Transports dans le Cher
Autoroutes | 124 km[1] | A20 A71 |
---|---|---|
Routes nationales | 81 km[1] | N 142 N 151 |
R.D. et V.C. | 9 878 km[1] | |
Autocars interurbains | Rémi |
Principales gares de voyageurs | Bourges, Vierzon |
---|---|
Services voyageurs | TER Centre-Val de Loire (Rémi), Intercités |
Principaux ports |
---|
Aéroports |
---|
Réseaux de transport en commun | AggloBus (Bourges), Le Vib' (Vierzon), Pépita (Saint-Amandd-Montrond), TIGR (Issoudun) |
---|
Les transports dans le département français du Cher sont organisés autour des agglomérations de Vierzon et Bourges. La première est l'un des principaux carrefours autoroutiers et ferroviaires du centre de la France, à la rencontre de flux nord-sud entre l'Île-de-France et le Massif central et ouest-est entre la Basse-Loire et le Centre-Est de la France. La seconde, en revanche, est un carrefour plus secondaire, principalement tiré par le poids démographique et économique de la capitale du Berry.
Dans l'est du département, la vallée de la Loire forme un autre axe de transport, dont les principales infrastructures se trouvent cependant à l'est dans la Nièvre. Entre Bourges et la Loire, dans le nord et le sud-est du département, l'absence d'infrastructures lourdes et le déclassement d'anciens axes routiers importants conduit des petites villes comme Aubigny-sur-Nère ou Sancoins à un certain isolement.
Transport routier
[modifier | modifier le code]Infrastructures routières
[modifier | modifier le code]Le principal axe routier du département est l'autoroute A71, qui relie les trois principales agglomérations — Vierzon, Bourges et Saint-Amand-Montrond — entre elles et à Paris au nord et Clermont-Ferrand au sud.
La rocade de Bourges relie entre eux les quartiers périphériques de la ville et permet au trafic de transit d'éviter la ville.
Parmi les nombreuses routes nationales qui traversaient le département, seule la route nationale 151 est conservée depuis 2006 dans le réseau routier national : elle constitue en effet un tronçon non-doublé par une autoroute — et qui ne le sera peut-être jamais — du grand contournement de Paris.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
---|---|---|---|---|
Autoroute A20 | Autoroute A71 à Vierzon | Vierzon, Massay | Autoroute A62 à Montbartier, vers Toulouse | Autoroute à 2x2 voies, non-concédée et gratuite dans le département. |
Autoroute A71 | Autoroute A10 à Ingré près d'Orléans | Vierzon, Bourges, Saint-Amand-Montrond | Clermont-Ferrand | Autoroute concédée et payante, à 2x2 voies dans le département (2x3 voies au nord de Vierzon entre l'A85 et l'A20). |
Route nationale 20 | Paris-Porte d'Orléans | Vierzon, Massay | Frontière espagnole vers Barcelone | Progressivement remplacée par l'autoroute A20 au fur et à mesure de l'ouverture de celle-ci au sud de Vierzon ; la section au nord de Vierzon a été déclassée en 2006 en RD 2020. |
Route nationale 76 | Tours | Vierzon, Mehun-sur-Yèvre, Bourges +
|
Avant 1972 : Nevers De 1972 à 2006 : route nationale 7 à Saint-Pierre-le-Moûtier |
Le tronçon Bourges - Nevers a été déclassé en 1972 en RD 976, au profit du tronçon Bourges - Saint-Pierre-le-Moûtier repris aux routes nationales 151BIS, 153 et 719. La nouvelle RN 76 a été déclassée en 2006 en RD 2076. |
Route nationale 140 | Route nationale 7 à Boismorand (au sud de Nogent-sur-Vernisson) | Argent-sur-Sauldre, Aubigny-sur-Nère, Saint-Martin-d'Auxigny, Fussy, Bourges, Levet, Châteauneuf-sur-Cher, Lignières | Figeac | Déclassée dans les années 1970 en RD 940 dans le département, sauf entre Bourges et Levet où elle a été conservée sous le nom de RN 144 avant d'être déclassée en 2006 en RD 2144. |
Route nationale 142 | Route nationale 151 au sud-ouest de Bourges | Route nationale 151 à Saint-Germain-du-Puy, à l'est de Bourges | Partie sud de la rocade de Bourges. | |
Route nationale 143 | Route nationale 10 à Chambray-lès-Tours, près de Tours | Châteaumeillant, Culan | Riom près de Clermont-Ferrand | Déclassée dans les années 1970 en RD 943 dans le département. |
Route nationale 144 | Avant 1972 : route nationale 20 à Salbris De 1972 à 2006 : Bourges |
Neuvy-sur-Barangeon, Bourges, Levet, Saint-Amand-Montrond | Avant 1972 : Montluçon De 1972 à 2006 : Riom près de Clermont-Ferrand |
Déclassée dans les années 1970 en RD 944 entre Salbris et Saint-Doulchard (où elle rejoignait la RN 76 jusqu'à Bourges), et en 2006 en RD 2144 au sud de Bourges. |
Route nationale 151 | Autoroute A20 à Déols près de Châteauroux (jusqu'à 2006 : Poitiers) |
Chârost, Saint-Florent-sur-Cher, Bourges, Sancergues | Auxerre (avant 1972 : route nationale 6 à Givry, vers Avallon) |
Entièrement conservée dans le réseau routier national dans le département. |
Route nationale 151BIS | Route nationale 7 à Saint-Pierre-le-Moûtier près de Nevers | Sancoins, Charenton-du-Cher, Saint-Amand-Montrond, Le Châtelet | Route nationale 141 à Chasseneuil-sur-Bonnieure, vers Angoulême | Déclassée dans les années 1970 en RD 951, sauf le tronçon entre Saint-Pierre-le-Moûtier et Sancoins repris par la RN 76 et finalement déclassé en 2006 en RD 2076. |
Route nationale 153 | Bourges | Dun-sur-Auron | Souvigny près de Moulins | Déclassée dans les années 1970 en RD 953, sauf le tronçon de Bourges à Saint-Just repris par la RN 76 et finalement déclassé en 2006 en RD 2076. |
Route nationale 448 | Route nationale 6 à Vigneux-sur-Seine, vers Paris | Argent-sur-Sauldre | Déclassée dans les années 1970 en RD 948. | |
Route nationale 455 | Joigny | Sancerre, Les Aix-d'Angillon | Bourges | Déclassée dans les années 1970 en RD 955. |
Route nationale 697 | Route nationale 151BIS à Fosse-Nouvelle (commune d'Arcomps, près de Saint-Amand-Montrond) | Culan | Route nationale 690 à Chénérailles, vers Aubusson | Déclassée dans les années 1970 en RD 997. |
Route nationale 718 | Vierzon | Lury-sur-Arnon | Route nationale 143 à Nohant-Vic, vers La Châtre | Déclassée dans les années 1970 en RD 918. |
Route nationale 719 | Sancoins | Blet | Route nationale 153 à Saint-Just, vers Bourges | Tronçon repris par la RN 76 dans les années 1970 et finalement déclassé en 2006 en RD 2076. |
Route nationale 720 | Sancerre | Sancergues, La Guerche-sur-l'Aubois | Sancoins | Déclassée dans les années 1970 en RD 920. |
Route nationale 722 | Route nationale 20 à La Ferté-Saint-Aubin | Graçay | Route nationale 20 à Vatan | Déclassée dans les années 1970 en RD 922. |
Route nationale 723 | Route nationale 156 à La Patte-d'Oie (commune de Saint-Gervais-la-Forêt, près de Blois) | Brinon-sur-Sauldre, Aubigny-sur-Nère, Vailly-sur-Sauldre | Sancerre | Déclassée dans les années 1970 en RD 923. |
Route nationale 724 | Route nationale 76 à La Gendretière (commune de Gièvres, vers Selles-sur-Cher) | Aubigny-sur-Nère | Déclassée dans les années 1970 en RD 924. | |
Route nationale 725 | Bressuire | Lignières | Saint-Amand-Montrond | Déclassée dans les années 1970 en RD 925. |
Route nationale 726 | Bonny-sur-Loire | Vailly-sur-Sauldre, Neuvy-sur-Barangeon, Vierzon | Route nationale 725 à Subtray (commune de Mézières-en-Brenne), vers Châtellerault | Déclassée dans les années 1970 en RD 926. |
Route nationale 751 | Pointe Saint-Gildas (commune de Préfailles) | Léré | Les Fouchards (commune de Boulleret, près de Cosne-Cours-sur-Loire) | Déclassée dans les années 1970 en RD 751. |
Transport collectif de voyageurs
[modifier | modifier le code]Le Cher est desservi par le réseau régional de transport routier Rémi (pour RÉseau de Mobilité Interurbaine), qui exploite une quinzaine de lignes dans le département.
Avant la reprise de la compétence par le conseil régional en 2017, le département du Cher organisait le réseau Lignes 18.
Covoiturage et autopartage
[modifier | modifier le code]Transport ferroviaire
[modifier | modifier le code]Historique
[modifier | modifier le code]Le chemin de fer est apparu assez tôt dans le département : Vierzon et Bourges sont desservies dès 1847 depuis Paris. Le réseau d’intérêt général a été développé par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), mais à un rythme beaucoup plus faible que dans des départements plus industriels ou urbains : entre 1850 et 1880, seules deux nouvelles lignes sont ouvertes dans le département[2].
Des lignes à écartement métrique, moins onéreuses, seront donc construites pour desservir les territoires restés isolés : sous le statut de chemins de fer d’intérêt local, exploités par la Société générale des chemins de fer économiques à partir de 1888 et les Chemins de fer économiques des Charentes pour une ligne ouverte en 1914, mais aussi — fait rare — sous le statut de voie ferrée d'intérêt général pour la ligne de La Guerche-sur-l'Aubois à Châteaumeillant et le chemin de fer du Blanc-Argent. Les réseaux voisins des Tramways du Loiret et des Tramways de l'Indre atteindront respectivement Brinon-sur-Sauldre et Vierzon par Graçay.
À la veille de la Première Guerre mondiale, le chemin de fer atteignait ainsi la plupart des villes et bourgs du département :
- Argent-sur-Sauldre, Bourges, Châteaumeillant, La Guerche-sur-l'Aubois, Henrichemont, Saint-Amand-Montrond, Saint-Florent-sur-Cher, Sancerre et Vierzon étaient au carrefour de lignes à écartement normal et de lignes à écartement métrique, d'intérêt général ou d'intérêt local,
- Les Aix-d'Angillon, Aubigny-sur-Nère, Avord, Châteauneuf-sur-Cher, Culan et Mehun-sur-Yèvre n'étaient desservies que par le réseau d'intérêt général à écartement normal,
- Brinon-sur-Sauldre, Dun-sur-Auron, Graçay, Lignières, Neuvy-sur-Barangeon, Sancergues, Sancoins et Vailly-sur-Sauldre n'étaient desservies que par de lentes lignes à écartement métrique.
Les lignes à écartement métrique fermeront entre les années 1930 et les années 1950, suivies par les lignes à écartement normal les plus secondaires.
La ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon est électrifiée en 1926 au nord de Vierzon et en 1935 au sud. L'électrification de la ligne de Vierzon à Saincaize sera beaucoup plus tardive, en 1997 de Vierzon à Bourges et en 2011 jusqu'à Saincaize (près de Nevers).
Cartes du réseau ferroviaire dans le département | |||||||||
| |||||||||
Cliquez sur les cartes pour les agrandir |
Situation actuelle
[modifier | modifier le code]Les principales gares de voyageurs sont celles de Bourges et Vierzon, avec une fréquentation annuelle de 980 000 et 871 000 voyageurs respectivement en 2019[3]. La seconde est un important carrefour ferroviaire où se croisent les trains Intercités de l'axe POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) et de la ligne Nantes - Lyon.
Des trains TER Centre-Val de Loire (Rémi) parcourent les lignes du département et relient notamment Orléans ou Tours à Nevers, Dijon et Lyon par Vierzon et Bourges. Des trains Rémi Express relient Paris-Austerlitz à Bourges en deux heures environ. La desserte directe entre Paris-Austerlitz et Montluçon par Saint-Amand-Montrond - Orval a été supprimée, la ligne de Bourges à Miécaze — désormais limitée à Montluçon — n'est donc plus parcourue que par des trains ayant leur origine ou terminus à Bourges ou Vierzon.
Ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Vierzon à Saincaize | Double voie ouverte aux trafics de fret et de voyageurs, électrifiée en courant continu 1500 V de Vierzon à l'est de Bourges et en courant alternatif 25 kV 50 Hz de l'est de Bourges à Saincaize. |
Ligne de Vierzon à Saint-Pierre-des-Corps | Double voie ouverte aux trafics de fret et de voyageurs, électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz sauf à son extrémité côté Vierzon où quelques centaines de mètres sont électrifiées en courant continu 1500 V. |
Ligne de Bourges à Miécaze | Ligne non-électrifiée ouverte aux trafics de fret et de voyageurs dans le département, à double voie jusqu'à Saint-Florent-sur-Cher et voie unique au-delà. |
Ligne de La Guerche-sur-l'Aubois à Marseille-lès-Aubigny | Voie unique non-électrifiée ouverte au seul trafic de fret. |
Ligne de Saint-Germain-du-Puy à Cosne-Cours-sur-Loire | Ligne en grande partie fermée et déclassée ; seules les deux extrémités sont ouvertes au seul trafic de fret (voie unique non-électrifiée). |
Ligne d'Auxy - Juranville à Bourges | Ligne fermée à tout trafic et en grande partie déclassée. |
Ligne de Châteauroux à La Ville-Gozet | Ligne déclassée dans le département. |
Ligne de Champillet - Urciers à Lavaufranche | Ligne déclassée dans le département. |
Ligne de Gien à Argent | Ligne déclassée dans le département. |
Ligne de Saint-Florent-sur-Cher à Issoudun | Ligne déclassée dans le département. |
Ligne de St-Satur à St-Satur-Gare-d'Eau | Courte ligne déclassée. |
Transport fluvial
[modifier | modifier le code]Le Cher est parcouru dans sa partie orientale par le canal latéral à la Loire. Au gabarit Freycinet (classe I[4]), ce canal est aujourd'hui principalement dédié à la navigation de plaisance.
Transport aérien
[modifier | modifier le code]Le département ne possède pas actuellement d'aéroport desservi par des vols réguliers, mais l'aéroport de Bourges doté d'une piste en dur de 1 550 m accueille notamment des vols d'affaires et militaires.
Plusieurs aérodromes sont dédiés à l'aviation légère de tourisme ou de loisirs : Aubigny-sur-Nère, Châteauneuf-sur-Cher et Vierzon - Méreau.
Transports en commun urbains et périurbains
[modifier | modifier le code]Le Syndicat Mixte intercommunal à Vocation de Transports Urbains AggloBus (qui regroupe les 17 communes de Bourges Plus et les communes de Fussy, Pigny et Saint-Florent-sur-Cher), les communes de Vierzon et Saint-Amand-Montrond et la communauté de communes du pays d'Issoudun (qui compte quelques communes dans le Cher) sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[5].
Le réseau AggloBus dessert Bourges et ses environs par une quinzaine de ligne de bus et du transport à la demande (TAD). Les autres réseaux sont d'ampleur plus réduite : 6 lignes et TAD à Vierzon (réseau Le Vib'), une navette gratuite formant quatre circuits à Saint-Amand-Montrond (Pépita) et deux lignes gratuites passant dans le Cher pour la communauté de communes du pays d'Issoudun (TIGR).
Le tramway de Bourges a circulé dans la ville entre 1898 et 1949. Ses trois lignes étaient complétées par le tramway de l'école de Pyrotechnie, qui desservait l'école militaire du même nom de 1898 à 1961.
Modes actifs
[modifier | modifier le code]Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- La ligne de Vierzon à Saint-Pierre-des-Corps et la ligne de Bourges à Miécaze.
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- [PDF] « Les voies navigables du bassin Centre-Bourgogne », sur VNF.fr, (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).