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« Il n’y a pas de vie sans terre », affirme une athlète à la réunion des Nations Unies sur la désertification | ONU Info
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« Il n’y a pas de vie sans terre », affirme une athlète à la réunion des Nations Unies sur la désertification

Asmaa Niang regarde un désert aride.
©Asmaa Niang
Asmaa Niang regarde un désert aride.

« Il n’y a pas de vie sans terre », affirme une athlète à la réunion des Nations Unies sur la désertification

Climat et environnement

« Il n'y a pas de vie sans terre saine, car nous ne pouvons pas survivre », selon une athlète olympique qui participe à la réunion mondiale organisée à Riyad, en Arabie saoudite, visant à mettre un terme à la désertification et à la perte de terres, et à promouvoir la restauration et l'utilisation durable des terres.

Asmaa Niang, origenaire du Maroc, s'est entretenue avec ONU Info lors de la réunion des parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), connue sous le nom de COP16, et a expliqué pourquoi, en tant qu'athlète, elle a la « responsabilité d'inspirer les autres à protéger la terre ».

Cinq fois championne d'Afrique et athlète olympique à Rio de Janeiro (2016) et à Tokyo (2020), la judoka en sait long sur la résilience et la manière de vaincre les adversaires, une expérience qu'elle a mise à profit pour lutter contre la désertification au Maroc et dans le monde entier.

« Le judo est un sport basé sur la philosophie d'une vie positive, c'est aussi un sport de résilience », a-t-elle affirmé. « J'ai donc la responsabilité de rendre à la société ce qu'elle m'a donné en utilisant cette expérience pour informer les gens sur les problèmes de désertification et les inciter à agir ».

Le Mali, dans le Sahel, est confronté aux défis de la désertification.
MINUSMA/Marco Dormino
Le Mali, dans le Sahel, est confronté aux défis de la désertification.

La CNULCD affirme qu’au niveau mondial « l'avenir de nos terres est en jeu », car chaque année 100 millions d'hectares (la taille de l'Égypte) de terres saines et productives se dégradent.

Les sécheresses frappant plus durement et plus souvent, trois personnes sur quatre dans le monde devraient être confrontées à une pénurie d'eau d'ici à 2050.

Cette perte de terres affecte les populations du monde entier et plus particulièrement les peuples nomades du Maroc et d'autres pays où Asmaa Niang s'est rendue.

« Les groupes nomades sont un symbole de liberté en raison de leur mode de vie itinérant », a-t-elle expliqué.

« Au Maroc, au Kenya et en Mongolie, j'ai vu comment la désertification et la sécheresse les ont rendus extrêmement vulnérables et ont changé leur mode de vie », a partagé la défenseure de la terre, ajoutant que « leur liberté est liée à la nôtre, car nous dépendons tous de la terre pour notre survie ».

Asmaa Niang pose sur les anneaux olympiques aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020
©Asmaa Niang
Asmaa Niang pose sur les anneaux olympiques aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020

Le Secrétariat exécutif de la CNULCD travaille avec des athlètes depuis les Jeux olympiques de Paris dans le cadre de sa campagne Sport4Land, en tirant parti de leur célébrité et de leur influence pour défendre les communautés touchées par la désertification et la perte de terres, mais aussi pour mettre en évidence les solutions locales et mondiales pour restaurer les terres et les utiliser de manière plus durable.

« Des terres saines fournissent près de 95 % de la nourriture que nous consommons. Elles nous abritent, nous fournissent des moyens de subsistance et nous protègent de l'aggravation des sécheresses, des inondations et des incendies de forêt », a déclaré le Secrétariat exécutif de la CNULCD.

Les décideurs politiques, les experts, le secteur privé et la société civile, ainsi que les jeunes et les sportifs réunis à Riyad se concentrent sur un certain nombre d'objectifs, dont l'accélération de la restauration des terres dégradées d'ici à 2030 et au-delà.

« La restauration de nos terres va au-delà de l'amélioration de l'environnement », selon la CNULCD, « il s'agit de créer une meilleure qualité de vie, d'assurer la sécurité alimentaire et de stimuler une croissance durable ».

Le comté de Turkana, dans le nord du Kenya, est régulièrement confronté à la sécheresse.
CNULCD /Mwangi Kirubi
Le comté de Turkana, dans le nord du Kenya, est régulièrement confronté à la sécheresse.

Alors que les sécheresses, les inondations et les incendies de forêt deviennent plus réguliers et plus intenses dans le monde entier, la croissance démographique et les modes de production et de consommation non durables alimentent la demande en ressources naturelles.

D'ici 2050, 10 milliards de personnes se partageront la planète et dépendront de terres saines pour leur subsistance.

« Je vois que les gens sont engagés dans cette réunion », a déclaré Asmaa Niang « et si chacun fait ne serait-ce que de petits changements, par exemple en modifiant ses habitudes de consommation, en éradiquant le plastique, alors nous pourrons traiter la terre d'une manière plus douce et construire une plus grande résilience ».









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