Avancement 4 Étude de La Stabilité

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Étude de la stabilité

Dans cette étape nous devons vérifier que les éléments structuraux qui composent notre quai sont
stable sous les charges appliquées, on parle de l’instabilité externe et interne, on distingue
notamment les modes :

 D’instabilité externe : il affecte l’interaction de l’ouvrage et du sol, l’ouvrage se comportant


généralement comme un solide indéformable ;
 D’instabilité interne : il concerne la résistance et la déformabilité propre des éléments de
l’ouvrage.

Ces phénomènes sont des états-limites qu’ils ne doivent pas apparaître au cours de la vie de
l’ouvrage. On pourra classer chacune de ces instabilités dans la catégorie des états-limites
ultimes (ELU) si l’enjeu est important (s’il y a risque de mort d’homme par exemple en cas
d’apparition du phénomène) ou dans la catégorie des états-limites de service (ELS) si l’enjeu est
modéré (si l’apparition du phénomène n’engendre « que » la perte momentanée de service de
l’ouvrage par exemple).

Alors le calcul doit se faire à l’ELU et à l’ELS sous les combinaisons des charges décrites dans le le
Fascicule 62 titre V comme suit :

Limites ultimes : ELU

A) ELU-Fondamental
Il correspond à des charges ayant une probabilité d’occurrence très faible et d’une faible durée
d’application (inférieure à l’heure)
CELUF 1 :1,125(0,9 PG+1,2 PT +1,33Q S +0,77Q a+1,00 Out)

CELUF 2 :1,125(0,9 PG+1,2 PT +0,77Q S +1,25Q a+1,00 Out)


B) ELU-Sismique
Cet état limite concerne des évènements très exceptionnels, dont la probabilité d’occurrence est
extrêmement faible sur la durée de vie de l’ouvrage.
CELUS 1: PG+ PT + (E+ PdyT +∆Q dy ,s +0,4 Pdy ,r )+0,8Q S +0,4 Out +0.2Q a

CELUS 2: PG+ PT + (E+ PdyT +∆Q dy ,s +0,4 Pdy ,r )+0,4Q S + 0,4(Out+Q a ¿

Etats limites de service : ELS

A) ELS-Rare
Ces combinaisons correspondent aux sollicitations que les ouvrages auront à subir, quelquefois
seulement au cours de leur durée de vie.
CELSR 1 : PG+ PT +Q S +0,77Q a+1,0 Out

CELSR 2 : PG+ PT +0,77Q S +Q a+1,0 Out


B) ELS-Fréquent
CELSF 1 : PG+ PT +0,4Q S +0,2Q a+0,5 Out

CELSF 2 : PG+ PT +0,2Q S +0,4Q a+0,5 Out

Avec

PG: poids propre

PT : poussée des terres

Q S : surcharge

Q a: effort d’amarrage

Out : effort d’outillage (portique)


E : poids propre dynamique

PdyT : Poussée dynamique du remplissage

∆Qdy ,s : Action dynamique des surcharges d’exploitation


Pdy ,r : Pressions hydrodynamiques

Les tableaux suivants récapitulent le résultat des calculs à PHM et à PBM :


1) Vérification de la stabilité externe du caisson

La stabilité externe est considérée validée lorsque le glissement du caisson, la décompression de sa


base et le poinçonnement de la fondation sont vérifiés.

D’après le fascicule 62 titre V les justifications à faire pour la stabilité externe des quais sont
résumées dans le tableau suivant :

Vérifications Etat limite Coefficients à adopter


Glissement ELS Pas de vérification
ELU 1.50
Séisme 1.20
Décompression du sol (**) ELS_fréq 100% de surface comprimée
ELS_rare 75% de surface comprimée
Renversement ELS Pas de vérification
ELU 10% de surface comprimée
Séisme 10% de surface comprimée
Poinçonnement (*) ELS 3.00
ELU 2.00
Séisme 1.50

(*) Sécurités au poinçonnement (CSP) au niveau des blocs d’assise sur les enrochements et sur les
sols en place, suivant la méthode de Meyerhof en tenant compte de l’excentricité et de
l’inclinaison des efforts résultants.

(**) Etats limites de décompression du sol sur les enrochements en considérant la longueur réduite
de la méthode de MEYERHOF.

NB : Il est à noter que la justification de la décompression couvre la sécurité au renversement de


l’ouvrage.
1.1 Justification vis-à-vis du glissement
actions stabilisantes
Pour cette vérification, on définit un rapport " ", que l'on compare au
actions déstabilisantes
coefficient de sécurité

La vérification est faite sous les deux types de combinaisons :

 ELU fondamentale.
 ELU accidentelles sous deux combinaisons (séisme descendant) et (séisme ascendant).

Pour les différentes états limites, les composantes de calcul V et H (verticale et horizontale) de
l’effort appliqué à la fondation doivent vérifier l’inégalité :

V d × tan φ ' c ' × A'


Hd ≤ +
γ g1 γ g2

Avec les notations suivantes :

 H d et V d : composantes de calcul horizontale et verticale de l’effort appliqué à la fondation


 A’ : Surface comprimée de la fondation.
 𝝋′ : Angle de frottement interne du sol.
 C’ : Cohésion, (dans notre cas c’=0).

D’où :
V d × tan φ'
γ g1 ≤
Hd

Le résultat des calculs est récapitulé dans les tableaux ci-dessous :


** cas a correspond au PBM et le cas b au PHM

!!!Le glissement du caisson est bien vérifié

2.1 Justification vis-à-vis la décompression


La vérification est faite sous quatre types de combinaisons :

 ELU-Fondamental ;
 ELU-Sismique ;
 ELS-Fréquent
 ELS-Rare ;

Les critères retenus pour la décompression sont :


ELUF et ELUS ELSF et ELSR
Rare : Cs = 0.75
Décompression du sol en fondation Cs = 0.1
Fréquente : Cs = 1

La surface comprimée B’ doit rester supérieure à une fraction donnée de la surface totale A. La
condition à vérifier est la suivante :

B'
C= ≥Cs
B
Avec :
Cs : Coefficient de sécurité minimal de décompression en (%) donné dans le tableau précèdent.

Pour le calcul du pourcentage de la partie comprimé on procède aux étapes suivantes :

On calcul l’excentrement de l’effort verticale V par rapport au point de renversement de structure à


travers la relation suivante :

M
e=
V
 M : moment résultant par rapport au centre de la section.
 V : effort normal résultant.

Donc, l’excentricité de l’effort normal V par rapport au centre de la section est donnée par :

B M stab + M d é stab
e= −
2 2
Avec :

B : la largeur du bloc considéré.

B
 Si e c ≤  : On se trouve dans le noyau central et il n’y a pas de décompression alors la
6
semelle est entièrement comprimée et C= 100%.
B
 Si e c ≥  : Il y’a alors décompression et le pourcentage de la surface comprimée est :
6
ec
C=( 1.5−3× )×100 ¿
B

Le résultat des calculs est présenté dans les tableaux suivants :


!!! le critère de décompression est bien vérifié
3.1 Poinçonnement du sol de la fondation

La formule de calcul du coefficient de sécurité au poinçonnement consiste à mettre en rapport la


contrainte appliquée au niveau du sol en fondation (qref) et la portance limite du sol (qu) qui tient
compte de l’excentricité de la force appliquée à la surface du sol.

q' ult
Fs=
q' r é f
La contrainte de référence 𝑞′𝑟é𝑓 est calculée par le modèle de Meyerhof.

Le coefficient de sécurité minimal préconisé est de :

ELS 3.00
ELU 2.00
Séisme 1.50

 La contrainte de référence q ' r é f

Pour les semelles rectangulaires, il est loisible d´admettre que les contraintes normales sont
uniformes sur un rectangle de surface réduite, suivant le modèle de Meyerhof. Meyerhof indique
aussi que, pour les charges excentrées, la pratique consistant à faire le calcul de portance sur une
semelle filante de largeur B’ réduite.

La contrainte de référence est calculée par le modèle


de Meyerhof pour une semelle filante

V
q' r é f =
B'

Avec :

 B’ = B – 2e : la largeur réduite de la semelle.


 e : est l’excentrement de la charge verticale V

Excentricité de la force verticale appliquée sur la base du quai, par rapport au point O :
Modèle de Meyerhof pour la vérification du
M poinçonnement
e /o=
V
Excentricité de la force, par rapport au centre de gravité G du radier assimilé à une fondation
superficielle :

e=¿ B/2−e/o∨¿
 La contrainte ultime q ' ult
q ' ult =¿
q : 0 t / m² surcharge latéral verticale à la fondation
L : longueur de la fondation
D : 0 Encastrement de la structure dans la fondation ;
γ2 : 0 t/m² : Poids volumique du sol latéralement à la fondation.

γ 1 : 2 t/m² : Poids volumique du sol sous la base de la fondation.

C = 0 t/m² : cohésion des sables grésifiés-marne : sol sous la base de la


Voir annexe : rapport
fondation.
géotechnique
φ’ = 46°: Angle de frottement des sables grésifiés-marne;

Les facteurs de portance :

( π4 + φ2’ )
'

N q =e (π × tan φ ) × tan

φ’
N =( N −1 ) × tan ( )
γ q
2

N c =( N q−1 ) ×cot ( φ' )

Les facteurs de forme :


pour notre cas on a un radier de forme carrée alors on prend

Sγ =0.7

( 1+sin φ ’ ) N q −1
Sc =
N q −1
Sq =1+ sin φ ’

Les facteurs partiels :


2
D π φ'
( ) ( )
d c =1+0.2 ×
L
× tan +
4 2
2
D π φ'
d =d =1+0.1 ×( ) × tan ( + ) Pour 𝜑′ > 10
γ q
L 4 2
Nous avons D=0, alors :

d c =1

d γ =d q=1

Les coefficients réducteurs dus à l’inclinaison de la charge :

δ =arc tan ( HV )
2
δ
i =i =( 1 – )
c q
90
2
δ'
( )
i γ = 1−
φ
La fondation est une surface de sol horizontale (β = 0), donc selon le fascicule 62-V

i β =1
Les résultats des calculs sont présentés ci-dessous :
!!! le poinçonnement du sol est bien vérifié

Alors la stabilité externe du caisson est bien vérifiée


2) Vérification de la stabilité interne du caisson
La stabilité interne concerne la résistance et la déformabilité propre du caisson.

On utilisera le logiciel ROBOT pour la détermination des déplacements, des contraintes selon trois
variantes de façon à obtenir le cas le plus défavorable, ces variantes sont :

 Flottaison à vide : le caisson n’est soumis qu’à la poussée hydrostatique et à son poids
propre et à la poussée d’Archimède

 Modèle de remplissage : dans ce cas le caisson est installé sur le sol et remplie par le ballast

 Modèle où le caisson est mis en service : toutes les charges et surcharges sont appliquées
pour les deux types des caissons, les superstructures sont installées ; une poutre de
couronnement et le remblai sur le caisson ainsi que le caisson est soumis aux charges
d’exploitation (charge des portique, surcharge d’exploitation)
Donc pour chaque étape nous devons s’assurer que notre caisson est capable de résister aux efforts
sur lequel sont appliqués et la contrainte appliquée ne dépasse pas les contraintes admissibles.
Les contraintes limites du béton du caisson :

σ´bc=0.6× f c28=24 Mpa

fe
σ´ s=min ( 2 )
; 90 √ ŋ f t =197 Mpa

Avec :

f c28 =40 Mpa

f e =500 Mpa

f t=3 Mpa

ŋ=1.6
En plus, nous avons dans le cas où la fissuration est très préjudiciable puisque les éléments étudiés
sont exposés à un milieu agressif ou bien doivent assurer une étanchéité.

2.1) Configuration 1 : Remorquage et flottation du caisson

- Charges appliquées : Poids propre + Poussée hydrostatique + Archimède.

Pour faire descendre le caisson sous-marin, il faut augmenter son poids de tel sorte que celui-ci
équilibre la force d’Archimède, ce qui est fait en remplissant à l’intérieure du caisson par de l’eau (on
remplace l’air dans le caisson par de l’eau) ce qui fait augmenter la masse volumique moyenne à une
valeur supérieure à celle de l’eau

 Le calcul de la hauteur immergé


 Poids = 31588,24 KN (déjà calculé : voire calcule des charges)
π 2 2 2
 Archimède = -V f × γ W × g= × ( ( ∅ ext −∅i ) h f +∅ b × e 2) × γ W × g
4

Avec :

V f : volume de la partie immergé dans l ' eau

h f :lahauteur immergé

L’équilibre des efforts verticaux donne :

Poids total béton = Force d’Archimède

4P
−∅b2 × e2
La profondeur de notre caisson en flottaison est : h f = π × γ W × g =8.70m
2 2
( ∅ ext −∅ i )

Résultats  :

La contrainte maximale ne dépasse pas 2.54MPA, c’est une contrainte acceptable comparée aux
contraintes limites du béton.
2.2) Configuration 2 : Remplissage du caisson
La configuration de charge retenue est celle où le caisson est installé et remplie par le ballast

Le caisson subit les charges suivantes :

 Sous pression ; poussée d’Archimède


 Poids propre
 Poids d’eau à l’intérieur du caisson
 Poussée hydrostatique à l’intérieur du caisson
 Poussée hydrostatique sur le caisson
 Le poids du remplissage
 Poussée du remplissage à l’intérieur du caisson (effet de silo)

Résultats  :

La contrainte maximale ne dépasse pas la contrainte admissible du béton


2.3) Configuration 3 : caisson mis en service
La configuration de charge retenue est celle où le caisson est mis en service, les superstructures sont
installées ; une poutre de couronnement et le remblai sur le caisson ainsi que le caisson est soumis
aux charges d’exploitation (charge des portique, surcharge d’exploitation)

Donc le caisson subit les charges suivantes :

 Son poids propre.


 La sous-pression d’Archimède.
 Les pressions hydrostatiques.
 Le poids de superstructure.
 Poids du remblai.
 Poids du remplissage.
 Les surcharges d’exploitation.
 Les charges d’outillage

Résultats  :

La contrainte maximale ne dépasse pas la contrainte admissible du béton

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