TD5 Correction Le FDC
TD5 Correction Le FDC
TD5 Correction Le FDC
Acte de commerce par accessoire subjectif → met en cause un commerçant. Acte accompli par un
commerçant, peu importe que l’autre partie soit commerçant ou pas. Acte qui se rattache à l’activité
commerciale principale (actes civils mais accessoires d’un acte de commerce principal)
Acte de commerce par accessoire objectif → acte considéré comme commercial même si la
personne n’est pas commerçante (lettres de changes, société commerciale…)
Cas pratique :
faits : commerçant qui tient une pizzeria. Il a eu envie de céder son bail à une personne pour le prix
de 140 000€. Il lui a proposé de lui vendre tout le matériel pour 60 000€. Et lui donner de main en
main un chiffre de 40 000€ en raison du chiffre d’affaires très bons de ces dernières années.
Derrière l’idée de clientèle il y a une idée de pérennité et d’ensemble de personnes. Ce sont des
personnes disposées à avoir des relations contractuelles avec le commerçant.
Pour prouver existence d’une clientèle : réelle & certaine, c’est-à-dire une clientèle qui n’est pas
hypothétique. Une clientèle commerciale c’est une clientèle qui liée à une activité commerciale,
artisanale ou libérale. Elle doit résulter d’actes de commerce.
Une clientèle personnelle ça veut dire qu’elle résulte des qualités personnelles du commerçant et
elle ne peut pas résulter du travail d’un autre.
- Arrêt du 4 décembre 2013 : deux époux mariés sous le régime de la communauté. L’épouse avait
obtenu une autorisation d’officine de pharmacie avant le mariage. Ce fonds n’a été ouvert qu’après
le mariage. Acte notarié le 27 mai 66 et mari décédé le 27 décembre 2005. bien propre lui
appartenant d’après la femme et donc pas à être intégré dans l’actif de la communauté. Pour la CA
ça doit être intégré dans la communauté.
Pourvoi formé par la femme. Rien de spécifique sur son moyen.
Problème de droit : a t-on une clientèle dès l’autorisation administrative ou dès l’ouverture du fonds
de commerce ? Est-ce que la clientèle résulte de l’autorisation administrative ?
A priori après l’autorisation on ne peut pas forcément parler de clientèle. Même si on sait qu’il y en
aura sûrement une. Clientèle ne serait apparue qu’après l’ouverture du fonds, c’est-à-dire après le
mariage. Une clientèle simplement hypothétique n’est pas admise pour reconnaître l’existence d’un
fonds de commerce.
- Arrêt du 27 février 1973 : question sur les stations services sur les airs d’autoroutes. On est sur de
la location-gérance. Dans la location gérance on est juste gérant, pas propriété. LA lg c’est un
contrat par lequel le propriétaire d’un fonds de commerce le met à dispostion d’un géant qui va
l’exploiter à ses risques & périls. En principe seul un propriétaire peut bénéficier des baux
commerciaux, et donc le locataire-gérant n’est pas titulaire d’un bail commercial sauf s’il prouve
qu’il a lui même développé une location qui lui est propre. Donc il pourra demander l’application
des baux commerciaux.
Société pétrolière qui a confié par un contrat de location-gérance l’exploitation d’une station
service. Le location-gérance l’exploitait à ses risques & périls et celui qui l’a aménagé c’est la
compagnie pétrolière. Mais cette dernière n’a jamais exploité le fonds puis que la station service est
neuve. La compagnie pétrolière ne l’a pas exploité pendant deux ans avant de mettre en location-
gérance. Il faut essayer de déterminer si le fonds de commerce existe vraiment au moment de la
mise en location-gérance. Est-ce qu’il y a vraiment une clientèle réelle et certaine au moment de
l’ouverture de la station service ?
- si oui, c’est bien un contrat de location-gérance
- si non, il peut bénéficier du statut du baux commerciaux
La jurisprudence a toujours affirmé qu’une clientèle simplement virtuelle et hypothétique ne
permettait pas de déterminer l’existence d’un fonds de commerce.
La CC explique que la clientèle préexistait déjà à l’ouverture, peu important la personnalité du
gérant. On ne peut pas considérer avoir développé un fonds de commerce et donc on peut pas
bénéficier du statut des baux commerciaux. Les risques sont pris par Total, pas par le locataire-
gérant.
→ faire référence à ces arrêts là pour la clientèle réelle & certaine dans des cas pratiques.
→ principe retenu : nouveau critère, statut des baux commerciaux peut être refusé si l’exploitant est
soumis à des contraintes incompatibles avec le libre exercice de son activité. Magasin intégré dans
un hôtel mais accessible à une clientèle autre que celle de l’hôtel.
→ contraintes imposées par l’hôtel au commerçant n’entravaient pas le libre-exercice de son hôtel.
Article 1201 du Code civil « Lorsque les parties ont conclu un contrat apparent, qui dissimule un
contrat occulte, ce dernier, appelé aussi contre-lettre, produit effet entre les parties. Il n’est pas
opposable aux tiers, qui peuvent néanmoins s’en prévaloir »
Effet seulement entre les parties, pas opposables aux tiers mais ces derniers peuvent s’en prévaloir.
Article 1202 alinéa 2 du Code civil, exception. « Est nulle toute contre-lettre ayant pour but de
dissimuler une partie du prix, lorsqu’elle porte sur une vente d’immeubles, une cession de fonds de
commerce ou de clientèle, une cession d’un à un bail, ou le bénéfice d’une promesse de bail portant
sur ou partie d’un immeuble et tout ou partie de la soulte d’un échange ou d’un partage
comprenant des biens immeubles, un fonds de commerce ou une clientèle.»
Le prix de vente doit être enregistré auprès du trésor public. Ce sont des actes qui se font enregistrés
puisqu’on doit un droit de 1 à 5 % au trésor public. Ici 5 % échappe au trésor public sur 40 000€. Le
risque ici est que l’acquéreur peut se prévaloir de ce dessous de table et donc demander un prix
beaucoup plus faible.
2)
on doit appliquer le droit de la vente du code civil et le CDC qui pose des règles particulières : vente
bien réalisée + assurer la protection des créanciers du vendeur
Dans les faits on impose un écrit. Obligations de mettre certaines mentions au titre de l’article
L.141-1 : origine de propriété, état des inscriptions sur le fonds c’est-à-dire regarder si les
créanciers ont des privilèges, chiffres d’affaires et résultats d’exploitations des trois dernières
années, mention du bail. Si on oublie une de ces mentions, L.141-1 al.2 nous dit que l’omission des
énonciations obligatoires peut sur la demande de l’acheteur entraver la nullité. C’est une nullité
relative, c’est-à-dire que seul l’acheteur peut la demander et elle est facultative pour le juge qui peut
choisir de mentionner que des dommages-intérêts.
- L.141-3 : l’acheteur peut demander soit la restitution du prix contre la remise du fonds de
commerce, soit diminuer le prix.
Peut pas demander la nullité de la vente sauf s’il agit sur les vices du consentement du code civil.
Ce qui est important c’est le délai pour le faire.
1 an suivant la prise de possession pour agir. / inexactitude
Mentionner tous les éléments corporels qui vont être cédés. Doit aussi faire un point sur toutes les
marchandises. Les marchandises en principe sont ajoutées en plus, elle ne font pas parties de la
vente du fonds (chèque fait à part). On ajoute pas de TVA sur les marchandises.
Aussi céder le ralliement de la clientèle, transférer les licences de débit de boissons (15j avant la
vente du fonds).
Le fonds de commerce c’est une universalité de faits donc on ne cède pas de dettes et par
conséquent les contrats. Par contre l’article 1216 du code civil dit que le cédant peut confier sa
qualité de cocontractant s’il a l’accord pour la reprise du contrat.
Seuls contrats qui se transfèrent ce sont les contrats de travail (L.1224-1 du code de travail). En
l’espèce M.Fellini doit faire attention à son contrat de partenariat.
Il doit aussi informer les salariés de la vente du fonds dans un délai de 2 mois. Sanction financière si
on ne le fait pas. On a pas d’obligation de le vendre à un salarié… Loi assez fragile.
La commune a un droit de préemption et peut le racheter mais cela arrive très lentement. Obligation
de les interroger sur ce droit de préemption.
Point sur les conventions d’utilisations du domaine public :
Le CE est venu répondre à cette question dans un arrêt du 24 novembre 2014. Société avait conclu
un contrat pour l’exploitation d’un restaurant dans une gare qui relevait du domaine public. Elle a
ensuite cédé cela et inclus le droit au bail. La société s’est vue refuser cela et c’était posée la
question de l’indemnisation et de la qualification du contrat. Le CE a rappelé que la conclusion d’un
contrat sur le domaine public est exclu et engage la responsabilité du loueur.
Le CE va juger ensuite que la résiliation ouvre à l’occupant un droit à réparation du préjudice subi
qui doit être apprécié comme si cet occupant avait l’autorisation d’exploiter sur le domaine public.
C’est la première fois que le CE fait un lien avec l’indemnisation avec celle en compensation
d’utilisation du domaine public. Cet arrêt là confirme les autres jsp qu’il a rendu selon les
caractéristiques d’un FDC. Il ajoute que les dispositions de la loi de 2014 ne sont pas rétroactives et
ne s’applique qu’au lendemain de sa publication au bulletin officiel.
Depuis la loi de 2014 : un fonds de commerce peut bien être exploité sur le FDC sous réserve de
dire qu’il y a une clientèle propre. Article 2124-32-1 du Code général de la propriété des personnes
publiques.
Difficulté sur le droit du bail commercial si c’est une occupation temporaire…