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Messieurs :
EN LA FORME
AU FOND
Constate que cette exception est fondée et dit irrecevable la constitution de cet Avocat
pour le compte de l’accusé SYAM SIWE ;
Reçoit les autres exceptions et fins de non recevoir soulevée par les parties ;
Donne acte au Ministère public de ce qu’il a abandonné les poursuites engagées contre
l’accusé WENSITCHEU MOUGA s’agissant du crime de coaction de détournement des
derniers publics de la somme de 75.025.283 frs CFA payée aux sociétés CDE Services et
Power Tech NETWORK dans le cadre des marchés d’acquisition des licences informatiques
et des logiciels et celles engagées contre ZIBI François, KAMDEM et TCHEKAMG Cilviane
épouse NTCHATCHO du chef de détournement des derniers publics en coaction de la somme
de 1.716.249.601 frs au titre de valeurs de caisse non apurées ;
Déclare lesdits accusés non coupables des faits ci-dessus spécifiés et les en acquitte
pour faits non établis ;
Déclare les accusés SYAM SIWE et ETONDE EKOTO coupables des autres faits qui
leur sont reprochés ;
Déclare les accusés SIEWE NITCHEU, EWODO NOAH, ZIBI F. Martin, BABILA
TITA Eric, WENSITCHEU MOUGA, KAMDEM, ASA’ANA NTSANG MBA Thompson,
TCHEKANG Cilviane épouse NTCHATCHO, DINGAN Faustin, ABESSOLO Etienne et
TEGUEL Maurice coupables des faits qui leur sont reprochés ;
Accorde le bénéfice des circonstances atténuantes à tous les accusés en raison de leur
qualité de délinquants primaires à l’exception des accusés SIYAM SIWE, KAMDEM,
ASA’ANA NTSANG MBA Thompson et TEGUEL Maurice ;
Les condamne ;
Prononce les déchéances de l’article 30 dudit code pour une durée de dix ans pour
SIYAM SIWE et SIEWE NITCHEU et cinq ans pour les autres accusés condamnés à
l’exception de TEGUEL Maurice ;
Déclare le PAD non fondé sur le surplus de ses demandes et l’en déboute ;
Condamne les accusés aux dépens liquidés quant à présent à la somme de 685.851.962
francs répartie comme suit :
Dit qu’ils paieront lesdits dépens solidairement le cas échéant immédiatement entre les
mains du Greffier en chef de la Cour d’appel de céans faute de quoi ils y seront contraints par
corps pour une durée de trois mois pour TEGUEL Maurice, 24 mois pour ABESSOLO
Etienne et DINGANA Faustin et cinq ans pour SIYAM SIWE, SIEWE NITCHEU, BABILA
TITA Eric, TCHEKAMG Cilviane épouse NTCHATCHO, WENSITCHEU MOUGA,
KAMDEM et ZIBI François Martin ;
Dit n’y avoir lieu à contrainte par corps en raison de leur âge contre les accusés
EWODO NOAH, ETONDE EKOTO Edouard et ASA’ANA MBA Thompson ;
Avise les autres parties de ce qu’elles disposent d’un délai de 10 jours à compter du
lendemain du prononcé du présent arrêt pour se pourvoir en cassation ;
Ainsi jugé et prononcé en audience publique, les même jour, mois et an que
dessus ; » ;
La requérante invoque à l’appui de son pourvoi « les moyens de cassation » tels qu’ils
figurent à la requête annexée au présent arrêt ;
Attendu que par lettre en date du 18 juin 2009 et enregistrée le 19 juin 2009 au greffe
de la Cour de céans, Maître Emmanuel PENSY, Avocat au Barreau du Cameroun, agissant au
nom et pour le compte de Monsieur ETONDE EKOTO Edouard Nathanaël, a déclaré
formuler un pourvoi en cassation contre l’Arrêt n°38/CRIM rendu le 11 juin 2009 par la Cour
d’appel du Littoral statuant en matière criminelle et dont le dispositif est reproduit ci-dessus ;
Attendu que dans son mémoire en réponse reçu au greffe de la Cour de céans le 12
avril 2010, le Port Autonome de Douala, défendeur au pourvoi, soulève, entre autres,
l’incompétence ratione materiae de la Cour de céans ; que selon lui, le demandeur au pourvoi
fonde son recours en cassation dirigé contre l’Arrêt n°38/CRIM du 11 juin 2009 rendu par la
Cour d’appel du Littoral statuant en matière purement et exclusivement criminelle et non
correctionnelle sur les articles 14 du Traité OHADA, 889, 890 et 891 de l’Acte uniforme
relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique alors qu’il
est constant que tel n’a jamais été le cas, l’arrêt attaqué n’ayant nullement fait application des
Actes uniformes OHADA qui, du reste, ne lui aurait pas permis de prononcer des sanctions
pénales qu’il comporte ; que la tentative de sieur ETONDE EKOTO d’évoquer la compétence
de la haute Cour de céans en invoquant simplement dans l’argumentaire des dispositions de
l’Acte uniforme sur les sociétés commerciales que le juge d’appel n’a pas eu à appliquer, ne
saurait prospérer ;
Attendu qu’il ressort des dispositions susénoncées que la Cour de céans ne peut
connaître, par la voie du recours en cassation, des affaires qui, bien que soulevant des
questions relatives à l’application des Actes uniformes et des Règlements prévus au Traité,
concernent des décisions appliquant des sanctions pénales ; que l’Arrêt n°38/CRIM du 11 juin
2009 de la Cour d’appel du Littoral, objet du présent pourvoi, a été rendu en matière
criminelle et a, entres autres, déclaré l’accusé ETONDE EKOTO coupable de certains faits
qui lui sont reprochés et l’a condamné à 15 ans d’emprisonnement ferme ; qu’il s’ensuit que
la Cour de céans doit se déclarer incompétente ;
Se déclare incompétente ;