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THESE
PRÉSENTÉE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE : 07 /07 /2020
PAR
Mr. Hamza Ellatifi
Né le 11 Mars 1994 à Béni-Mellal
POUR L’OBTENTION DU DOCTORAT EN MEDECINE
MOTS-CLES :
Traumatisme abdominal – Diagnostic clinique para clinique– Traitement non opératoire
- Résultats.
JURY
M. A. ACHOUR PRESIDENT
Professeur de chirurgie générale.
M. R.EL BARNI RAPPORTEUR
Professeur agrégé de chirurgie générale.
M. A.MOUHSINE
Professeur agrégé de radiologie. JUGES
M. A.BELHADJ
Professeur agrégé d’anesthésie- réanimation.
Serment d’Hippocrate
Au moment d’être admis à devenir membre de la profession
médicale, je m’engage solennellement à consacrer ma vie au service
de l’humanité.
Professeurs Agrégés
Nom et Prénom Spécialité Nom et Prénom Spécialité
Stomatologie et HAZMIRI Fatima Histologie – Embryologie
ABIR Badreddine
Chirurgie maxillo facial Ezzahra - Cytogénéque
Médecine
Communautaire
ADARMOUCH Latifa (médecine préventive, IHBIBANE fatima Maladies Infectieuses
santé publique et
hygiène)
Anesthésie -
AISSAOUI Younes KADDOURI Said Médecine interne
réanimation
AIT BATAHAR Salma Pneumo- phtisiologie LAHKIM Mohammed Chirurgie générale
LAKOUICHMI Stomatologie et Chirurgie
ALJ Soumaya Radiologie
Mohammed maxillo faciale
Traumatologie -
ATMANE El Mehdi Radiologie MARGAD Omar
orthopédie
Endocrinologie et
BAIZRI Hicham MEJDANE Abdelhadi Chirurgie Générale
maladies métaboliques
MLIHA TOUATI Oto-Rhino -
BELBACHIR Anass Anatomie- pathologique
Mohammed Laryngologie
BELBARAKA Rhizlane Oncologie médicale MOUHSINE Abdelilah Radiologie
BENJELLOUN HARZIMI Traumatologie -
Pneumo- phtisiologie NADER Youssef
Amine orthopédie
BENALI Abdeslam Psychiatrie OUBAHA Sofia Physiologie
BSISS Mohamed Aziz Biophysique RBAIBI Aziz Cardiologie
CHRAA Mohamed Physiologie SAJIAI Hafsa Pneumo- phtisiologie
Oto-Rhino -
DAROUASSI Youssef SALAMA Tarik Chirurgie pédiatrique
Laryngologie
EL AMRANI Moulay
Anatomie SEDDIKI Rachid Anesthésie - Réanimation
Driss
Chirurgie
EL HAOUATI Rachid SERGHINI Issam Anesthésie - Réanimation
Cardiovasculaire
Chirurgie réparatrice et
EL KHADER Ahmed Chirurgie générale TOURABI Khalid
plastique
EL MEZOUARI El
Parasitologie Mycologie ZARROUKI Youssef Anesthésie - Réanimation
Moustafa
EL OMRANI
Radiothérapie ZEMRAOUI Nadir Néphrologie
Abdelhamid
Histologie- embyologie ZIDANE Moulay
FAKHRI Anass Chirurgie Thoracique
cytogénétique Abdelfettah
GHAZI Mirieme Rhumatologie
Professeurs Assistants
Nom et Prénom Spécialité Nom et Prénom Spécialité
Rééducation et
ABDELFETTAH Youness Réhabilitation ELOUARDI Youssef Anesthésie réanimation
Fonctionnelle
ABDOU Abdessamad Chiru Cardio vasculaire ELQATNI Mohamed Médecine interne
AIT ERRAMI Adil Gastro-entérologie ESSADI Ismail Oncologie Médicale
Chimie de Coordination
AKKA Rachid Gastro - entérologie FDIL Naima
Bioorganique
Anesthésie -
ALAOUI Hassan FENNANE Hicham Chirurgie Thoracique
Réanimation
AMINE Abdellah Cardiologie GHOZLANI Imad Rhumatologie
Médecine physique et
ARABI Hafid réadaptation HAJJI Fouad Urologie
fonctionnelle
ARSALANE Adil Chirurgie Thoracique HAMMI Salah Eddine Médecine interne
ASSERRAJI Mohammed Néphrologie Hammoune Nabil Radiologie
Stomatologie et
AZIZ Zakaria JALLAL Hamid Cardiologie
chirurgie maxillo faciale
BAALLAL Hassan Neurochirurgie JANAH Hicham Pneumo- phtisiologie
LAFFINTI Mahmoud
BABA Hicham Chirurgie générale Psychiatrie
Amine
LAHLIMI Fatima
BELARBI Marouane Néphrologie Hématologie clinique
Ezzahra
BELFQUIH Hatim Neurochirurgie LAHMINI Widad Pédiatrie
BELGHMAIDI Sarah OPhtalmologie LALYA Issam Radiothérapie
Microbiologie et
Anesthésie -
BELHADJ Ayoub LOQMAN Souad toxicologie
Réanimation
environnementale
BELLASRI Salah Radiologie MAHFOUD Tarik Oncologie médicale
BENANTAR Lamia Neurochirurgie MILOUDI Mohcine Microbiologie - Virologie
BENNAOUI Fatiha Pédiatrie MOUNACH Aziza Rhumatologie
BOUCHENTOUF Sidi
Chirurgie générale NAOUI Hafida Parasitologie Mycologie
Mohammed
Traumatologie -
BOUKHRIS Jalal NASSIH Houda Pédiatrie
orthopédie
Chirurgie Réparatrice et
BOUTAKIOUTE Badr Radiologie NASSIM SABAH Taoufik
Plastique
Chirurgie Cardio -
BOUZERDAAbdelmajid Cardiologie NYA Fouad
Vasculaire
OUERIAGLI NABIH
CHETOUI Abdelkhalek Cardiologie Psychiatrie
Fadoua
CHETTATI Mariam Néphrologie OUMERZOUK Jawad Neurologie
DAMI Abdallah Médecine Légale RAISSI Abderrahim Hématologie clinique
Anesthésie-
DOUIREK Fouzia REBAHI Houssam Anesthésie - Réanimation
réanimation
Oto- rhino-
EL- AKHIRI Mohammed RHARRASSI Isam Anatomie-patologique
laryngologie
Chimie de Coordination
EL AMIRI My Ahmed SAOUAB Rachida Radiologie
bio-organnique
EL FADLI Mohammed Oncologie médicale SAYAGH Sanae Hématologie
Médecine Communautaire
EL FAKIRI Karima Pédiatrie SEBBANI Majda (médecine préventive,
santé publique et hygiène)
EL HAKKOUNI Awatif Parasitologie mycologie TAMZAOURTE Mouna Gastro - entérologie
EL HAMZAOUI Hamza Anesthésie réanimation WARDA Karima Microbiologie
ZBITOU Mohamed
EL KAMOUNI Youssef Microbiologie Virologie Cardiologie
Anas
Chirurgie Cardio-
ELBAZ Meriem Pédiatrie ZOUIZRA Zahira
vasculaire
Dédicaces
Ce moment exceptionnel est l'occasion d'adresser mes
remerciements et ma reconnaissance et de dédier cette
thèse ....
Keltoum et Habiba
Qui m’ont accompagné par leur douceur, puisse Dieu leur prêter longue
vie et beaucoup de santé et de bonheur dans les deux vies.
J’aurais tant aimé que vous soyez présents. Que Dieu ait vos âmes dans sa
sainte miséricorde.
A MES SŒURS FABULEUSES Imane ET Rajaa ;
Vous êtes ce que la vie offre de meilleur. Merci pour votre amour et votre
soutien. Merci de m’avoir poussé toujours plus haut, de me comprendre et
de m’inspirer, d’avoir toujours veillé de près à mon bonheur. Je vous dédie
ce travail en témoignage de ma profonde affection et de mon
attachement à vous deux. Que Dieu nous garde à jamais unies, et qu’il
vous comble de bonheur et de réussite dans vos vies privées.
A TOUTE MA FAMILLE
Vous avez fait de moi le médecin que je serai demain A tous les médecins
dignes de ce nom A tous ceux qui me sont chers et que j’ai omis de citer.
REMECIEMENTS
A notre maitre et président de thèse :
Professeur ABDSSAMAD ACHOUR
Professeur de chirurgie générale et chef de pôle chirurgical à L’hôpital
militaire Avicenne de Marrakech ;
Vous nous avez fait l’honneur d’accepter de siéger à la présidence de
notre jury de thèse.Nous avons eu le grand privilège de bénéficier de
votre enseignement lumineux durant nos années d'étude.Vos grandes
qualités humaines et Professionnelles, la richesse et la clarté de vos
connaissances ainsi que votre compréhension à l’égard des étudiants
m’inspirent une grande admiration.
Veuillez cher maître, trouver dans ce travail, le témoignage de ma
gratitude, ma haute considération et mon profond respect.
AT : Accident du travail.
DC : Damage control.
GB : Globules blancs.
Hb : Hémoglobine.
NE : Numéro d’entrée.
NFS : Numération formule sanguine.
PC : Produit de Contraste.
Ph : Potentiel hydrogène.
PNP : Pneumopéritoine.
SMG : Splénomégalie.
PC : Produit de Contraste.
TDM : tomodensitométrie.
TP : Taux de prothrombine.
TR : Touché rectal.
Plan
INTRODUCTION 1
PATIENTS ET METHODES 3
RESULTATS 6
I. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES 7
1. Incidence 7
2. Age 7
3. Sexe 8
4. Étiologies 8
5. .Mécanisme lésionnel 9
II. DONNEES CLINIQUES 9
1. Antécédents pathologiques 9
2. Signes généraux 10
3. Signes fonctionnels 10
4. Signes physiques 11
III. DONNEES PARA CLINIQUES 14
1. Bilan biologique 14
2. Radiographie standard 15
3. Échographie abdominale 17
4. Tomodensitométrie (TDM) 21
a) TDM abdomino-pelvienne 21
b) TDM cérébrale 25
c) TDM thoracique 25
IV. PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE 27
1. Pré hospitalière 27
2. A l’admission à l’hôpital 28
3. Traitement non opératoire 29
4. Évolution 30
5. Traitement des lesions associées 31
6. Durée d’hospitalisation 32
DISCUSSION 33
I. RAPPEL ANATOLIQUE 34
II. PHYSIOPATHOLOGIE 36
1. Mécanismes lésionnels 36
2. Lésions élémentaires 42
3. Conséquences physiopathologiques 43
III. ÉTUDE EPIDEMIOLOGIQUE 48
1. L’incidence 48
2. L’âge 49
3. Le sexe 50
4. Les circonstances du traumatisme 50
5. Gravité du traumatisme 52
6. Les antécédents 52
IV. ÉTUDE CLINIQUE 53
1. A l’admission 53
1.1 Signes généraux 54
1.2 L’interrogatoire 56
1.3 Signes fonctionnels 57
1.4 Signes physiques 58
1.5 Examen somatique 62
V. EXAMENS PARACLINIQUES 63
1. Bilan biologique 63
2. Imagerie 64
3. Autres investigations 73
VI. PEC THERAPEUTIQUE 76
A-En pré-hospitalier 76
B-A L’Hôpital 78
1. Phase d’admission et déchoquage 78
2. Abstention chirurgicale et traitement conservateur 78
3. Traitement chirurgical 81
VII. PLACE DU TNO SELON L’ORGANE LESE 89
1. Lésions spléniques 89
2. Lésions hépatiques et des voies biliaires 92
3. Lésions duodéno-pancréatiques 96
4. Lésions rénales 99
5. Lésions de la paroi abdominale 100
VIII. ÉVOLUTION 101
1. Durée d’hospitalisation 101
2. Morbidité 101
3. Mortalité 104
IX. ARBRES DECISIONNES ET HIERARCHIE DES EXAMENS COMPLEMENTAIRES 105
CONCLUSION 109
ANNEXES 111
RESUMES 116
BIBLIOGRAPHIE 120
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Introduction
-1-
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
La pathologie traumatique représente la première cause de décès chez les sujets jeunes
cancers.
l’abdomen.
Le pronostic vital du traumatisé de l’abdomen est mis en jeu par le risque hémorragique
hémodynamique initiale.
l’orientation thérapeutique. Les examens complémentaires ont une place prépondérante, car ils
doivent objectiver les organes atteints afin de poser les meilleures indications possibles.
inclinaison vers un traitement conservateur non opératoire et ceci grâce aux progrès réalisés
sur une collaboration étroite entre le chirurgien, l’anesthésiste réanimateur et le radiologue afin
a) de poser les indications et analyser les résultats du traitement non opératoire des
traumatismes abdominaux
opératoire.
-2-
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Patients et Méthodes
-3-
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Notre travail est une étude rétrospective des caractères épidémiologiques, cliniques, para
sein de l’Hôpital militaire Avicenne de Marrakech pour traumatisme abdominal isolé ou non,
s’étalant sur une période de 5 ans, allant de janvier 2014 au mois de décembre 2018.
On a colligé 44 cas des patients admis pour traumatisme abdominal isolé ou non dans un
contexte de poly –traumatisme. Les données ont été recueillies à partir du registre du service et
puis à partir des dossiers médicaux et des comptes rendus opératoires. Ont été inclus dans
cette étude tous les patients admis aux urgences pour traumatisme de l’abdomen isolé ou non,
Nous avons ensuite constitué pour chaque patient inclut dans l’étude une fiche
Age
Sexe
Etat respiratoire
Etat neurologique
Signes fonctionnels
Association lésionnelle
-4-
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Radiographies conventionnelles :
o Radiographie thoracique
o Radiographie du bassin
Echographie abdominale
Transfusion sanguine
Durée de séjour
1. Critères d’exclusion :
Les traumatismes du bassin, les traumatismes rénaux isolés ont été exclus de cette
abdominal, expliquée par le mode de recrutement qui consiste à les adresser d’emblée vers un
-5-
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Résultats
-6-
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
I. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
1. Incidence :
Durant la période (janvier 2014- décembre 2018), 44 patients ont été admis pour un
12
10
6
CONTUSIONS
4
PLAIES
2
0
2014 2015 2016 2017 2018
2. Age
L’âge moyen était de 34,5ans avec des extrêmes allant de 15ans à 62 ans. Le sujet jeune
15
10
HOMMES
5 FEMMES
0
15-25 ans 26-45 ans 46-62 ans
-7-
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
3. Sexe:
HOMMES 82%
FEMMES 18%
4. Étiologies
Au deuxième rang viennent les agressions (coup de pied, coup de battons, coup de
pierre, coup de couteau, balle…) 09 cas soit 20 ,4% .Ensuite, les chutes de lieux élevés et
accidents de travail 05 cas soit 11,4%.Enfin viennent les accidents de sport par 03cas soit 6,8%.
(Figure 4).
7%
11% AVP 61,4%
AGRESSION 20,4%
21%
61% CHUTES ET ACCIDENTS DE
TRAVAIL 11,4%
-8-
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
5. Mécanisme lésionnel :
Est direct dans 39 cas (88,6%) comprenant les 34 cas de contusions férmés avec point
d’impact abdominal ou thoraco-abdominale et les 5 cas de plaies dont une est pénétrante et
quatre non pénétrantes.Le mécanisme est indirect (décélération) dans le cadre d’une chute de
II. DONNEESCLINIQUES:
1. Antécédents pathologiques :
On avait noté 8 cas d’hypertension artérielle (18,2%) ,3 cas de diabète (6,8%), 28 cas de
nos patients avaient des habitudes toxiques (64%), un cas d’asthme sous traitement. 13
malades avait des antécédents chirurgicaux (29,5%) (Avec précision du diagnostic et la date
Tableau I : répartition des antécédents personnels médicaux et chirurgicaux sur les malades.
Alcool-tabac-drogues 28 64%
Chirurgicaux 4 9,1%
Diabète 3 6,8%
2. Signes généraux :
41 patients soit (93,2%) étaient apyrétiques à l’admission et 03 cas soit (6,8%) étaient
fébriles (T°>39C°).
-9-
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
2 cas présentaient des troubles de conscience (4,5%), avec un score de Glasgow respectif
de 11/15ème et 13/15ème.
3.2. Etat respiratoire :
Dix-huit patients présentaient une dyspnée avec douleurs thoraciques soit 41%, un
syndrome d’épanchement pleural chez 12 cas d’entre eux : Aérien dans 4cas, liquidien dans 5
Parmi les 44 patients recensés, 37 étaient stables sur le plan hémodynamique soit 84% et
07 avaient un état hémodynamique instable (soit 16%) ayant nécessité une mise en condition
3. Signes fonctionnels :
Les signes fonctionnels étaient représentés par la douleur qui était présente chez 95,4%
des patients (42cas). La douleur était abdominale chez 26 patients (62 %) et thoraco-
Les autres signes fonctionnels qu’on avait notés étaient des vomissements chez 20
patients (45,4%), la dyspnée chez 18 cas (41%), le ballonnement abdominal chez 7 patients
(16%), l’hématurie chez 5 patients (11,4%), des hématémèses de faibles abondance chez
03patients (6,8%).L’arrêt de matière et des gaz (AMG) était rapporté chez 2patients (4,5%)
(Figure 5).
- 10 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
95,4%
100,00%
80,00%
60,00% 45,4%
41%
40,00%
20,00% 16,%
0,00% 11,4%
6,8%
4,5%
% des…
4. Signes physiques
4.1. Examen abdominal
Inspection :
Une sensibilité abdominale a été retrouvée lors de l’examen chez 100% de nos patients
(44cas), les ecchymoses chez 77,3 % des patients (34cas).La morphologie abdominale était
Concernant les plaies, elles ont été retrouvées chez 5 cas (deux cas avec plaies au niveau
de l’hypochondre droit dont une par balle avec issu de liquide digestif, un cas avec plaie au
niveau de l’hypochondre gauche, un autre avec plaie au niveau de la fosse lombaire droite et le
Percussion :
Palpation:
Une défense abdominale chez 25% des malades (11 cas). Cette défense était localisée
- 11 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Ttoucher rectal :
Orifices herniaires :
Diffuse 13 29,5%
Défense abdominale localisée 8 18%
diffuse 3 6,8%
Contracture abdominale 0 0%
Plaies 5 11,4%
Issue de liquide digestif 1 2,3%
Matité 2 4,5%
Orifices herniaires libres 44 100%
Sang 1 2,3%
Il s’agissait en premier lieu d’un traumatisme thoracique dans 17 cas (85%), des membres dans
06 cas (30%), urologique dans 04cas (20%), du bassin dans 3 cas, crânien dans 02 cas,
rachidien dans 2cas (10%) et maxillo-facial dans 01 cas (5%) (Tableau III, Figure 6)
- 12 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Thoracique 17 85%
membres 06 30%
Urologique 04 20%
Bassin 03 15%
Crânien 02 10%
Rachidien 02 10%
Maxillo-facial 01 5%
18
16
14
12
10
8 Nombre cas
6
4
0
Thoracique Membres Urologique Bassin Crânien Rachidien Maxillo-
facial
- 13 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
1. Bilan biologique :
1.1. Numération et formule sanguine (NFS) :
Une anémie a été retrouvée chez 11 patients (25%), ayant tous nécessité une transfusion
sanguine. Une hyperleucocytose a été retrouvée dans 19 cas soit (43,2%) à prédominance
Le bilan hépatique a été réalisé chez tous les patients (100%). Il a montré une cytolyse
Le dosage de la lipasémie a été réalisé chez 4 patients (9%) à la lumière des données de
aux antalgiques), le bilan a été supérieur 3 fois la normale chez 02 patients seulement (4,5%).
étaient réalisés chez tous nos malades soit (100%) et a été normal chez tous nos malades sauf
Le bilan rénal a été réalisé chez tous les patients (100%). Le bilan est perturbé chez 2
- 14 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
2. Radiographie standard :
La radiographie du thorax a été réalisée chez tous nos malades. Elle était anormale dans 18 cas
Suspicion d’une hernie diaphragmatique dans 2 cas.Elles étaient du côté gauche (11%)
Image 1 : Fracture d’arc postérieur des 6 ème, 7 ème et 8 ème côtes gauches
- 15 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
L’ASP a été réalisé dans 8 cas : 1 cas de pneumopéritoine a été détecté, les
Elles ont été réalisées en fonctions des signes d’appels (impotence fonctionnelle,
- 16 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Radio bassin :
Elle a été réalisée chez les 20 malades poly traumatisés soit 45,50%, anormale dans 2cas :
Radio du rachis :
La radiographie du rachis a été faite chez 5 patients (soit 11,4%) avec deux cas lésionnels,
un qui a présenté une fracture de l’apophyse épineuse des vertèbres dorsales D10 D11 D12, et
un deuxième qui a présenté une fracture tassement L1 stable. Les trois autres cas étaient
normaux.
2 Radios de l’épaule face profil montrant une luxation de l’épaule, 3 Radios coudes face
profil montrant des fractures luxations, 3 Radios du poignet face profil, 1Radio des deux mains,
2 Radios du genou face profil, 1Radio du tibia face profile anormale (fracture).
Incidence de Blondeau :
On a noté la réalisation deux incidences chez 2 patients ayant un point d’impact facial et
3. Échographie abdominale :
Elle a été réalisée en urgence chez tous les patients (100%). Elle a montré :
Dans 16cas, soit 36,4% des patients. Cet épanchement était de (tableau IV) :
- 17 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
11 contusions
04 fractures
08 contusions
04 fractures
- 18 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Autres lésions:
- 19 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
- 20 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
4. Tomodensitométrie (TDM) :
a) Abdomino - pelvienne :
Le scanner Abdomino-pelvien a été réalisé chez tous nos patients (100%) dans un délai
Il avait montré un épanchement intra péritonéal dans 11 cas (soit25 %), un épanchement
Les lésions hépatiques étaient les plus fréquentes, retrouvées dans 24cas (54,5%) faites
de : Contusion dans 14 cas (58,3%), Fracture dans 7 cas (29,1%), Hématome sous capsulaire
Les lésions spléniques, présentes dans 15 cas (34,1%). Elles étaient à type de : Contusion
dans 10 cas (soit 66,7%), Fracture dans 5 cas (soit 33,3%) dont deux étaient associées à une
atteinte hépatique.
sans lésion canalaire classé stade 2 de l’AAST. La deuxième était une contusion
o Fracture du rachis dans 2 cas : elles étaient stables (fractures des épineuses
- 21 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
de la crête iliaque.
hématomes 3 12,5%
fractures 05 33,3%
- 22 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Image 7 : Plages de densité hétérogène au niveau du segment III et IV du foie en rapport avec
des foyers de contusion.
- 23 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Image 10 : Plage de contusions hépatiques au niveau des segments VI, VII et VIII
- 24 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
b) TDM cérébrale :
Un scanner cérébral a été réalisé chez 6 patients (13,6%), sans anomalie objectivée.
c) TDM thoracique :
Elle a été réalisée chez 19 malades, trouvant, fractures des cotes chez 13 cas, un
pneumothorax chez 5 cas, un hémothorax chez 4 patients, une contusion été retrouvée chez
1cas, une rupture diaphragmatique été trouvées chez 2 cas qui étaient gauches.
- 25 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
à prédominance antérieur.
- 26 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
120
100
80
60
40
20
0
1. Pré hospitalière :
a) Transport :
L’accueil de nos patients a été réalisé par des ambulances non médicalisées de la
protection civile dans 19 cas (43,2%) ; par l’intermédiaire du SAMU (Le Service d'Aide Médicale
Urgente) dans 09 cas (20,4%).Dans le cadre d’un transfert par les ambulances des hôpitaux
régionaux après une première prise en charge dans 09 cas (20,4%) ; par les propres moyens des
patients ( taxis, ou par leurs véhicules ou de leurs familles) dans 07 cas (16%) (Figure 8).
16% 21%
SAMU
- 27 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
b) Délai d’admission :
Le délai entre le traumatisme et l’admission était précisé, dans notre étude, dans les 44
45
40
35
30
25
20 Nombre de cas
15
10
5
0
Dans les 24heures Dans les 48heures Dans les 72 heures
Figure 9: Délai d’admission au service des urgences de l’hôpital militaire Avicenne Marrakech.
Dans les dossiers mentionnant le temps de la prise en charge, le délai entre l’admission
et 36heures.
2. A l’admission à l’hôpital :
Tous nos malades ont été mis en condition à leur admission avec :
- 28 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
stables.
11patient soit 25% de notre population d’étude ont reçu une transfusion à une
surveillance/Repos stricte) était envisagé quand l’état hémodynamique du patient était stable
ou stabilisé.
- 29 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
antibiothérapie.
Dans notre étude, 39 patients soit 93% avaient bénéficiés d’un traitement non opératoire
(TNO), dont 35 cas de contusions abdominales (90%), et 4 cas de traumatismes ouverts non
pénétrants (10%).
NFS quotidienne
l’aggravation.
traitement chirurgical.
4. Évolution :
4.1-Décès :
circulatoire, chez un patient multitaré qui était admis pour traumatisme abdominal férmé
- 30 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
- Le 1er cas a décédé malgrès les moyens de réanimation (traumatisme grave sur terrain
multi taré), le 2ème cas avait une hémorragie secondaire à une fracture splénique ne
- Le 3ème cas avait une rupture diaphragmatique diagnostiquée après 48H d’hospitalisation
suite à une détresse réspiratoire avec douleur, masquée par les lésions thoraciques
associées et dont les examens complémentaires ont posé le diagnostic, ce qui a conduit à
Tableau VIII : Les lésions retrouvées & les gestes faits lors de la chirurgie différée.
- 31 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
6. Durée d’hospitalisation :
La durée moyenne de séjour des patients est de 7,2 jours environ, avec des
extrêmes de 72 heures et 15jours (Figure10).
3 Nombre de cas
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Discussion
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
I. Rappel anatomique
abdominale.celle-ci est limitée en haut par le diaphragme, en bas par le pelvis et les os du
bassin, en avant par les derniers arcs costaux et les muscles abdominaux, en arrière par le
rachis dorso-lombo-sacré et le bassin, et latéralement de haut en bas par les derniers arcs
Le rétro- péritoine est limité en haut par le diaphragme, en bas par les os du bassin, en
Figure 11: coupe sagittale de la cavité abdominale chez une femme [2].
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
1. Hypochondre droit
2. Épigastre
3. hypochondre gauche
4. Flanc droit
6. Flanc gauche
8. Hypogastre
A .lignes médio-claviculaires
Figure 12 : Quadrants de l’abdomen|2].
B .la ligne sous costale
Les organes pleins (foie, rate, pancréas, reins) bénéficient d’une protection relative et
fractures de côtes, peut s’accompagner d’une lésion intra abdominale et doit donc faire
abdominale est fréquente car les plaies thoraciques isolées nécessitent rarement une
exploration chirurgicale.
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
osseuse). Il contient les anses grêles en avant et les gros axes vasculaires en arrière. Sa
compliance fait que les lésions y sont rares lors de traumatismes fermés antérieurs, mais
Les organes contenus dans le tiers inférieur de l’abdomen (vessie, utérus, sigmoïde et
rectum,) bénéficient d’une protection relative par les os du bassin. La gravité des lésions
pelviennes est en fait essentiellement conditionnée par l’attrition musculaire importante, par les
Lorsqu’il existe un impact postérieur, l’abdomen est atteint après traversée de l’espace
rétro péritonéal. Ces lésions sont donc transfixiantes et atteignent l’appareil urinaire, les
glandes surrénales, les gros vaisseaux et le rachis. Dans ce cas, des lésions intra-péritonéales
par contiguïté doivent systématiquement être recherchées quoiqu’elles puissent être difficiles à
II. PHYSIOPATHOLOGIE :
1. Mécanismes lésionnels |1-29] :
A- contusions abdominales :
Les causes sont dans les 2/3 des cas, des accidents de la voie publique et dans le 1/3 des cas,
sont représentées par les agressions, les accidents de travail, chute d’une grande hauteur, sport
et tentative de suicide…
La cavité abdominale se projette en avant jusqu’au 5ème cartilage costal, d’où la fréquence des
côtes basses.
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
3 mécanismes sont plus en moins intriqués : Contusion directe –décélération – Effet Blast.
(Tableau IX)
écrasement des organes entre la décélération brutale lors d’une collision, Les lésions causées par
force extérieure et le plan qui se fait à contre-coup, génératrice une explosion (blast)
postérieur (rachis, côtes et de lésions internes liées à des tractions correspondent aux
muscles) par effet de pression, des moyens de fixité. lésions causées par
peut interesser les organes intra Conséquences : l’onde de choc qui naît
et rétro- péritonéaux. Désinsertions: du foie, d’un pic de pression
Conséquences : du mésentère, du pédicule splénique. provoqué par la
Rupture d’un viscère plein La décélération peut être soit libération d’une grande
(foie, rate) responsable d’un horizontale quantité d’énergie et la
syndrome hémorragique (collision frontale) ou verticale production d’un grand
et/ou Rupture d’un viscère (chute d’un lieu élevé). volume de gaz en un
creux (grêle) responsable d’un temps extrêmement
syndrome péritonéal. bref.
Conséquences :
-Blast primaire(1) : Les
lésions sont dues à
l’onde de choc créée
par l’explosion .les
organes à contenu
gazeux peuvent se
perforer.
-Blast secondaire(2):
Les lésions sont dues
aux projectiles.
-Blast tertiaire(3) : Les
lésions sont dues à
l’impact avec d’autres
objets après l’éjection.
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Figure 13 : lésion du foie induite par le volant chez un conducteur non ceinturé (Contusion
direct)[1]
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Figure 15: arrachement des veines sus hépatiques lors d’une décélération brutale. [1]
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
péritonéale de l’extérieur par l’intermédiaire d’un agent vulnérant (arme blanche, arme à feu).
Les plaies pénétrantes sont, en pratique civile, essentiellement le fait d’armes blanches
(figure 17) ou d’armes à feu. Elles peuvent être dangereuses par l’importance de l’hémorragie
En présence d’une plaie par arme à feu, il faut différencier les atteintes en fonction des
projectiles en cause.
Pour les projectiles classiques, le danger vient essentiellement des atteintes viscérales
multiples.
En cas d’atteinte par des projectiles à haute vélocité (armes de guerre ou certaines
Dans les deux cas, il faut s’efforcer de trouver les points d’entrée et de sortie du
projectile. S’il s’agit d’un projectile à haute vélocité, voire à fragmentation, il faut chercher
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Figure 17 : traumatisme par arme blanche au niveau de la Fosse lombaire droite [29].
Les risques principaux lors d’une plaie pénétrante abdominale sont l’hémorragie interne
et les perforations digestives. Par ordre de fréquence décroissante lors d’une plaie par arme
blanche abdominale, les lésions concernent le tube digestif (61 %), ensuite les organes pleins
(foie, rate) (18 %), puis le diaphragme (10 %), enfin, les gros vaisseaux abdominaux ou
rétropéritoneaux (7 %).
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Un épanchement qui touche deux compartiments est dit modéré. Quand plus de
organe creux.
l'examen sans injection, on repère une zone mal limitée et non systématisée dont les
délimiter la zone contuse qui est rehaussée de façon hétérogène par rapport au
parenchyme de voisinage.
l'anomalie. Après injection de produit de contraste, on peut préciser s'il s'agit d'une
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
lacération simple, faite d'un seul trait, ou d'une lacération complexe, faite de
hémorragique au sein d'un organe plein. Il est généralement bien limité. Il peut être
avant injection.
3. Conséquences physiopathologiques:
L’hémorragie post traumatique met en jeu des mécanismes compensateurs afin de limiter
Le premier mécanisme compensateur est une réaction sympathique intense marqué par
une tachycardie et une augmentation des résistances artérielles systémiques. Les afférences
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
plasmatique et l’angiotensine(SRAA)
perdue) et qui se traduit par une chute de la PA par réduction brutale des résistances
vasculaires systémiques et une bradycardie dite paradoxale dont la survenue constitue un signe
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
3.3. Conséquences circulatoires : [5]
La vasoconstriction adrénergique :
Elle intéresse les circulations artérielle et veineuse et prédomine sur les territoires
L’adaptation rénale :
Par la mise en jeu de l’appareil juxta- glomérulaire avec une activation du système rénine
angiotensine aldostérone(SRAA).
d’infection (SDMV).(Figure20)
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
A tous les âges, le traumatisme est l'une des principales causes de mortalité. Certains
patients souffrant d'un traumatisme abdominal majeur développent ce que l'on appelle la
hypothermie.
Il S’agit d'une situation qui peut mettre le pronostic vital en jeu et qui contribue de
manière significative à la morbidité et à la mortalité. Afin de prévenir cette triade létale, il faut
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Les traumatismes de l’abdomen ont fait l’objet de discussion dans différents écrits, que
choix du traitement.
cliniques, para cliniques et de réanimation initiale pour le choix de la prise en charge optimale
1. L’incidence :
concorde avec les résultats de notre étude où on a noté que le nombre des patients admis pour
des traumatismes abdominaux a augmenté de 2014 à 2018. Selon plusieurs études, cette
augmentation est due à la croissance du parc automobile et aux habitudes toxiques [10].
traumatismes abdominaux colligés dans 14 centres rapporte une prédominance des contusions
par rapport aux plaies abdominales : 149 contusions contre 30 cas de plaies [11]. Nous avons
constaté la même chose concernant notre série ou les traumatismes fermés représentaient
88,6%, beaucoup plus fréquentes (huit fois) que les traumatismes ouverts de l’abdomen
(11,4%), un fait pouvant s’expliquer par la fréquence des AVP dans la ville de Marrakech et ses
environs.
Par ailleurs dans les pays où le port d’armes à feu est accessible à la population et où le
taux de criminalité est élevé, on a noté un taux plus élevé de plaies par rapport aux
contusions.En effet, dans la série de Washington, les traumatismes par armes à feu occupaient
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
le premier rang (47 %) suivie par les agressions par armes blanches 43 % puis les contusions en
réalisée au sein du CHU-JRA Tananarive Madagascar, une étude rétrospective étalée sur 2ans
Une autre série de cas, cette fois ci, en Afrique de Sud.Parmi 448 patients colligés ; 400
avaient des plaies pénétrantes. Seulement 48 patients avaient un traumatisme fermé ce qui
concluait à une prépondérance des traumatismes ouverts par rapport à ceux fermés [13].
2. L’âge :
Dans notre population d’étude, l’âge moyen est de 34,5 ans. Ceci concorde avec les
données de la littérature où la tranche la plus touchée est le sujet jeune âgé de 20 à 40 ans
La moyenne d’âge des sujets victimes des traumatismes de l’abdomen est située surtout à
la 3ème décennie. Cette fréquence élevée dans cette tranche d’âge de la population peut
s’expliquer par :
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
tranche d’âge.
3. Le sexe :
hommes soit 82 % contre 08 femmes soit 18 % d’où une sex-ratio de 4,5 et ceci concorde avec
les résultats des études relevées de la littérature. Ce résultat s’explique par la place de l’homme
violents…
Selon un rapport récent de l’organisation mondiale de la santé (OMS) publié dans son site
ceux entraînés par des actes de violence & agressions (violence auto-infligée ou actes de
guerre) sont une vraie menace pour la santé publique dans les pays et entraînent chaque année
dans le monde plus de cinq millions de décès soit 9 % de la mortalité à l’échelle mondiale. Des
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Alors que la mortalité par AVP tend à diminuer en Europe et aux États-Unis, elle ne fait
qu’augmenter dans les pays moins riches du fait du développement anarchique de la circulation
automobile (90% des décès par AVP dans le monde surviennent chez des blessés habitants des
pour y remédier. À cet égard, des travaux de recherche ont clairement montré l’efficacité de
Les aménagements de nature à éviter les chutes des personnes âgées à leur
domicile.
Nos résultats concordent également avec ceux notés dans le rapport de l’Association
Française de Chirurgie (AFC), les AVP représentent 80% des causes des traumatismes fermés
[11].
Concernant les agressions et violences dans notre pays et dans un communiqué relatif
à son bilan au titre de l’année 2019, la direction générale de sûreté nationale (DGSN) a
annoncé que les crimes violents et qui ont un impact direct sur le sentiment de sécurité à
savoir les coups et blessures entraînant la mort et les vols sous la menace d’armes blanches
représentaient 8,32 % du paysage général du crime au Maroc. Pour cela, la DGSN continue
la voie publique ainsi qu’optimiser les opérations et les délais d’intervention de la police
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Pour les AT, au Maroc, on estime à 2000 morts/an dans le bâtiment, on estime que le
secteur du bâtiments et travaux Public est responsable de 25 à 30% des AT. Notant que le non-
respect des consignes de sécurité sur le lieu de travail était le principal pourvoyeur des TAF
suite aux AT. Seul l’amélioration des conditions de travail et le respect des normes de sécurité
dans les chantiers ainsi que l’obligation du port de matériel de protection adapté au risque du
5. Gravité du traumatisme :
Dans notre étude, nous n’avons noté aucun cas d’autre passager décèdé au lieu de l’accident
(AVP) du traumatisé abdominal, comme élément de gravité. Les 5 cas chutes ne depassaient pas
Tonneau.
important.
6. Les antécédents :
Dans notre étude, La majorité des patients (68,2%) n’avaient pas d’antécédents
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Les études récentes montraient une association entre les traumatismes abdominaux et les
habitudes toxiques. Ces derniers ont été retrouvés chez 64% de nos patients. Aux USA ce taux
atteignait : 70 % [14].
Une première évaluation rapide et globale du patient traumatisé peut être effectuée à
XIII). [21]
L’examen clinique initial doit être pratiqué chez un patient dévêtu et si possible
degré d’urgence. Il doit être considéré avec la plus grande prudence s’il existe des lésions
L’examen de ces appareils doit, en effet, permettre de faire le point rapide sur les constantes
pour objectif le traitement d’un état de choc ou la prévention d’un choc latent. Elle vise à
contrôler les fonctions vitales qui sont : la fonction respiratoire éventuellement par une
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
L’examen de l’abdomen n’est néanmoins pas retardé et se doit lui aussi être
systématique.
En effet, devant tout traumatisé, il est de règle de suspecter une lésion viscérale
car si pour une fracture on peut dans quelques cas temporiser, pour une lésion
abdominale, on ne le pourrait guère. Un examen clinique, normal au début, n’est en aucun cas
l’assurance d’une bonne évolution, mais celui-ci doit être bien mené à la recherche
pour classer précocement les malades [11-24].Les signes peuvent être tardifs et non
l’examen clinique garde toujours une place dans l’exploration de ces patients et dans
L’examen clinique doit être pratiqué chez un patient dévêtu et si possible réchauffé. Il
nécessite rigueur et méthode et ne doit jamais se limiter exclusivement à la région qui « semble
lésée ».
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Tout traumatisé nécessite une évaluation précoce et rapide de son état hémodynamique
11,4% de nos patients avaient un choc hémorragique (5patients), Nos résultats sont
Egalement, 11 % des patients dans la série de l’Afrique de sud et aux USA [13-14].
Cependant l’étude fait par OuchemiChoua et al avait montré que l’état hémodynamique
est un facteur prédictif de morbi-mortalité [14]. De même dans notre étude, l’association :
L’étude de PROMMT portant sur une cohorte de 1000 traumatisés graves dans laquelle
près de 90% des décès précoces étaient liés à une hémorragie post-traumatique [34].
que le terrain du patient et ses signes fonctionnels, avant de compléter par l’examen physique
c) Etat respiratoire
L’auscultation est un élément important pour identifier des épanchements pleuraux [28].
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
L’existence d’un traumatisme thoracique avec des fractures de côtes basses doit faire
d) Etat neurologique :
e) La température :
Elle doit être surveillée et contrôlée. Au cours de tout examen d’imagerie, il conviendra
1.2 L’interrogatoire :
VERS LE TRAUMATISE :
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
VERS LE TRAUMATISME :
air bag, les Points d’impact, la violence du traumatisme, l’heure de l’accident en interrogeant au
besoin les témoins et l’équipe de « ramassage ».Si le patient est inconscient, confus ou sédaté,
les seuls renseignements utilisables sont ceux fournis par l’équipe de ramassage, l’entourage
et les témoins.
La douleur dont il faut Préciser les caractères : spontanée ou provoquée, son siège, son
intensité est un Signe subjectif dans les traumatismes abdominaux. Elle est souvent spontanée,
sa localisation doit être consignée dès l’entrée car elle pourrait guider l’imagerie vers une
analyse plus fine des viscères abdominaux. Elle doit être traitée rapidement par des antalgiques
Dans notre série, 62 % des patients rapportaient une douleur abdominale notamment au
niveau de l’hypochondre droit et/ou de la région péri ombilicale, alors que 38% des patients
La douleur représente le principal symptôme rapporté par les patients dans les contusions
Les vomissements : Peuvent être précoces ou tardives hémoptoïques ou non, ils orientent
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Arrêt du transit : Signe tardif apparaissant 6 heures après le traumatisme, oriente vers
une péritonite.
Hémorragie digestive : des hématèmèses, extériorisée ou non peuvent orienter vers une
Hématurie : Maitre symptôme des traumatismes rénaux. Elle est en fait le témoin d’un
traumatisme important, souvent une décélération brutale ayant mobilisé violemment les
organes intra abdominaux et en particulier les reins ou alors une contusion avec point d’impact
lombaire. Son importance (hématurie macroscopique avec caillot ou microscopique) n’est pas
diaphragmatique avec ascension des viscères abdominaux en intra thoracique, ou alors d’une
Inspection :
ecchymoses sont présents chez 77,3 % de nos patients .La constatation de lésions cutanées à
multiplie par huit le risque de lésions intra abdominales, notamment intestinale [25].
En cas de plaie, sa topographie, son degré de souillures sont notés ainsi que tout élément
anatomique (épiploon, intestin...), liquide (sang, urine, matières...) ou gaz (plaie gastrique,
projectile implique l’exploration de son orifice d’entrée et fait chercher un orifice de sortie le
cas échéant.
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Palpation :
contracture, mais l’examen est difficile en urgence. La distinction entre une douleur d’origine
pariétale ou profonde n’est pas évidente. L’atteinte des dernières côtes peut orienter vers un
traumatisme thoracique associé, une lésion splénique à gauche et une lésion hépatique à
droite.
Percussion :
La percussion peut montrer une matité, signe d’un épanchement intra péritonéal
abondant. En revanche, la constatation d’un tympanisme, de même que la diminution des bruits
hydro-aériques à l’auscultation, ont peu d’intérêt car la présence d’un iléus fonctionnel est
Touchers pelviens :
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Notre étude avait révélé la présence d’une sensibilité chez 100 % des patients , une
défense abdominale chez 25% des cas. Cette défense était localisé chez 08 patients (18%) et
Dans l’étude menée au Mali, la sensibilité n’était retrouvée que chez 21.5% des patients.
La défense chez 9.2%. Le reste des patients avaient une palpation abdominale normale [35].
Les résultats de la percussion ont été précisés chez la plupart de nos patients. La matité
a été retrouvée chez 4 ,5% de nos patients. Dans la série Malienne, 26 % des patients examinés
lorsqu’il s’agit d’un traumatisme fermé. Dans les différentes études, l’association entre les
d’impact lésionnel permettra de suspecter les organes potentiellement traumatisés, ceci est vrai
pour les plaies et chocs directs, mais peu informatif pour les lésions par décélération ou par
fréquemment atteint dans cette région est la rate. D’autres organes peuvent être
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
graves sont celles qui touchent les veines hépatiques (plaie ou arrachement). Si le
patient ne décède pas immédiatement, ces plaies sont difficiles à traiter. D’autres
organes peuvent être lésés : vésicule biliaire, angle colique droit, duodénum ou
pancréas.
- Localisé dans le flanc gauche, le traumatisme peut entraîner une lésion rénale,
l’intestin grêle.
foie, le côlon droit, les voies excrétrices droites, l’intestin grêle et le duodéno-
pancréas.
- En fosse iliaque gauche, les principaux organes concernés sont le côlon sigmoïde
et son méso, l’annexe gauche chez la femme et les vaisseaux iliaques gauches.
- En fosse iliaque droite, ce seront le cæcum, les annexes droites et les vaisseaux
iliaques droits.
L’xploration des plaies se fait sous anesthésie local au bloc opératoire : si la plaie est non
pénétrante et que le patient est stable sans tableau péritonéal ni éviscération, situation
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
présente dans 34 % à 47 % des cas, un traitement non opératoire avec suture de la plaie et
Si la plaie est pénétrante, L’exploration chirurgicale par laparotomie doit suivre le trajet
supposé et être rigoureuse, car ces plaies transfixient les parois intestinales et vasculaires en
plusieurs points .Le rétropéritoine est exploré s’il a été ouvert par l’arme.[121]
a. Lésions intra-abdominales :
traumatisme.
b. Lésions extra-abdominales :
D’après Trillat et lorgeron : « le polytraumatisé est un blessé qui présente deux ou plusieurs
présentant plusieurs lésions corporelles dont l’une au moins engage le pronostic vital à très
L’association d’un traumatisme abdominal avec des lésions extra abdominales est plus
abdominale peut être au second plan ou passer inaperçue, devant un autre traumatisme plus
grave dominant la symptomatologie et mettant en jeu le pronostic vital. Les localisations les
Ces différentes localisations doivent être toujours recherchées. Une fracture du bassin expose à
la survenue d’hématome rétro péritonéal et des lésions vésicales surtout lorsque la fracture
intéresse les branches pubiennes [36]. Les patients porteurs de fractures fémorales complexes
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
premier lieu d’un traumatisme thoracique dans 17 cas (85%), des membres dans 6 cas (30%),
traumatisme du bassin chez 3 cas (15%) et d’un traumatisme crânien chez 2 cas (10%) et 1 cas
Un traumatisme abdominal chez une femme enceinte de plusieurs mois est à priori grave,
car l’utérus gravide au-delà du premier trimestre devient une cible privilégiée. Du fait de
brutale avec choc chez la mère. Les risques pour le foetus et la mère sont la rupture utérine et
l’hématome rétro-placentaire.
V. EXAMENS PARACLINIQUES :
1. Bilan biologique :
Le bilan biologique doit être réalisé le plus rapidement possible. Cependant l’absence de
Dans notre série, une déglobulisation avec Hb<7g/dl a été retrouvé chez 10 patients
(25%).L’hémoglobine et l’hématocrite doivent être analysés avec prudence et sont des mauvais
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
l’admission était de 11g/dl chez des traumatisés hémorragiques. Ce chiffre bien qu’élevé, doit
Il existe de manière quasi constante une élévation des polynucléaires neutrophiles liés à
un phénomène de démargination [35]. Ceci a été observé chez 19 cas dans notre série soit
43,2%. Ces données initiales n’ont par ailleurs aucun rôle décisionnel, mais sert de point de
Une diminution du TP peut faire partie d’une CIVD qui est un facteur péjoratif [11].
L’ionogramme sanguin est souvent normal à l’admission, il peut, ensuite, révéler une
hypokaliémie et une hypernatrémie en cas de constitution d’un troisième secteur intestinal par
iléus réflexe ou en cas de vomissements, une hyperkaliémie peut être observée dans le cadre
crâne). Par contre, la lipasémie est un bon marqueur pancréatique si elle est supérieure à 3 fois
la normale [39].
2. Imagerie :
L’imagerie occupe aujourd’hui une place prépondérante dans la prise en charge précoce
des traumatismes abdominaux. . La réalisation des examens d’imagerie ne se conçoit que chez
un patient hémodynamiquement stable car la durée de leur réalisation est souvent longue,
orientés par les données anamnestiques et l’examen clinique du patient.Leur objectif est de
faire le bilan de toutes les lésions chez un patient souvent polytraumatisé, sans multiplier les
déplacements [40, 41]. Même si les examens standards gardent une place dans le cadre de
urgence est aujourd’hui impérative dans les centres d’accueil d’urgence [42].
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
un cliché centré sur les coupoles diaphragmatiques. Le but de cet examen est de dépister un
épanchement gazeux intra- ou rétro péritonéal. La sensibilité de cet examen est faible : elle
permet le diagnostic de rupture d’un organe creux dans moins de 50 % des cas (69 % pour les
ruptures gastriques ou duodénales, mais 30 % pour les ruptures de l’intestin grêle). Ainsi,
l’absence d’épanchement gazeux n’est pas le garant de l’absence de perforation d’un organe
creux. La présence d’un tel épanchement peut en outre signifier l’existence d’un pneumothorax
ou d’une rupture vésicale après sondage. Ces clichés permettent la localisation d’un éventuel
essentiellement une rupture diaphragmatique et des fractures des dernières côtes. Une rupture
à droite pourrait témoigner d’un traumatisme hépatique sous-jacent, un corps étranger intra
thoracique, une contusion pleuro-pulmonaire. La valeur de cet examen est faible par rapport à
la TDM thoraco-abdominale [5].Cet examen a été réalisé chez tous les patients dans notre série
Elle entre dans le cadre de bilan standard du polytraumatisé. Dans notre série elle a été
réalisée chez 20 patients soit 45,5%, anormale dans deux cas stables : 01 cas avec disjonction
de la symphyse pubienne et un cas de fracture de la crête iliaque. Les 18 cas restants avaient
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
C’est actuellement l’examen de première ligne après l’examen clinique. Elle s’intègre
dans la <FAST extended> (focused assessment by sonography for trauma) qui comprend
également l’examen échographique pleural et péricardique [49]. Elle est moins coûteuse, non
irradiante, non invasive, de réalisation plus facile, ne nécessite aucune préparation ni injection
et pouvant être effectuée au lit du malade en même temps que les premiers soins. [44]
Caire à propos de 120 cas [45], la FAST ECHO a une sensibilité de 93% et une spécificité de
99% et conclue donc que celle-ci est le meilleur moyen d’évaluation initiale des traumatismes
fermés de l’abdomen. C’est aussi le meilleur examen de suivi de ces patients .Elle l’a
l’avantage de diminuer l’utilisation abusive du scanner qui reste un moyen cher et invasif par
Rothlin et al ont montré que sa sensibilité dans la détection de l’hémopéritoine est 100%
quand l’examen est effectué par un opérateur entrainé, par contre, sa sensibilité dans la
détection de l’organe lésé est de 45.2 % [46], son rendement est médiocre pour le diagnostic
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Huang et al. Ont établi un score échographique pour quantifier la collection intra
souvent peu aguerri à la réalisation de l’examen en conditions difficiles, et enfin au malade lui-
même (Obésité, air..). Signalons enfin l’intérêt de l’écho-doppler pulsé et/ou couleur, qui
permet l’examen des principaux troncs vasculaires, notamment à la recherche des lésions
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
En cas de traumatisme fermé de la femme enceinte, Une échographie avec doppler permet de
Dans notre série de cas, 100% des patients ont bénéficié d’une échographie (44cas). Elle
Tableau XIV: Score échographique de l’épanchement péritonéal, d’après Huang et al. [48]
points
1
Minime (≤ 2 mm)
Cul de sac de douglas Significatif (> 2 mm) 2
1
Minime (≤2 mm)
Espace péri splénique 1
Elle est utilisée aussi bien pour les contusions abdominales que pour certains traumatismes
ouverts, et détecte la plupart des lésions intra- et extra péritonéales. La TDM ne doit être
Il doit être systématique, et au moindre doute « corps entier ». Un examen TDM doit être
réalisé systématiquement chez des patients admis pour polytraumatisme. Il permet de détecter
Cet examen est moins opérateur dépendant que l’échographie et offre une représentation
- 68 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
des images interprétables par un médecin qui n’a pas réalisé lui-même l’examen. Il permet de
paroi, petit bassin et pelvis). Cet examen est plus performant que l’échographie pour la
recherche d’un pneumopéritoine, d’un hématome intramural d’une portion du tube digestif,
d’une lésion pancréatique, de certaines lésions vasculaires. La TDM peut toutefois être prise en
n’atteignent jamais 100 % .Selon les études, Le risque de faux positifs de la TDM dans le
diagnostic d’un hémopéritoine est très faible et aboutissant à une spécificité 98 à 99%.Par
contre la fréquence de faux négatifs dégradent la sensibilité qui s’établit entre 74% et 96% [52-
53].
La qualité et la rapidité de réalisation de l’examen TDM, lorsqu’il est réalisé sur des
Cordoliani et al ont utilisé des scanners hélicoïdaux de nouvelles générations. Ils ont
retrouvé une sensibilité de 88.3% et une spécificité de 99.4% dans la détection des lésions du
Todd et al. Trouvent que la détection de lésions digestives majeures par une TDM sans produit
Un épanchement péritonéal :
- Grave (épanchement précédent plus du sang dans le pelvis, soit plus de 500
ml).
- 69 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Récemment, Feliciano [57] a plaidé en faveur de l’abstention opératoire chez des patients,
tractus digestif ce qui explique sa forte spécificité par rapport à l’echographie [59].
Lésions viscérales :
Toutes les lésions splénique ou hépatique : contusion, lacération et fracture, peuvent être
thérapeutique
- 70 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
(American Association For the Surgery of Traumas) pourra être proposée (Tableau XIV) [50].
Cette classification fait en effet référence pour définir les différentes options de stratégie
thérapeutique.
Tableau XVI: Classification AAST (American Association for the Surgery of Trauma)|50]
- 71 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Image 16 : Coupe scanographique montrant une fracture hépatique (flèche) avec hémopéritoine
[4]
Image 17: scanner initial, injecté à un temps portal, montrant un traumatisme splénique de
- 72 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
abdominal, une TDM positive était surtout associée à une lésion chirurgicale. Sur les 49
patients ayant une TDM négative, 47 étaient traités avec succès sans laparotomie, un patient
a bénéficié d’une laparotomie blanche et un autre avait une plaie du diaphragme ignorée par
TDM [63].
Dans notre étude, la TDM était réalisée chez 100% des patients, montrant un
hémopéritoine chez 25% des patients, et un PNP dans 2,3 % des cas(1cas).Les lésions
hépatiques étaient les plus fréquentes 54,5% suivie par les lésions spléniques 34,1% puis les
lésions rénal 11,3% et lésion pancréatique 4,5% (2cas,soit 1 cas de plus par rapport à
l’échographie) et une perforation intestinale dans 2,3% (1cas).Donc, la TDM est plus
3. Autres investigations :
Ne sont plus guère utilisées, seul le lavement opaque garde encore son intérêt dans les
L’UIV doit toujours être pratiquée après l’échographie car elle apporte des
renseignements complémentaires.
En cas de traumatisme abdominal avec forte suspicion de lésion rénale, l’UIV reste un
Par ailleurs l’UIV peut être interprétée comme étant normale dans 39% des
traumatismes rénaux de gravité moyenne, et dans 20% des traumatismes graves [61]
- 73 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
3.3. Artériographie :
Si son rôle diagnostique exclusif tend à diminuer, l’artériographie prend aujourd’hui une
place de plus en plus importante dans le cadre de l’urgence en raison de son potentiel
thérapeutique. En effet, elle peut être indiquée dans les saignements artériels actifs
lésions pancréatiques (canal de Wirsung) et des voies biliaires grâce à la bili-IRM.L’IRM sera,
- 74 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
3.5. Ponction lavage péritonéal (PLP) :
La ponction lavage péritonéale PLP a été pendant longtemps l’examen clé du diagnostic
renseignements fournis par ces deux examens d’imagerie apportent le plus souvent un nombre
L’intérêt de cet examen est diversement apprécié en fonction des équipes car il est grandement
Sa méthode consiste à réaliser une ponction sous ombilicale contrôlée, sous anesthésie
sérum physiologique tiède est injecté dans la cavité péritonéale pour être ensuite recueilli
quelques minutes plus tard. La couleur du liquide est appréciée (épanchement sanguin ou
épanchement de liquide digestif) et des prélèvements sont réalisés pour aider à diagnostiquer
au lit du patient traumatisé dans certains cas, et son intérêt en urgence pour une équipe
Cette nouvelle approche n’est pas encore consensuelle, mais elle est inéluctable et doit
aujourd’hui faire partie des gestes envisagés dans la prise en charge des traumatismes
abdominaux [70-71]. La laparoscopie doit être considérée comme un moyen et non comme une
- 75 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
fin en soi.Son apport au traumatisé est certain, elle limite les conséquences pariétales, les
L’hypertension intracrânienne.
Dans notre contexte, le transport des malades s’est fait essentiellement par des
ambulances de la protection civile 43,2%, puis par les ambulances du SAMU avec un taux de
20,4%, par les ambulances des hôpitaux de la région de Marrakech el Haouz dans le cadre d’un
transfert médicalisé 21%, sans omettre le transport par les propres moyens des patients 16%
dans notre pays remonte à plus de 7 ans et il est à rappeler que l’amélioration de ce type de
transport au Maroc et notamment dans la région sujette de notre l’étude (20,4%) est dû au Plan
National des Urgences Médicales 2012-2016 Se basant sur la création de centres de régulation
des appels médicaux (CRAM) « 141 » et sa mise en œuvre progressive, ainsi que la rénovation
ainsi que l’entrée en vigueur progressive du transport sanitaire héliporté, la création des
- 76 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Marrakech Tenssift (7 SAMU sur les 11 sont opérationnels) ainsi que la restructuration des
humaines .
b. Le délai d’admission :
Le délai d’admission est important à préciser car l’efficacité de la prise en charge de ces
patients contus ainsi que le pronostic à court, moyen et long terme sont d’autant meilleur que
d’urgence varie d’un cas à l’autre.Parmi les 44 patients admis pour traumatisme abdominal, 39
patients consultent au même jour du traumatisme, 3 cas après 2 jours et 2 cas après 3 jours.
Plusieurs facteurs peuvent être incriminés : soit la sous-estimation des signes cliniques
par la victime qui ne consulte qu’en cas d’aggravation de son état, soit le passage inaperçu de
c. Le délai de PEC :
réanimation ou au bloc opératoire. Dans notre série, cet intervalle est très variable
généralement de quelques heures, à quelques jours (jusqu’à 36h). Ce délai demeure très
dans les pays en voie de développement est plus prolongé comme a démontré l’étude menée
- 77 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
B-A L’Hôpital
Dans notre série, des gestes de réanimation ont été accomplis pour nos patients:
Oxygénothérapie (6l/min)
Transfusion chez 25% des patients avec une moyenne de 3,6 culots globulaires. Ce taux
de transfusion reste bas par rapport à celui obtenu par Koné 65.5% [80].
d’hémoglobine chez le sujet sain et de 10 g/dl chez le sujet dont la fonction cardiaque serait
D’autre part, l’emploi de plasma frais congelé ne s’impose qu’en cas de troubles de
Une telle approche ne peut se concevoir qu’à condition de pouvoir obtenir un bilan
lésionnel rapide et précis afin d’apprécier le caractère évolutif des lésions et pouvoir exclure
- 78 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Dans ce cas, le patient bénéficie d’une surveillance rapprochée neurologique basée sur
signes de latéralisation, et elle est plus ou moins standardisée par les scores d’évaluation
neurologique (Glasgow Coma Scale ou Echelle de Coma de Glasgow ). Cet examen est impératif
avant une sédation [82]. La surveillances des autres paramètres hémodynamiques (TA, FC) et
Autres mesures thérapeutiques peuvent être différés dans le temps mais doivent être
- Administration d’une antibioprophylaxie dont les doses initiales doivent être majorées
l’antibiogramme;
- les drogues vasoactives et les diurétiques avec un maintien d’une diurèse abondante
(100 ml/h)
- la sédation ;
- Soins locaux ;
[1].
Les organes candidats à un traitement non opératoire les plus fréquemment lésés sont la rate
- 79 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
réanimation intensive et le traitement le plus rapide et le plus efficace de l’hémorragie. Chez les
blessés les plus graves, une laparotomie en extrême urgence de type damage control
C’est souvent une mauvaise évaluation de l’état hémodynamique à l’admission qui conduit à
pratiquer à tort un traitement non opératoire alors qu’une chirurgie aurait été indiquée, une
laparotomie effectuée en catastrophe chez un patient exsangue entraîne une mortalité, une
- Les sujets âgés, par exemple, présentent une moins bonne tolérance à l’anémie.
- Les patients sous traitement anticoagulant ont un risque évident de présenter une
- La réalisation d’une embolisation hémostatique par voie artérielle peut être périlleuse
par transfusions est un facteur aggravant qui peut conduire à cette complication par le
Le traitement non opératoire peut se solder par un échec qui peut être dû :
Dans notre série, 93% des patients ont bénéficié d’un traitement conservateur non
opératoire initial soit 39 cas dont 6 cas ont été transfusés et hospitalisés en réanimation pour
- 80 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Le taux d’échec du TNO a été évalué à 7,1% (01 cas d’état de choc décédé, 01 cas de
intestinale) qui était admis pour traumatisme abdominal férmé associant de multiples fractures
Ces Résultats beaucoup moins bas par rapport aux données de la littérature ; Ainsi 11%
ont dû être opérés en différé dans l’étude française multicentique de l’AFC [11], 75% ont été
Egalement, Le taux d’échecs global du traitement non opératoire dû au saignement est dans la
Par ailleurs, l’équipe Malgache a opté pour un traitement chirurgical pour 92% de leurs
3. Traitement chirurgical :
La décision opératoire sera prise après avis de tous les membres de l’équipe
abdominale, il faut savoir ne pas passer à côté d’une indication chirurgicale. Les moyens
Dans notre étude, 05 patients ont été opérés soit 11,4%, dont 02 cas en urgence et 03
cas tardivement. Dans les résultats de l’enquête de l’AFC [11], sur 149 cas de traumatismes
abdominaux, 27% (40 cas) ont bénéficié d’un traitement chirurgical dont 30 cas en urgence.
- 81 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
stables. La prise en charge des patients les plus graves repose sur le damage control (DC). [86-
87]
sévères ont été réalisés au cours des dix dernières années grâce à une approche plus globale
du blessé. Lors de la prise en charge initiale, Ce sont désormais les blessés les plus graves qui
sont opérés. Pour les cas les plus dramatiques, il est recommandé d’effectuer une laparotomie
écourtée (LAPEC) ou abbreviated laparotomy plus souvent appelée, dans les pays anglo saxons,
« damage control laparotomy », terme qu’on pourrait traduire par « laparotomie réduite au
Cette technique prend en compte à la fois l’ensemble des lésions extra- et intra-
correspond à la réalisation d’un geste le plus rapide possible et donc incomplet. Ce temps
opératoire très court, idéalement moins d’une heure, permet le constat des lésions d’abord
le drainage de la cavité péritonéale et un rapide bilan lésionnel par des gestes simples et
courts, provisoires ou définitifs, mais dans tous les cas rapides, suivis de la fermeture de la
La laparotomie écourtée
la réanimation postopératoire
- 82 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Au plan chirurgical, la parotomie écourtée est une étape déterminante du Damage control
dont l’idée maitresse est d’abréger la laparotomie initiale afin de ne pas laisser s’installer la
Coagulopathie,
Acidose
de plus de 4 litres.
3.2 Laparotomie
systématique, l’incision est péri-ombilicale, sur environ 10cm. Elle pourra être élargie vers le
haut ou vers le bas selon les résultats de l’exploration, ou vers le thorax en cas de
préopératoire. Elle est indiquée de première intention, avant tout examen complémentaire
Dans notre étude, la voie d’abord de tous les patients qui ont été opérés, que ça soit en
- 83 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
technologique (caméras tri-D, lumières froides, instrumentation), les équipes les plus
3.4. Indications :
creux doit être évoqué. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à retrouver un tableau
Il est à noter que les lesions des organes suivants suite à un traumatisme abdominal ouvert ou
férmé révèlent d’un traitement chirurgical et ne peuvent subir en aucun cas le TNO :
- 84 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Lésions diaphragmatiques :
Les ruptures diaphragmatiques sont rares et prédominent à gauche. Cette pathologie est
respiratoire et un état de choc, une matité à la percussion, un silence auscultatoire. Les lésions
viscérales, notamment hépatiques, associées peuvent faire passer en second plan l’atteinte
radiologiquement la hernie [113]. Le diagnostic est plus rarement évoqué car elle peut être
provoquée par des contusions relativement minimes. Il doit être établi avant tout drainage
Les clichés simples du thorax de face et de profil sont essentiels, mais ils peuvent être
fractures des six dernières cotes doivent faire évoquer le diagnostic. La présence d’un niveau
d’une hernie des structures intestinales que l’on peut confirmer par une opacification digestive.
diaphragmatique dans le contexte d’urgence. Elles recherchent les mêmes signes qu’en
radiographie du thorax [114]. Il existe un certain nombre de faux positifs dans le diagnostic de
rupture diaphragmatique, la principale étant qu’il existe des hiatus localisés au niveau de la
- 85 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
for the Surgery of Trauma (Augmenter d’un grade en cas de lésion bilatérale).
Grade Lésion
I Contusion
II Plaie < 2 cm
III Plaie de 2 à 10 cm
brèche diaphragmatique.
Dans notre série, on avait noté 02 cas de ruptures diaphragmatiques gauches, dont une
était diagnostiquée dès l’admission chez un traumatisé avec contusion férmée de l’HCG et la
réspiratoire et douleur, masquée par les lésions thoraciques associées. Les 2 cas ont subi un
Lésions gastriques :
Les plaies, perforations ou dilacérations gastriques sont traitées par avivement des berges
et sutures des muqueuses puis des séreuses en deux plans, protégées par une aspiration
gastrique à double courant (liquide/air). Il faut noter qu’une perforation gastrique sur une face
de l’estomac (le plus souvent antérieure) doit toujours faire rechercher une lésion sur le versant
lésion postérieure est souvent associée à une lésion pancréatique .Dans de très rares cas, si
- 86 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
l’atteinte gastrique est trop importante, une gastrectomie partielle, voire totale, est nécessaire.
[29-115].
Dans notre étude, Aucun cas de perforation gastrique n’a été enregistré.
L’exploration de tout l’intestin grêle avec contrôle de toutes ses faces est impérative. Si
une brèche minime peut éventuellement être suturée sans résection lorsque les tissus
avoisinants sont sains, la règle impose une résection de la partie traumatisée et une suture
La TDM est plus performante dans le diagnostic des ruptures intestinales avec environ 50
% à 70 % d’efficacité [4].
des quatre quadrants) et au traitement du segment lésé. Une antibiothérapie à spectre large
Dans notre série, un cas de perforation duodénale notée chez le traumatisé ouvert (plaie
d’urgence (donc à côlon non préparé), la suture simple d’une plaie colique. Habituellement, on
est en face d’un délabrement plus important par éclatement de l’organe avec une
- 87 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
(agrafeuse linéaire de type GIA®). Cette anastomose est protégée par une colostomie d’amont
Aucun cas de lésion colo-rectale n’a été noté dans notre étude.
lésions vasculaires :
Les lésions des gros vaisseaux sont très rares en cas du traumatisme abdominal. Mais
lorsqu’elles se produisent, elles peuvent à elles seules mettre en jeu le pronostic vital.
La plus fréquente des lésions reste l’arrachement du pédicule rénal suivi de toute ou
est souvent fait en per opératoire quand la laparotomie s’impose en urgence devant un
choc hypovolémique avec hémopéritoine. Les lésions artérielles, intéressant les gros troncs,
doivent être réparés dans la mesure du possible, par : suture simple, résection-suture voire
même réimplantation sur l’aorte.Pour les lésions veineuses,la continuité des grands axes
veineux (veine cave, mésentérique et portale) doivent être impérativement restaurés [11].
- 88 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
1. Lésions spléniques :
pédicule en passant par la rupture sous capsulaire et la fracture complète.Il existe plusieurs
classifications des lésions spléniques ; parmi ces dernières celle de SHACKFORD et celle de
- 89 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Les plaies de la rate sont fréquentes. Le diagnostic est évoqué si les signes locaux siègent
dans l’hypocondre gauche après une contusion basi-thoracique gauche avec un hémopéritoine
et parfois un choc hémorragique. Une laparotomie en urgence est indiquée s’il existe un choc
hémorragique. Dans tous les autres cas, l’attitude actuelle est de surveiller les patients en
peut être proposé en l’absence de sepsis si le choc hémodynamique est contrôlé ; Devant le
risque infectieux (d’autant plus sérieux que le sujet est jeune) et les mesures contraignantes
que devra subir à vie le splénectomisé, le traitement non opératoire s’est peu à peu imposé.
Un travail français récent [94-95] a trouvé que chez l’adulte, entre 55% à 80% des
patients présentant un traumatisme de rate, ont bénéficié d’un traitement non opératoire.
- 90 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Federle et al. [96] ont étudié 270 patients avec une lésion splénique et une hémorragie
active, le traitement conservateur a été instauré chez 64 % des patients avec un taux de réussite
de 87 % et sans mortalité.
traumas centers des USA [97] , ils ont constaté que plus les lésions spléniques sont
importantes, moins le traitement non opératoire est réalisable (selon l’atteinte grade I, II, III, IV
et V de l’AAST, le traitement non opératoire a été réalisé avec succès respectivement dans 75%,
sévères chez le patient stable avec un taux de succès du TNO proche de 90%, avec risque de
complications estimé selon les séries entre 20 et 30 %. Cette pratique nécessite toutefois une
structure lourde avec TDM et radiologue interventionnel disponibles 24h/24. Elle doit donc
Plusieurs techniques chirurgicales sont proposées d’abord conservatice à type de: splénectomie
la rate dans un filet de tissu résorbable. Si une stricte hémostase ne peut être obtenue, une
splénectomie radicale doit être pratiquée dans les situations suivantes : multiples fractures,
arrachement du hile, soit pour des motifs liés à la gravité de l’état hémodynamique du patient
L’hématome sous capsulaire de la rate, découvert sur une échographie motivée par une
contusion de l’hypocondre gauche, est exposé au risque de rupture secondaire, plusieurs jours,
voire plusieurs semaines après le traumatisme. Les volumineux hématomes justifient donc un
geste chirurgical, parfois sous cœlioscopie. Seuls les petits hématomes peuvent être négligés
- 91 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
hospitalisation [68].
vaccination est la plus souvent considérée comme suffisante chez l’adulte non
immunodéprimé),
très habituelle.
Dans notre série, La majorité des lésions spléniques (13 lésions) ont subi un TNO avec
Le traitement non opératoire des traumatismes fermés du foie a a permis d’obtenir des
résultats satisfaisants dans les pays en voie de développement, à condition de disposer d’un
hépatique isolée est basse, de l'ordre de 5 % (comparable à la mortalité d'une lésion splénique
isolée), mais s'élève avec le nombre de régions hépatiques atteintes, pour atteindre 75 %
- 92 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
lorsque trois régions hépatiques sont lésées [100]. Le TNO est en faveur d’une lésion hépatique
Ceci est évalué, à travers les résultats d’une série de 25 malades [103]. Cette étude a
trouvé que Les lésions hépatiques, de types III et IV, étaient les plus fréquentes et notées chez
malade, parmi les trois opérés, est décédé par choc septique secondaire à la surinfection de
Tableau XX: Classification des lésions hépatiques post-traumatiques AAST, dite de Moore [21]
- 93 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
grande majorité des hémorragies d’origine hépatique en tassant autour du foie des champs
permettant ainsi l’hémostase transitoire des plaies. La fermeture abdominale se fait champs en
Une seconde intervention est réalisée de manière semi-réglée entre la 24e et la 72e heure
afin d’ôter ces champs et de réaliser un geste d’hémostase complémentaire si cela s’avère
traumatismes graves du foie. Il a l’avantage d’être rapide, de limiter les risques d’hypothermie
chirurgical à minima permet en outre le transfert du patient, si besoin, vers un centre spécialisé
[29].
- 94 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
l’urgence du fait de la très lourde morbidité et mortalité dans ce contexte .Elles sont
Les biliomes sont présents dans 2 à 12 % des traumatismes hépatiques et leur fréquence
augmente avec la sévérité du traumatisme. Leur découverte est tardive de J15 à parfois
plusieurs années après le traumatisme et c’est le premier diagnostic à évoquer devant toute
collection post-traumatique. La régression spontanée est habituelle pour les biliomes de petite
taille (< 3 cm) et en cas de persistance, une ponction percutanée ou un drainage par voie
- 95 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
endoscopique peuvent être réalisés. Les biliomes peuvent s’infecter et favorisent aussi la
La sténose des voies biliaires est exceptionnelle. Elle est secondaire à un traumatisme
direct ou à une pancréatite traumatique. Elle expose au risque de cirrhose. Son diagnostic
(CPRE). Elle pourra être traitée par dilatation au ballonnet et/ou endoprothèse [11-104].
Dans notre série, la majorité des lésions hépatiques (22 cas) ont subi un TNO réussi avec
bonne évolution et regression scannographique des lésions à l’exeption de 2 cas ayant subis
3. Lésions duodéno-pancréatiques :
des accidents de la circulation. La mortalité est évaluée à 25 % dans les formes méconnues. Ils
Tableau XXI : Classification des traumatismes pancréatiques selon "Hervé et Arright" [105]
Types Lésions
- 96 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Classe Lésion
ClasseI Contusion-Lacération
Canal de Wirsung indemne
ClasseII Lacération distale du corps et de la queue.
Rupture du parenchyme.
Ici encore, le traitement est essentiellement conservateur, associant une mise au repos de
sont les pseudo-kystes pancréatiques qui peuvent comprimer par leur taille, s’infecter ou
saigner (Image19).
Lachirurgie reste de très mauvais pronostic gréfée d’une lourde morbi-mortalité et peut
s’imposer lorsqu’il existe une section du canal de Wirsung, en général par rupture de l’isthme
de la glande. Un geste de suture simple expose à un risque majeur de fistule pancréatique. [11]
- 97 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Une plaie isthmique ou caudale du pancréas doit être traitée par spléno-pancréatectomie
abdominal large est recommandé, Il doit être déclive et proche des sutures digestives. Une
jéjunostomie d’alimentation est très largement recommandée dans ce contexte, permettant une
109].
Dans notre série, la première lésion pancréatique était une lacération distale de la queue
du pancréas avec collection péri-pancréatique sans lésion canalaire classée stade 2 de l’AAST.
La deuxième lésion était une contusion mineure sans lésion canalaire classée stade 1 de l’AAST.
Les 2 cas de pancréatite post traumatique ont subi un TNO conservateur en milieu de
réanimation basé sur une mise au repos de la glande pancréatique par aspiration gastrique et
par TDM de l’évolution des lésions qui était favorable. Aucun cas de chirurgie n’a été noté.
4. Lésions rénales :
Parmi les atteintes viscérales, les contusions rénales viennent au troisième rang après les
important de souligner que la très grande majorité des contusions rénales peut être considérée
chirurgical. Ce qui permettrait de sauver le rein dans un nombre non négligeable de cas. Les
décès observés sont le plus souvent liés aux lésions associées (Tableau XXIV) [29].
- 98 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Tableau XXIV : Classification des traumatismes rénaux fermés selon le Comité Américain de
Grade Lésion
I Hématome sous-scapulaire sans fracture et sans hématome périnéal.
II Fracture superficielle (<1 cm) avec hématome péri-rénal.
III Fracture profonde (>1 cm) sans atteinte de la voie excrétrice.
IV Fracture profonde avec atteinte de la voie excrétrice et/ou atteinte d’une branche
vasculaire principale (artérielle ou veineuse).
V Rein détruit/atteinte du pédicule rénal/avulsion pyélo-urétérale.
La seule indication chirurgicale urgente concerne l’atteinte du pédicule rénal. Il peut s’agir
d’une rupture ou d’une thrombose artérielle. Le diagnostic est scanographique, avec injection
souvent requise. Une thrombose bilatérale entraîne le plus souvent la perte des reins [111].
Les lésions des uretères sont rares et souvent méconnues, survenant le plus fréquemment
au niveau de la jonction pyélo-urétérale .Le traitement des lésions urétérales iatrogènes est le
Les résultats de notre série rapportait 5 lésions rénales (3eme rang après les atteintes
hépatique et splénique) qui ont subi un TNO avec succès.Il s’agit de 3 contusions et 2 fractures
rénales.L’atteinte était 4 fois associée à une lésion hépatique et 1fois associée à une atteinte
splénique.
- 99 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Image19 : Rein droit multi fracturé grade IV de l’AAST avec absence de sécrétion (rein muet)
Elles sont isolées dans 30 à 40% des contusions abdominales [11]. Leur mécanisme
résulte d’un coup direct au niveau de l’abdomen. L’examen de choix est l’échographie.
L’abstention chirurgicale est la règle pour les lésions pariétales .Dans notre étude, 4
hématomes pariétaux lmités avaient subi un traitement conservateur avec bonne évolution.
L’indication opératoire n’est indiquée qu’en cas d’hématome très large et non évacuable sous
échographie.
- 100 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
VIII. ÉVOLUTION :
1. Durée d’hospitalisation :
Dans notre étude, elle était de 7,3 jours en moyenne. Le séjour en service de réanimation
a été de 5jours en moyenne souvent en raison des lésions extra-abdominales qui peuvent
2. Morbidité :
La gravité d’un traumatisme abdominal reste liée essentiellement à l’hémorragie par des
et les dysnatrémies sont les plus fréquentes diagnostiquées à partir des Ionnogrammes
L’insuffisance rénale (IR) : apparaît dans les suites d’une hypovolémie. L’insuffisance peut
être mécanique par obstacle, ou fonctionnelle aboutissant à une nécrose tubulaire aigue.
- 101 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
l’instauration d’une antibiothérapie probabiliste initiale qui sera adaptée aux résultats de
Complications hémorragiques :
aggrave encore la fuite vasculaire, provoquant ainsi un cercle vicieux. D'autres organes peuvent
acidose respiratoire)
En outre, il faut toujours rechercher une hémorragie liée au stress, se manifestant par des
qu’une laparotomie inutile peut aggraver aussi l’état d’un patient en situation précaire [29-
117].
- 102 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Complications septiques
Le risque septique majeur chez le traumatisé abdominal est la gangrène gazeuse qui
risque de se développer sur un terrain altéré. Sa mise en évidence repose sur une surveillance
péritonites postopératoires sont toutefois greffées d’une mortalité avoisinant les 50 % [29].
Complications pariétales :
cicatrisation dirigée.
Elles peuvent être la conséquence d’un problème septique secondaire à une intervention
réalisée en urgence en milieu de péritonite à l’origine d’abcès pariétaux. Ils sont traités par une
réanimation, un abcès pariétal peut se compliquer d’une éviscération imposant une reprise
Concernant la discussion des facteurs de morbidité dans la littérature, Une étude menée à
Washington a montré que le point d’impact médian est prédictif de morbidité [118].
Par ailleurs, dans la série de l’Afrique de Sud, les facteurs influençant la morbidité étaient le
- 103 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Dans notre série les facteurs influençant la morbidité étaient : Les antécédents toxiques
des patients, l’étiologie du traumatisme dominée par les AVP et leur gravité, les grades élevés
de contusions hépatiques et spléniques multi lobes, la plaie abdominale pénétrante, les états
3. Mortalité :
gravité des lésions abdominales elles-mêmes, mais également en raison des autres lésions
Dans notre étude, Nous avons déploré un décès soit un taux de mortalité de 2,3% qui reste
sensiblement bas par rapport à celui retrouvé à l’enquête de l’ACF : sur 149 cas, 5.4% de
Le nombre peu élevé de décès retrouvé dans notre étude est certainement sous-estimé
Les décès constatés sur les lieux de l’accident avec acheminement direct des corps à
la morgue.
Concernant la mortalité dans les écrits, La série menée aux États Unis a montré que la
présence d’un état de choc, d’une altération du score de Glasgow ou d’une lésion vasculaire
l’abdomen [14].
- 104 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
COMPLEMENTAIRES :
TDM abdominale.
opératoires [1-11].
d’hémopéritoine, il n’est pas de même en cas de rupture d’organe creux dont le diagnostic
reste souvent difficile. Ainsi l’examen physique doit être privilégié et l’échographie
pas sûr de pouvoir le ressortir vivant. Quand bien même l’état hémodynamique serait «
au scanner sera payé par une morbidité et une durée de séjour en réanimation accrues.
- 105 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Les embolisations artérielles multi sites qui ont pu être décrites sont réservées à des
centres experts.
Lorsqu’une lésion viscérale est associée à d’autres lésions nécessitant une prise en charge
de plusieurs équipes chirurgicales doit être envisagée. Si elle est impossible, une laparotomie
écourtée est réalisée et le traitement définitif des lésions viscérales sera réalisé lorsque les
autres problèmes plus urgents auront été réglés. Cepandant, lorsqu’une ou plusieurs lésions
viscérales sont associées à d’autres lésions pouvant être traitées de façon différée
(ostéosynthèse d’une fracture non compliquée…), le traitement des lésions viscérales est
prioritaire.
- 106 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
- 107 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Arbre décisionnel devant une plaie par arme blanche abdominale [121].
- 108 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Conclusion
- 109 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
urgences de chirurgie viscérale vue leur fréquence croissante et leur gravité potentielle.Les
Leur prise en charge initiale est primordiale. Elle doit être pluridisciplinaire associant des
thérapeutique.
Le plateau technique doit être complet et accessible en permanence aux équipes dédiées
à la prise en charge des urgences. Il associe l’imagerie standard, échographie FAST, TDM,
Le couple échographie FAST -TDM est d’un grand apport dans le bilan lésionnel.
En cas de moyens limités, l’équipe d’accueil doit prendre la décision d’une intervention
de sauvetage pour assurer le transfert secondaire du patient dans les meilleures conditions.
définitif » en un temps des lésions n’est plus un impératif. Il faut lui préférer le traitement pas à
Dans notre contexte, les difficultés d’une prise en charge optimale sont souvent liées aux
conditions de transfert qui ne sont pas toujours au point et à la limite des moyens de prise en
- 110 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Annexes
- 111 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
ANNEXES :
-Médicaux :
Au lieu de l’accident :
- 112 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Au urgences hospitalières
Symptômes:
Examen général :
-Etat neurologique conscient Oui □ Non □ SG=… déficit neurologique :Oui □ Non □
• Examen abdominal :
Inspection :
-contusion □ Plaie□
-Ecchymoses : Oui □ Non □
-Localisation du traumatisme (région) :…………………
-Mouvement de l’abdomen : Respire normalement □ respire peu □ ne respire pas □
-Morphologie de l’abdomen : symétrique □ asymétrique □
Palpation :
- 113 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Lésion(s) associée(s):
Traumatisme crânien: Oui □ Non □
Traumatisme thoracique: Oui □ Non □
Traumatisme des membres: Oui □ Non □
Traumatisme urologique: Oui □ Non □
Autres :…………
Para clinique:
Biologie:
>Numérotation formule sanguine(NFS) :
- Hb……… VGM…… TCMH…….. -Hte………… -GB……… -PNN…… -PLQ…..
- Groupage Rh………… -Glycémie ………
>Fonction hépatique :
- ALAT……. -ASAT……..
- PAL……… -GGT………
- Lipasémie………
>Fonction rénale :
-Urée………. -créatinémie………
>bilan d’hémostase :
-Tp……… -TCK………
-Ionogramme :………
Radiologie:
>Radiographie thoracique :
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
antalgiques type : voie : dose :
Antibiotiques type : voie : dose :
Tromboprophylaxie : HBPM □ HNF □ durée :
Laparotomie : d’emblée □ différée □
Surveillances :
Clinique :…………………………….
Biologique :…………………………
Radiologique :……………………..
Evolution: Favorable□ Complications□ Décès□
Si complications (à détailler): ………......
Durée d’hospitalisation: …………
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Résumés
- 116 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
Résumé :
Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 44 cas de traumatismes de
MARRAKECH sur une période de Cinq ans allant du 01/01/2014 au 31/12/2018. L’adulte jeune
de sexe masculin est le plus touché. Les accidents de la voie publique représentent la première
une urgence vitale nécessitant des mesures de réanimation ou des interventions chirurgicales
urgentes, de dresser un bilan lésionnel initial et d’orienter les investigations para cliniques.
L’imagerie occupe aujourd’hui une place prépondérante dans la prise en charge précoce
des contusions abdominales. Même si les examens standards gardent une place dans le cadre
traitement.
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Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
ABSTRACT:
This retrospective study concerns 44 cases of abdominal trauma, managed in general
surgery department of the AVICENNE MARRAKECH military Hospital from the 01/01/2014 to
31/12/2018. The young adult of the male sex are the most affected. The accidents of the
traffic constitute the first etiology. The mechanism of injuries is essentially direct.
The clinical examination constitutes the first stage of the management. It allows
The imaging is now preponderant for the earlier management of the abdominal
contusions. Although standard tests hold a place in the urgent situations, the abdominal
Exept a formal indication for a first surgery, the management must be conservator as often
as possible. The prognosis depends essentially on the management before hospitalization and
- 118 -
Place du traitement non opératoire dans la prise en charge des traumatismes de l’abdomen.
ﻣﻠﺨﺺ :
تهم هذه الدراسة 44ﺣﺎلة كدﻣﺎت البطن ﺑﻘﺴم الجراﺣة العﺎﻣة ﺑﺎلﻤﺴﺘﺸﻔﻰ العﺴكري اﺑن سينﺎ ﺑﻤراكش تراوﺣت ﻣدة
الدراسة 5سنوات اﻣﺘدت ﻣن 01ينﺎير 2014إلﻰ 31دجنبر.2018الﺸبﺎب ﻣن الذكور هم اﻷكثر ﻋرﺿة لهذه اﻹصﺎﺑة.
تﺄتﻲ ﺣوادث الﺴير ﻓﻲ ﻗﻤة اﻷسبﺎب كﻤﺎ أن الكدﻣﺎت الﻤبﺎشرة هﻲ اﻷكثر شيوﻋﺎ.
يﺸكل الﻔحﺺ الﺴريري الﻤرﺣﻠة اﻷولﻰ لﻠﺘطرق لهذه اﻹصﺎﺑة .يﻤكن هذا الﻔحﺺ ﻣن إﺑعﺎد الحﺎﻻت الﻤﺴﺘعجﻠة الحيوية
الﺘﻲ تﺘطﻠﺐ اﻹنعﺎش أو إجراء ﻋﻤﻠية جراﺣية ﻣﺴﺘعجﻠة .كﻤﺎ يﻤكن هذا الﻔحﺺ اﻷولﻲ ﻣن تحديد كﺸﻒ الجروح ﺑﺎﻹﺿﺎﻓة إلﻰ
إن الﺘصوير أصبح ﺿروريﺎ ﻣن أجل الﺘﺸﺨيﺺ والعﻼج الﻤبكرين لكدﻣﺎت البطن ٠رغم أن الﻔحﺺ العﺎدي ﺑﺎﻷشعة
ﻻيزال يحﺘﻔظ ﺑﻤكﺎنﺘه ﻓﻲ الحﺎﻻت الﻤﺴﺘعجﻠة ،ﻓإنه وجﺐ اﻻﻋﺘراف ﺑﺄن الﻔحﺺ ﺑﺎلصدى والﻤﻔراس يﻤكنﺎن ﻣن تحﺴين
العواﻗﺐ٠
ﺑﺎسﺘثنﺎء الحﺎجة الﻤﻠحة إلﻰ الﺘدﺧل جراﺣيﺎ لﻠوهﻠة اﻷولﻰ ،ﻓإن العﻼج يجﺐ أن يكون ﻣحﺎﻓﻈﺎ ﻗدر اﻹﻣكﺎن .
تبصر ﻋواﻗﺐ الﻤرض له ﻋﻼﻗة وطيدة ﺑﺎلعنﺎية ﺑﺎلﻤريض ﻗبل وصوله إلﻰ الﻤﺴﺘﺸﻔﻰ وكذلك ﺑدرجة اﻹصﺎﺑﺎت البﺎطنية
وﺑﺎلﺘبكير ﺑﺎلعﻼج ٠
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العَ ِظيم ْأق ِ
سم ِبا
أراقب ﷲ ﻓﻲ ِم ْهنَتِﻲ.
َ أن
ون حياة اﻹنسان ﻓﻲ ﻛﺂﻓّ ِﺔ َ
أطوار َها ﻓﻲ ﻛل الظروف ص َوأن أ ُ
ض
والمر ِ
َ ﻼك
س ِعﻲ ﻓﻲ انقاذها ِمن ال َه ِ
واﻷ َحوال باذﻻ و ْ
س ﱠرهُ ْم.
ستر ع َْو َرت ُهم ،وأﻛت َم ِ
ﻛرا َمت ُهم ،وأ ْ وأن أحفَ َظ ِللنَ ِ
اس َ
الدوام من وسائِل رحمﺔ ﷲ ،باذﻻ رعَايَتﻲ الطبيﺔ للقريب والبعيد، َ
أﻛون عَلﻰ َ وأن
للصالﺢ والطالﺢ ،والصديق والعدو.
سان ﻻ ﻷذَاه.
اﻹ ْن َ س ِ ّخ َره ِلنَ ْف ِﻊ ِ
وأن أثابر علﻰ طلب العلم ،وأ َ
المهنَ ِﺔ ال ِ ّ
ط ِبّيَﺔ ْغرنﻲ ،وأﻛون أخا ِل ُﻛ ِ ّل َزمي ٍل ﻓﻲ ِ علﱠ َمنﻲ ،وأ ُ َ
علّ َم َمن يَص َ وأن أ ُ َوقّ َر َمن َ
البر والتقوى. ين عَلﻰ ِ ّ ُمتعَاونِ َ
س ّري َوعَﻼنيَتﻲ ،نَ ِقيﱠﺔ ِم ّما يُشين َها ت َجا َه
صدَاق إي َمانﻲ ﻓﻲ ِ
وأن تﻛون حياتﻲ ِم ْ
المؤمنين.
ِ سو ِل ِه َو
ﷲ َو َر ُ
وﷲ علﻰ ما أقول شهيدا.
أطروحﺔ رقم 137 ﺳﻨﺔ 2020
مكانﺔ العﻼج غير الجراحي لرضوض البطن
اﻷطروحﺔ
ﻗدﻣت ونوﻗﺸت ﻋﻼنية يوم 2020/07/07
ﻣن طرف
السيد :حمزة اللطيفي
الﻤزداد 11ﻣﺎرس 1994ﺑبنﻲ ﻣﻼل
لﻨيل شهادة الدكتوراه في الطب
الكلمات اﻷﺳاﺳيﺔ:
رﺿوض البطن – الﻔحﺺ الﺴريري – الﻔحوصﺎت اﻹﺧﺘبﺎرية -العﻼج غير
الجراﺣﻲ – النﺘﺎئج
اللجﻨﺔ
الرئيس ع.عاشور السيد
أسﺘﺎذ ﻓﻲ الجراﺣة العﺎﻣة
المشرف ر.البرني السيد
أسﺘﺎذ ﻣبرز ﻓﻲ الجراﺣة العﺎﻣة
ع.محسن السيد
أسﺘﺎذ ﻣبرز ﻓﻲ طﺐ اﻹشعﺎﻋﻲ
أ.بلحاج السيد
الحكام أسﺘﺎذ ﻣبرز ﻓﻲ الﺘﺨدير و اﻹنعﺎش