S2I-C12-Prévoir Le Comportement Fréquentiel Des SLCI
S2I-C12-Prévoir Le Comportement Fréquentiel Des SLCI
S2I-C12-Prévoir Le Comportement Fréquentiel Des SLCI
C-12
Prévoir le comportement
fréquentiel des SLCI
Automatique linéaire
2022-2023
S2I-C12-Prévoir le comportement fréquentiel des SLCI ECAM-EMI-1
1 L’analyse fréquentielle 4
2.3 Les diagrammes de Bode, lieu de transfert pour l’étude fréquentielle ............................................... 6
1 L’analyse fréquentielle
L’analyse fréquentielle d’un système s’intéresse à sa réponse à une sollicitation périodique.
Exemple :
Stabilisateur de
Cuillère anti-tremblements Robot de chirurgie
smartphone (Gimbal)
Quelques exemples de système dont l’amplitude des oscillations du signal de sortie doit être
atténuée.
𝑑 𝑛 𝑠(𝑡) 𝑑 𝑚 𝑒(𝑡)
(1) 𝑎𝑛 + ⋯ + 𝑎0 𝑠(𝑡) = 𝑏𝑚 + ⋯ + 𝑏0 𝑒(𝑡)
𝑑𝑡 𝑛 𝑑𝑡 𝑚
La solution de l’équation est la somme des solutions générales de l’équation sans second
(1) équation homogène. membre(1) (entrée nulle) et d’une solution particulière avec second membre (entrée
sinusoïdale).
Pour une entrée sinusoïdale, la solution particulière est aussi un signal sinusoïdal de même
pulsation que l’entrée.
Si : 𝑒(𝑡) = 𝐸0 sin(𝜔𝑡)
𝑠(𝑡) = 𝑆0 sin(𝜔𝑡 + 𝜑)
𝜑
Avec Δ𝑇 =
𝜔
déphasage temporel
Et : 𝑆0 = 𝐺(𝜔)𝐸0
Lorsqu’entrée et sortie sont comparables, si 𝐺(𝜔) > 1 la sortie est dite
amplifiée ; si 𝐺(𝜔) < 1 la sortie est dite atténuée.
Si 𝜑 > 0 la sortie est en avance de phase par rapport à l’entrée. Si 𝜑 < 0 la
sortie est en retard de phase.
Gain et déphasage sont constants à 𝜔 donné.
Les courbes de gain et de déphasage, fonction de 𝜔, caractérisent le
comportement fréquentiel.
𝐸 = 𝐸0 𝑒 𝑗𝜔𝑡 et 𝑆 = 𝑆0 𝑒 𝑗𝜔𝑡
𝑑𝑛 𝑆 𝑑𝑚 𝐸
𝑎𝑛 + ⋯ + 𝑎0 𝑆 = 𝑏𝑚 + ⋯ + 𝑏0 𝐸
𝑑𝑡 𝑛 𝑑𝑡 𝑚
𝑎𝑛 (𝑗𝜔)𝑛 𝑆 + ⋯ + 𝑎0 𝑆 = 𝑏𝑚 (𝑗𝜔)𝑚 𝐸 + ⋯ + 𝑏0 𝐸
Soit :
𝑏𝑚 (𝑗𝜔)𝑚 + ⋯ + 𝑏0
𝑆= 𝐸 = 𝐻(𝑗𝜔) 𝐸
𝑎𝑛 (𝑗𝜔)𝑛 + ⋯ + 𝑎0
𝑆 𝑆0 𝑗𝜑
= 𝑒 = 𝐺(𝜔)𝑒 𝑗𝜑
𝐸 𝐸0
𝐻(𝑗𝜔) = 𝐺(𝜔)𝑒 𝑗𝜑
D’où :
Le tracé (a) réalisé sur toute la plage de valeur ne permet pas une analyse des
basses fréquences ;
Le tracé (c) est le tracé usuel : l’abscisse est en décibel, ce qui est une unité
logarithmique ; l’ordonné est log(𝜔), mais le quadrillage est celui de 𝜔, ce qui
permet une lecture plus facile.
Différents systèmes d’axe pour une même représentation du gain d’un 1° ordre.
Un des intérêts de ce système d’axe est de représenter, sous la forme de droites, des fonctions
en puissances. En effet, si 𝑦(𝑥) = 𝑥 𝑝 , 20 log(𝑦) = 20 𝑝 log(𝑥). En posant, pour une
représentation en décibel et semi-log, 𝑌 = 20 log(𝑦) et 𝑋 = log(𝑥), on obtient bien 𝑌 = 20 𝑝 𝑋
; droite de pente 20 𝑝 décibels par décade. Ainsi :
𝐾 1+⋯
Pour une fonction de transfert sous forme canonique, 𝐻(𝑝) =
𝑝𝛼 1+⋯
𝐾
le terme caractérise le comportement à basse fréquence ;
𝑝𝛼
𝐾 1 1
𝐻(𝑝) = × × × ∏(1 + 𝜏𝑖 𝑝) × ∏(1 + 𝑎𝑖 𝑝 + 𝑏𝑖 𝑝2 )
𝑝𝛼 ∏(1 + 𝜏𝑖 𝑝) ∏(1 + 𝑎𝑖 𝑝 + 𝑏𝑖 𝑝2 )
Produit de Produit de
1° ordre 2° ordre
2.4.2 Propriété des diagrammes de Bode : Produit de fonctions et inverse d’une fonction
Si 𝐻(𝑝) = 𝐴(𝑝)𝐵(𝑝)
(1) Car :
Alors(1) :
𝐺(𝜔) = |𝐻(𝑗𝜔)|
𝐺𝐻𝑑𝐵 = 𝐺𝐴𝑑𝐵 (𝜔) + 𝐺𝐵𝑑𝐵 (𝜔)
= |𝐴(𝑗𝜔)| × |𝐵(𝑗𝜔)| 𝜑𝐻 (𝜔) = 𝜑𝐴 (𝜔) + 𝜑𝐵 (𝜔)
D’où :
Les modules en dB et les arguments en degrés s’ajoutent quand les
𝐺𝐻𝑑𝐵 (𝜔)
fonctions de transfert se multiplient.
= 20𝑙𝑜𝑔|𝐴(𝑗𝜔)|
+ 20𝑙𝑜𝑔|𝐵(𝑗𝜔)| On ajoute les deux diagrammes de 𝐴(𝑗𝜔) et de 𝐵(𝑗𝜔), pour déterminer le diagramme de
𝐻(𝑗𝜔).
De même pour
l’argument :
L’étude des diagrammes de Bode des fonctions du 1° et 2° ordre usuelles et de gain unitaire
montre que le gain en décibel et la phase sont nuls à basse fréquence.
𝜑𝐻 (𝜔) = arg(𝐻(𝑗𝜔))
= arg(𝐴(𝑗𝜔))
+ arg(𝐵(𝑗𝜔)) Lorsque l’on ajoute à un diagramme existant le diagramme d’une fonction
du 1° ou du 2° ordre de gain unitaire, le diagramme à basse fréquence n’est
pas modifié(2).
(2) cette propriété sera
très pratique pour tracer
rapidement un
diagramme.
Si :
1
𝐻(𝑝) =
𝐹(𝑝)
Alors(1) :
Le système laisse
Filtre passe-bande passer une bande de
(gain de référence = fréquence.
gain maximal) La bande passante est
[𝝎𝒄𝟏 , 𝝎𝒄𝟐 ]
Le système laisse
Filtre passe-bas
passer les basses
(gain de référence =
fréquences
gain à basse
La bande passante est
fréquence)
]0, 𝜔𝑐2 ]
Le système laisse
Filtre passe-haut
passer les hautes
(gain de référence =
fréquences
gain à haute
La bande passante est
fréquence)
[𝜔𝑐1 , +∞[
Si la pulsation de l’entrée est faible, le système peut suivre la consigne et sa réponse n’est
pratiquement pas altérée : rapport d’amplitude quasiment défini par le gain statique et
déphasage quasi nul.
En revanche, si les variations de l’entrée sont trop rapides, le système ne peut les suivre et sa
réponse se traduit par une forte atténuation d’amplitude, associée à un déphasage
important.
𝐾 𝐾
𝐻(𝑝) = → 𝐻(𝑗𝜔) =
1 + 𝜏𝑝 1 + 𝜏𝑗𝜔
𝐺 (𝜔) = 20 𝑙𝑜𝑔|𝐻(𝑗𝜔)| = 20 log 𝐾 − 20 log √1 + 𝜏 2 𝜔 2
→ { 𝑑𝐵
𝜑(𝜔) = arg(𝐻(𝑗𝜔)) = − arg(1 + 𝜏𝑗𝜔) = − arctan(𝜏𝜔)
𝐾
Pour 𝜔 → +∞, 𝐻(𝑗𝜔)|𝜔→+∞ = d’où :
𝜏𝑗𝜔
Il s’agit de trouver 𝜔𝑐 telle que le gain du comportement à basse fréquence soit identique au
gain du comportement à haute fréquence :
𝐾 1
𝐾= → 𝜔𝑐 =
𝜏𝜔𝑐 𝜏
De plus :
1 𝜋
𝜔𝑐−3𝑑𝐵 = 𝜔𝑐 = 𝜑(𝜔𝑐 ) = − arctan(1) = − = −45°
𝜏 4
𝜔
Avec 𝑢 = la pulsation réduite.
𝜔0
𝐾
𝐺(𝜔) = |𝐻(𝑗𝜔)| =
√(1 − 𝑢)2 + 4𝑧 2 𝑢 2
𝐺𝑑𝐵 = 20 log|𝐻(𝑗𝜔)| = 20 log 𝐾 − 20 log √(1 − 𝑢)2 + 4𝑧 2 𝑢2
2𝑧𝑢
→ − arctan ( ) 𝑠𝑖 𝑢 < 1
1 − 𝑢2
𝜋
𝜑(𝜔) = arg 𝐻(𝑗𝜔) = −90° = − 𝑠𝑖 𝑢 = 1 (𝜔 = 𝜔0 )
2
2𝑧𝑢
{ −180° + arctan ( 2 ) 𝑠𝑖 𝑢 > 1
{ 𝑢 −1
𝜔02
Pour 𝜔 → +∞, 𝐻(𝑗𝜔)|𝜔→+∞ = −𝐾 d’où :
𝜔2
𝜔02
𝐾=𝐾 → 𝜔𝑐 = 𝜔0
𝜔𝑐2
3.3.2 Extremum de 𝑮(𝝎) : résonance pour 𝒛 < 𝟏⁄√𝟐 ≈ 𝟎, 𝟕𝟎𝟕, pulsation de résonance
et facteur de surtension
𝑑𝑃(𝑢)
Un extremum de 𝐺(𝜔) existe si 𝑃(𝑢) = (1 − 𝑢2 )2 + 4𝑧 2 𝑢2 a un extremum, soit si
𝑑𝑢
s’annule, avec :
𝑑𝑃(𝑢)
= 2(−2𝑢) × (1 − 𝑢2 ) + 4𝑧 2 × 2𝑢 = 4𝑢(2𝑧 2 − 1 + 𝑢2 )
𝑑𝑢
Et pour 𝑢 = √1 − 2𝑧 2 ,
𝜔𝑎 = 𝜔0 √1 − 𝑧 2
𝐺𝑑𝐵 (𝜔𝑟 ) − 20 log 𝐾 = 𝑄𝑑𝐵 avec 𝑄𝑑𝐵 = −20 log(2𝑧√1 − 𝑧 2 )
𝑄𝑑𝐵 , facteur de surtension variant de 0 à +∞ quand z varie de 0,7 à 0.
Pour 0,707 < 𝑧 < 1, la
réponse à un échelon Si 𝑧 > 0,7, la courbe de gain est strictement décroissante.
présente des
dépassements, mais la
réponse fréquentielle ne
présente pas de
résonance.
𝐺(𝜔𝑟 ) |𝐻(𝑗𝜔𝑟 )| 1
𝑄= = =
𝐺(0 +) |𝐻(𝑗𝜔)𝜔→0 | 2𝑧√1 − 𝑧 2
Un critère de réglage souvent utilisé pour un système asservi est d’ajuster le facteur de
surtension à la valeur 𝑄 = 1,3 soit en dB : 𝑄𝑑𝐵 = 2,3 𝑑𝐵.
Exemple :
Pour 𝑧 > 1 :
𝐾 1 1
𝐻(𝑝) = =𝐾∙ ∙
2𝑧 1 2 1 + 𝜏1 𝑝 1 + 𝜏2 𝑝
1+ 𝑝+ 2𝑝
𝜔0 𝜔0
Avec 𝜔0 = 1 ∕ √𝜏1 𝜏2
qui est un produit de 3 fonctions de transfert : 1 système à action
proportionnelle et 2 systèmes du 1er ordre de constantes de temps 𝜏1 et 𝜏2 .
Leurs diagrammes de Bode s’additionnent.
Pour 𝒛 > 𝟏, 𝟓
Pour 𝑧 > 3, on peut considérer que la courbe de phase passe par −45° et −135°.
Exemple :
𝑒 −𝜏𝑗𝜔
𝐻(𝑝) =
1 + 𝜏𝑗𝜔
En effet arg(𝐾 ∙ 𝑔(𝜔)) = arg 𝐾 + arg 𝑔(𝜔) et arg 𝐾 = 180° [2𝜋] si 𝑘 < 0.
Étape n°1 : mettre la fonction de transfert sous la forme d’un produit d’éléments simples du
1° et 2° ordre, de leurs inverses, d’un gain et d’intégrateurs multiples.
Comportement Produit d’inverses Produit d’inverses
basse fréquence de 1° ordre de 2° ordre
𝐾 1 1
𝐻(𝑝) = × × × ∏(1 + 𝜏𝑖 𝑝) × ∏(1 + 𝑎𝑖 𝑝 + 𝑏𝑖 𝑝2 )
𝑝𝛼 ∏(1 + 𝜏𝑖 𝑝) ∏(1 + 𝑎𝑖 𝑝 + 𝑏𝑖 𝑝2 )
Produit de Produit de
1° ordre 2° ordre
Étape n°2 : Classer les pulsations de cassures par valeurs croissantes (1 ∕ 𝜏𝑖 pour un 1° ordre
et 𝜔0 pour un deuxième ordre). Les briques du tracé asymptotique correspondront alors à
ces pulsations.
Remarque :
- La multiplication d’un gain K se traduit simplement par la translation suivant l’axe vertical
du diagramme des gains de 20 log 𝐾, le diagramme des phases restant inchangé.
- Il est souvent suffisant pour analyser la réponse d’un système de tracer seulement le
diagramme de Bode asymptotique.
1
La bande passante à −3 𝑑𝐵 est ]0, 𝜔𝑐 ] avec 𝜔𝑐−3𝑑𝐵 =
𝜏
5.1.3 Conclusion
- 𝜔𝑐 = 𝜔0 pour un 2° ordre
Pulsation de coupure à -3dB (pulsation
Fréquentiel
définissant la bande passante).
𝒍𝒐𝒈(𝒂 ∙ 𝒃) = 𝒍𝒐𝒈(𝒂) 𝒂
𝐥𝐨𝐠 ( ) = 𝒍𝒐𝒈(𝒂)
𝒃
+ 𝒍𝒐𝒈(𝒃)
− 𝒍𝒐𝒈(𝒃)
𝒍𝒐𝒈(𝒂𝒏 ) = 𝒏 𝒍𝒐𝒈(𝒂) 10𝑛.log(𝑎) = 𝑎𝑛
𝑧 1 𝑧
| 1| = |𝑧1 |. | | et arg ( 1) = arg(𝑧1 ) − arg(𝑧2 ) [2𝜋]
𝑧2 𝑧2 𝑧2
𝐾
Notamment arg ( ) = − arg(𝑧2 ) [2𝜋] (𝑠𝑖 𝐾 > 0)
𝑧2
Remarque 1 : si 𝜑 = −15° [2𝜋] alors 𝜑 vaut aussi 345° [2𝜋]. Mais on préférera dire que 𝑠(𝑡)
est en retard de phase de 15° plutôt que s(t) est en avance de phase de 345°.
𝑏
Au point 𝑃5 ∶ 𝑧5 = 𝑎 + 𝑗𝑏 ⟹ arg(𝑃5 ) = 𝜑5 = arctan ( ) [2𝜋]
𝑎
−𝑏 𝑏
Au point 𝑃6 ∶ 𝑧6 = 𝑎 − 𝑗𝑏 ⟹ arg(𝑃6 ) = 𝜑6 = arctan ( ) [2𝜋] = − arctan ( ) [2𝜋]
𝑎 𝑎
𝑏
Au point 𝑃7 ∶ 𝑧7 = −𝑎 + 𝑗𝑏 ⟹ arg(𝑃7 ) = 𝜑7 = 180° − arctan ( ) [2𝜋]
𝑎
Arctan étant compris
entre -90° et +90°, il est
𝑏
nécessaire de prendre en Au point 𝑃8 ∶ 𝑧8 = −𝑎 − 𝑗𝑏 ⟹ arg(𝑃8 ) = 𝜑8 = 180° + arctan ( ) [2𝜋]
𝑎
compte +180° pour
déterminer l’argument
(ou le déphasage) aux
Quand la partie réelle du complexe est négative, on détermine la phase en
points 𝑃7 et 𝑃8.
ajoutant +180° à l’angle déterminé par l’arc tangent.
𝐾
𝐻(𝑝) = (𝐾 > 0)
𝑝
𝐾
𝐾 𝐺 (𝜔) = 20 log = 20 log 𝐾 − 20 log 𝜔
𝐻(𝑗𝜔) = ⟹ { 𝑑𝐵 𝜔
𝑗𝜔
𝜑(𝜔) = arg(𝐻(𝑗𝜔)) = −90°
𝐾
𝐻(𝑝) = (𝐾 > 0)
𝑝2
𝐾
𝐾 𝐺𝑑𝐵 (𝜔) = 20 log 2 = 20 log 𝐾 − 40 log 𝜔
𝐻(𝑗𝜔) = ⟹ { 𝜔
(𝑗𝜔)2
𝜑(𝜔) = arg(𝐻(𝑗𝜔)) = −180°
𝐻(𝑝) = 𝐾. 𝑝 (𝐾 > 0)
𝐻(𝑝) = 𝐾. 𝑝2 (𝐾 > 0)
Savoirs
Je connais :
Les propriétés d’une réponse harmonique, son lien avec la fonction de transfert.
Savoir-faire
Je sais :