
0
6 10 20
30 40 50 60 70
2-Theta - Scale
File: EchI.RAW - Type: 2Th/Th locked - Start: 4.000 ° - End: 100.000 ° - Step: 0.005 ° - Step time: 1. s Operations: 00-039-1378 (*) - Paulingite-K - K3Ca(Si16Al5)O42·22H2O - Y: 69.80 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 - Cu
Smooth 0.150 | Smooth 0.150 | Background 2.455,0.000 | Background 0.000,0.000 | Impo 00-038-1798 (C) - Raffinose 00-031-1900 (I) - Sulfamethoxazole-trimethoprim - C10H11N3O3S·C14H18N4O3 - Y: 57.79 % - d x by 00-044-1738
pentahydrate - C18H32O16·5H2O - Y: 52.83 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 - 00-040-1612 (N) - Ipoamidol pentahydrate (I) - Bis[(ethoxycarbonylcyclopentadienyl)tricarbonylchromium]mercury - C22H18Cr2HgO 00-045-1570 (I) -
- C17H22I3N3O8·5H2O - Y: 56.74 % - d x by: 1. - WL: 1.54 00-025-1821 (N) - Sodium neodymium tris (pyridine-2, [Di(omicron-vanillylidene)-1,2-phenylene diamine]nickel hydrate - C22H18N2NiO4·H
6-dicarboxylate)pentadecahydrate - C21H9N3N 00-045-1691 (I) - Triaqua(2,2'-bipyridyl)nickel phthalate ethanol
hydrate - C18H18N2NiO7·CH3CH2OH 00-043-2000 (I) - Sulfamerazine - C11H12N4O2S - Y: 72.72 % - d x by: 1. -
WL: 1.5406 - Orthorhombi 00-040-1815 (I) - Zinc bis(2-aminothiazole) diiodide -
C6H8I2N4S2Zn/[Zn(C3H4N2S)2I2] - Y: 68.89 %
Sédiment de la Baie d'arzew(Naima krachai) EchI
2-Theta - Scale
1
1
9
4
110 110
100 100
90 90
80 80
70 70
60 60
Lin
Lin
50 50
40 40
30 30
20 20
10 10
0 0
4 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
2-Theta - Scale
File: EchI.RAW- Type: 2Th/Thlocked- Start: 4.000 °- End: 100.000° - Step: 0.005 °- Step time: 1. s - Temp.: 25 °C(Room) - TimeStarted: 0s- 2-Theta: 4.000° - Aux1: 0.0 - Aux2: 0.0- Aux3: 0.0- Display plane: 0- Operations:
Smooth0.150 |Background0.062,0.000| Background1.778,0.000 | Import
ECH2 Sédiment Baie Arzew (N. Krachai)
110
100
90
80
70
L in (C oun
60
50
40
30
20
10
19 20 30
40 50 60 70
2-Theta - Scale
File: EchII.RAW - Type: 2Th/Th locked - Start: 4.000 ° - End: 100.000 ° - Step: 0.005 ° - Step time: 00-022-0503 (I) - Ammonium Cadmium Sulfate Hydrate - (NH4)2Cd(SO4)2·6H2O - Y: 42.52 % - d x 00-026-
Operations: Smooth 0.150 | Smooth 0.150 | Background 1.445,0.000 | Smooth 0.000 | Smooth 0.00 00-038- 1405 (I) - Bruggenite - Ca(IO3)2·H2O - Y: 39.03 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 - Monoclinic - a 00-021-0705
1798 (C) - Raffinose pentahydrate - C18H32O16·5H2O - Y: 39.36 % - d x by: 1. - WL: 1.540 00-021-0463 (I) (*) - Ammonium Nickel Chromium Oxide Hydrate - (NH4)2Ni(CrO4)2·6H2O - Y: 53.06 00-045-0265 (*) -
- Robinsonite, syn - Pb4Sb6S13 - Y: 36.61 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 - Monoclinic 00-042-1388 (I) - Praseodymium Titanium Oxide - Pr4Ti9O24 - Y: 57.41 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 00-029-0380 (I) -
Hutchinsonite - PbTlAs5S9 - Y: 31.29 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 - Orthorhombic - 00-021-0701 (*) - Reinhardbraunsite, syn - Ca5(SiO4)2(OH)2 - Y: 39.28 % - d x by: 1. - WL: 1.5406
Ammonium Magnesium Chromium Oxide Hydrate - (NH4)2Mg(CrO4)2·6H2O - Y: 00-043-2000 (I) -
Sulfamerazine - C11H12N4O2S - Y: 53.51 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 - Orthorho 00-016-1182 (*) - Sodium
hydrogen citrate - C6H7NaO7 - Y: 49.28 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 - Ort
ECH2 Sédiment Baie Arzew (N. Krachai)
110
100
90
80
70
L in (C ou n
60
50
40
30
20
10
19 20 30 40 50 60 70
2-Theta - Scale
File: EchII.RAW - Type: 2Th/Th locked - Start: 4.000 ° - End: 100.000 ° - Step: 0.005 ° - Step time: 1. s - Temp.: 25 °C (Room) - Time Started: 0 s - 2-Theta: 4.000 ° - Aux1: 0.0 - Aux2: 0.0 - Aux3: 0.0 - Displ Operations: Smooth
0.150 | Smooth 0.150 | Background 1.445,0.000 | Smooth 0.000 | Smooth 0.000 | Import
Participation aux manifestations scientifiques
Le phénomène de déversement des eaux usées en Algérie, s'il n'est pas maîtrisé,
risque d'accélérer la pollution du littoral, portant de graves atteintes à l'économie du pays
(tourisme, pêche...etc.) et à la santé de la population.
Le milieu marin est menacé par plusieurs contaminants dans des proportions et
concentrations qui varient selon la situation des différents pays ou régions.
En ce sens ces différents polluants combinent toxicité, persistance et
bioaccumulation dans la chaîne alimentaire. Les pesticides, les métaux lourds, les
hydrocarbures, les biocides, et les polluants chimiques très répandus et très dangereux à la
fois, font partie aussi de ces rejets.
Notre étude consiste à évaluer la pollution au sein du littoral Ouest Algérien (Cas de
la Baie d’Arzew) ; où on a choisit les stations de Prélèvement de nos échantillons ; qui sont
de l’ordre de trois stations ; à différentes périodes de l’année les Analyses Physico-
chimiques révèlent des résultats qui dépassent les normes;
les résultats des HAP dans les sédiments marins nous montre la présence de Plusieurs
composés toxiques cycliques et non cycliques à savoir: du Tri méthyle éthyle-2,4,6 Phénol ;
Acide décane dioïque, di butyle ester ; Bis (2-Ethyle hexyle) phtalate ; Fluoranthène ; 1,2-
(1,8-naphtalènediyle)-benzène ; du Pyrène… etc..; Ainsi que plusieurs métaux lourds tels
que le Pb ; Cd ; Fe ;Cu et Zn.