Fonctions D'un Quai
Fonctions D'un Quai
Fonctions D'un Quai
DIGUE :
ouvrage de protection des zones portuaires contre la houle et les courants. Elle est en
général constituée d’un noyau en toutvenant, recouvert par des couches d’enrochements ou
des blocs préfabriqués en béton de forme parallélépipédique ou des tétrapodes. Elle est
surmontée généralement d’une dalle en béton qui facilite la circulation sur l’ouvrage. Une
digue, selon sa conception, peut être accostable, insubmersible ou partiellement
submersible.
Par définition un quai est un ouvrage intérieur du port qui assure les fonctions essentielles
qui sont :
• Se munir d'un dispositif d'appui pour permettre l'accostage et l'amarrage des navires
• Assurer une liaison entre la terre et le navire qui est assurée par un terre-plein des quais.
Le dispositif de liaison supporte donc une partie ou tout le matériel de manutention servant
à la réception et au transport des marchandises ou les voyageurs.
• Soutenir les terres à la limite de l'eau : ce soutien des terres peut faire intervenir l'ouvrage
lui-même ou un ouvrage accessoire, par exemple un talus d'enrochement.
Le principe de ces ouvrages consiste à assurer le soutènement des remblais arrière, par leurs
poids propres seuls, ce qui nécessite un bon sol de fondation.
On trouve dans cette catégorie :
Les caissons
Il s'opère par des colonnes ballastées et des drains verticaux si le site est situé sur une zone
sismique.
Elle est suivie d'une consolidation au droit des ouvrages par pré chargement de terrain,
après stabilisation du tassement la surcharge est élevée.
Un remblai rocheux, par clapage au droit du sol renforcé est mis en place, le remblai est
déversé par passes de 3 m d'épaisseur maximum, avec contrôle bathymétriques
Une couche de forme de 0,10 à 0,40 m d’épaisseur est appliquée au-dessus du remblai pour
permettre l’égalisation avant la pose des caissons définitifs ; la réalisation se fait par
plongeurs avec des châssis guides immergés et un outil racleur.
En parallèle, les caissons alvéolaires en béton armé sont préfabriqués sur le chantier; au
bout de cet appontement, un portique métallique permet la mise en place des coffrages, et
un système de 8 vérins manutentionne la plateforme supportant le caisson en construction ;
une fois le radier coulé, les cellules sont bétonnées à l’aide d’un coffrage glissant ; au fur et à
mesure du séchage du béton la plateforme vérinée est immergée.
4. Mise en place des caissons
Les caissons sont tractés par un remorqueur du lieu de stockage provisoire jusqu’à la zone
de mise en place ; la flottaison est contrôlée par des opérations de déballastage ; la mise en
place se fait après amarrage le long d’une barge positionnée par GPS, et ballastage contrôlé
des différentes cellules en béton armé de chaque caisson.
Après pose sur la couche de forme, chaque cellule de caisson est partiellement remblayée en
matériau 0,1-100 Kg ; cette opération est réalisée à la benne preneuse à partir d’une grue
sur barge ; les tassements des caissons sont contrôlés par topographie. Les cellules
individuelles des caissons sont ensuite fermées par des dalles de béton préfabriqué. Derrière
les caissons du mur de quai une première phase de remplissage est réalisée avec un
matériau volcanique (pumice) de densité inférieure à 1 pour limiter la poussée des terres.
On termine ensuite les opérations de finition sur les ouvrages (joints entre caissons, radier
BA, pose des apparaux, enrochements de protection…)
https://www.ingenieurs.com/documents/exposes/procedes-generaux-de-construction-des-
quais-350.php
• lors de l'exécution ; les causes de malfaçons les plus souvent rencontrées à ce stade sont :
-une implantation incorrecte et une mauvaise exécution des joints entre panneaux
-les conditions d'exploitation peuvent conduire à des modifications au niveau des charges
transmises à l'ouvrage, en particulier sur les terres-pleins,
-un sur dragage d'entretien inopportun conduisant à une diminution sensible de la butée,
avec ses conséquences,
-les défauts d’entretien des défenses pourront conduire à des avaries lors de l’accostage des
navires,
-enfin de mauvaises conditions d'entretien, telles que la remontée progressive d'une nappe
d'eau arrière qui doit être rabattue en permanence
http://www.kennisbank-waterbouw.nl/DesignCodes/rockmanual/Chapitre10.pdf
Surveillance de l’ouvrage :
Les méthodes d’inspection abordées dans cette section incluent des techniques de levés
topographiques conventionnelles et des évaluations visuelles – en particulier de l’état de la
carapace –effectuées par l’inspecteur des sections émergées de l’ouvrage (les sections qui se
trouvent, de manière temporaire ou permanente, au-dessus du niveau de l’eau). Ces
méthodes requièrent toutes un accès sur et au-dessus de l’ouvrage, qui peut être difficile. En
règle générale, les mesures de l’état de l’ouvrage portent essentiellement sur les
changements physiques subis par l’ouvrage et par ses fondations. Parmi les exemples, on
peut citer des levés répétés de profils choisis de l’ouvrage pour quantifier le tassement ou la
perte d’enrochement et des essais ponctuels sur des matériaux en cours de détérioration. La
plupart des mesures requièrent des données de base servant de point de comparaison et
des mesures séquentielles permettent d’évaluer la vitesse du changement subi par
l’ouvrage.
Inspections visuelles
Méthodes photographiques
À ce jour, les méthodes précises exposées ci-dessus ont été principalement appliquées à des
digues dont la carapace était constituée d'enrochement artificiel. Elles sont toutefois
également applicables à l’enrochement naturel. Les photographies stéréo de l’ouvrage, de
grande qualité et prises à basse altitude, sont utilisées avec les informations de levés
topographiques afin d’établir un modèle stéréo informatique, qui est une fidèle
représentation en 3D de la zone inspectée. Des survols répétés de l’ouvrage en utilisant les
mêmes points de référence de contrôle facilitent les comparaisons à partir desquelles il est
possible d’extraire des informations telles que les mouvements de l’enrochement ou les
variations du profil au-dessus du niveau de l’eau.
•Evaluation du risque
•Suite à donner
INVESTIGATIONS COMPLEMENTAIRES
Démolition localisé
•Sections restantes
Carottages
•Porosité
Essais de capacité
Solutions de réparations
Ou
• Projection de béton
• Étanchéité éventuelle
Des données sur l’état initial, pour l’évaluation de l’évolution des pathologies !!
Pour la digue :
Pathologies +/-
Affaissement, fissuration de la digue.
Affaissement dans la carapace (lacunes, cavité…)
Tassement de la digue
Altération du béton
Altération des enrochements
Affouillement
Corrosion des armatures
Eclatement du béton
Pour les caissons :
Pathologies +/-
Altération du béton
Fissuration et fractures verticales ou inclinées dans le
parement d’un caisson
Fissuration et fractures horizontales
Fissures horizontales au niveau des joints des blocs
Renversement
Affouillement du système de fondation
Glissement de l’ouvrage sur sa base
Autres pathologies:
Défauts géométriques
Exsudats de gel
Les ouvrages en site maritime sont fortement exposés aux agressions mécaniques. Selon leur
utilisation, ils doivent pouvoir reprendre des efforts d'amarrage, d'accostage, mais également les
efforts générés par la houle.
Les ouvrages de chargement et de déchargement des marchandises, notamment les postes à quai,
sont soumis à des charges d'exploitation variées telles que les grues, les engins de levage et de
manutention. Ces sollicitations peuvent être de très courte durée et de grande intensité. Les
désordres engendrés par ces agressions sont le plus souvent la fissuration et l’éclatement du béton.
En plus de ces sollicitations décrites ci-dessus, les ouvrages sont soumis à l'endommagement dû aux
chocs et au frottement des navires, aux corps ou matériaux flottants, à l’érosion due aux effets des
vagues et des marées, et également à l'abrasion des sables transportés par l'eau de mer.
Le béton en milieu marin peut être soumis à plusieurs réactions chimiques. La dégradation peut être
causée par les ions contenus dans l’eau de mer, ce qui se traduit par une attaque chimique d’origine
externe au béton, et par les ions présents dans les constituants du béton eux-mêmes.
Pour les structures maritimes immergées ou en zone de marnage et les parties d'ouvrage en
environnement humide, le phénomène est aggravé par l'apport d'eau extérieure. En milieu marin, les
alcalins contenus dans l'eau de mer peuvent favoriser une alcali-réaction en surface des structures.
Lorsque la température extérieure descend en dessous de -3°C, l'eau contenue dans les pores du
béton gèle en commençant par les plus gros pores proches du parement. En gelant, l'eau occasionne
une augmentation de volume de l’ordre de 9% et provoque une pression hydraulique dans le réseau
poreux qui, si elle dépasse la résistance à la traction du béton, provoque la fissuration de celui-ci. Le
béton qui est constamment submergé ne fait généralement pas l’objet de cycles gel/dégel.
Cependant, dans la zone de marnage, le béton y est soumis dans les climats froids. Le phénomène de
gel se produit lorsque la marée est basse, exposant le béton à l’humidité. L'eau gèle dans les pores
du béton, se dilate et tend à créer de fortes contraintes. Lorsque la marée est haute, la glace fond, et
le cycle recommence. Ce cycle entraîne une détérioration progressive du béton à moins qu'il n’y ait
suffisamment d'air entraîné. L'endommagement du béton dépend de la vitesse de refroidissement,
du nombre de cycles, de la température minimale atteinte et de la durée du gel. La dégradation qui
résulte des cycles gel/dégel est beaucoup moins grave que celles causées par la réaction alcali-
réaction et d’attaque sulfatique. La différence réside dans le fait qu’il existe des techniques de
maintenance permettant de réduire ou d’éliminer les dégradations causées par gel/dégel tandis
qu’aucune technique n’existe pour réduire les dommages dus à l’alcali-réaction et à l’attaque
sulfatique.
Plusieurs organismes vivants différents peuvent apparaître sur les parties humides ou immergées des
structures. Ces organismes peuvent être classés en deux catégories , ceux qui créent une incrustation
biologique durcie tels que les moules, les huitres, les balanus perforatus et les holothuries, et ceux
qui créent une incrustation biologique molle tels que les gorgones rouges, les spongiaires, et les
algues .La croissance de ces organismes est influencée par l'intensité de la lumière, la température de
l'eau, la concentration en oxygène dissous, la profondeur, l'âge de l'installation structurelle dans la
mer, l'emplacement géographique, la saison, la vitesse du courant et les caractéristiques de surface
des structures. Le développement de tous ces organismes vivants à la surface du béton a une
influence sur celui-ci, il pourrait être soit bénéfique, soit dangereux. Certains organismes comme les
algues forment une couche très dense qui enrobe le béton et s’oppose à la pénétration des gaz et de
l’oxygène, ce qui diminue la carbonatation et la corrosion des armatures.
Cependant, certains types d’organismes vivants tels que les mollusques s’enracinent dans le béton et
peuvent le détruire soit par une action d’éclatement physique soit par une décomposition chimique.
Des bactéries produisant des acides attaquent le ciment portland du béton et dissolvent la surface.
Ces acides peuvent également diminuer le pH du béton à un niveau où des armatures ne sont plus
passives entraînant donc une corrosion. En plus, un excès des organismes vivants augmente le poids,
le volume et la surface de certains éléments de structure élancés comme les pieux, et peut
provoquer des surcharges statiques non négligeables.
Le béton offre une protection naturelle à l’acier enrobé contre un environnement corrosif grâce à la
solution alcaline (pH environ 12) maintenue dans les pores de béton qui offre une passivation aux
armatures contre la corrosion. L’enrobage du béton agit comme une barrière de bloquant agents
agressifs tels que les ions chlorures, les sulfates et l’oxygène qui ont tendance à diffuser de
l’extérieur vers l’intérieur du béton.
La corrosion des armatures est plutôt un symptôme qu’une cause de la dégradation du béton, ce qui
signifie que certains processus affaiblissent le béton entraînant la corrosion. La pénétration des
chlorures et la carbonatation constituent les deux processus qui peuvent altérer la protection
assurée par le béton.
Pénétration des chlorures
Dans l’environnement marin, la pénétration des chlorures est le phénomène principal de corrosion
des armatures. En milieu saturé, cas des structures immergées, les chlorures pénètrent dans la
porosité du béton par un phénomène de diffusion. Lorsque la concentration des ions Cl- , au
voisinage de l’acier dépasse une valeur critique estimée, il y a dépassivation puis corrosion des
armatures.
Le taux de corrosion dû à la pénétration du chlorure dans l'eau de mer dépend de la disponibilité de
l'oxygène. Par conséquence, l’armature du béton en zone continuellement immergée ne montre
qu’un faible taux de corrosion malgré une quantité importante des chlorures contenus dans l’eau de
mer.
Il est également reconnu que la température augmente la vitesse de corrosion de manière
significative.
Carbonatation
L’air contient du dioxyde de carbone qui réagit sur les hydrates, principalement sur la portlandite
(Ca(OH)2), pour former du carbonate de calcium : CO2 + Ca(OH)2 CaCO3 + H2O Ce phénomène est
appelé carbonatation. Il entraîne une diminution du pH de la solution interstitielle, et par
conséquence une dépassivation des aciers.
Le but du diagnostic est de fournir des éléments techniques objectifs pour évaluer l’état
d’une structure, proposer les préconisations nécessaires à la remise à niveau et examiner la
faisabilité des projets de prolongation de durée de vie, d’aménagement ou de changement
de destination.