Français: Livret 1 - Vendredi 14 Juin

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 76

épreuve externe commune

CE1D2019
FRANÇAIS
Livret 1 | VENDREDI 14 juin
compréhension du dossier informatif et du récit de fiction
ce1d
français 2019 ce1d
CE1D
français 2019 ce1d français
FRANÇAIS 2019
2019 ce1d français 2019 ce1d français
CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
2019 ce1d français 2019 ce1d français 2019
FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019
ce1d français 2019 ce1d français
CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
2019 ce1d français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS 2019
français 2019 ce1d français 2019 ce1d
CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019
français 2019 ce1d français 2019 ce1d
CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019
FRANÇAIS 2019 CE1D
ce1d
FRANÇAIS 2019

CE1D

V1Arial 20

NOM : −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−

Prénom : −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−

CLASSE : −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
… /50
N° d’ordre : −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
DOSSIER INFORMATIF
Question 1 /1

Quel est le thème commun à tous les documents ?


Sois précis.

_________________________________________________________________________________

2
Question 2 /3

Sur la base du portefeuille de documents, identifie


cinq causes différentes qui expliquent la dureté de
la vie des soldats dans les tranchées. Sois précis.
Complète le tableau.

Éléments

3
Question 3 /6

Voici 6 énoncés.
Chacun d’eux est-il conforme aux informations fournies par le
portefeuille de documents ? Pour chaque énoncé, indique le numéro
d'un document que tu utilises pour trouver la réponse.
Corrige les énoncés non conformes.

4
Énoncés Conforme Nº Correction des énoncés
non conformes

1. En Belgique, les combats ont lieu  Oui


le long de la côte.  Non

2. Cette guerre se déroule dans la  Oui


première moitié du 20e siècle.  Non

3. Les combattants sont  Oui

5
exclusivement européens.  Non

4. La nation qui envahit la France  Oui


est l’Allemagne.  Non

5. Au cours de cette guerre, seule la  Oui


marche permettait aux soldats de
 Non
se déplacer.
6. En 1914, le service militaire est  Oui
obligatoire pour tous hommes de
 Non
18 ans au moins.
Question 4 /2

Même quand ils n’ont pas de famille, les soldats


peuvent être soutenus.

¡ Par qui ? _____________________________________________________________

____________________________________________________________________________

¡ Par quel moyen ? _______________________________________________

____________________________________________________________________________

Question 5 /2

Sur le champ de bataille, quels étaient les rôles du


mâtin belge ?

________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________

6
Question 6 /4

Les soldats fantassins sont les plus vulnérables.

a) Quels sont leurs rôles ? Cites-en quatre.

 ¡ _________________________________________________________________________

 ¡ _________________________________________________________________________

 ¡ _________________________________________________________________________

 ¡ _________________________________________________________________________

b) Pourquoi sont-ils les plus vulnérables ?

 ____________________________________________________________________________

 ____________________________________________________________________________

 ____________________________________________________________________________

 ____________________________________________________________________________

7
7 /2

Dans les documents 4 et 5 du dossier informatif, tu


peux lire :

[…] nous devons travailler et nous allons porter


des sacs pour achever les boyaux. (doc. 4)

Les Belges y édifient à quelques dizaines de


mètres de l’ennemi le célèbre « Boyau de la
mort ». (doc. 5)

D’après le contexte, émets une hypothèse sur le


sens du mot « boyau ».

_________________________________________________________________________________

8
Récit de Fiction
Question 8 /2

Parmi les trois propositions suivantes, coche celle


qui conviendrait pour une 4e de couverture.

Pourquoi Grand-Père Arille tousse-t-il tant ?


Pourquoi Grand-Mère dessine-t-elle sur ses
grands papiers ? Pourquoi ne va-t-on jamais
 dans la pièce de devant ? Tout cela a-t-il
quelque chose à voir avec la mort, très jeune,
de la maman de Lucien ? Il règne bien des
mystères dans cette maison.

Une bicyclette rouillée, abandonnée dans une


tranchée creusée au fond du jardin.
 Un grand-père asthmatique, héros de guerre.
Un secret douloureux. Il faudra la découverte
d'un carnet pour que les choses s’éclairent.

Un vélo rouillé, un piano, une casquette de


cycliste, des lions et des canons dans un cadre
 accroché là où on ne va jamais, une tranchée,
de grandes feuilles de papier… Voilà les
ingrédients d’un suspense passionnant.

9
Question /2
En t’aidant du dessin et du schéma de droite,
complète le tableau suivant en indiquant le prénom
du personnage et en cochant l'époque concernée.

PRENom du
1915 1959 2019
personnage

Personnage
1

Personnage
2

10
Question 10 /2

 e Tour de France est un véritable évènement pour


L
les habitants d’Écaussinnes. Indique trois preuves
de l’importance donnée au passage du Tour dans
ce village.

Formule ta réponse avec tes propres mots.

¡ ____________________________________________________________________________

¡ ____________________________________________________________________________

¡ ____________________________________________________________________________

Question /2

Pourquoi le grand-père ne veut-il pas voir passer le


Tour de France ?

Formule ta réponse avec tes propres mots.

________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________

11
Question /2

Pour quelle raison Julien affirme-t-il :

« Je ne regrettai jamais d’avoir manqué le


passage de la deuxième étape (Metz-Namur)
de 240 kilomètres, gagnée par l’Italien Vito
Favero. » (L. 243-245)

Formule ta réponse avec tes propres mots.

________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________

12
Question /3

a) Pendant la guerre, le grand-père s’est vu confier


une mission. Laquelle ?

 ____________________________________________________________________________

____________________________________________________________________________

b) Qu’est-ce qui l’a empêché de la mener à bien ?

 ____________________________________________________________________________

____________________________________________________________________________

c) Quelle en a été la conséquence ?

 ____________________________________________________________________________

____________________________________________________________________________

13
Question /3

Replace les évènements dans l’ordre


chronologique.

1 Le grand-père meurt.

Le Tour de France va passer devant la


2
maison d’Arille.

3 Le grand-père part à la guerre.

4 Le grand-père rate sa mission.

Julien rejoint son grand-père dans la


5
tranchée.

6 La grand-mère meurt.

7 Le grand-père reçoit un diplôme.

Julien apprend le « secret » de son


8
grand-père.

14
Question 15 /1

Dans les trois premiers paragraphes, l’auteur


donne la raison pour laquelle Julien vit chez ses
grands-parents.
Quelle est-elle ?

________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________

Question 16 /4

Explique pourquoi :

a) 
le gamin considère son grand-père comme un
héros de guerre.

_________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________

b) le grand-père ne se considère pas comme un


héros.

_________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________

15
Question 17 /2

Un élève de ton âge, qui a lu la nouvelle Tranchée,


a affirmé : « Cette nouvelle est totalement
invraisemblable ! On ne fait pas la guerre en
vélo !  »

Partages-tu cet avis ?

 Oui
 Non

Justifie ta réponse en te fondant sur le dossier


informatif que tu as reçu.

________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________________

16
Question 18 /2

Arille a reconstitué une tranchée dans le fond du


jardin. Pourquoi ?

Formule ta réponse avec tes propres mots.

________________________________________________________________________________

________________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________________

17
Question 19 /3

Que désignent les anaphores suivantes ?

Au fond de la tranchée, une bicyclette


harnachée de musettes et de sacoches,
rouillait et pourrissait dans l’humidité. Arille,
en la désignant, marmonnait : Elle, elle m’a
lâché… (L. 56-60)

la = ________________________________________

Après tout, ce Tour de France m’amusait


beaucoup moins si je n’en partageais pas
la fièvre avec grand-père, si c’était pour y
assister sans lui, tout seul dans « la pièce de
devant ». (L. 175-178)

y = ________________________________________

18
Dans l’obscurité, la pluie et l’enfer des
explosions, il n’avait pas retrouvé les
camarades. Il se trouvait pourtant à quelques
mètres d’eux. Un feuillet du service médical
s’était détaché du carnet où il avait été glissé
à l’époque. « Il est à craindre, indiquait le
certificat, malgré le courage qu’il mit à remplir
cette mission dans les pires conditions, que
jamais Arille ne se pardonnera la mort de
ceux-là qui vont dorénavant le hanter. »
(L. 230-239)

ceux-là = ________________________________________

19
Question 20 /1

Voici un extrait du texte. Le mot « fièvre » est


souligné.

Après tout, ce Tour de France m’amusait


beaucoup moins si je n’en partageais pas
la fièvre avec grand-père, si c’était pour y
assister sans lui, tout seul dans « la pièce de
devant ». (L. 175-178)

Coche la bonne définition du mot « fièvre » dans


cette phrase.

Fièvre, Nom féminin

 Élévation de la température du corps


au-dessus de la normale (hyperthermie),
accompagnée le plus souvent d’un
malaise général et de divers symptômes.

 État d’agitation, de surexcitation ;


fébrilité : préparer avec fièvre un examen.

 Manie, désir ardent de quelque chose :


être pris d’une fièvre d’écrire.

20
21
Question 21 /1

Voici un extrait du texte. Le mot « sanctuaire » est


souligné.

Une fois la terre et les cailloux piochés,


il empoignait une pelle courte et luisante
pour les déblayer et approfondir ainsi son
sanctuaire. Je rentrais penaud rejoindre la
maison, mes jouets ou mes cahiers d’école,
mes collections de coureurs cyclistes
miniatures ou mes soldats de plomb.
(L. 74-79)

22
Coche la bonne définition du mot « sanctuaire »
dans cette phrase.

Sanctuaire, Nom masculin

 Édifice religieux, lieu saint en général.

 Partie de l’église située autour de l’autel,


où s’accomplissent les cérémonies
liturgiques.

 Lieu protégé contre toute agression :


cette île est un sanctuaire pour les
oiseaux.

 La partie la plus intime, la plus secrète de


quelque chose.

 Territoire dont la perte équivaudrait à la


perte de l’identité nationale ; territoire
couvert par la dissuasion nucléaire.

23
Fédération Wallonie-Bruxelles / Ministère
Administration générale de l’Enseignement
Avenue du Port, 16 – 1080 Bruxelles
www.fw-b.be – 0800 20 000
Impression : Snel Grafics - info@snel.be
Graphisme : Sophie JEDDI - sophie.jeddi@cfwb.be
Juin 2019

Le Médiateur de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles


Rue Lucien Namèche, 54 – 5000 NAMUR
0800 19 199
courrier@le-mediateur.be

Éditeur responsable : Quentin DAVID, Directeur général

La « Fédération Wallonie-Bruxelles » est l’appellation désignant usuellement la « Communauté française » visée à l’article 2 de la Constitution

D/2018/9208/xxx
D/2019/9208/34
épreuve externe commune

CE1D2019
FRANÇAIS
Livret 2 | VENDREDI 14 juin
ÉCOUTE – OUTILS LIÉS À LA MAITRISE DE LA LANGUE – TÂCHE D’ÉCRITURE

ce1d
français 2019 ce1d
CE1D
français 2019 ce1d français
FRANÇAIS 2019
2019 ce1d français 2019 ce1d français
CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
2019 ce1d français 2019 ce1d français 2019
FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019
ce1d français 2019 ce1d français
CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
2019 ce1d français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS 2019
français 2019 ce1d français 2019 ce1d
CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019
français 2019 ce1d français 2019 ce1d
CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019
FRANÇAIS 2019 CE1D
ce1d
FRANÇAIS 2019

CE1D

V1Arial 20

NOM : −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−

Prénom : −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−

CLASSE : −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
… /50
N° d’ordre : −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
ÉCOUTE
Question 22 /2

a) Quelle est la profession de Rodrigo


Beenkens ?

_________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________

b) Quelles sont ses deux spécialités ?

¡ _______________________________________________________________________

_______________________________________________________________________

¡ _______________________________________________________________________

_______________________________________________________________________

2
Question 23 /2

Cite deux choses que peut se permettre le


commentateur du Tour de France que ne peut
pas se permettre le commentateur d’un match de
football.

1) ___________________________________________________________________

_________________________________________________________________________

2) ___________________________________________________________________

_________________________________________________________________________

3
Question 24 /2

Quelles conséquences négatives les guerres


mondiales ont-elles eues sur 

a) 
les épreuves du Tour de France ?

_________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________

b) les coureurs cyclistes ?

_________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________

Question 25 /2

Selon Rodrigo Beenkens, le cyclisme est « un


sport excessivement dur ».
Pourquoi ?

_________________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________________

4
Question 26 /2

Le cyclisme est un sport particulièrement


accessible.

a) 
En effet, le sportif amateur peut… 

_________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________

b) 
En effet, le spectateur peut… 


_________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________

5
OUTILS LIÉs
À LA maitrise de la langue
Question 27 /5

Recopie entièrement les phrases suivantes


en corrigeant les erreurs de syntaxe et
d'orthographe. Aide-toi des indications quand
elles te sont données.

a) 
C’est à cet époque qu’arrive les premiers
soldats dans les tranchées de la flandre.

cet (accord), arrive (accord), flandre (nom


propre)

_________________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________________

b) La pluie était tellement intense mais les


tranchées étaient remplie de boue.

_________________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________________

6
 c) La guerre qu’on parle dans la nouvelle a
 causés beaucoup de morts.

_________________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________________

d) En 2018, on a commémoré le centenaire de la


 guerre pour vous empêchez de l’oubliée !

_________________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________________

e) Le front était un endroit ou personne ne


voulaient aller.

_________________________________________________________________________________

_________________________________________________________________________________

7
TÂCHE D’ÉCRITURE

Prends connaissance de la lettre de Louise,


marraine de guerre de Gérard, un fantassin
pendant la Première Guerre mondiale. Mets-toi
dans la peau de Gérard et réponds-lui.

Base-toi sur le dossier informatif pour que ta


lettre soit vraisemblable. Attention toutefois, tu
seras sanctionné si tu reprends telles quelles des
phrases entières du dossier.

Ta production comptera entre 150 et 200 mots que


tu devras dénombrer et reporter sous ton travail.

CONSEILS POUR TE RELIRE

• As-tu bien rédigé une lettre de réponse à


Louise ?
• T'es-tu fondé(e) sur le dossier informatif ?
• As-tu respecté la longueur qui t’était imposée :
entre 150 et 200 mots ?

8
Soldat fantassin Gérard Berliner

Dixmude, bataillon du deuxième chasseur à pied


Au bon soin de l’État Major des troupes
Service des postes de l’Armée de Terre

9
Bruxelles, le 15 décembre 1916

Mon cher Gérard,


Je vous écris depuis l’arrière du front pour
vous assurer de tout mon soutien. Votre courage
et celui de vos camarades forcent l’admiration et
font la fierté de nos concitoyens.
Je vais bien et j’espère qu’il en est de même
pour vous… Je suis impatiente d’avoir de vos
nouvelles. Avec l’hiver qui s’installe, je ne doute
pas que vos conditions de vie soient plus difficiles.
Je vous en prie, racontez-moi vite comment
se déroulent vos journées. Mangez-vous à votre
faim ? Dormez-vous bien ? Les travaux ne sont-
ils pas trop harassants ? Et, surtout, qu’en est-il
du danger que l’ennemi fait porter sur vous et vos
camarades ?
Savoir que vous résistez à tout cela me
réconforterait. Votre dernière lettre a mis du temps
à me parvenir, aussi, je vous en conjure, ne tardez
pas à me répondre.
Croyez que je suis fière de vous et impatiente
de vous lire.
Avec toute mon affection.

Votre marraine de guerre


Louise

10
_____________________________________________________________
Espace
réservé
_____________________________________________________________ au professeur

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

11
_____________________________________________________________
Espace
réservé
_____________________________________________________________ au professeur

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

12
_____________________________________________________________ Espace
réservé
_____________________________________________________________ au professeur
_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

Indique le nombre de mots1 que tu as écrits :

1 On entend par mots tous les éléments séparés par une
espace, une apostrophe.
« J’ai calculé le nombre de mots. » Cette phrase
contient 7 mots.
13
Pour le professeur
0. Impression globale produite sur le lecteur /2

Indicateurs Points
1 /1
2 /3
1. Genre /8 3 /2
4 /1
5 /1

/9 6 /5
2. Intention
7 /4
8 /1
3. Cohérence
/5 9 /2
textuelle
10 /2
11 /5
4. Langue /11 12 /4
13 /2

Total /35

14
Fédération Wallonie-Bruxelles / Ministère
Administration générale de l’Enseignement
Avenue du Port, 16 – 1080 Bruxelles
www.fw-b.be – 0800 20 000
Impression : Snel Grafics - info@snel.be
Graphisme : Sophie JEDDI - sophie.jeddi@cfwb.be
Juin 2019

Le Médiateur de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles


Rue Lucien Namèche, 54 – 5000 NAMUR
0800 19 199
courrier@le-mediateur.be

Éditeur responsable : Quentin DAVID, Directeur général

La « Fédération Wallonie-Bruxelles » est l’appellation désignant usuellement la « Communauté française » visée à l’article 2 de la Constitution

D/2018/9208/xxx
D/2019/9208/35
épreuve externe commune

CE1D2019
FRANÇAIS
Portefeuille de documents | VENDREDI 14 juin

ce1d
français 2019 ce1d
CE1D
français 2019 ce1d français
FRANÇAIS 2019
2019 ce1d français 2019 ce1d français
CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
2019 ce1d français 2019 ce1d français 2019
FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019
ce1d français 2019 ce1d français
CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
2019 ce1d français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS 2019
français 2019 ce1d français 2019 ce1d
CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS
français 2019 ce1d français 2019 ce1d
2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019
français 2019 ce1d français 2019 ce1d
CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019 ce1d
FRANÇAIS 2019 CE1D
français 2019
FRANÇAIS 2019 CE1D
ce1d
FRANÇAIS 2019

CE1D

V1Arial 20

NOM : −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−

Prénom : −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−

CLASSE : −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−

N° d’ordre : −−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
Les différents documents relatifs à cette évaluation
externe ont été rédigés selon les rectifications
orthographiques de 1990 à l’exception des textes
ou extraits de textes d’auteurs qui, eux, ont été
retranscrits sans aucune modification.
Dernière consultation des documents : le 5 février
2018
SOMMAIRE

Dossier informatif . . . . . . . . . . . . 4
Document 1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Document 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Document 3. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Document 4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Document 5. . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Document 6. . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Document 7. . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Document 8. . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Récit de Fiction . . . . . . . . . . . . . . 24
DOSSIER INFORMATIF

Document 1
Tout commence
par un assassinat
À la fin du XIXe siècle, les six pays les plus
puissants d’Europe ne s’entendent pas. Les
tensions les poussent à conclure des alliances
militaires. Le climat entre les pays européens se
détériore. Finalement, deux blocs se font face.
Le 28 juin 1914, l’assassinat de l’Archiduc
François-Ferdinand, à Sarajevo, provoque la
déclaration de guerre entre l’Autriche-Hongrie et
la Serbie. Très vite, le conflit s’étend et tous les
pays européens s’engagent dans la guerre. Deux
fronts se développent : un à l’est, où les Allemands
attaquent la Russie, et un à l’ouest, avec l’invasion
par l’Allemagne de la Belgique et de la France.
À l’ouest, après les premiers combats, la guerre
des tranchées s’installe. Pour renforcer leur armée,
les pays font appel aux soldats de leurs colonies.
Des Africains, des Indiens et des Australiens se
battent aux côtés des Européens. En 1917, les
États-Unis entrent en guerre. Ils sont les alliés
de la France et de la Grande-Bretagne. Le conflit
devient mondial jusqu’à l’armistice signé le 11
novembre 1918.
4
ROYAUME-
Document

UNI
ALLEMAGNE RUSSIE
2

FRANCE

5
AUTRICHE-HONGRIE

ITALIE
Sarajevo
SERBIE
L'Europe en 1914

Alliances militaires en 1914


 Triple-Alliance
 Triple-Entente
Document 3
Les soldats belges occupent un front de 28 km
allant de Nieuport à Dixmude et au-delà.
Autour de Kaaskerke, près de Dixmude, une
bande de terre sépare la voie ferrée de l’Yser…
L’armée résiste sur le front de
l’Yser – Boyau de la mort.

6
La ligne de front

Pays-bas

Allemagne
Dunkerque Nieuport Anvers
er
Dixmude BRUXELLES
Y s Ypres
Liège
Lille Belgique
Lens e u se
M
Arras Cambrai
Péronne grand-duché
de luxembourg
Noyon
se Soissons LUXEMBOURG
Oi
Beauvais

Reims Verdun
M
ar
Meaux ne
PARIS Strasbourg
Nancy
Seine
Saint-Dié-des-Vosges

France
0 20 km SUISSE
Régions annexées par l’Allemagne en 1871
Régions occupées par les Allemands fin 1914
Frontières en 1914
Avance extrême des Allemands en septembre 1914
Front stabilisé : les tranchées
Grandes batailles après stabilisation du front

7
Document 4
La vie quotidienne du soldat
belge
La dure réalité des
tranchées

Dans les tranchées belges, il ne suffit pas de


lutter contre l’ennemi. Vivre et survivre dans
les tranchées, c’est aussi affronter la boue, les
rats et les corvées.

Au début de la guerre, les soldats se cachent


derrière les digues de terre. Mais ces digues
se gorgent d’eau et s’effritent. Pour résoudre
ce problème, on entreprend d’entasser près de
10 000 sacs de terre pour rehausser le front lors
du premier hiver du conflit. […]
À partir du printemps 1915, les tranchées sont
mieux aménagées. Elles sont creusées plus en
hauteur et en profondeur tandis que le sol est
recouvert de planches. Derrière la première ligne,
on creuse un ensemble de passages entre les
différentes tranchées et les postes de secours et
de rassemblement. Malgré la pluie, les risques
d’effondrement du sol et les tirs de l’ennemi,

8
l’armée belge réussit à construire un complexe
étonnant. Sur les 30 kilomètres de front belge, la
longueur totale des tranchées réalisées est de 400
kilomètres.

Les conditions climatiques


Les tranchées restent cependant des bourbiers et
les boyaux, des ruisseaux. Le moral du soldat est
tributaire des conditions météorologiques. Si le
temps est pluvieux, son moral est au plus bas. Le
soldat belge René Deckers écrit en octobre 1915 :
« Je suis d’une humeur massacrante, empoté dans
mes effets durcis par la pluie ; je reste comme une
flaque de boue sur la route, j’ai à peine la force de
penser ». […]
En revanche, un temps agréable et ensoleillé
adoucit légèrement ces rudes conditions de travail
et de vie.

Le logement
Les conditions de logement sont déplorables
surtout dans les deux premières années de guerre.
René Deckers nous décrit les abris dans les
tranchées en décembre 1914 : « […] les toits sont
constitués de planches, de couches de terre ; ce
sont de petites boîtes longues de 8 mètres environ
sur 2 mètres de large et hautes de 1 mètre ; des
sacs tendus sont des portes ; on entre dans ces
taupinières à 4 pattes ; 6 hommes y prennent
place ; on y fait du feu dans un seau percé ». […]

9
Les poux, les puces, les rats
Les poux, les puces, la vermine, les rats, les
souris font partie de la réalité quotidienne du
soldat sur tous les fronts. Face à ces nuisances, le
combattant des tranchées est démuni. […]
La prolifération des puces et des poux au front
s’explique aisément. Le soldat belge n’a guère
l’occasion ni les moyens de se laver. Les hommes
se couchent sur de la paille non renouvelée où
d’autres camarades se sont reposés auparavant.
De plus, les soldats ne se déshabillent pas,
gardant leurs vêtements imbibés de transpiration
et d’humidité […]

« L’homme des tranchées est un terrassier »


Les fantassins sont sans doute les plus à plaindre.
Non seulement ils doivent faire face à un risque de
mort plus élevé que leurs camarades de l’artillerie
ou du génie mais ils doivent également réaliser des
travaux harassants et dangereux en première ligne.
[…]
à l’aide de pelles à longs manches, les fantassins
doivent creuser les tranchées, les consolider et
les réparer lorsqu’elles ont été détériorées par les
obus et les intempéries, construire de nouveaux
points de défense, de nouveaux abris, remplir des
petits sacs de terre et les transporter. Les heures
passées à ces corvées de terrassement peuvent
être importantes. Le caporal Georges Cartuyvels

10
écrit en janvier 1916 : « À huit heures, on nous
éveille, nous devons travailler et nous allons porter
des sacs pour achever les boyaux. À deux heures,
nous retournons dans notre abri, à sept heures,
nous devons remplir des sacs et cela jusqu’à
minuit ».

Un repos bien mérité


En moyenne, les soldats demeurent en première
ligne de un à quatre jours, mais la dernière année,
pour faire face aux attaques répétées de l’armée
ennemie, ils y restent parfois jusqu’à douze jours
d’affilée avant d’être relevés. […]
En période de repos, quand ils ne sont pas
occupés par des corvées et par des exercices, les
soldats peuvent profiter de la mer et de la plage
de Bray-Dunes et de La Panne. […]
Avec ces périodes de repos mais aussi avec
les permissions, les soldats peuvent bénéficier
de moments d’accalmie et de réconfort dans
leur existence éprouvante. Ces périodes de
repos étaient d’autant plus appréciées qu’elles
constituaient une véritable évasion dans leur vie
jalonnée d’épreuves. Mais beaucoup de soldats
ont de grandes difficultés à se réadapter à la
vie au front une fois la période de repos ou la
permission terminée. Le soldat a l’occasion de
renouer avec la vie et, quand il revient dans son
unité dans les tranchées, il est plus vulnérable.

11
À nouveau, il doit faire face à la dure réalité de la
guerre.

Source : Benoît Amez, « Le gaz dans les


tranchées », in Les journaux de guerre, n° 12, mai
2015, éditeur responsable Peter McGee

12
Document 5
Survivre dans les tranchées
APRÈS TROIS ANS DE
GUERRE

Les soldats belges passent la guerre sur une


portion relativement réduite du front, dans
le Westhoek. La plupart d’entre eux, coupés
de leur famille restée en Belgique occupée,
souffrent terriblement. […]

Les soldats belges occupent un front de 28


kilomètres, allant de Nieuport à Dixmude et au-delà.
Une bonne partie de ce front est protégée par un no
man’s land * inondé. […]
Autour de Kaaskerke, près de Dixmude, une bande
de terre séparant la voie ferrée de l’Yser ne sera pas
inondée avant octobre 1915. Les Belges y édifient
à quelques dizaines de mètres de l’ennemi le
célèbre « Boyau de la mort ». Ils travaillent pendant
plusieurs années à mettre en place ce complexe
de bunkers et de postes d’observation. Un travail
extrêmement dangereux, car les Allemands tirent sur
tout ce qui bouge. C’est en 1917 seulement que l’on

* Zone inoccupée entre deux lignes de front.


13
juge l’endroit assez sûr pour y organiser une visite
du roi et de la reine.

Des soldats-bâtisseurs
Pendant toutes ces années, la zone du front
semble être un chantier permanent. […] On
dédouble et on allonge les voies de chemin de fer
pour apporter du matériel en première ligne. Celle-
ci se compose de trois tranchées creusées l’une
derrière l’autre, souvent pourvues d’abris et de
postes d’aide médicale. […] On aménage, pour les
28 kilomètres de front, plus de 400 kilomètres de
tranchées.
Pour les soldats, il en résulte d’innombrables
heures de dur labeur. Le chargement des sacs de
sable et l’édification du parapet se font de nuit. […]
Ce qui est édifié la nuit est bien souvent détruit par
l’artillerie allemande durant le jour.

Humour kaki (Des soldats affamés)


L’armée en sabots, épuisée, résiste sur le front de
l’Yser dans des uniformes usés, ramassés ici et là.
Elle passe de 60 000 à quelque 175 000 soldats.
En 1915, ils reçoivent un casque de modèle
français. Ces casques ne sont ni suffisamment
épais, ni suffisamment rigides pour retenir les
balles, mais ils s’avèrent utiles « pour protéger la
tête des poutres qui dépassent », note le caporal
Gaston Vandewalle.

14
La sécurisation du front engendre de nouvelles
plaintes. En premier lieu à propos de la nourriture.
[…]
C’est que les soldats ont faim. « Chaque semaine,
nous recevions une ration d’une tranche de lard
gras. Certains ne voulaient pas la manger et la
donnaient aux autres. J’avais pu me procurer une
gamelle à la cuisine et je cuisais le lard jusqu’à ce
que toute la graisse soit fondue : comme ça, j’avais
toujours de quoi mettre sur mon pain, car on nous
donnait seulement un petit morceau de saindoux
par jour », écrit Nand Vande Craen (20 ans).
Quand les tirs ennemis s’intensifient, la nourriture
arrive dans les tranchées « froide et pleine de
sable »… quand elle arrive. […]

L’espoir d’être blessé (Du réconfort dans un


univers hostile)
En 1916, on instaure le service militaire obligatoire
pour tous les hommes âgés de plus de 18 ans.
Des dizaines de milliers de jeunes gens, qui vivent
en France ou en Angleterre sous le statut de
réfugiés, sont appelés sous les drapeaux. […]
Même s’il faut travailler, les soldats occupent leur
temps libre « en lisant, en bricolant, en jouant aux
cartes, au football, en partant à la chasse aux poux
ou en allant au café », peut-on lire dans l’histoire
d’un régiment. […]
Les soldats belges ne peuvent rentrer chez eux,

15
contrairement aux britanniques et aux français. Les
lettres venues du pays occupé sont rares. C’est là
qu’interviennent les « marraines de guerre » : des
dames et des jeunes filles étrangères envoient des
petits cadeaux et des lettres aux soldats du front. À
partir de 1916, les soldats flamands peuvent aussi
correspondre en néerlandais. […]
La vie est dure malgré tout. Froid, attaque au gaz,
tirs incessants, saleté des tranchées, poux, rats,
campements insalubres… Après trois années de
guerre, les soldats en ont assez. Rien d’étonnant
si beaucoup d’entre eux espèrent être légèrement
blessés pour pouvoir se reposer pendant quelques
semaines à l’hôpital.
Pendant toute la durée de la guerre, les hôpitaux
belges soignent 77 000 soldats mais aussi 123 000
malades. Le manque total d’hygiène, le froid,
l’humidité des tranchées et la mauvaise qualité de
la nourriture prélèvent un lourd tribut.

Source : Misjoe VERLEYEN et Marc DE MEYER,


« Le mouvement du front au bord de l’Yser », in
Les journaux de guerre, n° 36, mai 1917, éditeur
responsable Peter McGee

16
Document 6
Pour obliger les soldats alliés à sortir de leurs
tranchées, les Allemands ont eu l’idée d’utiliser des
gaz irritants dès 1915. Le plus célèbre est le gaz
ypérite (de la ville d’Ypres, en Flandre occidentale).
Il est également connu sous le nom de gaz
moutarde, à cause de son odeur caractéristique.
Il provoque de graves brulures chimiques aux
yeux, à la peau et aux muqueuses et peut
traverser les vêtements. Pour se protéger, les
armées mettent à disposition des soldats des
masques de plus en plus perfectionnés.

Masque à gaz, 1917

17
Document 7

Soldats français, Verdun 1916

Soldats anglais, Bataille de la Somme 1916

18
Chasseurs cyclistes français,
1914

Soldats allemands, 1914

19
Soldats indiens (armée britannique),
Bataille de la Somme 1916

20
Document 8
Le mâtin belge,
cette race de chien
en pleine reconstruction

Gisco, neuf ans, et Pitou, quatre mois, font partie


des 12 000 chiens présents à Brussels Expo ce
week-end pour le festival européen du chien. Ce
sont des mâtins belges, une race très peu connue.
Et pour cause, elle est en reconstruction pour le
moment. Il n’existe que soixante mâtins belges
en Belgique et trois éleveurs de cette race, tous
en Flandre. L’un d’eux, Geert De Doncker, est au
festival du chien de Bruxelles. Il qualifie le mâtin
belge de « calme, docile, mais aussi très vigilant…
C’est très bien pour une famille, mais ça peut être
parfois difficile avec un autre chien ou avec des
inconnus ».

Utilisé comme chien de trait


Le mâtin belge était très populaire au début du
vingtième siècle. Il était alors utilisé comme chien
de trait, notamment pendant la Première Guerre
mondiale. « Son premier travail était de tirer les
mitrailleuses, il cherchait aussi les morts sur les
champs de bataille. Il était aussi utilisé pour tirer les
chariots pour les laitiers ou toute autre personne
qui faisait commerce. […] Ça doit être un chien très

21
calme qui est facile à manipuler et à entraîner »,
explique Jos De Cuyper, spécialiste des chiens de
race.

Le déclin et la disparition
Le mâtin belge est donc très utilisé pendant la
Grande Guerre, notamment par l’armée belge, mais
son usage va s’affaiblir dans les années qui suivent
avant de disparaitre, presque complètement, dans
les années 50. « En été 1951, la loi a changé. À
partir de là, c’était défendu de tirer des chariots avec
des chiens sauf pour les handicapés », détaille Jos
De Cuyper.

Le retour dans les années 90


Il y a environ 25 ans, la race réapparait, à l’initiative
d’un éleveur belge, soutenu quelques années
plus tard par Geert De Doncker et son épouse qui
créeront l’Asbl, De Belgische Mastiff. Désormais, ils
ont cinq mâtins belges à la maison. La reproduction
de ce chien se fait dans un cercle très familial et très
contrôlé. Le but est que le mâtin belge actuel finisse
par ressembler le plus possible au chien du début
du siècle dernier. « Pour moi, ce qui est important,
c’est que ce chien fait partie intégrante de notre
patrimoine en Belgique. Et quand on voit l’histoire
de ce chien, à certains moments, il a joué des rôles
importants, courts mais intenses. C’est pourquoi
cette race doit avoir une nouvelle chance d’être

22
reconnue », raconte Geert.
Pour l’instant, la race est en reconstruction, mais
elle sera une race à part entière dans une dizaine
d’années environ.

Source : Clémence Dath, Le mâtin belge, cette


race de chien en pleine reconstruction, RTBF,
aout 2016, <https://www.rtbf.be/info/societe/detail_
le-matin-belge-cette-race-de-chien-en-pleine-
reconstruction?id=9389119>

Mitrailleuse belge et son attelage, 1914

23
Récit de fiction

Tranchée

Longtemps, j’ai assailli de questions mon grand-


père Arille. Savoir que ce vieillard avait été un
héros de la Grande Guerre, comme en attestait un
diplôme décoré de lions vainqueurs et de pièces
5 d’artillerie pointées vers un ciel d’orage, piquait
ma curiosité. Le certificat était accroché dans « la
pièce de devant », celle où, dans les maisons

24
ouvrières, personne ne va jamais hormis aux
grandes occasions que sont les funérailles et les
10 naissances.
Enfant, j’aimais m’y réfugier. J’échappais à la
vigilance de grand-mère qui occupait ses journées
à crayonner sur de grandes feuilles des scènes
du quotidien : le marché, la cour de l’école où
15 elle venait parfois me rechercher, un match de
balle pelote, grand-père assis dans le fauteuil où
il s’endormait, moi faisant mes devoirs assis à la
table de la cuisine, le regard perdu dans la paresse
rêveuse qu’elle grondait sans conviction.
20 Dans la pièce de devant, ma rêverie se
nourrissait de la pénombre pailletée de poussières,
de l’odeur acidulée de la cire, et du vacarme
intermittent des rares voitures qui faisaient trembler
les vitres à leur passage. Je m’asseyais au piano,
25 essayant d’imaginer les musiques qui y naissaient
sous les doigts de maman lorsqu’elle était petite
fille et se trouvait à l’endroit où je me tenais. Mais
les lions m’intriguaient alors davantage que les
circonstances de la mort d’une jeune femme dont
30 je ne gardais aucun souvenir ni aucune image.
— Grand-père ! Grand-père !
Arille écoutait pour la millième fois ma prière :
— Raconte-moi… Comment c’était, la guerre ?
Tu avais un fusil ? Et des cartouches ? Beaucoup ?
35 Combien ? Quand ?
Et la question terrible :

25
— Tu as tué des méchants ?
Aujourd’hui, je conçois mieux combien ce
harcèlement devait peser à mon grand-père. Il
40 m’écoutait en dodelinant de la tête. Son souffle
court s’accélérait dans le sifflement asthmatique
des survivants du gaz moutarde. Quand il se
rendait compte que je ne le lâcherais pas, comme
il disait, il se levait de son fauteuil et m’invitait d’un
45 geste à le suivre au bout du jardin. Là, il avait
reconstitué une tranchée identique, prétendait-il, à
celle où il avait passé les années de guerre.
Il s’arrêtait sur le surplomb de la fosse et me
répétait alors :
50 — Tu sais, Julien, ce ne sont pas de bons
souvenirs. Je t’en parlerai quand tu seras plus
grand. D’accord ?
J’acquiesçai, bien sûr. Comme moi, grand-père
Arille savait que je reviendrais à la charge, mais il
55 avait obtenu un sursis. Encore un.
Au fond de la tranchée, une bicyclette
harnachée de musettes et de sacoches rouillait et
pourrissait dans l’humidité. Arille, en la désignant,
marmonnait :
60 — Elle, elle m’a lâché…
Il avait l’air tellement en colère, en murmurant
cette incantation mauvaise, que je n’ai jamais osé
l’interroger à propos de ce vélo, lourd, boueux,
sale, enfoncé à moitié dans l’argile qui petit à
65 petit l’ensevelissait. Je m’asseyais alors sur un

26
des sacs de sable ou une caisse de bois et je
regardais Arille se diriger vers l’autre extrémité de
la tranchée. Il empoignait une pioche ou une bêche
et prolongeait la tranchée, la creusait plus profond,
70 en consolidait les parois.
Il oubliait ma présence. Sans discontinuer, il
levait haut dans le ciel la pioche, au moment de
franchir le point d’équilibre, il la précipitait dans
le sol. Une fois la terre et les cailloux piochés, il
75 empoignait une pelle courte et luisante pour les
déblayer et approfondir ainsi son sanctuaire. Je
rentrais penaud rejoindre la maison, mes jouets ou
mes cahiers d’école, mes collections de coureurs
cyclistes miniatures ou mes soldats de plomb. Je
80 me promettais de ne plus ennuyer grand-père avec
mes questions.
J’avais six ans lorsque j’appris, par le hasard
d’une étape du Tour de France, la raison de la
haine qu’Arille manifestait à l’égard de son vélo
85 abandonné.
Une joyeuse effervescence régnait au village.
Les édiles, bourgmestre en tête, se réunissaient
presque chaque soir à la maison du Peuple
avec les volontaires qu’ils avaient recrutés pour
90 assurer la sécurité de la traversée du bourg par la
caravane du Tour de France.
Il s’agissait d’être à la hauteur de l’événement !
Rendez-vous compte : le Tour de France à
Écaussinnes ! Les enfants autant que les adultes

27
95 étaient pris de frénésie. La caravane arriverait le
jeudi à environ 15 h. À la moyenne horaire de 35
km/h, l’ensemble des participants effectuerait en
une dizaine de minutes le trajet qui va de l’entrée
du village, sur la route de Ronquières, jusqu’à
100 la sortie par le chemin creux qui serpentait vers
Naast. Dix minutes seulement, mais ce seraient
des minutes historiques !
Le jeudi après-midi était une demi-journée de
congé pour les écoliers. La direction des Carrières
105 de pierre bleue avait décidé d’accorder leur après-
midi aux hommes. Les femmes feraient le grand
nettoyage un autre jour. Les villageois allaient
se déployer tout au long de l’itinéraire que le
bourgmestre et les volontaires ne cessaient de
110 commenter et d’apprécier en buvant de longues
rasades d’Ultra, la bière qu’on fabriquait encore
dans la brasserie locale.
Il était prévu que, ce jeudi-là, j’assisterais au
passage des coureurs depuis « la pièce de
115 devant » de la maison de mes grands-parents.
Pour l’occasion, on lèverait le volet et on ouvrirait
la fenêtre. Je serais installé debout sur une chaise
et j’aurais ainsi une vue idéale sur l’événement.
Le grand jour arriva. J’avais reçu, comme tous
120 les écoliers, un petit fanion collé sur un bâtonnet,
aux couleurs de la Belgique. Une casquette de
cycliste me protégeait du soleil. La longue visière,
ornée de l’emblème de la brasserie Ultra, abritait

28
mes yeux de l’éblouissement.
125 Grand-père Arille était sans joie. Il m’annonça
qu’il ne regarderait pas la course. Mais que cela ne
devait pas m’empêcher de m’installer à la fenêtre
et de profiter du spectacle.
— Après tout, ajouta-t-il, toi, tu n’as rien contre le
130 vélo…
Une ombre passa devant ses yeux. Une ombre
que je connaissais bien : celle-là même qui
l’attristait lorsqu’il maugréait devant la bicyclette
embourbée au fond de sa tranchée. Je ne
135 comprenais pas pourquoi il se punissait ainsi.
Pour quelle raison se privait-il de ce bref bonheur
du spectacle d’une course dont tout le monde se
réjouissait ?
— Installe-toi, Julien, me dit-il en forçant un
140 sourire.
J’escaladai la chaise et me penchai par la
fenêtre. À gauche et à droite, au plus loin que
je pouvais voir, la foule formait une double haie
joyeuse et bigarrée sur les trottoirs de la route
145 pavée où on attendait les coureurs, les voitures
publicitaires – d’où des bonbons seraient lancés –,
les motos de la radio, et tout ce dont chacun lisait
les comptes rendus dans Le Soir ou La Dernière
Heure. Au loin, on entendait, comme portés sur
150 une vague à marée montante, les cris et les
applaudissements qui escortaient de leur rumeur le
peloton que je ne voyais pas encore.

29
Des noms fusaient :
— Bobet ! Bobet !
155 Sous ma fenêtre, j’entendais les commentaires :
— Tu crois qu’on verra Anquetil ?
— Il y a des Belges ?
— Tu te rends compte, une moyenne de 35,474
km/h… C’est écrit dans le journal ! Et puis, je l’ai
160 entendu à la radio.
La musique, les klaxons, les cris, les interjections
s’amplifiaient comme une lancinante sirène. Elle
n’atteindrait son point culminant qu’au moment du
passage de la course devant ma fenêtre.
165 Je jetai un coup d’œil derrière moi.
Grand-mère se tenait debout, prête à me
rattraper si je trébuchais de la chaise. Dans
l’enfilade des portes ouvertes, je vis grand-père
se diriger vers le fond du jardin. Il portait sa
170 pioche dont le poids voûtait son dos. Il marchait
lentement, comme à regret. Comme s’il expiait. Un
crucifié en marche vers le supplice.
J’eus honte de l’avoir abandonné. De me livrer
à la joie de tous, alors que je savais son chagrin.
175 Après tout, ce Tour de France m’amusait beaucoup
moins si je n’en partageais pas la fièvre avec
grand-père, si c’était pour y assister sans lui, tout
seul dans « la pièce de devant ».
J’avais beau être aux premières loges, je ne
180 cessais d’observer grand-père au lieu de me
régaler de l’approche du peloton, au lieu de

30
participer à la joie de tous. Je quittai mon piédestal.
J’entendais la rumeur gonfler. Je m’encourus
et traversai le jardin pour rejoindre le bord de la
185 tranchée.
Grand-père était assis sur un assemblage de
sacs de sable. Il contemplait le vélo de sa guerre.
Je me suis laissé glisser le long de la paroi d’argile
et je me suis assis à ses côtés. J’ai vu qu’il souriait
190 dans ses larmes. Il m’a serré contre lui. La falaise
de terre qui nous faisait face, sur laquelle était
appuyé son vélo de soldat, résonnait des clameurs
de la rue où se déployait à présent le serpent
bigarré de la cinquantième édition du Tour de
195 France et que je ne verrais pas.
Un an plus tard, grand-père mourut étouffé dans
une crise d’asthme. Le gaz ypérite avait eu raison
de lui. On retrouva son corps dans la tranchée,
appuyé contre la roue arrière du vélo.
200 Il avait revêtu la cape de son uniforme. Il tenait
en main un carnet de moleskine ouvert à la page
du 7 mai 1915.
À cette date, le lieutenant Marcellin Louvet rend
compte de l’insuccès de la mission qu’il confia
205 à mon grand-père, soldat de la Compagnie des
Carabiniers cyclistes, ceux qu’on appelait les
« Diables noirs » : transmettre d’urgence au
1er bataillon de Chasseurs à pied l’ordre de faire
retraite et de quitter la tranchée où les poilus, pris
210 au piège, s’enlisent sous le feu de l’ennemi.

31
« Il faut faire vite, Arille », lui avait enjoint le
lieutenant.
À la date du lendemain, le carnet décrit la suite
des événements.
215 Arille, trop lourdement chargé, embourba
sa bicyclette dans les fossés creusés par les
bombardements incessants qui précédaient
l’assaut des Boches. La pluie avait transformé le
chemin en une glissière boueuse. Grand-père eut
220 beau ramper, porter son vélo « Bury » à l’épaule
en plus de tout son équipement, glisser, se relever,
patauger dans la boue qui le faisait trébucher
et perdre un temps précieux, il ne parvint pas à
rejoindre ses camarades et à leur transmettre
225 l’ordre du repli. La tranchée, sous les obus, se
referma comme un piège sur les malheureux que
la retraite aurait épargnés. Le lieutenant a précisé
qu’Arille fut retrouvé en état de choc. Il était assis
au fond de la tranchée, appuyé à la roue arrière de
230 son vélo, secoué de sanglots et d’asthme. Dans
l’obscurité, la pluie et l’enfer des explosions, il
n’avait pas retrouvé les camarades. Il se trouvait
pourtant à quelques mètres d’eux. Un feuillet du
service médical s’était détaché du carnet où il avait
235 été glissé à l’époque. « Il est à craindre, indiquait
le certificat, malgré le courage qu’il mit à remplir
cette mission dans les pires conditions, que jamais
Arille ne se pardonnera la mort de ceux-là qui vont
dorénavant le hanter. »

32
240 Ceux-là dont, enfant, j’éveillais le souvenir
chaque fois que je lui demandais :
— Dis, tu as tué des méchants ?
Je ne regrettai jamais d’avoir manqué le passage
de la deuxième étape (Metz-Namur) de 240
245 kilomètres, gagnée par l’Italien Vito Favero. Ce
Tour de France 1959 vit la première victoire d’un
Espagnol, Federico Bahamontes. Le classement
des « meilleures équipes » plaça en tête celle de la
Belgique.
250 Aujourd’hui encore, je ressens une paix secrète
au souvenir de cet après-midi-là, où je me suis
assis aux côtés de mon grand-père et ai posé ma
main d’enfant sur son bras tandis que résonnaient
les clameurs de la fête cycliste. Un geste qu’aucun
255 mot n’aurait pu remplacer.
Après les funérailles de grand-mère, qui mourut
quelques mois après Arille, on vida la maison pour
la mettre en vente. J’imagine que les nouveaux
propriétaires ont enterré le vélo lorsqu’ils ont
260 remblayé la tranchée.

Source : Jean Jauniaux, Tranchée, Ministère


de la Communauté française, Service général des
Lettres et du Livre, Bruxelles, 2014

 ublié dans le cadre de la Fureur de lire, une


P
opération de promotion de la lecture coordonnée
par le Service général des lettres et du livre du
Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles
33
Fédération Wallonie-Bruxelles / Ministère
Administration générale de l’Enseignement
Avenue du Port, 16 – 1080 Bruxelles
www.fw-b.be – 0800 20 000
Impression : Snel Grafics - info@snel.be
Graphisme : Sophie JEDDI - sophie.jeddi@cfwb.be
Juin 2019

Le Médiateur de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles


Rue Lucien Namèche, 54 – 5000 NAMUR
0800 19 199
courrier@le-mediateur.be

Éditeur responsable : Quentin DAVID, Directeur général

La « Fédération Wallonie-Bruxelles » est l’appellation désignant usuellement la « Communauté française » visée à l’article 2 de la Constitution

D/2018/9208/xxx
D/2019/9208/36

Vous aimerez peut-être aussi

pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy