Debourrement Des Bourgeons de Hetre Fagu
Debourrement Des Bourgeons de Hetre Fagu
Debourrement Des Bourgeons de Hetre Fagu
Stage de Master1
Réalisé sous la direction de Hendik Davi
Unités de Recherche Forestière Méditerranéenne
INRA,Site Agroparc 84914 Avignon cedex 9
Introduction
(figure 1). Pour cela deux sources de données seront utilisées. D’une part, le suivi local
du débourrement des bourgeons de Hêtre et des conditions climatiques sur le Mont
Ventoux devrait nous permettre d’avoir plus de précision sur les modalités de
feuillaison. D’autre part, la base de donnée du Système d’Information Phénologique
pour la Gestion et l’Etude des Changements Climatiques (GDR SIP-GECC) nous
apportera une appréciation national du rôle des températures sur le débourrement.
15.50 T°C à Carpentras
15.00
y = 0.04x - 65.563
14.50
R2 = 0.5618
14.00
13.50
13.00
12.50
1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
Figure 1 : Moyenne annuelle des températures à Carpentras (au pied du Mont Ventoux)
durant les 40 dernières années. On observe une augmentation des températures
équivalentes à 0,4°C par décade, surtout visible à partir des années 80.
Matériels et méthodes
Le site d’étude
Le suivi phénologique
Le suivi phénologique à été effectué une fois par semaine, à différents jours pour les
différentes stations expérimentales (la précision des observations a ainsi été de + ou –
7 jours). Six stades de débourrements ont été retenus ((1) bourgeons dormants ou
semblants comme tels ; (2) bourgeons gonflés, s’arrondissant ou s’allongeant ; (3)
bourgeons éclatés ; (4) bourgeons éclatés feuilles enroulées ; (5) feuilles étalées
n’ayant pas encore leurs tailles adultes ; (6) premières feuilles ayant atteint leurs tailles
définitives). Deux notes de débourrement ont été attribuées à chaque arbre, une pour
le haut et une autre pour le bas du houppier (la moyenne de ces deux notes a été
utilisée pour les analyses statistiques et pour la modélisation). Les observations ont été
effectuées à l’aide de jumelles et d’une longue vue. Pour les houppiers les moins
visibles, il a été nécessaire de grimper dans les arbres afin de donner des notes de
débourrement correctes.
Différentes informations sur les individus suivis ont été relevées ; des caractères
quantitatifs : la circonférence (mesuré à 1,30m du sol), l’altitude ; et qualitatifs : la
position phytosociologique (arbre dominant, co-dominant ou dominé) et une note de
production de faînes (fruits du Hêtre), traduisant l’investissement dans la reproduction
(arbre porte graines ou non, pour le versant sud).
Le suivi climatique
Analyse statistique
Le « Spring warming model » (Cannel et Smith, 1983) a été calibré et optimisé à partir
de différents jeux de données. Ce modèle est, d’après Chuine et Cour (1999a) l’un des
modèles les plus précis pour prédire les évènements phénologiques. Il considère que
le débourrement des bourgeons se produit quand une somme limite de degrés-jours
(plus couramment appelé « forcing units » F*) au dessus d’un certain seuil de
température (Tb), cumulée à partir d’une date (t0) est atteinte.
Les données utilisées par cette plate-forme sont les températures journalières
moyennes et les dates des évènements phénologiques en jours julien (pour les
données du Mont Ventoux : passage des bourgeons au stade 6 ; et pour celles du
réseau RENECOFOR : 50% des arbres du peuplement présentent entre 20 et 50% de
bourgeons ouverts). Dans un premier temps, le « Spring warming model » a été calibré
et optimisé à partir de données issues du Système d’Information Phénologique pour la
Gestion et l’Etude des Changements Climatiques (GDR SIP-GECC) et plus
particulièrement celles recueillies par l’Office National des Forêts (ONF) au sein du
réseau national de suivi à long terme des écosystèmes forestiers (RENECOFOR). Ceci
correspond à 42 sites d’observation de la phénologie du Hêtre suivis sur une période
de 1 à 9 ans et répartis sur l’ensemble de la France. Ainsi la capacité du modèle à
prédire le débourrement des bourgeons de Hêtre à partir des températures a été testé
en ajustant le modèle à différentes échelles géographiques (à l’échelle nationale,
régionale et du site). Dans un second temps, le modèle a été ajusté et optimisé à partir
des données recueillies sur le Mont Ventoux.
La précision des modèles a été déterminée à partir du pourcentage de variance
expliquée par le modèle, soit R² (R²= (SStot-SSres)/Sstot où SStot est la somme des
carrés des écarts à la moyenne sur les observations utilisées pour ajuster le modèle, et
SSres est la somme des carrés des écarts des résidus du modèle). L’ajustement des
modèles a été réalisé à l’aide de la plate-forme phénologique développée par I.Chuine
(au Centre d’Ecologie Fonctionnel et Evolutive, Montpellier ).
Phénologie du débourrement des bourgeons de hêtre -5-
Résultats
Observations phénologiques
La relation entre l’altitude et la SNP n’a pas été strictement linéaire (voir figure 2).
En effet, certaines parcelles comme la S5 au sud ou et les parcelles N4 et N5 au nord
se sont détachées de cette tendance linéaire. Les courbes de dynamiques de
débourrement (voire figure 3), indique que les individus de ces placettes ont eu un
passage au stade 2 plus rapide que les placettes située plus basse. En revanche le
passage au stade 6 a été de plus en plus tardif en prenant de l’altitude.
a) Versant nord
7
6
5 N2
4 N3
3 N4
2 N5
1
0
53 58 65 73 80 88 95 102 108 115 123 130 135 142
b) Versant sud
7
6
5 S5
4 P23
3 P93
2 S1
1
0
53 59 66 73 82 88 95 102 109 116 124 130 135
D’autre part, il faut noter que les individus situés en partie basse de versant nord
(N2 1067m) ont débourré légèrement plus rapidement (SNP= 41,69 et passage moyen
au stade 6= 119 jours julien) que les individus situés en partie basse du versant sud
(S1 892m : SNP= 37,43 et passage moyen au stade 6 = 120 jours julien).
Analyse de variance
Deux ANOVAs à plusieurs facteurs ont été réalisées pour l’analyse d’ensemble
(nord et sud). Tout d’abord une analyse sur le modèle linéaire SNP en fonction de
l’altitude, du versant et de l’interaction entre ces deux paramètres puis les résidus de
ce modèle en fonction de la circonférence et de la position phytosociologique. Ces
modèles ont été considérés comme valides, malgré une faible indépendance des
résidus (résultats des tests de validité : normalité des résidus respectivement p-
value=0.366 et 0.277 ; égalité des variances p-value = 0.763 et 0.901 ; indépendance
p-value = 0.0003 et 0.003). Les résultats sont présentés figure 4a. Pour les analyses
de la variance inter-individuelle des SNP des versant nord et sud, la même méthode à
été suivie. Les modèles linéaires SNP en fonction de l’altitude ont été analysés
(résultats des tests de validité des modèles respectivement pour le nord et le sud : test
de normalité des résidus p-value = 0.102 et 0.561 ; homoscédacticité p-value = 0.894
Phénologie du débourrement des bourgeons de hêtre -7-
et 0.893 ; indépendance p-value = 0.0006 et 0.04709) puis les variances des résidus
de ces modèles ont été étudiées en fonctions de la circonférence (la circonférence et
l’altitude sont indépendantes versant sud et positivement corrélées versant nord : test
de Spearman, respectivement p-value = 0.0070 et 0.0005), de la position
phytosociologique (pour le nord) et de la note de production de faînes pour le sud
(résultats des tests de validité des modèles respectivement pour le nord et le sud : test
de normalité des résidus p-value = 0.038 et 0.185 ; homoscédacticité p-value = 0.86 et
0.816 ; indépendance p-value = 0.0006 et p-value = 0.002). Les résultats sont
présentés figure 4b (pour le nord) et 4c (pour le sud).
Le modèle Spring-Warming a été en premier lieu ajusté et optimisé pour chaque site
d’observation du réseau RENECOFOR qui présente plus de trois ans d’observations.
Le modèle est ainsi parvenu à expliquer entre 16 et 92% de la variance observée pour
la date de débourrement des bourgeons. La précision ne semble être liée ; ni au
nombre d’observations utilisées pour l’ajustement (test de corrélation de Spearman : p-
Phénologie du débourrement des bourgeons de hêtre -8-
value = 0.5335), ni à l’écart type du jour julien de débourrement par site (test de
corrélation de Kendall : p-value = 0.9454), ni à l’écart type de la somme des
températures du premier janvier à la date de débourrement par site (test de corrélation
de Kendall : p-value = 0.2005) (voire annexe 1). Globalement le modèle permet
d’expliquer 59% de la variance observée sur chaque site (écart-type de 25%).
Le modèle n’est pas parvenu à bien s’ajuster sur des rassemblements de sites
pour avoir une optimisation des paramètres au niveau national et régional. Le
pourcentage de variance expliquée obtenue par le modèle n’a été pour les différents
tests que de l’ordre de 35 à 42% au niveau national et de 5 à 42% au niveau régional
(en utilisant une carte de provenance écologique du Hêtre, source :Inventaire Forestier
National, IFN 2001). Aucune tendance significative n’a été relevée pour les valeurs des
paramètres en fonction des différentes régions.
Si l’on s’intéresse simplement au jour moyen de débourrement et à la somme des
températures du premier janvier à ce dernier, aucune corrélation significative n’a été
décelée ni entre la somme des températures et l’altitude (test de corrélation de
Kendall : p-value=0,3319), ni entre la somme des températures et la latitude (test de
corrélation de Kendall : p-value=0,76) ou la longitude (test de corrélation de Kendal : p-
value=0,2734). En revanche, des effets altitude, longitude et latitude sur la variance du
jour moyen de débourrement ont été mis en évidence (voir tableau 2). Le
débourrement a été d’autant plus tardif que l’altitude et la longitude ont été élevées,
alors que l’effet de la latitude est moins net. Le modèle Spring-Warming a expliqué
88% de la variance observée en 2006 et 2007 pour la date de débourrement des
bourgeons de Hêtre suivis sur le Mont Ventoux (les paramètres du modèle sont : t0 =
118, tb = 6,12 et F* = 11,16).
Le gradient thermique a été quasiment identique sur les versants nord et sud du
Mont Ventoux (respectivement 2,81°C pour 426m et 4,11°C pour 634m, soit
0,66°C/100m et 0,65°C/100m de différence moyenne entre les température
journalières moyennes). Un effet altitude et un effet versant sur la somme des
températures du 1er janvier à la date moyenne de passage au stade 6 ont été observés
(voire figure 5a). La somme des températures du premier janvier à la date de
débourrement a été négativement corrélée à l’altitude (voire figure 5b), et elle a été
globalement plus élevée sur le versant sud (voire figure 5c). Il est aussi intéressant de
noter, que la moyenne journalière des températures a augmenté globalement de 6,5°C
entre les mois de mars et d’avril (température journalière moyenne de 3°C en mars
contre 9,5°C en avril), et qu’elle a été en moyenne plus élevée de 1,06°C au sud.
Le débourrement a eu globalement lieu 10 jours plus tôt en 2007 par rapport à
2006. Au niveau des températures, la températures moyenne journalière du 1er janvier
Phénologie du débourrement des bourgeons de hêtre -9-
au 31 mai n’a été différente que de 2,65°C alors que les températures moyenne pour le
mois d’avril ont été en moyenne 3,3°C supérieurs en 2007.
b) c)
a)
Discussion
Il est admis que la phénologie de la feuillaison est principalement conduite par les
températures (Kramer 1995a, Kramer et al 2000 ; Rötzer et al 2004 ; Studer et al
2005). Ainsi Brochert et al 2005 notent une avancée moyenne de l’ordre de 5 jours du
débourrement des bourgeons pour une augmentation de 1°C de la température
journalière moyenne. Sur les gradients altitudinaux du Mont Ventoux cette avancée est
plus faible, en moyenne de 2,5 jours pour 1°C, soit 1,65 jours pour 100m. Ce dernier
résultat rejoint ceux de Rötzer et Chmielewski 2001, Dittmar et al 2005 et Richardson
et al 2006 qui retiennent respectivement 3, 2 et 2,7 jours de différence pour 100m.
La date de débourrement est de ce fait déterminée par la position géographique.
Les tendances observées pour la dynamique de débourrement des bourgeons suivent
les gradients thermiques. Le débourrement des bourgeons est d’autant plus tardif que
l’altitude, la longitude et la latitude sont élevées (Rötzer et Chmielewski 2001). Ces
tendance ont été confirmées par l’étude des sites RENECOFOR. L’altitude est le
Phénologie du débourrement des bourgeons de hêtre - 10 -
Prédiction du débourrement
Le feuillage mature a été mis en place d’autant plus tôt que l’altitude est basse, alors
que la SNP n’a pas été strictement négativement corrélée avec l’altitude. La
dynamique de débourrement varie avec l’altitude. Les bourgeons des individus
d’altitude élevé sont passés plus rapidement au stade 2 que ceux des individus de
basse altitude. Le point d’inflexion des courbes de dynamique de débourrement a été
globalement plus précoce pour les placettes de basse altitude. A partir de ces points
d’inflexions, le passage au stade 6 a été d’autant plus rapide que l’altitude est basse.
Ainsi une forte SNP ne correspond pas forcement à un passage rapide au stade 6. Ce
point d’inflexion pourrait correspondre à un "signal" de débourrement. Ce "signal" a été
observé entre le 12 et le 19 avril sur l’ensemble du massif mis à part pour la parcelle
N2 ou il a eu lieu autour du 5 avril. Ces résultats soulignent l’importance de la prise en
compte de la dynamique de débourrement quand la plus parts des études ne
s’intéresse qu’a la date des évènements phénologiques.
La somme des températures du 1er janvier à la date moyenne de passage au
stade 6 a diminué en prenant de l’altitude et a été globalement plus élevée au sud
qu’au nord. Cela explique pourquoi le débourrement aux parcelles S5, N4 et N5, a été
rapide relativement à leurs altitudes et surtout pourquoi le feuillage mature (stade 6) a
été plus rapidement mis en place au bas du versant nord qu’au bas du versant sud.
Les températures du mois d’avril semble jouer un rôle important dans la
phénologie et la croissance du Hêtre. Le feuillage mature a été mis en place en
moyenne 10 jours plus tôt en 2007 par rapport à 2006. La différence de températures
journalières moyenne n’a été que de 2,65°C pour les mois de janvier à mai, alors
qu’elle a été de 3,3°C pour le seul mois d’avril. La différence observée sur les gradients
altitudinaux et de 2,5 jours/°C de température journalière moyenne. Ainsi ce sont les
températures élevée du mois d’avril 2007 qui semble être à l’origine de cette précocité
de débourrement.
Conclusion
augmente les risques de dégâts liés au gel, ainsi les optimums climatiques du Hêtre
pourraient être déplacés.
Cette étude soulève aussi l’importance de la prise en compte de la dynamique du
débourrement quand la plus parts ne s’intéresse qu’aux dates moyennes de
débourrement à grande échelle géographique.
Remerciements
Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé à la réalisation de ce mémoire
et qui ont rendu ce stage agréable et enrichissant : hendrick Davi pour sa disponibilité,
sa sympathie et son enthousiasme face aux travaux réalisés et à venir ; l’équipe de
l’unité expérimental qui m’a permis de recueillir les données phénologiques et
particulièrement Norbert et Olivier pour les bons moments passés sur le terrain ;
Isabelle Chuine et Emmanuel Gretti pour leurs coopérations et le partage de leurs
expériences pour la partie modélisation et l’utilisation de la plate forme phénologique ;
Jean Claude Martin qui m’a permis de réaliser ce stage ; enfin tout les membres des
unités de recherche et expérimental de recherche forestière méditerranéenne pour la
bonne ambiance général et en particulier les stagiaires et thésards pour l’entre aide et
les après labo.
Phénologie du débourrement des bourgeons de hêtre - 13 -
Annexes
Code Latitude Longitude Altitude R² Paramètres T°C moy* Ecart- JJ moy*** Ecart-
t0 Tb F* types** types****
1 46,67 2,73 260 X X X X 444,55 X 88 X
2 48,3 4,46 160 0,57 97,5 8,51 8,23 704,61 132,07 111 7
3 47,25 2,12 176 0,78 74,5 0 352,2 790,48 59,63 112 2
4 49,37 1,5 175 X X X X 680,03 43,90 107 3
5 47,57 1,26 80 0,31 90 3,21 109,3 X X X X
6 47,57 1,26 127 X X X X X X X X
7 49,03 4,96 180 X X X X 714,88 450,75 110 30
8 49,02 7,46 320 X X X X X X X X
9 46,97 3,66 X 0,37 108,4 4,77 1 694,06 98,20 109 5
10 48,52 0,68 220 0,28 93,3 9,92 1,04 588,18 84,72 93 13
11 47,8 0,38 170 X X X X 592,90 X 97 X
12 46,63 0,5 116 0,78 1,3 3,45 437 738,28 59,04 104 5
13 48,99 7,73 256 X X X X X X X X
14 49,21 3,13 145 0,9 70,7 3,71 184,4 680,54 88,43 103 6
15 46,19 3 590 X X X X X X X X
16 44,13 5,8 1300 0,77 96,5 11,08 21,25 954,49 89,27 119 5
17 42,93 1,28 1250 0,92 85,8 8,82 52,03 944,54 78,57 115 5
18 49,18 -0,86 400 0,36 39,5 2,98 430,1 869,81 67,02 115 5
19 47,81 4,86 400 0,32 58,6 0,87 382,5 632,39 83,92 120 7
20 47,19 6,28 570 0,45 71 0,77 483,8 895,14 102,49 128 5
21 44,92 5,3 1320 0,74 12,6 5,35 237,1 710,78 95,06 130 4
22 47,84 3,54 50 X X X X X X X X
23 44,12 3,54 1400 0,25 107,2 4,81 110,3 392,66 119,09 135 6
24 47,8 5,07 440 X X X X X X X X
25 48,51 6,71 325 X X X X X X X X
26 48,65 6,07 390 X X X X X X X X
27 49,17 5,004 250 0,16 82,6 6,83 73,64 732,14 98,31 113 4
28 49,32 2,88 138 0,7 90,5 5,75 94,1 744,25 64,89 118 5
29 43,15 0,66 400 0,7 72,7 8,69 88,1 979,92 122,82 103 10
30 43,03 0,44 850 0,79 105,4 8,85 4,45 809,95 65,46 109 5
31 49,71 1,33 210 0,65 X X X 710,97 77,85 118 4
32 43,41 2,18 700 0,52 97,3 7,4 1 550,22 100,82 106 9
33 48,11 6,25 400 0,24 49,1 1,65 369,8 614,39 113,89 118 6
34 X X X X X X X 435,55 33,95 117 3
35 X X X X X X X X X X X
36 44,86 3,06 1000 0,87 60,1 4,59 108,6 399,01 119,42 125 8
37 48,2 -1,55 80 X X X X 947,22 89,42 118 4
38 48,85 7,71 175 0,29 92 0 269,6 612,22 92,15 128 2
39 48,93 7,44 290 0,58 68,2 4,81 231,4 750,94 99,01 115 3
40 44,71 3,97 1300 0,78 58,9 2,74 194,1 370,58 108,18 130 5
41 42,87 2,1 950 0,8 54,5 0 342,7 551,25 77,31 109 7
42 44,95 5,33 1150 0,77 53,9 0,07 493 619,75 104,62 127 5
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Abstract
The bud-burst is a major phonological event. It drives the length of the growing season.
This period control the primary production and the carbon locking. Due to climate
changes, many studies attempt to measure the impact of warming on the time of bud-
burst. This study offers to asses the variability of the phenological response, and to
understand the effect of the temperatures on the beech (Fagus sylvatica L.) bud-burst.
The dynamic of the bud-burst had been followed during two years on two altitudinal
gradients in the Mediterranean hinterland. These observations had been completed by
a national approach with the analysis of 42 sites studied since several years by the
National Forests Office. Our results show that the daily temperatures variability from
January 1st to the phenological event cannot explain alone the variability of the bud-
burst date. First, the cumulate temperatures needed to the bud-burst decreased with
the altitude. Secondly, the April temperatures variability could better explain the bud-
burst date variability.