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Une femme sur trois est victime de violence sexiste : il n'y a pas d'excuse | ONU Info
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Une femme sur trois est victime de violence sexiste : il n'y a pas d'excuse

Une femme avec son bébé écoute le personnel de l'UNFPA lors d'une session de sensibilisation sur la violence basée sur le genre à l'hôpital Sominé Dolo, au Mali.
© UNFPA Mali/Amadou Maiga
Une femme avec son bébé écoute le personnel de l'UNFPA lors d'une session de sensibilisation sur la violence basée sur le genre à l'hôpital Sominé Dolo, au Mali.

Une femme sur trois est victime de violence sexiste : il n'y a pas d'excuse

Femmes

Chaque année, la campagne des 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre menée par ONU Femmes rappelle avec force la violence généralisée à laquelle les femmes et les filles sont confrontées dans le monde entier. En 2023, une femme a été intentionnellement tuée par son partenaire ou un membre de sa famille, toutes les 10 minutes. La crise de la violence basée sur le genre est urgente.

Du 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, jusqu'au 10 décembre, Journée des droits de l'homme, cette campagne invite les gouvernements, les militants et les particuliers à s'unir et à faire pression pour un changement durable.

Pour soutenir cette initiative de la société civile, le Secrétaire général des Nations Unies a lancé en 2008 la campagne UNISSONS-NOUS d'ici 2030, qui se déroule en parallèle des 16 jours d'activisme.

Chaque année, la campagne UNITE se concentre sur un thème spécifique, et cette année, c'est UNITE ! Investir pour prévenir la violence à l'égard des femmes et des filles, en recherchant des solutions à long terme qui s'attaquent aux causes profondes du problème.

Pourquoi c'est important

Les statistiques sont stupéfiantes : près d'une femme ou d'une fille sur trois dans le monde subira des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie.

Pour au moins 51.100 femmes en 2023, cette violence s'est transformée en fémicide (homicide visant les femmes), dont plus de la moitié a été commise par des partenaires intimes ou des membres de la famille.

L'agence qui défend l'autonomisation des femmes, ONU Femmes, souligne que les fémicides sont la preuve ultime de l'échec des systèmes et des structures censés protéger les femmes et les filles.

Les femmes ne sont pas non plus en sécurité en dehors de leur domicile.

Les personnalités publiques, notamment les responsables politiques, les défenseures des droits de l'homme et les journalistes, sont souvent la cible d'actes de violence en ligne et hors ligne, dont certains ont une issue fatale et entraînent des meurtres intentionnels.

Un aspect alarmant de cette question est la prévalence de la violence dans les zones de conflit. En 2023, les Nations Unies ont fait état d'une augmentation stupéfiante de 50 % de la violence sexiste par rapport à l'année précédente.

Lyudmila Huseynova travaille pour l'organisation non gouvernementale SEMA Ukraine.
ONU Info
Lyudmila Huseynova travaille pour l'organisation non gouvernementale SEMA Ukraine.

De survivantes à défenseures

Des femmes comme l'activiste ukrainienne Lyudmila Huseynova illustrent la dure réalité des violences sexuelles liées aux conflits.

Elle a enduré plus de trois ans d'emprisonnement et de torture dans une prison russe, où elle a subi des violences physiques brutales.

« Dans cet endroit, vous devenez une personne sans droits », dit-elle se rappelant de ses tourments dans la prison d'Izolyatsia.

La résilience de Mme Huseynova s'est transformée en activisme. Depuis sa libération en 2022, elle est devenue une avocate inébranlable des survivantes, travaillant avec SEMA Ukraine pour amplifier les voix de celles qui souffrent de violences sexuelles liées au conflit et pour exiger une attention mondiale sur les atrocités auxquelles sont confrontés les femmes et les enfants en Ukraine.

Grâce à ses efforts inlassables, Mme Huseynova ne se contente pas d'exposer la cruauté que subissent les femmes, mais elle dirige également les efforts visant à garantir la justice et le rétablissement des victimes.

« Nous utiliserons tous les moyens pour rendre leur douleur visible », a-t-elle souligné.

Que pouvons-nous faire ?

Même si nous ne sommes pas tous des activistes, nous avons tous un rôle à jouer pour mettre fin aux abus, affirme ONU Femmes.

Au niveau individuel, qu'il s'agisse de soutenir des organisations locales, de plaider en faveur de lois plus strictes ou de soutenir les femmes de notre entourage, tout le monde peut faire la différence.

L'activiste argentine Iren Cari, fondatrice du Women's Forum for Equal Opportunities, a souligné la nécessité de soutenir les femmes dans la vie politique et de faire entendre leur voix : « Nous avons besoin de fonds pour promouvoir la participation des femmes, non seulement à l'élaboration des politiques publiques, mais aussi aux élections ».

ONU Femmes insiste sur le fait que les gouvernements doivent promulguer des lois pour garantir la responsabilité des auteurs de violence sexiste, notamment par le biais de plans d'action nationaux.

Parallèlement, le financement des organisations de défense des droits des femmes est essentiel pour soutenir les survivants et leur fournir les ressources nécessaires à leur rétablissement.

Les 16 jours d'activisme nous rappellent que chaque action, aussi petite soit-elle, compte dans la lutte pour mettre fin à la violence sexiste, souligne l'agence.









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