Guide Pratique Du Bâtiment
Guide Pratique Du Bâtiment
Guide Pratique Du Bâtiment
du Bâtiment
Guide d’application au calcul des structures des bâtiments
Réalisé par :
MAGHRAOUI Abdelmonaim ELKHATAB Younes
RISK Control
Dirigé par : Ecole Hassania des
Travaux Publics
Pr. KHADOURI Nacira Ing. NQAIRI Redouane
Guide pratique du bâtiment
DEDICACE
« Je dédie ce travail à ma mère, mon père, mes deux sœurs et mes deux frères »
MAGHRAOUI Abdelmonaim
« A toute ma famille, à tous mes amis je dédie ce travail »
ELKHATAB Younes
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Guide pratique du bâtiment
PREFACE
MAGHRAOUI Abdelmonaim
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Guide pratique du bâtiment
RESUME
Le but de ce projet de fin d’étude est l’élaboration d’un guide pratique pour l’étude des structures d’un
bâtiment. En effet, l’étude d’un bâtiment est régie par plusieurs normes : norme de calcul du béton armé (BAEL
91 modifié 99), règlement parasismique (RPS2011), règlement géotechnique (Fascicule 62 titre V… Ces
règlements définissent les sollicitations à prendre en compte dans le calcul, les méthodes de calcul valables,
les vérifications et les dispositions constructives à respecter pour différents éléments de la structure d’un
bâtiment.
Toutefois, au cours de son métier, l’ingénieur de structure a plus besoin de méthodes et démarches pratiques à
suivre pour calculer une structure d’un bâtiment tout en respectant les différentes normes existantes.
De ce fait, ce projet de fin d’études présente un document regroupant des méthodes pratiques de calcul des
différents éléments de la structure d’un bâtiment, les hypothèses de calcul à respecter et des solutions
pratiques aux problèmes fréquemment rencontrés au cours de l’étude d’un bâtiment.
Le présent projet de fin d’études se compose en quatre grandes parties, la première porte sur les différents
aspects de l’étude géotechnique dans un projet de bâtiment et présente des solutions pratiques des différents
problèmes des sols de fondation d’un bâtiment au Maroc.
La deuxième partie précise les différentes hypothèses considérées dans le calcul d’un bâtiment et les
propriétés, la composition et modèles de calcul des matériaux de construction du bâtiment (béton et acier).
La troisième partie traite le volet de l’étude parasismique d’un bâtiment. Elle est divisée en trois sous parties,
le principe et la méthode de calcul sismique, la conception sismique et les dispositions constructives sismiques
du règlement parasismique RPS2011.
La quatrième partie comporte les méthodes de calcul des éléments de structure d’un bâtiment : planchers,
poutres, poteaux, voiles, fondations selon le règlement BAEL 91 modifié 99.
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Guide pratique du bâtiment
ABSTRACT
The aim of this paper is writing a practical guide to concrete building structural calculation. Indeed, concrete
building structural calculation is governed by multiple norms: concrete norm (BAEL 91 modified 99), seismic
norm (RPS2011), geotechnical norm (Fascicule 62 titre V)…These norms define the stresses to be taken in
account, valid calculation methods, verifications and construction details for different building structure
elements.
However, in his line of work, the structural engineer needs practical methods to calculate building structures
while meeting the norm standards. Thereby, this paper contains calculation hypothesis, practical calculation
methods and practical solutions for frequently encountered problems.
It is divided in four chapters, the first one presents the different aspects of geotechnical studies in a building
project and practical solutions for different building foundation soil problems in Morocco.
The second part specify the different calculation hypothesis and material properties, composition and
calculation models (concrete and steel).
The third part covers building seismic analysis. It is divided in three sub chapters, seismic calculation principle
and methods, seismic design and seismic construction details. This chapter is based on the Moroccan seismic
norm RPS2011.
The fourth chapter presents calculation methods for different building structure elements: slab, beam, column,
wall, foundations. It is based on the concrete norm BAEL 91 modified 99.
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Guide pratique du bâtiment
REMERCIEMENTS
Ce n’est pas par coutume mais par reconnaissance que nous tenons à adresser nos vifs
remerciements et nos sincères gratitudes à toutes les personnes qui ont contribué à la réussite
de ce présent travail
Nous tenons à remercier tout d’abord Mr REDOUANE NQAIRI, directeur général de bureau
de contrôle RISK CONTROL, pour avoir eu l’amabilité de nous accueillir au sein de son
organisme et pour les judicieux conseils et les directives qu’il nous a prodigués
Nous remercions tout particulièrement notre encadrante Mme Nacira KHADOURI professeur
à l’EHTP qui n’a ménagé ni son temps ni son énergie pour assurer de près le suivi de notre
travail. Nous sommes très reconnaissants de son aide inestimable, des conseils fructueux
qu’elle n’a cessés de nous prodiguer tout au long de notre PFE
Nous tenons à remercier M SALAHANE pour son intérêt, sa disponibilité et pour tous ses
conseils.
Nous tenons à remercier aussi tous les membres du jury pour leur bienveillance à vouloir
évaluer notre travail.
Un grand merci à toutes les personnes de RISK CONTROL pour leur soutien et leur
bienveillance.
Enfin, Nous adressons par l’occasion, nos sincères gratitudes au corps professoral de l’Ecole
Hassania des Travaux Publics.
Et toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin au bon déroulement de ce travail,
qu’elles voient en ces mots l’expression de notre gratitude pour leur présence, pour leur
dévouement et pour l’aide inestimable qu’elles nous ont apportés tout au long de ce petit
parcours. Un petit bout de chemin certes, mais un grand enrichissement.
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Guide pratique du bâtiment
SOMMAIRE
DEDICACE ............................................................................................................................ 1
PREFACE .............................................................................................................................. 2
RESUME ............................................................................................................................... 3
ABSTRACT ........................................................................................................................... 4
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. 5
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ 13
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... 15
PARTIE I : ASPECT GEOTECHNIQUE DES SOLS DES BATIMENTS ...................................... 17
I. LE SOL DANS LE BATIMENT :...................................................................................... 18
1. Le sol : ............................................................................................................................................. 18
2. Paramètres de base :................................................................................................................... 18
3. Types de sol des fondations : ..................................................................................................... 19
3.1. Les roches ignées ..................................................................................................................... 19
3.2. Les roches sédimentaires ........................................................................................................ 19
II. RECONNAISSANCE DES SOLS : ..................................................................................... 21
1. Essais d’identification des sols : .................................................................................................. 21
1.1. L’analyse granulométrique (NF P 94-056) : ...................................................................... 21
1.2. Les limites d’Atterberg : ......................................................................................................... 22
1.3. La valeur de bleu (V.B.S) (norme NF P 94-068) :............................................................. 23
1.4. Teneur en matières organiques : .......................................................................................... 23
1.5. Classification LCPC (NFP 11.300 de septembre 1992) .................................................. 23
2. Essais mécaniques: ........................................................................................................................ 24
2.1. Essai œdométrique (NF P94-090) : ..................................................................................... 24
2.2. Essai triaxial (NF P 94-070) : ............................................................................................... 26
2.3. Essai pressiométrique : (NF P 94-110 – 1, janvier 2000) .............................................. 27
2.4. Autres essais in-situ : ............................................................................................................... 28
3. Exploitation des essais : Calcul des tassements sous une fondation superficielle : ........... 30
4. Exploitation des essais : Calcul de la portance du sol sous une fondation superficielle :35
4.1. Méthode 𝒄 − 𝝋 : ..................................................................................................................... 35
4.2. Méthode pressiométrique : .................................................................................................... 37
4.3. Ordres de grandeur des pressions admissibles de certains sols : ................................. 39
5. Pratique des reconnaissances géotechniques : ........................................................................ 39
5.1. Eléments nécessaires dans un livrable d’essai in-situ ........................................................ 40
5.2. Recommandations pour le choix des essais géotechniques nécessaires ....................... 40
6. Valeurs typiques de certains paramètres du sol : .................................................................. 41
III. PROBLEME DES SOLS DANS LE MAROC : ................................................................ 42
1. Les sols gonflants : ........................................................................................................................ 42
1.1. Quantification du problème des sols gonflants ................................................................. 42
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1.2. Localisation géographie du problème : .............................................................................. 45
1.3. Caractérisations des sols gonflants selon les régions : ..................................................... 46
1.4. Mise en place des fondations sur sols gonflants ............................................................... 47
2. Liquéfaction des sols:.................................................................................................................... 52
2.1. Identification des sols liquéfiables : ..................................................................................... 52
2.2. Quantification de la liquéfaction : ....................................................................................... 53
2.3. Recommandation pour les sols liquéfiables........................................................................ 53
3. Construction sur sol présentant problème de la nappe ......................................................... 54
3.1. Présentation du problème : ................................................................................................... 54
3.2. Recommandations pour la construction : ............................................................................. 54
PARTIE II : HYPOTHESES DE CALCUL CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX ................... 57
I. INTRODUCTION AU REGLEMENT BAEL :.................................................................... 58
1. Domaine d’application : .............................................................................................................. 58
2. Notion d’état limite : ..................................................................................................................... 58
II. ACTIONS SUR LES STRUCTURES (BAEL 91 MOD99) : ................................................. 58
1. Actions permanentes : .................................................................................................................. 58
2. Actions variables : ......................................................................................................................... 62
2.1. Charges d’exploitation uniformément réparties : ............................................................. 62
2.2. Charges concentrées : ............................................................................................................ 64
2.3. La dégression des charges : .................................................................................................. 64
3. Actions accidentelles : .................................................................................................................. 65
III. COMBINAISONS DE CHARGES : .............................................................................. 65
1. Pour les états limites ultimes :...................................................................................................... 66
2. Pour les états limites de service : ............................................................................................... 66
3. Cas pratiques : .............................................................................................................................. 67
3.1. Planchers : ................................................................................................................................. 67
3.2. Poteaux : ................................................................................................................................... 67
3.3. Fondations : .............................................................................................................................. 67
4. Pour les situations accidentelles : ............................................................................................... 68
IV. MATERIAUX : BETON ET ACIER ............................................................................... 68
1. Le béton : ........................................................................................................................................ 68
1.1. Caractéristiques mécaniques du béton : ............................................................................. 68
Le module de déformation transversal du béton noté G ........................................................... 70
1.2. Diagramme contraintes-déformations :............................................................................... 70
1.3. Autres caractéristiques du béton :........................................................................................ 70
1.4. Formulation du béton : ........................................................................................................... 71
1.5. Essais de convenance : ........................................................................................................... 76
1.6. Dosages pratiques : ................................................................................................................ 77
2. Acier: ............................................................................................................................................... 78
2.1. Module d’élasticité : ............................................................................................................... 78
2.2. Diagramme contraintes-déformations :............................................................................... 78
PARTIE III : PARASISMIQUE DES BATIMENTS .................................................................... 80
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INTRODUCTION :............................................................................................................... 81
I. LE CALCUL SISMIQUE : ............................................................................................... 82
1. Principe du dimensionnement au séisme : ................................................................................. 82
2. Zonage sismique : accélération et vitesse : .............................................................................. 82
3. Le spectre de réponse en accélération : .................................................................................. 84
4. Oscillateur à plusieurs degrés de liberté :............................................................................... 85
5. Structure de contreventement : ................................................................................................... 86
5.1. Diaphragme ou dalle : ........................................................................................................... 86
5.2. Eléments verticaux : ................................................................................................................ 86
5.3. Paramètres caractéristiques d’une structure : .................................................................... 86
6. La pratique de l’analyse modale : ............................................................................................ 87
6.1. Recherche des modes propres :............................................................................................ 87
6.2. Sélection des modes utiles : ................................................................................................... 87
6.3. Combinaisons des réponses modales : ................................................................................ 88
6.4. Cumul des effets des composantes du mouvement sismique :......................................... 89
7. La statique équivalente selon le RPS2011 : ............................................................................ 91
7.1. Principe : ................................................................................................................................... 91
7.2. Domaine d’application: .......................................................................................................... 92
7.3. Calcul des efforts selon le RPS2011 : ................................................................................. 93
II. LA CONCEPTION SISMIQUE : ..................................................................................... 97
1. Le site, le sol et l’environnement construit : ............................................................................... 97
1.1. Incidence du site : .................................................................................................................... 97
1.2. L’environnement construit : ..................................................................................................... 98
2. Architecture et Structure porteuse du bâtiment : .................................................................... 99
2.1. Forme en plan : ........................................................................................................................ 99
2.2. Forme en élévation : ............................................................................................................... 99
2.3. Choix de la structure porteuse : .........................................................................................101
2.4. Conception de la structure porteuse :................................................................................102
2.5. La structure porteuse : ..........................................................................................................102
2.6. Eléments d’architecture : ......................................................................................................103
III. LES DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES : ................................................................... 105
1. Pièces comprimées et fléchies...................................................................................................105
2. Les zones critiques .......................................................................................................................105
3. Confinement des zones critiques ..............................................................................................106
4. Spécifications pour les matériaux béton et acier .................................................................106
5. Armatures : ...................................................................................................................................106
5.1. Les armatures longitudinales :.............................................................................................106
4.2. Les armatures transversales : .................................................................................................107
6. Poutres : ........................................................................................................................................107
7. Poteaux :.......................................................................................................................................108
8. Nœuds :.........................................................................................................................................109
9. Les voiles :.....................................................................................................................................109
10. Les dalles : .................................................................................................................................110
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11. Les fondations : .........................................................................................................................110
PARTIE IV : CALCUL BETON ARME .................................................................................. 111
I. LA DESCENTE DE CHARGE : ..................................................................................... 112
1. Hypothèses : .................................................................................................................................112
2. Surface de charge :....................................................................................................................112
II. LES PLANCHERS : ..................................................................................................... 113
1. Dalles pleines sur appuis continus : ..........................................................................................113
1.1. Calcul des sollicitations : ......................................................................................................113
1.2. Dimensionnement et ferraillage : .......................................................................................114
1.3. Poinçonnement : .....................................................................................................................116
1.4. Ouvertures et trémies : .........................................................................................................117
1.5. Logiciel de calcul : .................................................................................................................117
2. Plancher-dalle et plancher champignon : ...............................................................................119
2.1. Calcul des sollicitations : ......................................................................................................119
2.2. Poinçonnement : .....................................................................................................................124
2.3. Etat limite de déformation : ................................................................................................124
2.4. Dimensionnement et ferraillage : ..........................................................................................124
3. Plancher poutrelles et entrevous : ............................................................................................126
3.1. Calcul des sollicitations : ......................................................................................................126
3.2. Dispositions constructives : ....................................................................................................126
3.3. Flèche : ....................................................................................................................................127
3.4. Réservation : ...........................................................................................................................127
3.5. Logiciel de calcul : .................................................................................................................128
4. Plancher nervuré : .......................................................................................................................129
4.1. Description : ............................................................................................................................129
4.2. Calcul des sollicitations : ......................................................................................................129
4.3. Dimensionnement et ferraillage : .......................................................................................129
III. LES POUTRES :........................................................................................................ 129
1. La méthode forfaitaire : ............................................................................................................129
1.1. Domaine d'application : .......................................................................................................129
1.2. Calcul des moments : ............................................................................................................129
1.3. Effort tranchant :....................................................................................................................130
1.4. Longueur de chapeaux et arrêt des barres : ..................................................................131
2. Méthode de Caquot : .................................................................................................................131
2.1. Domaine d’application : .......................................................................................................131
2.2. Calcul des moments : ............................................................................................................132
2.3. Efforts tranchants :.................................................................................................................133
3. Flexion simple : ............................................................................................................................134
3.1. Prédimensionnement rapide :..............................................................................................134
3.2. Dimensionnement en fonction des sollicitations : ..............................................................134
3.4. Organigramme de calcul : ..................................................................................................135
4. Flexion composée : .....................................................................................................................143
4.1. Moment par rapport aux armatures inférieures : ..........................................................143
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Guide pratique du bâtiment
4.2. Type de section : ...................................................................................................................143
4.3. Section entièrement tendue : ...............................................................................................144
4.4. Section partiellement comprimée : .....................................................................................144
4.5. Section entièrement comprimée : .......................................................................................149
2. Ferraillage : .................................................................................................................................152
2.1. Condition de non-fragilité : .................................................................................................152
2.2. Protection des armatures et bétonnage correct :............................................................152
2.3. Etat limite de service : ..........................................................................................................152
3. Choix du dimensionnement :......................................................................................................153
4. Effort tranchant : .........................................................................................................................153
4.1. Contrainte tangente conventionnelle : ...............................................................................153
4.2. Calcul des armatures de l’âme :.........................................................................................153
4.3. Contrainte limite : ..................................................................................................................153
4.4. Méthode de Caquot : ...........................................................................................................154
4.5. Dispositions constructives : ....................................................................................................154
4.6. Justification des appuis : ......................................................................................................154
5. Logiciel de calcul : ......................................................................................................................155
I. CALCUL DES FLECHES DES POUTRES ET DES DALLES : ............................................. 156
IV. LES POTEAUX :....................................................................................................... 157
1. Effort normal centrée : ...............................................................................................................157
1.1. Domaine d’application : .......................................................................................................157
1.2. Longueur de flambement :...................................................................................................157
1.3. Prédimensionnement : ...........................................................................................................158
1.4. Calcul des armatures : ..........................................................................................................158
2. Flexion composée : .....................................................................................................................159
3. Ferraillage : .................................................................................................................................161
4. Logiciel de calcul : ......................................................................................................................161
V. LES VOILES : ............................................................................................................. 162
1. Longueur de flambement : ........................................................................................................162
2. Justification aux sollicitations normales :.................................................................................163
3. Calcul à la flexion composée : .................................................................................................165
4. Justifications aux sollicitations tangentes :..............................................................................165
5. Vérification au non glissement :................................................................................................166
6. Dispositions constructives : .........................................................................................................166
7. Logiciel de calcul : ......................................................................................................................167
VI. LES FONDATIONS : ................................................................................................ 168
1. Notations.......................................................................................................................................168
2. Semelle filante : ..........................................................................................................................169
2.1. Semelle filante soumise à un effort normal: .....................................................................169
2.2. Semelle filante soumise à un effort normal et un moment M :......................................169
3. Semelle isolée :............................................................................................................................170
3.1. Semelle isolée soumise à un effort normal: ......................................................................170
3.2. Semelle isolée soumise à un effort normal et un moment :............................................171
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Guide pratique du bâtiment
4. Dispositions constructives : .........................................................................................................172
5. Semelle excentrée : ....................................................................................................................173
5.1. Excentrement équilibré par mur : .......................................................................................174
5.2. Excentrement équilibré par plancher : ..............................................................................174
5.3. Excentrement équilibré par poutre de redressement ....................................................174
6. Calcul sismique des fondations :...............................................................................................176
6.1. Sollicitations à l’ELA : ............................................................................................................176
6.2. Justification de soulèvement de la semelle : ....................................................................176
6.3. Stabilité au glissement : .......................................................................................................177
6.4. Vérification des dimensions obtenues en calcul statique : .............................................177
7. Radier : .........................................................................................................................................177
7.1. Choix de la variante radier: ...............................................................................................177
7.2. Types de radiers : .................................................................................................................178
7.3. Fonctionnement du radier ....................................................................................................178
7.4. Stabilité globale de l’ouvrage en présence de nappe : ...............................................178
7.5. Prédimensionnement du radier ...........................................................................................179
7.6. Vérification de la surface du Radier .................................................................................179
7.7. Vérification de rigidité : ......................................................................................................179
7.8. Vérification au soulèvement : ..............................................................................................180
7.9. Calcul des sollicitations : ......................................................................................................181
7.10. Ferraillage du radier : ......................................................................................................182
8. Logiciel de calcul : ......................................................................................................................182
VII. LES MURS DE SOUTENEMENTS : ............................................................................ 183
4.1. Notations :...............................................................................................................................183
4.2. Efforts sur le mur : .................................................................................................................184
4.3. Stabilité du mur au renversement : ....................................................................................185
4.4. Stabilité au glissement : .......................................................................................................185
4.5. Vérification des contraintes de compression du sol : ......................................................186
4.6. Calcul du mur de soutènement dans le cas de sous-sols : ..............................................186
4.7. Calcul des semelles avant et arrière : ...............................................................................187
4.8. Ferraillage :............................................................................................................................188
VIII. ACROTERE : ......................................................................................................... 188
4.9. Dimensionnement : .................................................................................................................188
4.10. Evaluation des charges : ...................................................................................................189
4.11. Calcul des sollicitations :....................................................................................................189
4.12. Calcul de ferraillage : .......................................................................................................189
IX. CONSOLE : ............................................................................................................. 190
1. Balcon :..........................................................................................................................................190
1.1. Charges permanentes : ........................................................................................................190
1.2. Charges d’exploitation : ......................................................................................................190
1.3. Calcul du moment fléchissant : ............................................................................................190
2. Console courte : ...........................................................................................................................191
2.1. Définitions et notations : .......................................................................................................191
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2.2. Cisaillement du béton : .........................................................................................................191
2.3. Ferraillage :............................................................................................................................191
X. RAMPE :.................................................................................................................... 192
1. Calcul des moments et efforts tranchants sous poids propre de la rampe: ....................193
2. Calcul des moments et efforts tranchants sous charges d’exploitation q :.......................193
XI. ESCALIERS : ............................................................................................................ 193
1. Notations : ....................................................................................................................................193
2. Dimensionnement des escaliers : ..............................................................................................194
2.1. Hauteur et giron : ..................................................................................................................194
2.2. Epaisseur : ...............................................................................................................................194
3. Charge d’exploitation : .............................................................................................................194
4. Charges permanentes : ..............................................................................................................194
5. Calcul : ..........................................................................................................................................195
6. Exemple de calcul : .....................................................................................................................195
6.1. Calcul des sollicitations : ......................................................................................................196
6.2. Ferraillage :............................................................................................................................196
BIBLIOGRAPHIE : ............................................................................................................. 198
ANNEXES ......................................................................................................................... 200
ANNEXE 1 : ABAQUE DE STEINBRENNER : ..................................................................... 201
ANNEXE 2 : TABLE DE GIROUD (1972) : ......................................................................... 202
ANNEXE 3 : ABAQUES DE G.DREUX : ............................................................................. 203
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Figure 47 : Répartition des moments sur le plancher dalle en cas de porte-à-faux ............................................ 123
Figure 48 : Notations effort tranchant dans le Plancher dalle .................................................................................. 123
Figure 49 : Dispositions des nappes supérieures et inférieures des armatures d'un plancher dalle ................. 126
Figure 50 : Interface des données dalle poutrelle entrevous .................................................................................... 128
Figure 51 : Interface des résultats dalle poutrelles entrevous .................................................................................. 128
Figure 52 : Distribution des moments dans la méthode forfaitaire .......................................................................... 130
Figure 53 : Effort tranchant (méthode forfaitaire) ...................................................................................................... 131
Figure 54 : Arrêt des barres forfaitaire ........................................................................................................................ 131
Figure 55 : Notations de la méthode de Caquot ........................................................................................................ 132
Figure 56 : Cas de charges de la méthode de caquot .............................................................................................. 133
Figure 57 : Cas de charge conduisant à la valeur maximale de l'effort tranchant ............................................. 134
Figure 58 : Notations organigramme ELU ..................................................................................................................... 135
Figure 59 : Notations organigramme ELS...................................................................................................................... 136
Figure 60 : Enrobage des armatures ............................................................................................................................. 152
Figure 61 : Largeur de la bielle de compression au niveau de l'appui .................................................................. 154
Figure 62 : Interface des données poutre ..................................................................................................................... 155
Figure 63 : Interface des résultats poutre ..................................................................................................................... 156
Figure 64 : Longueur de flambement de poteaux en bâtiments ............................................................................. 158
Figure 65 : Barres prises en compte dans le calcul d'un poteau .............................................................................. 161
Figure 66 : espacement des armatures dans un poteau ............................................................................................ 161
Figure 67 : interface d'entree des donnees pour poteau .......................................................................................... 162
Figure 68 : largeur minimale du potelet de rive d'un voile ....................................................................................... 165
Figure 69 : Interface des données poteau et voile ..................................................................................................... 168
Figure 70 : Interface des résultats poteau et voile ..................................................................................................... 168
Figure 71 : Notations d'une semelle superficielle ........................................................................................................ 169
Figure 72 : Dimensions minimales d'une semelle superficielle ................................................................................... 172
Figure 73 : ancrage des armatures d'un poteau dans une semelle ......................................................................... 173
Figure 74 : longueur de scellement des armatures d'une semelle superficielle ..................................................... 173
Figure 75 : Excentrement equilibre par plancher ........................................................................................................ 174
Figure 76 : poutre de redressement ............................................................................................................................... 175
Figure 77 : Calcul du moment sismique dans une semelle .......................................................................................... 176
Figure 78 : Nappe sous radier ........................................................................................................................................ 179
Figure 79 : Interface des données semelle filante et isolée ...................................................................................... 182
Figure 80 : Interface des résultats semelle filante et isolée ...................................................................................... 183
Figure 81 : Mur de soutènement ..................................................................................................................................... 183
Figure 82 : Efforts appliqués sur un mur de soutènement .......................................................................................... 185
Figure 83 : Bèche du mur de soutènement .................................................................................................................... 186
Figure 84 : Mur de soutenement en cas de sous-sol .................................................................................................... 187
Figure 85 : Semelle du mur de soutènement ................................................................................................................. 187
Figure 86 : Ferraillage du mur de soutènement ........................................................................................................... 188
Figure 87 : Acrotère .......................................................................................................................................................... 189
Figure 88 : Ferraillage acrotère ..................................................................................................................................... 190
Figure 89 : Ferraillage d'une dalle en porte-à-faux .................................................................................................. 191
Figure 90 : Console courte................................................................................................................................................ 191
Figure 91 : Schéma de ferraillage d'une console courte ........................................................................................... 192
Figure 92 : Rampe ............................................................................................................................................................. 193
Figure 93 : Escaliers ........................................................................................................................................................... 194
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Guide pratique du bâtiment
Figure 94 : types d'escaliers ............................................................................................................................................ 195
Figure 95 : Calcul palier-volée-palier ........................................................................................................................... 196
Figure 96 : schema de ferraillage d'un escalier .......................................................................................................... 197
Figure 97 : L’abaque des dosages du béton pour Dmax = 12.5mm ...................................................................... 203
Figure 98 : L’abaque des dosages du béton pour Dmax = 20 mm ........................................................................ 204
Figure 99 : L’abaque des dosages du béton pour Dmax = 40mm ......................................................................... 205
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Guide pratique du bâtiment
Tableau 37 : modules de déformation du béton ............................................................................................................ 69
Tableau 38 : Classes d'ouvrabilité du béton ................................................................................................................... 72
Tableau 39 : Degré d’humidité des granulats................................................................................................................. 72
Tableau 40 : coefficient granulaire G .............................................................................................................................. 73
Tableau 41 : corrections sur le dosage en eau ............................................................................................................... 74
Tableau 42 : Valeurs du terme correctif K....................................................................................................................... 75
Tableau 43 : Compacité du béton ..................................................................................................................................... 76
Tableau 44 : Dosages minimaux en ciment ...................................................................................................................... 77
Tableau 45 : Tableau des dosages pratiques du béton ............................................................................................... 77
Tableau 46 : Fissuration peu prejudiciable, prejudiciable et tres prejudiciable ...................................................... 79
Tableau 47 : Facteur d'amplification dynamique ........................................................................................................... 85
Tableau 48 : Coefficient de priorité ................................................................................................................................. 89
Tableau 49 : Coefficient du site ......................................................................................................................................... 89
Tableau 50 : Coefficient de surcharge en combinaison sismique ................................................................................ 90
Tableau 51 : Niveau de ductilité ....................................................................................................................................... 90
Tableau 52 : Coefficient de comportement ..................................................................................................................... 90
Tableau 53 : Coefficients de calcul des moments d’une portante suivant deux directions.................................. 114
Tableau 54 : Espacement maximal des armatures d'une dalle pleine .................................................................... 115
Tableau 55 : espacement maximal des armatures d'une dalle pleine en cas de FP et FTP ............................... 115
Tableau 56 : Prédimensionnement rapide des poutres .............................................................................................. 134
Tableau 57 : valeurs de 𝝈𝒃𝒄 selon 𝒇𝒄𝟐𝟖 ................................................................................................................... 135
Tableau 58 : valeurs de 𝝈𝒃𝒄 selon 𝒇𝒄𝟐𝟖 ................................................................................................................... 135
Tableau 59 : contrainte de l'acier selon la fissuration ................................................................................................ 136
Tableau 60 : Choix du dimensionnement....................................................................................................................... 153
Tableau 61 : Longueur de flambement d'un voile non raidi latéralement ............................................................. 162
Tableau 62 : longueur de flambement d'un voile raidi latéralement ...................................................................... 163
Tableau 63 : Valeurs de la raideur du sol en fonction de sa nature ...................................................................... 180
Tableau 64 : Valeurs de la hauteur et du giron .......................................................................................................... 194
Tableau 65 : Méthode de calcul selon le type de l'escalier ..................................................................................... 195
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Guide pratique du bâtiment
PARTIE I :
ASPECT
GEOTECHNIQUE
DES SOLS DES
BATIMENTS
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Guide pratique du bâtiment
2. Paramètres de base :
Un sol est caractérisé par les paramètres de base suivants :
𝛾𝑠 [kN/m3] le poids volumique des grains solides (en général compris dans la
fourchette 26 à 28 kN/m3)
Wsat [%] la teneur en eau à saturation : l'eau garnit tous les vides ;
e l'indice des vides, rapport du volume des vides (air + eau) au volume
des grains
𝛾𝑑 = (1 − 𝑛)𝛾𝑠
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Guide pratique du bâtiment
𝛾𝑠 − 1
𝛾 ′ = 𝛾𝑑 .
𝛾𝑠
1+𝑤
𝛾= 𝛾
1+𝑒 𝑠
𝑒
𝑛=
1+𝑒
Ordre de grandeur de l’indice des vides :
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Guide pratique du bâtiment
l'esprit qu'en fonction de leur origine elles présentent des caractéristiques mécaniques de résistance très
différentes selon la direction des efforts qui leurs sont appliqués.
"Roche généralement anisotrope à structure laméllaire feuilletée à plans de clivages horizontaux ou inclinés
selon la tectonique de la région considérée".
Donc se méfier de l'altération due à une fissuration pas toujours apparente associée à une circulation d'eau en
grand.
b) La craie : constitue un excellent horizon de fondation lorsqu'elle est homogène et compacte.
c) Les sables et les graviers : constituent en général une très bonne couche de fondation, qu'ils soient
calcaires ou siliceux. Ils sont toujours perméables. Il faut donc se méfier des circulations d'eau naturelle et des
pompages qui risquent d'entraîner des "fines", d'où le tassement de la couche considérée et des ouvrages
qu'elle supporte.
d) Les limons : Ils sont formés de particules fines et peuvent avoir un comportement intermédiaire entre les
sables et les argiles.
e) Les argiles : Elles sont formées de grains de silicate d'alumine ou de magnésie hydratées, à granulométrie
très fine (0,002 mm). Elles constituent des couches imperméables et compressibles. L'application d'une charge
produit une consolidation par élimination de l'eau incluse avec diminution de volume.
Les argiles peuvent, en présence d’eau, augmenter de volume (3 à 4 fois) : phénomène du gonflement.
Deux types d’argile au Maroc :
1. Les tirs ou les argiles noires, on les reconnait par :
- Leur caractère superficiel
- Leur granulométrie sablo-limoneuse
- Leur très forte plasticité : Ip =30 à 50 %
- Leur forte instabilité : fissuration intense en été et forte capacité de rétention d’eau en période
pluvieuse
La classification LCPC les classe parmi les argiles très plastiques instables par excellence, ces sols sont à
proscrire en tant qu’assise des fondations, et plateforme sous plancher-bas
2. Les argiles rouges à brune ou ocre, se caractérisent par :
- Une structure en caillots à plans de cisaillement naturels lustrés
- Leur granulométrie très fine (80 à 100% inférieure à 80 µm)
- Une forte instabilité volumétrique à l’origine de nombreux désordres dans les bâtiments
La classification LCPC les classe en argiles très plastiques.
f) Les marnes : ce sont des argiles contenant une proportion plus ou moins grande de calcaire. Se méfier de
la présence de gypse (marnes supra-gypseuses) dont la dissolution produit à plus ou moins long terme des
dégradations importantes du sous-sol et des ouvrages qu'il supporte.
Se méfier des eaux chargées en sulfate de calcium, dites "séléniteuses", qui attaquent les bétons de fondation
s'il n'a pas été fait choix d'un ciment approprié (C.L.K. ou C.P.M.F.).
La classification LCPC les classe en argiles très plastiques.
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Guide pratique du bâtiment
g) Vases et terrains récents : mauvais terrains de fondation, car souvent en cours de consolidation.
Plus un sol est grenu plus il est peu compressible et son tassement est quasi instantané et ne dépend
pas de sa teneur en eau.
Un sol fin est compressible, son tassement dépend du temps et son comportement dépend de sa teneur
en eau.
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Guide pratique du bâtiment
𝐼𝑝 = 𝑊𝐿 − 𝑊𝑝
On définit aussi l’indice de liquidité, moins utilisé, par : 𝐼𝐿 = (𝑤 – 𝑤𝑃 ) /𝐼𝑝 . Il renseigne, à priori, sur l’état
physique en fonction de la teneur en eau actuelle, ou permet de la prédire sur la base de la teneur en eau
prévisible.
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Guide pratique du bâtiment
L’indice de retrait est définit par : 𝐼𝑠 = 𝑊𝐿 − 𝑊𝑠 . Il est utilisé pour classifier les sols gonflants (III.1.1).
1.3. La valeur de bleu (V.B.S) (norme NF P 94-068) :
Cet essai (norme NF P 94-068) est une mesure indirecte de la surface spécifique des grains solides par
absorption d’une solution de bleu de méthylène jusqu’à saturation. Le résultat, VBS, s’exprime en grammes de
bleu pour 100 g de sol. Les ordres de grandeur sont les suivants :
VBS < 0.2 : sols sableux,
0.2 < VBS < 2.5 : sols limoneux,
2.5 < VBS < 6 : sols limono-argileux,
6 < VBS < 8 : sols argileux,
VBS > 8 : sols très argileux.
Sols FINS (A) : VBS < 2,5* A1 : limons peu plastiques, silts
ou IP <12 alluvionnaires, sables fins peu pollués,
Ce sont les sols ayant : arènes peu plastiques
Dmax< 50 mm
12 < IP <25* A2 : sables fins argileux, limons, argiles
ou 2,5 < VBS < 6 et marnes peu plastiques, arènes
et
D35 < 0,08 mm 25 < IP <40* A3 : argiles et argiles marneuses,
ou 6 < VBS <8 limons très plastiques
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2. Essais mécaniques:
2.1. Essai œdométrique (NF P94-090) :
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Guide pratique du bâtiment
C’est un essai au laboratoire. Il consiste à exercer des cycles de chargement et de déchargement sur un
échantillon de sol drainé sur les faces inférieures et supérieures, dans une éprouvette rigide assurant la nullité
de la déformation latérale. L’essai permet de tracer deux courbes :
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- 𝝈′𝒑 : La contrainte de pré-consolidation qui est la contrainte effective maximale sous laquelle le sol
s’est déjà consolidé au cours de son histoire
- Cc : L’indice de compression : permet en premier lieu d’évaluer la compressibilité d’un sol et de
calculer le tassement total à long terme.
- Cs : L’indice de gonflement, il traduit la déformabilité d’un échantillon non gonflant en deçà de la
contrainte à laquelle il a été soumis.
𝚫𝝈′𝒗 (𝟏+𝒆𝟎 )
- Eoed : relie les déformations aux contraintes : 𝑬𝒐𝒆𝒅 = ∆𝒆
Avec : ∆𝜎𝑣′ : variation de contrainte verticale
𝑒0 : indice du vide initial
∆𝑒 : variation de l’indice des vides
- Une pression hydrostatique radiale appliquée par l’intermédiaire de l’eau sous pression.
- Une contrainte axiale ou déviateur appliquée par l’intermédiaire du piston qui traverse le couvercle
de la cellule et transmettant en tête de la cellule une force F.
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Cet essai permet la détermination de la cohésion du sol 𝑐 et son angle de frottement 𝜑 : paramètres
importants pour le calcul à la rupture (portance du sol).
L’essai de cisaillement (NF P 94-071-1) s’applique sur les sols dont la dimension maximale des grains ne
dépasse pas 1mm et a le même but que l’essai triaxial.
Objectif de l’essai
- Essai long à réaliser et ne pouvant pas être multiplié sur le site sans un coût élevé
- Valeur de l’essai dépendant de la qualité du forage
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Guide pratique du bâtiment
-
FIGURE 6: PROFIL PRESSIOMETRIQUE
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- la capacité portante
- le risque de liquéfaction des sables
Limite de l’essai SPT:
- les corrélations entre le nombre de coups et N et les caractéristiques des sols ne sont pas
rigoureuses, leur adaptation doit être faite avec prudence
- l’essai doit être utilisé avec prudence au cas des sols cohérents
- l’essai SPT doit être étalonné avec d’autres essais in situ
2.4.2. L'essai au pénétromètre statique (Cone Penetrometer Test CPT) (NF P 94-113) :
Cet essai consiste à enfoncer dans le sol à vitesse constante à l’aide d’un vérin hydraulique une pointe
terminée par un cône, un dispositif particulier permet de mesurer la résistance à la pénétration du cône, ainsi
qu’éventuellement, le frottement latéral mobilisé sur une longueur donnée. La pression interstitielle générée
par le fonçage dans le sol peut également être mesurée, l’appareil est alors appelé Piézocône.
Objectif de l’essai :
- Il donne une valeur approchée de la contrainte de sol par corrélation.
- Bonne approche qualitative dans les calculs de tassement
Domaine d’application et avantages :
- S’applique à tous les sols fins et les sols grenus dont la dimension moyenne des éléments ne
dépassent pas 20 mm.
- Il est surtout utilisé pour le dimensionnement des pieux mais peut également servir à la
classification des sols.
- Essai plus rapide que l’essai pressiométrique
- Possibilité de multiplier les points de sondages sur un terrain
- Essai donnant des résultats plus satisfaisant que l’essai pénétrométrique dynamique
Limites de l'essai
- Non adapté aux sols hétérogènes ou durs
- La longueur de pénétration est limitée à la force de réaction de l'appareillage (généralement de
100 kN en)
- Aucune identification visuelle du sol. L’identification se fait par abaque.
- Il est préférable de réaliser un sondage carotté en complément
- Risque de refus sur une couche dure lamellaire
- Il apporte peu d’information sur la compressibilité des sols
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1 − 𝜈2
𝑠=𝑞 𝐵𝐶𝑓
𝐸
Avec : q : contrainte appliquée sur la fondation (uniforme ou moyenne)
B : largeur ou diamètre de la fondation
E : module d’élasticité du sol (drainé pour les sols pulvérulents)
Le tableau suivant donne des ordres de grandeur du module œdométrique pour des sols pulvérulents en kPa :
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I A = I 1 + I2 + I 3 + I 4 IB = I1-4 + I2-3 - I3 - I4
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- Pour le cas d’une fondation filante ou carrée uniformément chargée, la distribution de la contrainte verticale
avec la profondeur est donnée par la figure suivante :
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Guide pratique du bâtiment
Calcul des tassements : sol normalement consolidé :
′
Un sol normalement consolidé est un sol pour lequel : 𝜎𝑧0 ≈ 𝜎𝑝′ , le tassement est calculé par la formule
suivante :
𝐻0 𝐶𝑐 ∆𝜎𝑧
𝑠𝑜𝑒𝑑 = ∆𝐻 = − log (1 + ′ )
1 + 𝑒0 𝜎𝑧0
′
Si 𝜎𝑧0 + ∆𝜎𝑧 < 𝜎𝑝′ :
𝐻0 𝐶𝑠 ∆𝜎𝑧
𝑠𝑜𝑒𝑑 = ∆𝐻 = − log (1 + ′ )
1 + 𝑒0 𝜎𝑧0
′
Si 𝜎𝑧0 + ∆𝜎𝑧 > 𝜎𝑝′ :
𝐻0 𝐶𝑠 𝜎′𝑝 𝐻0 𝐶𝑐 ′
∆𝜎𝑧 + 𝜎𝑧0
𝑠𝑜𝑒𝑑 = ∆𝐻 = − log ( ′ ) − log ( )
1 + 𝑒0 𝜎𝑧0 1 + 𝑒0 𝜎𝑝′
𝑠 = ∑ ∆𝐻𝑖
𝑖=1
Règles pratiques :
Argiles raides sur consolidées Argiles molles normalement consolidées
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Guide pratique du bâtiment
Si les valeurs de 9B/2 à 8 B ne sont pas connues, mais sont supposées supérieures aux valeurs sus-
jacentes, on calcule Ed de la manière suivante :
3.6 1 1 1 1
= + + +
𝐸𝑑 𝐸1 0.85𝐸2 𝐸3,5 2.5𝐸6,8
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4.1. Méthode 𝒄 − 𝝋 :
Se base sur les résultats de l’essai triaxial : cohésion et angle de frottement (drainé et non drainé).
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Avec :
- B : la largeur de la fondation
- C : cohésion du sol
- 𝜑 : angle de frottement du sol
- 𝑁𝛾 𝑒𝑡 𝑁𝑐 𝑒𝑡 𝑁𝑞 facteurs de portance dépendant de l’angle de frottement du sol
- 𝑠𝛾 𝑒𝑡 𝑠𝑐 𝑒𝑡 𝑠𝑞 : coefficients de forme donnés par le tableau suivant (Eurocode 7-1):
𝑠𝑞 1 1 B 1 + sin(𝜑′ )
1 + sin(𝜑 ′ )
L
TABLEAU 9 : COEFFICIENTS DE FORME SELON EUROCODE 7-1
𝑄𝑙 = 𝑞𝑙 𝐵′𝐿′
Avec : 𝐵’ = 𝐵 – 2𝑒
𝐿’ = 𝐿 – 2𝑒’
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Guide pratique du bâtiment
4.1.3. Calcul en conditions non drainées :
La formule pour le calcul à court terme en conditions non drainées (𝑐 = 𝑐𝑢 𝑒𝑡 𝜑 = 0) : situation critique vis-à-
vis de la rupture pour les sols cohérents : 𝑞𝑙 = 𝑐𝑢 (𝜋 + 2) + 𝑞 + 𝛾2 𝐷
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Guide pratique du bâtiment
sont dans un rapport de 1 à 2, au plus, dans la couche), on établit un profil linéaire de la pression limite nette
𝑃𝑙∗ :
𝑃𝑙∗ = 𝑃𝑙 – 𝑃0 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑃0 = 𝜎𝑣0 ′
𝐾0 + 𝑢
′
Avec : 𝜎𝑣0 ∶ contrainte effective verticale au moment de l'essai au niveau considéré
𝐾0 : coefficient de pression des terres au repos (0.5 en général et 1 pour certains limons et argiles
surconsolidés)
Et l’on prend pour pression limite nette équivalente la valeur à la profondeur D + 2/3 B.
Dans le cas d’une fondation superficielle sur des couches de sols non homogènes, ayant toutefois des valeurs
de pression limite du même ordre de grandeur jusqu’au moins 1,5B au-dessous de la base de la fondation, on
∗
retient pour 𝑃𝑙𝑒 la moyenne géométrique :
∗ 𝑛 ∗ ∗ ∗
𝑃𝑙𝑒 = √𝑝𝑙1 . 𝑝𝑙2 … … … 𝑝𝑙𝑛
∗ ∗ ∗
𝑃𝑙1 , 𝑃𝑙2 , … , 𝑃𝑙𝑛 étant les valeurs de la pression limite nette équivalente dans les couches situées de D à D +
1,5 B, après avoir écarté, si besoin est, des valeurs singulières.
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Guide pratique du bâtiment
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Guide pratique du bâtiment
5.1. Eléments nécessaires dans un livrable d’essai in-situ
Dans un livrable d’essai in-situ, l’ingénieur doit vérifier que l’ensemble des données suivantes sont
mentionnées :
- La date de début et de la fin de l’exécution de l’essai
- La numérotation du sondage et la référence du plan de situation permettant de le repérer
- La description sommaire des terrains traversés
- Les caractéristiques techniques de l’outillage utilisé pour réaliser l’essai
- L’indication de fluide et de la procédure d’exécution de forage
- Le niveau de l’eau ou de la boue dans le sondage après remontée de la sonde
L’ingénieur peut exiger au laboratoire de fournir les carnets de mesures sur lesquels figurent en particulier les
mesures relatives à l’étalonnage des appareils.
5.2.1. Maillage et profondeur des sondages recommandé pour les fondations (U.S .G)
Avant toute campagne de reconnaissances, l’ingénieur BET communique au laboratoire les données suivantes :
- le plan du site et de l'ouvrage,
- le niveau le plus bas prévu,
- les descentes de charges
Le programme de reconnaissances recommandé par l’union syndicale géotechnique est le suivant :
Pour la maille :
- Bât. Bureaux et habitation (Surface au sol S < 50 m2). : 2 points de reconnaissance
- Bât. Bureaux et habitation (Surface au sol S > 50 m2) :1 point de reconnaissance tous les 250 m2
avec un minimum de 3 points et une distance maximale de 25 m entre points
- Bâtiments industriels (Surface <10000 m2) : 1 point de reconnaissance tous les 500 m2 avec un
minimum de 3 points et une distance maximale de 40 m entre points
- Lotissement : 1 point tous les 1.000 m2 ou 1 point par lot
Pour la profondeur :
- Fondations superficielles : 3 fois la largeur de la fondation avec un minimum de 6 m sous le niveau
d'assise
- Fondations profondes : 10 fois la largeur de la fondation avec un minimum de 6 mètres sous le
niveau d’assise prévisionnel
- Semi-profondes : 3 fois la largeur de la fondation avec un minimum de 6 m sous le niveau d'assise
- Radier ou aire de stockage à proximité : Jusqu'à l'horizon peu compressible reconnu sur 2 m avec
un maximum de 1,5 fois la largeur du radier
5.2.2. Fréquence, type et nombre des essais recommandé pour les fondations (guide du ministère
de l’équipement et des travaux publics)
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Guide pratique du bâtiment
Le guide de construction des fondations dans la région du nord propose :
Argiles Sondage 1à2 scissomètre Un essai densité sèche, un essai tous les 2 m
molles carotté tous les 1 limites
m de d’Atterberg,
forage granulométrie,
œdomètre,
scissomètre de
labo 2 à 3
Argiles Puits Maillage Pressiomètre Un essai Mesure de la Un essai tous les 2 m
raides et manuels selon tous les 1 pression de
marnes Sondage superficie du m de gonflement, essai
carotté terrain carottage triaxial,
œdomètre
Sables Sondage Maillage SPT un essai teneur en eau,
5 essais
carotté selon Pénétration
tous les 1 granulométrie,
Tarière à superficie du statique
m densité relative,
main terrain 1à3 équivalent de
essais par sable
ouvrage
Sables Puits Maillage Pénétration 1à3 par Teneur en eau 5 essais
graveleux naturels selon dynamique ouvrage Granulométrie
Alluvions Sondage superficie du Essai de la 1 essai tous
grossières carotté terrain, 1à 2 plaque les 1.5m
par ouvrage de
profondeur
de
tranchée
Roches sondage 1à2 sondages Dilatomètre Densité sèche 5 essais
carotté par ouvrage Méthodes Porosité 5 essais
géo Vitesse sonique 10essais
physiques Résistance à la 10essais
compression
Mesure de
module
déformation
TABLEAU 14 : RECOMMANDATIONS DU GUIDE DE CONSTRUCTION DES FONDATIONS DANS LA
REGION DU NORD
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Guide pratique du bâtiment
Sols 𝛾𝑑𝑚𝑎𝑥 𝛾𝑑𝑚𝑖𝑛 𝛾𝑚𝑎𝑥 𝑛𝑚𝑎𝑥 𝑛𝑚𝑖𝑛 𝑒𝑚𝑎𝑥 𝑒𝑚𝑖𝑛 𝐼𝑝 ϕ’ C’ Cc Cs
*** Dépend trop de la nature du minéral TABLEAU 15 : VALEURS TYPIQUES DE CERTAINS PARAMETRES DU SOL
argileux
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Guide pratique du bâtiment
La courbe de compressibilité des sols gonflants a l’allure particulière suivante :
- 𝝈′𝒈 : la pression de gonflement qui est la pression en deçà de laquelle le sol gonfle (augmentation
de l’indice des vides) lorsqu’on le met en présence d’eau
- Cg : le coefficient du gonflement qui est la pente de la courbe de déchargement (à ne pas
confondre avec l’indice de gonflement Cs)
- Coefficient de gonflement 𝑪𝒈 ≥ 𝟎. 𝟎𝟒
- A partir de l’indice de plasticité et du pourcentage des particules de sol dont le diamètre <2µm :
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Guide pratique du bâtiment
- A partir de la limite de liquidité, du pourcentage des particules de sol dont le diamètre <74µm et de
pression de gonflement:
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Guide pratique du bâtiment
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Guide pratique du bâtiment
Très > 10 cm Les dommages sont tels avec des fissures d’ouvertures Très fort
mauvais supérieures à 25 mm) que la maison devient quasiment
site inhabitable, nécessitant de nombreuses réparations ou
bien même une reconstruction.
Les poutres perdent leur portance. Les murs penchent
beaucoup. Les fenêtres sont très déformées ou même
rompues. Il y a danger d’instabilité.
TABLEAU 19 : CLASSIFICATION DES SITES SELON LE SOULEVEMENT DU AU GONFLEMENT DU SOL
Dans ce qui suit nous présentons les techniques de fondation pour passer d’un site à un autre :
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Guide pratique du bâtiment
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Guide pratique du bâtiment
1.4.3. Mesures contre l’aggravation du problème par la variation de la teneur en eau au droit
des fondations
o Faire une protection périphérique du bâtiment par un trottoir imperméable à l’eau
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Guide pratique du bâtiment
o Eviter les fuites de canalisation sous le bâtiment :
Les canalisations doivent être étanches, bien exécutées et placées dans des fourreaux
les canaux spéciaux doivent être contrôlés en permanence.
En cas de besoin, il faut prévoir des moyens d’évacuation d’eau de secours.
Les eaux de toiture seront collectées dans des conduites étanches et évacuées loin du
bâtiment
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Guide pratique du bâtiment
o Il faut tenir compte dans la conception des structures de la construction de l’apparition
possible de moments fléchissants, efforts tranchants et flèches dans les poteaux, les poutres,
les dalles et les murs.
- La granulométrie
- La forme des grains
- Le poids volumique du sol en place
- La contrainte effective due au poids propre
Les sols susceptibles de se liquéfier sont :
Les sols dont la granulométrie présente un diamètre à 10%, 𝐷10 supérieur à 2mm,
𝐷 ≤ 0.074 𝑚𝑚
Les sols dans lesquels on a simultanément { 70
lp > 10%
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Guide pratique du bâtiment
2.3.2. Injections :
Il consiste à introduire, sous pression dans le sol, à partir de forages répartis selon des mailles primaires et
secondaires, un mortier visqueux à base de ciment et à angle de frottement élevé. On distingue quatre
grands types :
L’imprégnation
La fissuration
L’expansion
La déstructuration
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Guide pratique du bâtiment
- Problèmes liés à l’excavation et à l’exécution des fondations dans des sols baignées dans la nappe,
poussée d’Archimède,
- Problèmes liés au retrait-gonflement des sols immergés dans la nappe
- Problèmes liés à la construction des sous-sols dont le niveau du plancher bas est sous le niveau de la
nappe (risque d’inondation)
- Problèmes d’humidité et de moisissure qui rendent même les sous-sols inexploitables
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moins durable selon les produits ou matériaux employés. Elle peut s’altérer à cause d’un tassement de terrain
ou de fissures structurelles.
Le choix du système et son niveau de performance se déterminent en fonction :
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Guide pratique du bâtiment
- Il faut prévoir une deuxième pompe au cas où la première tombe en panne (ce qui arrive
fréquemment). Le coût sera donc doublé.
3.2.5. Le Cuvelage :
Il consiste à réalise un caisson étanche, appelé cuvelage, qui s’oppose à l’infiltration des eaux du sous-
sol vers l’intérieur et dont le poids doit exercer une force verticale supérieure à la poussée
d’Archimède
Cette technique s’applique principalement à la protection des constructions en sous-sol dans le cas où
la nappe phréatique, de par son niveau le plus haut, ne permet ni le drainage ni le pompage.
Il dépend du type d’ouvrage (nature des locaux immergés), des débits de fuites tolérés, du phasage
des travaux permettant sa réalisation (externe ou interne)
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Guide pratique du bâtiment
PARTIE II :
HYPOTHESES DE
CALCUL
CARACTERISTIQUES
DES MATERIAUX
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Guide pratique du bâtiment
1. Domaine d’application :
Il s’applique à tous les ouvrages et constructions en béton armé soumis à des ambiances s’écartant peu des
seules influences climatiques et dont le béton est constitué de granulats naturels normaux, avec un dosage en
ciment au moins égale à 300 kg/m3 de béton mis en œuvre
Les états limites ultimes (ELU) au-delà desquels la sécurité à la rupture n’est plus garantie
Les états limites de service (ELS) au-delà desquels les conditions normales d’exploitation et de
durabilité de la construction ou d’un de ses éléments ne sont plus satisfaites
1. Actions permanentes :
Les actions permanentes (G) sont les actions appliquées avec la même intensité pendant toute la durée de vie
du bâtiment telles que les poids propres de tous les éléments du bâtiment. La norme NF P 06-004 précise les
valeurs à prendre pour les poids volumiques des matériaux et les poids surfaciques des planchers, des
revêtements de planchers, des maçonneries et des toitures :
MATERIAUX Poids
volumique daN / m3
Béton non armé 2200
Béton armé courant 2500
Acier 7850
Aluminium 2700
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Métaux cuivreux 8900
Marbre 2800
Granit 2800
Gravier 1700
Sable 17 00 à 1900
Terre sèche 1800
Terre humide 2100
TABLEAU 20 : POIDS VOLUMIQUE DES MATERIAUX
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B. Planchers nervures a poutrelles préfabriquées ou nervures coulées en
place, avec entrevous (corps creux) en béton, entre axes : 60 cm.
- Montages avec table de compression
12 + 4 250-260
16 + 4 275-285
20 + 4 310-330
- Montages sans table de compression 25 + 5 360-400
16 220-230
20 260-280
24 290-310
C. Dito avec entrevous en terre cuite
- Montages avec table de compression
12 + 4 220-230
16 + 4 250-260
20 + 4 280-300
- Montage sans table de compression 25 + 5 320-360
16 190-200
20 220-240
24 250-270
REVETEMENTS DE PLANCHERS
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D. Carrelages ou dallages colles par cm 20
F. Sous-toitures
- contreplaques okoumé, par cm d'épaisseur 5
- panneaux de lin, par cm d'épaisseur 4
- plaques de plâtre (genre Placoplatre ou Pregypan) par cm d'épaisseur 9
- panneaux de paille compressée, par cm d'épaisseur 3
- plaques planes d'amiante-ciment en 6 cm d'épaisseur
11
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G. Terrasses
asphalte coule en 0,5 cm d'épaisseur plus 1,5 cm d'asphalte coule sable 50
étanchéité multicouche en ciment volcanique, enduit plastique ou feutre 12
bitume, épaisseur 2 cm
gravillon pour protection de l'étanchéité par cm d'épaisseur 20
protection de l'étanchéité réalisée par une couche d'asphalte gravillonne 50
de 2 cm sur deux feuilles papier kraft
2. Actions variables :
Les actions variables sont des actions dont l’intensité varie fréquemment et de façon importante avec le temps.
Elles comportent essentiellement :
Logements dont la surface > 100 m2- combles aménageables - terrasses 175* daN/m²
accessibles privées
* cette valeur est couramment utilisée en pratique, la valeur réglementaire : 150 daN/m²
** les bâtiments destinés à l’habitat social sont plus exploités, on préconise une majoration de la valeur
175 de 15%
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Chambres individuelles 150 daN/m²
Salle de classe - ateliers et laboratoires - sanitaires collectifs – dortoirs ou chambres 250 daN/m²
collectifs - salle à manger de petites dimensions- locaux médicaux et sociaux
Bureaux - circulations et escaliers - halls de réception - salle à manger - salle 250 daN/m²
informatique et de reprographie
Parcs de stationnement :
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2.2. Charges concentrées :
On considère pour tous les locaux une charge concentrée sur un appui de 0,25 m, égale à 200 daN. Pour les
garages et parcs de stationnement de voitures légères, on considère une charge poinçonnante égale à
800 daN sur un carré de 10 cm de côté.
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Charges d’exploitation
Σ0 = 𝑆0 Σ0 = 𝑆0
Σ1 = 𝑆0 + 𝑆1 Σ1 = 𝑆0 + 𝑆
2 2
Σ2 = 𝑆0 + 1.9 𝑆 + 0.1𝑆𝑟
Σ2 = 𝑆0 + 0.95(∑ Si − Sri) + ∑ Sri)
𝑖=1 𝑖=1 Σ3 = 𝑆0 + 2.7 𝑆 + 0.3𝑆𝑟
3 3 Σ4 = 𝑆0 + 3.4 𝑆 + 0.6𝑆𝑟
Σ3 = 𝑆0 + 0.9(∑ Si − Sri) + ∑ Sri)
𝑖=1 𝑖=1
Σ5 = 𝑆0 + 4 𝑆 + 𝑆𝑟
4 4 𝑛 𝑛
3+𝑛
Σ4 = 𝑆0 + 0. 𝑆0 + 0.85(∑ Si − Sri) + ∑ Sri Σ𝑛 = 𝑆0 + (∑ Si − Sri) + ∑ Sri
2𝑛
𝑖=1 𝑖=1 𝑖=1 𝑖=1
𝑛 𝑛
3+𝑛
Σ𝑛 = 𝑆0 + (∑ Si − Sri) + ∑ Sri
2𝑛
𝑖=1 𝑖=1
3. Actions accidentelles :
Notées FA comme le séisme, action du feu, chocs des véhicules. Ces actions (à part le séisme) ne sont
considérées que si des documents d’ordre public ou le marché le prévoit.
Le calcul des charges dues au séisme est effectué suivant le règlement parasismique RPS2011.
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Les effets de la température ne sont généralement pas pris en compte : s’ils doivent intervenir en tant
qu’action de base, ils sont introduits avec le coefficient 1.35
TABLEAU 30 : COMBINAISONS D'ACTIONS EN ELU
(2) 𝜓0 = 0.77 pour tous les locaux excepté les archives et les parcs de stationnement où 𝜓0 = 0.9
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Lorsque l’action de base est la neige et pour une altitude supérieure à 500 m, il faut majorer 𝜓0 de
10%
TABLEAU 31 : COMBINAISONS D'ACTIONS EN ELS
3. Cas pratiques :
3.1. Planchers :
Les combinaisons de charges faisant intervenir G et QB à considérer pour les éléments de planchers :
3.2. Poteaux :
Dans les cas les plus courants :
- ELU : 1.35 G +1.5 QB
- Action du vent (ELU) :
1. 1.35 G + 1.5 QB
2. 1.35 G + 1.5 QB + W
3. 1.35 G + 1.5 W + 1.3 𝜓0 𝑄𝐵
4. G +1.5 W
- ELS : G + QB
3.3. Fondations :
Si le point d’appui est soumis à une charge dite « centrée » ne faisant intervenir que G et QB :
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𝑺 𝒄 = 𝑮 + 𝑬 + 𝟎. 𝟑 𝑺 + 𝝍 𝑸
Avec :
G : Le poids mort et charges permanente de longue durée
E : Effets du séisme= max (Ex+ 0.3*Ey + 0.3*Ez ; 0.3*Ex + Ey + 0.3*Ez ; 0.3*Ex + 0.3*Ey + Ez )
S : Action de la neige
Q : Charges d’exploitation
𝜓 : facteur d’accompagnement dont les valeurs sont données dans le tableau suivant :
Pour les bétons courants, les résistances à la compression à j jours s’obtiennent de la résistance à la
compression à 28 jours 𝒇𝒄𝟐𝟖 par les relations suivantes (tirées du B.A.E.L 91 mod 99) :
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𝒋 ≤ 𝟐𝟖 𝑗 𝑗 ≤ 28 𝑗
𝒇 𝒇
4.76 + 0.83𝑗 𝒄𝟐𝟖 1.40 + 0.95𝑗 𝒄𝟐𝟖
𝑓𝑐28 (𝑀𝑃𝑎) 20 25 30 35 40 45 50 55 60
𝑓𝑡28 (𝑀𝑃𝑎) 1.8 2.1 2.4 2.7 3 3.3 3.6 3.9 4.2
TABLEAU 37 : RESISTANCE A LA TRACTION DU BETON POUR DIFFERENTES VALEURS DE 𝒇𝒄𝟐𝟖
𝑓𝑐28 20 25 30 35 40 45 50 55 60
𝐸𝑖28 (𝐺𝑃𝑎) 110.4 180.2 115 121 126.5 131.6 136.3 140.7 144.9
𝐸𝜗28 (𝐺𝑃𝑎) 29.9 32.2 34.2 36 37.6 39.1 40.5 41.8 43.1
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Le module de déformation transversal du béton noté G est définit par la relation suivante :
𝐸
𝐺=
2(1 + 𝑣)
𝑑é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒
Où : 𝑣 =
𝑑é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑣𝑒𝑟𝑠𝑎𝑙𝑒
1.2.1. ELU :
Le diagramme de calcul déformation-contrainte du béton à l’ELU est présenté sur la figure suivante :
1.2.2. ELS :
- On adopte donc la loi linéaire de l’élasticité pour décrire son comportement à l’ELS avec un module
de déformation longitudinal égale à 1/15 de celle de l’acier (𝐸𝑏 ≈ 13 333 𝑀𝑃 𝑎).On appelle n =
Es/Eb = 15 Le coefficient d’équivalence.
- La contrainte de compression du béton est limitée à 𝝈̅̅̅𝒃 = 𝟎. 𝟔 𝒇𝒄𝟐𝟖 .
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1.3.1. Dilatation thermique :
La déformation thermique du béton notée 𝜀𝑇 vaut : 𝜀𝑇 = −𝛼 ∗ ∆𝑇 = ±0.0002 (∆𝑇 = ±20°𝐶) , avec 𝜶 =
𝟏 ∗ 𝟏𝟎−𝟓 °𝑪−𝟏 le coefficient de dilatation thermique du béton.
Les variations de température entrainent des contraintes internes de traction. Pour éviter les déformations qui
en résultent, on placera régulièrement sur les éléments (dalle, voile de façades) ou bâtiments de grandes
dimensions des joints de dilatation espacés de 25 à 50 mètres selon la région.
1.3.2. Retrait :
Après coulage, une pièce de béton conservée à l’air tend à se raccourcir. Ceci est dû à l’évaporation de l’eau
non liée avec le ciment et peut entraîner des déformations de l’ordre de 1.5 10-4 à 5 10-4 (on adopte une
valeur de 3 10-4) selon l’humidité de l’environnement. On notera que des pièces de béton conservées dans
l’eau subissent, au contraire, un gonflement. Le retrait commence d`es le premier jour de vie de la pièce en
béton et on observe que 80% du retrait est atteint au bout de deux ans. La principale conséquence du retrait
est l’apparition de contraintes internes de traction, contraintes dont la valeur peut facilement dépasser la
limite de fissuration.
Pour se protéger des désordres liés au retrait, on adoptera les dispositifs constructifs suivants :
1.3.3. Fluage :
Sous chargement constant, la déformation du béton augmente continuellement avec le temps. Pour le béton,
les déformations de fluage sont loin d’être négligeables puisqu’elles peuvent représenter jusqu’à deux fois les
déformations instantanées. La déformation due au fluage peut être estimé à : 𝜀𝑓 = 0.0004 à 0.0005. Le
fluage est pratiquement complet au bout de 3 ans.
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On détermine les dosages des constituants du béton en suivant les étapes suivants :
Détermination du dosage en ciment C et en eau E :
𝐶
Il est donné par la relation de BOLOMEY : 𝑓𝑐𝑚 = 𝜎′𝑐 ∗ 𝐺 ( − 0.5)
𝐸
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D(mm) 4 8 12.5 20 31.5 50
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𝐷
𝑆𝑖 𝐷 ≤ 25𝑚𝑚
𝑋={ 2
𝐷 + 5𝑚𝑚
𝑠𝑖 𝐷 > 25𝑚𝑚
2
𝑌 = 50 − √𝐷 + 𝐾 (𝐾 = 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠)
Les valeurs de K sont donnés par l’auteur de la méthode ( G.Dreux, le nouveau guide du béton)
S (95% tamisats)
SG
G (5% tamisats
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- On repère le point G𝑞𝑢𝑖 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 à 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑏𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑢𝑙𝑜 𝑑𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑣𝑖𝑒𝑟𝑠 et qui correspond à 95%
de tamisat
- On repère le point S 𝑞𝑢𝑖𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 à 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑏𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑢𝑙𝑜 𝑑𝑒 𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠 et qui correspond à 5% de
tamisat
𝑉𝑠 = 𝑉 ∗ %𝑆
D’où {
𝑉𝑔 = 𝑉 ∗ %𝐺
Et le dosage en masse par m3 du béton s’obtient en multipliant par la densité spécifique 𝑚𝑠𝑆 𝑒𝑡 𝑚𝑠𝐺 :
𝑆 = 𝑉 ∗ %𝑆 ∗ 𝑚𝑠𝑆
Soit :{
𝐺 = 𝑉 ∗ %𝐺 ∗ 𝑚𝑠𝐺
1.5. Essais de convenance :
A la fin de l’étude de formulation, un ou plusieurs essais de convenance sont indispensables pour ajuster
l’étude aux paramètres non prise en compte par l’approche théorique :
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2. Acier:
L’acier est un alliage fer + carbone en faible pourcentage. Les aciers HA FE500 sont des aciers laminés à
chaud par tréfilage (forte réduction de section), fortement écrouis. Elles ont une limité d’élasticité garantie de
500 MPa et un allongement à la rupture de 8 %.
2.2.1. ELU :
Le comportement des aciers vérifie une loi de type élastoplastique parfait, comme décrit sur le diagramme
contrainte-déformation de la figure suivante :
2.2.2. ELS :
On suppose que les aciers travaillent dans le domaine élastique. On utilise donc la loi linéaire de l’´élasticité.
On adopte une valeur du module de déformation forfaitaire Es = 200 000 MPa.
Le diagramme contraintes-déformations est linéaire
On définit trois degrés de nocivité des ouvertures de fissures vis-à-vis de la durabilité :
Fissuration peu Contrainte d’acier limitée à : Ouvrages dans les zones non humides ou le
préjudiciable problème de corrosion des aciers ne se
(FPP) 𝑓𝑒 = 500 𝑀𝑃𝑎 pose pas
Eléments B.A situés dans des locaux
couverts et clos
Fissuration Contrainte d’acier limitée à : Eléments exposés aux intempéries ou à des
préjudiciable condensations, ou peuvent être
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(FP) 𝜎𝑠𝑡 =
̅̅̅̅ alternativement noyés et émergés en eau
douce
2
𝑚𝑖𝑛 ( 𝑓𝑒 ; 𝑚𝑎𝑥 (250; 110√𝜂 𝑓𝑡28 ))
3
Fissuration très Contrainte d’acier limitée à : Eléments B.A exposés à un milieu agressif
préjudiciable (FT
P) 𝜎𝑠𝑡 =
̅̅̅̅ Eléments assurant L’étanchéité
1
𝑚𝑖𝑛 ( 𝑓𝑒, 𝑚𝑎𝑥 (200,90√𝜂 𝑓𝑡28 ))
2
TABLEAU 47 : FISSURATION PEU PREJUDICIABLE, PREJUDICIABLE ET TRES PREJUDICIABLE
𝜂 = 1.6 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐻𝐴 ≥ 6 𝑚𝑚
𝜂 = 1.3 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐻𝐴 ≤ 6 𝑚𝑚
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PARTIE III :
PARASISMIQUE
DES BATIMENTS
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Guide pratique du bâtiment
INTRODUCTION :
L’effondrement des bâtiments à cause des tremblements de terre cause la perte des vies humaines, la
destruction du patrimoine immobilier et des moyens de production. De ce fait, il est essentiel de construire des
bâtiments résistants aux séismes.
Le territoire marocain est soumis à une activité sismique appréciable et ce à cause de sa situation dans un
domaine de collision continentale, due à l’interaction entre les plaques tectoniques africaine et eurasienne.
Une construction est considérée « parasismique » lorsqu’elle est conforme au règlement parasismique en
vigueur. Certainement, le respect du règlement confère au bâtiment une résistance sismique considérable et
réduit le risque d’effondrement. Toutefois, il peut arriver que quelques bâtiments calculés selon les règles de
construction parasismique soient endommagés ou même effondrés en cas de séismes majeurs. Les raisons de
ces dommages sont plusieurs parmi lesquelles le dépassement de l’accélération nominale du sol, des règles
parasismiques non mises à jour, l’application des règles parasismiques sur un bâtiment qui a une conception
architecturale non parasismique et les hypothèses simplifiées du calcul au séisme. En effet, le
dimensionnement permet de conférer aux éléments constructifs la résistance réglementaire mais ne
modifie pas notablement le comportement dynamique de l’ouvrage qui est bien régi par la conception de
celui-ci.
Une bonne conception donne une diminution de l’amplitude des oscillations et donc des charges sismiques,
limite les concentrations d’effort et minimise le coût de la protection sismique. De ce fait, une stratégie de
conception parasismique doit être adoptée dès le début du projet et ceci ne peut être réalisé que par le
biais d’une collaboration entre l’architecte et l’ingénieur depuis la phase de la conception du projet.
En résumé, trois conditions doivent être remplies pour réaliser une construction réellement parasismique :
Conception architecturale parasismique nécessitant une collaboration dès le début entre
l’architecte et l’ingénieur d’études
Implantation tenant compte des effets du site
Architecture favorable à la résistance aux séismes
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I. LE CALCUL SISMIQUE :
1. Principe du dimensionnement au séisme :
Les ondes sismiques, libérées par la rupture d’une faille, causent le mouvement du sol sous la fondation d’un
bâtiment et donc le mouvement du bâtiment. Ce mouvement génère des forces d’inertie qui créent des efforts
sur les différents éléments du bâtiment.
Pour dimensionner un bâtiment au séisme, il faut limiter les contraintes et les déformations excessives
d’ensemble ou localisées induites par le mouvement sismique. En effet, il faut réaliser un bâtiment :
- Capable de résister aux forces « réglementairement » calculées.
- Conçu de façon à limiter, sinon éliminer, les accumulations de contraintes localisées.
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La période fondamentale est celle du premier mode, elle est la plus longue. Il est dominant si la structure
est régulière.
Le facteur de participation modale dépend de la distribution des masses dans la structure, il caractérise
l’importance de la participation de la déformée modale pour un mode d’oscillation donné.
On détermine le vecteur des accélérations à appliquer à chaque masse m et donc l’effort statique équivalent
pour chaque masse m correspondant à chaque période (mode) depuis le spectre de réponse en accélération.
On déduit les sollicitations correspondantes à chaque mode et on cumule ces sollicitations selon la méthode
appropriée (SRSS, CQC détaillées ci-après) qui tient compte de l’improbabilité d’atteindre le maxima des
réponses de chaque mode au même instant.
5. Structure de contreventement :
Les efforts induits par l’accélération du bâtiment causé par le mouvement sismiques génèrent des charges
horizontales qui doivent être transmises aux fondations. La structure de contreventement assure cette fonction.
Le contreventement se compose de deux éléments :
Les portiques : sont flexibles et ne doivent être utilisés que sur des sols fermes pour éviter le
phénomène de résonance avec le sol, cette solution est souvent coûteuse
Voiles en béton armé : plus rigides et présentent un excellent comportement sous séisme.
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Avec i variant de 1 à n : le nombre d’éléments de contreventement vertical (poteaux ou voiles)
Ixi : inertie de l’élément i suivant l’axe x, Iyi : inertie de l’élément i suivant l’axe y
Xi, Yi : coordonnées de son centre de gravité
Le centre de masse G a pour coordonnées :
∑ 𝑆𝑖 ∗ 𝑥𝑖 ∑ 𝑆𝑖 ∗ 𝑦𝑖
𝑋𝐺 = ; 𝑌𝐺 =
∑ 𝑆𝑖 ∑ 𝑆𝑖
Si : section de l’élément i
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𝑅𝑚𝑎𝑥 = √∑ 𝑅𝑖2
𝑖=1
La méthode CQC tient compte d’une corrélation entre deux réponses en fonction de l’écart des deux périodes propres
en utilisant la formule suivante pour la réponse maximale :
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Guide pratique du bâtiment
𝑛 𝑛
𝑅𝑚𝑎𝑥 = √∑ ∑ 𝑒𝑖𝑗 𝑅𝑖 𝑅𝑗
𝑖=1 𝑗=1
n : nombre de modes.
𝑒𝑖𝑗 : coefficients de corrélation des fréquences et des coefficients d’amortissement des modes i et j.
𝑅𝑖 , 𝑅𝑗 : réponse spectrale aux modes 'i' et 'j'.
L’addition pure et simple se justifie si on craint la simultanéité des effets maximums comme pour le cas
d’association d’un mode de période très courte et un mode de période très grande.
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Guide pratique du bâtiment
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Guide pratique du bâtiment
Cette valeur forfaitaire du coefficient de comportement n’est valable qu’en respectant les prescriptions
relatives au dimensionnement et aux dispositions constructives données par le règlement.
Ψ : facteur d’accompagnement (= 0.2 pour les bâtiments d’habitation ou à usage administratif, pour les
autres cas voir tableau Partie 2. III.4)
Les déplacements latéraux inter-étages Δ𝑒𝑙 évalués à partir des actions de calcul doivent être limités à :
K 𝚫𝒆𝒍 ≤ 0.007 h pour les bâtiments de classe I
K 𝚫𝒆𝒍 ≤ 0.010 h pour les bâtiments de classe II
h : étant la hauteur de l’étage
K : coefficient du comportement
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L’approche statique équivalente a comme principe de base de substituer aux efforts dynamiques développés
dans une structure par le mouvement sismique du sol, des sollicitations statiques calculées à partir d’un système
de forces, dans la direction du séisme, et dont les effets sont censés équivaloir à ceux de l’action sismique.
Cette méthode est applicable pour les structures dont le premier mode (mode de flexion) est le mode
prépondérant. Dans ce cas, on peut trouver de façon approchée les sollicitations sismiques en ne considérant
que le seul premier mode.
De ce fait, son domaine d’application est restreint aux structures satisfaisant à des critères de régularité
précisés par le RPS2011.
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Guide pratique du bâtiment
Dans le cas d’un rétrécissement graduel en élévation, la saillie à chaque niveau ne doit pas dépasser
15% de la dimension en plan du niveau précédent sans que le retrait global ne dépasse 25% de la
dimension en plan au niveau du sol.
Dans le cas d’un élargissement graduel en élévation, le retrait à chaque niveau ne doit pas dépasser
10% de la dimension en plan du niveau précédent sans que le débordement global ne dépasse 25%
de la dimension en plan au niveau du sol,
La hauteur totale du bâtiment ne doit pas dépasser 4 fois la plus petite dimension de sa base : H <=
min (B,L) * 4
Un élément vertical du système structural résistant aux forces latérales ne doit pas avoir de décalage.
Le trajet de forces latérales doit être continu.
La résistance au cisaillement du système structural à un niveau donné ne doit pas être inférieure à
80% de la résistance du niveau supérieur.
7.2.4. Cas de sous-sols (PS92) :
Si les deux parties (superstructure et sous-sols), considérées comme isolées, respectent les critères de régularité
ci-avant, le bâtiment est considéré régulier si :
𝜃 = 𝐾𝑊∆𝑒𝑙 /𝐹𝑘 ℎ
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Guide pratique du bâtiment
ℎ = ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙′ é𝑡𝑎𝑔𝑒
𝐾 = 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
𝑭 = 𝒗 ∗ 𝑺 ∗ 𝑫 ∗ 𝑰 ∗ 𝑾/𝑲
Avec :
𝒗 : le coefficient de vitesse de zones
S : le coefficient du site
I : le coefficient de priorité
K : le facteur de comportement
W : la charge prise en poids de la structure : 𝑾 = 𝑮 + 𝝍 𝑸
avec ψ facteur d′ accompagnement donné par le tableau Partie 2 . III. 4
D : le facteur d’amplification dynamique donnée par le spectre d’amplification dynamique
Une partie 𝐹𝑡 de la force F est affectée au sommet du bâtiment ; le reste 𝐹 − 𝐹𝑡 doit être réparti sur tous les
niveaux y compris le dernier niveau selon la formule suivante :
ℎ𝑘 𝑤𝑘
𝐹𝑘 = (𝐹 − 𝐹𝑡 ) ×
(∑𝑖 ℎ𝑖 𝑤𝑖 )
𝐹𝑡 = 0 𝑠𝑖 𝑇 ≤ 0.7 𝑠 𝑒𝑡 𝐹𝑡 = 0.07 𝑇 ∗ 𝐹 𝑠𝑖 𝑇 > 0.7 𝑠
Où :
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Guide pratique du bâtiment
Effet de translation :
Il s’agit de la part de l’effort sismique reprise par le voile ou le portique en fonction de sa raideur.
Sa valeur est donnée par l’expression suivante :
𝐾𝑘
𝐹𝑡𝑟,𝑘 = 𝐹𝑘 ∑
𝑖 𝐾𝑖
Où :
∑𝑖 𝐾𝑖 Est la somme des inerties des différents éléments de contreventements dans le sens x.
Effet de torsion :
Chaque élément de contreventement reprend une part du moment de torsion 𝑀𝑡 engendré pendant un séisme
à cause l’excentrement 𝑒 du centre de masse du bâtiment par rapport à son centre de torsion. L’effort de
calcul repris par l’élément a pour expression :
𝑀𝑡 𝐶
𝐹𝑡𝑜 =
𝑥 ∑𝑖 𝐶𝑖
Où :
𝐹𝑡𝑜 ∶ Est l’effort de torsion repris par l’élément de contreventement (dans le sens x).
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Guide pratique du bâtiment
Remarque :
- Le calcul de la répartition des efforts est mené suivant les deux directions.
- A chaque niveau du bâtiment la force sismique latérale de calcul est déplacée de e1 dans un sens puis de e2
dans l’autre sens, données par les expressions suivantes :
𝑒 : distance entre le centre de rigidité et le centre des masses dans la direction perpendiculaire du
séisme.
Les efforts de cisaillement dans les voiles sont multipliés par le coefficient 𝜔 donné par les expressions
suivantes :
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Guide pratique du bâtiment
𝜔 = 0.1 𝑁 + 0.9 𝑁 ≤ 5
𝜔 = 1.4 + 0.04 (𝑁 − 5) 5 < 𝑁 < 15
𝜔 = 1.8 𝑁 = 15
- Pour une ductilité de niveau 3 : En plus des prescriptions indiquées au niveau de ductilité 2, les efforts de
cisaillement sont multipliés par le coefficient 𝛾 donné par les expressions suivantes :
𝑀 : Moment de calcul
Le facteur 𝛾 ≤ 4
1.1.2. La présence d’une couche de sol alluvionnaire de forte épaisseur sous un sol meuble :
La réflexion des ondes sismiques « prisonnières » à l’intérieur d’une couche de sol meuble entre la surface et
le sous-sol rocheux a pour conséquence d’amplifier les oscillations de période longue. Ainsi, les constructions
de période propre plutôt élevée sur les sols meubles peuvent subir une action sismique beaucoup plus
importante que sur le sol rocheux: éventuelle mise en résonance… Pour minimiser ces effets, il faut éviter le
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Guide pratique du bâtiment
phénomène de résonance (induit dans le cas où la fréquence propre du bâtiment est proche de celle du
sol) et d’opter pour des fondations profondes atteignant, si possible, le substratum.
1.1.3. La topographie du site :
Au niveau des zones de changement de pente (sommet de collines), des réflexions d’ondes sismiques à
l’intérieur des reliefs se produisent amplifiant ainsi l’effet du séisme. Il faut éviter de construire près
des zones de changement de pente.
Les bords de falaise ou talus instable peut être le siège de ruptures et d’éboulements il faut donc
éviter de construire à proximité des bords de falaises, de talus ou versants. Il convient de respecter
une distance minimale de 15 à 20 m du bord de la falaise.
En cas de séisme, les terrains en pente peuvent être le siège d’un glissement qui emporte toute
construction parasismique ou non. Il faut bien étudier la stabilité de la pente.
En cas de construction au pied d’une falaise ou de versant instable, il faut bien étudier l’étendue
possible des effets induits par le séisme (avalanches de pierres ou coulées de boue …).
Le bâtiment est isolé (situé à une distance L > H : hauteur des bâtiments voisins) : cas idéal car il n’y
aura pas d’incidence sur notre bâtiment en cas d’effondrement des constructions voisines. Toutefois, il
faut que L>>H en cas de forte pente ou de patrimoine ancien très vulnérable.
Le bâtiment est très proche des autres constructions mais non limitrophes (L<H) : en cas de
vulnérabilité des constructions voisines :
Eloigner le bâtiment sur la parcelle, l’orienter de façon à réduire les conséquences des
projections éventuelles
Prévoir des volumes avec incidences humaines et financières faibles pour recevoir les
projections éventuelles
Renforcer les faces particulièrement exposées aux éventuelles projections.
Le bâtiment est limitrophe d’autres bâtiments : selon la construction voisine :
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Guide pratique du bâtiment
Construction voisine de bonne mise en œuvre : prévoir des joints parasismiques et faire
attention aux projections si le bâtiment à construire est moins haut.
Construction voisine de vulnérabilité inconnue : il faut bien déterminer la largeur du joint
parasismique (en fonction de la vulnérabilité du bâtiment voisin), si la vulnérabilité du
bâtiment voisin est élevée il convient de renforcer le mur limitrophe pour résister aux chocs.
Rigidifier les zones flexibles (extrémités des parties de faible profondeur) par des voiles en béton
armé par exemple
Opter pour une symétrie du plan selon deux axes ou plus
2.1.3. Allongement en plan :
Une structure allongée sera le siège de grands déplacements différentiels du sol lors du séisme ce qui
engendrera des sollicitations supplémentaires. Il convient de ne pas dépasser un rapport de 1/3 entre la
largeur et la longueur du bâtiment ou de le fractionner, le cas échéant, par des joints parasismiques
respectant ce rapport.
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Guide pratique du bâtiment
Le centre de gravité d’un bâtiment doit être le plus bas possible pour éviter les moments de renversement et
les contraintes élevées dans les éléments verticaux et les fondations.
Le centre de gravité et le centre de rigidité doivent être le plus proche possible, si non le bâtiment subira
une torsion d’axe vertical qui est un phénomène destructeur en cas de séisme. Il faut assurer une
répartition symétrique de la rigidité, dans le cas contraire les éléments les plus éloignés du centre de rigidité
subiront de grands dommages. Il faut répartir les éléments de contreventement à la périphérie (pour limiter
les déplacements qui sont maximaux à la périphérie).
Eviter les Rez-de-chaussée flexibles : Les rez-de-chaussée comportent des parkings et des locaux
commerciaux qui nécessitent beaucoup d’ouvertures ce qui les rend plus flexibles que les autres
niveaux.
Eviter les étages de hauteur plus grande : La rigidité d’un étage diminue avec sa hauteur
Eviter les niveaux transparents : un niveau transparent est un niveau qui ne contient pas d’éléments de
contreventements.
Pour remédier à ce phénomène, il faut conférer à ce niveau une rigidité comparable à tous les niveaux par :
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Guide pratique du bâtiment
En réduisant sa masse
En réduisant sa rigidité :
Murs en béton armé ou faiblement armé : ont un comportement excellent sous séismes, résistent à
l’effondrement même lorsqu’ils sont largement fissurés.
Ossatures en poteau et poutres de béton armé : ne conviennent que pour des bâtiments de faible
hauteur car ils sont très flexibles. Ils nécessitent des dispositions d’armatures spécifiques pour leur
conférer un comportement ductile (les ruptures fragiles d’ossatures en béton armé est très fréquent)
Mixtes à murs et ossatures : montrent un excellent comportement en associant les avantages des
deux précédents. Ils conviennent pour les bâtiments hauts.
Toutefois, il faut éviter :
Eviter les systèmes mixtes portiques en béton armé-maçonnerie porteuse et de remplir les cadres
de maçonnerie : ces deux systèmes ont des comportements différents, les portiques sont plus
souples que les murs en maçonnerie ce qui résulte en une concentration d’efforts en ces murs qui
peuvent céder sous l’effet des bielles (faible résistance au cisaillement) et causer l’effondrement
du bâtiment.
Armer les parois en maçonnerie pour augmenter leur résistance aux efforts horizontaux
Ne pas remplir les portiques partiellement : rupture des poteaux par cisaillement
2.3.2. Phénomène de résonance :
Les caractéristiques du système porteur (masse, rigidité, amortissement) influencent sa fréquence propre. Il
faut veiller à ce que la fréquence propre du bâtiment et du sol soient les plus différentes possibles pour éviter
le phénomène de résonnance.
2.3.3. Dissipativité :
La dissipation d’énergie par incursions dans le domaine post-élastique permet de réduire les amplitudes
d’oscillations et l’intensité des charges sismiques. Ces incursions causent des déformations et donc des
dommages structuraux qui doivent être « bien placés » (pour les ouvrages à risque normal). De plus, les
structures dissipatives sont plus efficaces vis-à-vis des séismes et sont plus économiques car ils
permettent le dimensionnement pour des charges sismiques inférieurs (coefficient de comportement).
Toutefois, il faut noter que la ductilité (source de dissipation la plus importante) dépend non seulement des
matériaux mais de :
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Guide pratique du bâtiment
2.4.1. Régularité :
La régularité de la structure permet une répartition correcte des charges sismiques sur les éléments porteurs et
d’éviter les points de concentration d’efforts. Pour assurer une régularité, il faut opter pour :
2.4.4. Hyperstaticité :
Les structures hyperstatiques supportent la rupture de quelques éléments de structure sans que leur
stabilité soit compromise contrairement aux structures isostatiques (à cause des liaisons abondantes).
Toutefois, ils sont sensibles aux tassements différentiels.
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Guide pratique du bâtiment
Doivent préférablement être plus rigides dans leur plan que les éléments verticaux pour une
distribution symétrique des charges sur ces derniers
Ne doivent pas être longs et étroits (flexibles)
Ne pas présenter des zones de concentration de contraintes (architecture simple)
Les trémies doivent être minimes : la fonction du diaphragme est assurée s’il n’existe qu’une
seule trémie dont aucune des dimensions n’est plus grande que la moitié du petit côté
Il vaut mieux placer les trémies au milieu que de les placer sur la périphérie
Doivent être suffisamment ancrés dans les chaînages sur toute la périphérie ainsi que dans les
éléments de contreventement
Les éléments constituant le diaphragme doivent impérativement être ancrés entre eux
2.5.2. Voiles en béton armé :
Théoriquement, lorsque les toitures et les planchers sont considérés comme parfaitement rigides, il suffit de
trois éléments de contreventement par niveau à condition qu’ils ne soient parallèles et non concourantes. En
général, on dispose deux parois élancées ductiles par direction principale symétriques par rapport au
centre de masse et situés à la périphérie du bâtiment. Si le bâtiment est haut, on opte pour un noyau
central. En cas de bâtiment de grande dimension horizontale (plancher flexible), il faut plus pour le raidir.
Les voiles :
2.6.1. Angles :
Les angles sont davantage sollicités que les autres parties (déformation différentielle des façades, contrainte
de flexion et de torsion élevées car ils sont plus éloignés du centre de gravité et de rigidité). Il faut :
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Poteau dont la déformabilité est partiellement bridée par la présence d’éléments rigides (cloisons ou
mur de maçonnerie n’atteignant pas le plafond)
Poteau bordant des allèges rigides : Il convient de :
Prévoir un panneau de contreventement
Joint entre les poteaux et les allèges
Diminuer la rigidité des allèges (allèges flexibles)
Renforcer les poteaux en confinant le béton par des armatures transversales à
espacement réduit
Vides sanitaires : Il est préférable de relier les poteaux par un mur de périphérie (meilleure
résistance au cisaillement)
Poteaux de longueurs différentes dans un même niveau
Poteaux supportant des paliers d’escaliers ou rampe d’accès au parking : il convient d’intégrer ces
poteaux dans une cage d’escaliers en béton armé (faire attention à la symétrie de la rigidité :
phénomène de la torsion d’ensemble)
Poteaux supportant des mezzanines : il convient de :
Relier les poteaux par une poutre située à la hauteur du plancher mezzanine
Porter la mezzanine par une structure indépendante
2.6.5. Porte-à-faux :
Les porte-à-faux sont vulnérables aux composantes verticales du séisme notamment lorsqu’ils sont en béton
armé.
2.6.7. Escaliers :
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Les escaliers constituent une trémie qui affaiblisse le plancher. Il vaut mieux les minimiser et les éloigner des
façades.
Les cages d’escaliers peuvent être rigides ou souples :
Cage rigide : il faut faire attention à la symétrie de rigidité (phénomène de torsion), la cage rigide
attire les efforts sismiques.
Cage non rigide : jouent un rôle de coupe-feu, il faut prévenir son effondrement sur les escaliers
ce qui pourrait obstruer les sorties et entraver l’action des équipes de secours. Les cloisons
légères, en plaques de plâtre sur ossature métallique, sont donc préférables aux cloisons en
maçonnerie. Les cloisons en carreaux sont particulièrement vulnérables en cas de séisme.
2.6.8. Autres recommandations :
Ancrer les éléments de façades contre les efforts horizontaux
Ancrer les parapets et les murs
Bien fixer les faux plafonds et luminaires
Retenir les installations et les équipements surtout pour les bâtiments de première classe :
hôpitaux, pharmacies centrales, bâtiments du service du feu, postes de commandement,
installations de communication…
- Si l’effort normal 𝑁 <= 0.10 ∗ 𝐵 ∗ 𝑓𝑐28 , la pièce est non comprimée (poutre) :
h/𝑏 < 4 𝑒𝑡 𝑏 >= 20 𝑐𝑚
- Si l’effort normal 𝑁 > 0.10 ∗ 𝐵 ∗ 𝑓𝑐28 , la pièce est comprimée et fléchie (poteau) :
𝑙/𝑏 <= 16 𝑒𝑡 𝑏 >= 25 𝑐𝑚
Le RPS2011 ne spécifie pas la différence de dimension entre un poteau et un voile, selon les règles PS92 :
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Selon le RPS2011 :
Une zone critique d’un élément de l’ossature doit s’entendre d’une zone à haut risque où il y a concentration
de déformations.
Dans les zones critiques, il est primordial d’assurer une continuité aux aciers et de disposer une armature de
confinement constituée soit par des spirales continues, des cadres, étriers et épingles dont l’ancrage est assuré
par des crochets à angle au centre au moins égal à 135° avec un retour rectiligne de 10 cm au moins.
- Le béton utilisé pour les constructions en zones sismiques ait un comportement stable sous de grandes
déformations réversibles.
- Les caractéristiques mécaniques doivent être conformes au règlement en vigueur de béton armé, Toutefois la
résistance à la compression doit être supérieure à 22 MPa.
- Les armatures pour le béton armé soient à haute adhérence.
- La valeur supérieure de la limite d’élasticité fe doit être égale à 500 MPa.
- Le coefficient de sécurité à adopter ait pour valeur : ŋ = 1.15
- Le diagramme déformations-contraintes est celui utilisé par le règlement du béton armé.
Il faut signaler que pour favoriser la plastification il faut également limiter la résistance maximale du béton,
en effet selon les règles PS92 :
Pour les éléments principaux, le béton doit avoir une résistance 𝑓𝑐28 au moins égale à 22 MPa et au plus
égale à 45 MPa. Pour les éléments secondaires aucune disposition particulière n’est retenue.
Pour les bétons de résistance supérieure à 45 MPa dont les comportements sous
grandes déformations cycliques seraient mal connus il faut une justification scientifique d’équivalence
des précautions prises.
5. Armatures :
5.1. Les armatures longitudinales :
Elles doivent résister aux sollicitations de traction et ne pas altérer la résistance en compression du béton.
Selon le RPS2011 :
1) Ductilité ND1 :
-Les armatures longitudinales doivent être à haute adhérence avec un diamètre minimal de 10 mm.
- Les pourcentages minimal et maximal des armatures sont les suivants :
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Guide pratique du bâtiment
- L’emploi des coudes ou crochets dans les poteaux n’est permis que dans certains cas, telle que pour la liaison
avec la semelle ou au voisinage d’une surface libre. Dans de tels cas les ancrages d’extrémité sont assurés
par des coudes droits et des dispositions doivent être prises pour éviter les poussées au vide.
- Au moins 0.25 de la section des armatures supérieures de flexion disposées aux extrémités de l’élément doit
être prolongée sur toute la longueur de celui -ci.
- Dans le cas où une poutre en T ou en L solidaire d’une dalle croise une autre poutre similaire sur un poteau,
on peut disposer dans la dalle, de chaque côté de l’âme 1/8 de la section des armatures tendues, la largeur
de la bande est égale à 2 fois l’épaisseur de la dalle pour les poteaux de rive et 4 fois l’épaisseur pour les
poteaux intérieurs
- Toutes les longueurs de recouvrement ou d’ancrage sont à majorer de 30% pour la part située hors zones
critiques et de 50% pour la part située dans la zone critique Chaque fois que c’est possible, on
évite de recouvrir en zone critique.
6. Poutres :
Ce sont les éléments non comprimées selon le RPS2011 (𝑁 <= 0.10 ∗ 𝐵 ∗ 𝑓𝑐28). Leur résistance et leur
comportement dépend des dispositions d’armatures (longitudinales et transversales) surtout dans les zones
critiques et aussi de la quantité de matériaux.
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Guide pratique du bâtiment
Selon le RPS2011 :
- Dimensions minimales des sections de coffrage :
𝒃 / 𝒉 ≥ 𝟏/𝟒
𝒃 ≥ 𝟐𝟎 𝒄𝒎
𝒃 ≤ 𝒃𝒄 + 𝒉𝒄 / 𝟐
avec : 𝑏𝑐 : la dimension de la section du poteau perpendiculaire à l’axe de la poutre.
ℎ𝑐 : la dimension de la section du poteau parallèle à l’axe de la poutre
- Zones critiques :
Les extrémités non libres de la poutre sur une longueur lc égale à 2 fois la hauteur h de la poutre.
Les zones nécessitant des armatures de compression.
7. Poteaux :
Ce sont les éléments fléchies et comprimées selon le RPS2011 (𝑁 > 0.10 ∗ 𝐵 ∗ 𝑓𝑐28 ). Leur résistance et leur
comportement dépend des dispositions d’armatures (longitudinales et transversales) surtout dans les zones
critiques et aussi de la quantité de matériaux.
Selon le RPS2011 :
Les pièces dites courtes ont des sections qui n’en font pas des murs, mais leur manque d’élancement
les empêche de fléchir, elles sont donc sollicitées au cisaillement si ce sont des éléments principaux de
la structure. En général, il faut éviter ces éléments dans la phase de la conception car leur petite hauteur
attire l’effort et ils cèdent par cisaillement. Le RPS2011 ne fait pas de spécification sur les pièces courtes.
Selon les règles PS92 :
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Guide pratique du bâtiment
Les armatures doivent satisfaire aux conditions définies pour les zones critiques des éléments linéaires
fléchis ou comprimés suivant le cas.
8. Nœuds :
Le dimensionnement des ossatures en béton armé doit être fait de sorte que la formation des rotules
plastiques soit en dehors des nœuds et des poteaux qui sont essentiels pour la survie de la structure (règle
poteau fort-poutre faible). De plus, ces nœuds sont le siège de concentration de contraintes dues aux charges
sismiques, il faut éviter toutes dispositions aggravant cette concentration (nœuds d’ossature désaxés).
Selon le RPS2011 :
- La distance entre les axes de la poutre et du poteau support ne doit pas dépasser 0.25 fois la largeur du
poteau.
- La somme des valeurs absolues des moments ultimes des poteaux doit être supérieure à celle des moments
des poutres aboutissant au nœud.
│𝑴𝒄𝟏 │ + │𝑴𝒄𝟐 │ ≥ 𝟏. 𝟏𝟓 (│𝑴𝒑𝟏 │ + │ 𝑴𝒑𝟐 │)
𝑀𝑐1 𝑒𝑡 𝑀𝑐2 : moments ultimes des deux poteaux.
𝑀𝑝1 𝑒𝑡 𝑀𝑝2 : moments ultimes des deux poutres.
- Il est nécessaire d’assurer une continuité mécanique suffisante des aciers dans le nœud qui est une zone
critique.
- Il est obligatoire de disposer des cadres et des étriers de confinement dans les nœuds
- Dans les structures à ductilité de niveau ND1 et ND2,
Taux d’acier des armatures horizontales >= Taux armatures transversales au bout du poteau
- Dans les structures de ductilité plus importante ND3,
Taux armatures transversales dans le nœud = Taux armatures transversales dans le poteau
Si 4 poutres arrivent au nœud:
Taux armatures transversales dans le nœud = ½ Taux armatures transversales dans le poteau
L’espacement : 𝒔 <= 𝟏𝟎 Ф𝑳 avec : Ф𝐿 : diamètre de l’armature longitudinale du poteau
9. Les voiles :
Selon le RPS2011 :
- L’épaisseur minimale du voile : est fonction de la hauteur nette he de l’étage et des conditions de rigidité
des extrémités.
e min = min (15 cm, he/20) pour un voile non rigidifié à ses deux extrémités.
e min = min (15 cm, he/22) pour un voile rigidifié à une extrémité.
e min = min (15 cm, he/25) pour un voile rigidifié à ses deux extrémités.
Selon les règles PS92 : emin = 15 cm
- Zones critiques :
Les zones critiques du voile dans la direction verticale sont les régions s’étendant de la base du mur sur une
longueur lc définie comme suit :
lc = max (H/6, L)
avec : H et L hauteur et largeur du bâtiment
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Selon les règles PS92 : Sont considérées comme critiques les régions situées à la base des voiles
habituellement sur une longueur lc telle que :
lc = max (H, L)
avec : H : hauteur de l’étage et L largeur du bâtiment
ainsi que celles situées à chaque niveau de changement notable de la section de coffrage.
- Ferraillage minimal :
Armatures verticales et horizontales.
Le taux minimal = 0.20 % de la section horizontale du béton
Le taux maximal = 4 % de la section horizontale du béton
Le diamètre maximal : Ф max<=1/10 e
L’espacement des barres verticales et horizontales est égal à :
s = min (30cm, 1 .5e) en zone courante
s = min (20cm, 1. 5e) en zone critique
e : est l’épaisseur du mur
Les deux nappes doivent être reliées, et les barres horizontales l’extérieur, menues de crochets à 135° ayant
une longueur de 10 Ф .
- Chainage et linteau :
Vertical : à chaque extrémité, chaque ouverture, chaque intersection de plancher à plancher avec
recouvrements d’étage à étage.
Chaînage vertical zone courante : 4T10, cadres de 6 espacés de 10 cm.
Chaînage vertical zone critique : 4T12, cadres de 6 espacés de 10 cm.
Horizontal : continus à la périphérie de tous les planchers.
Les chaînages horizontaux : Amin = 3 cm2.
Linteaux : 2T10 ancrés de 50 cm.
Il doit exister un chaînage périphérique continu d’au moins 3 cm2 de section et un chaînage au croisement de
chaque élément de contreventement avec le plancher, de section minimale de 1,5 cm2 et respectant la règle
de 0,28 L dans le cas de contreventement par voiles, et 0,5 L, dans le cas de contreventement par portiques,
L étant la largeur de plancher en m dont la charge se reporte sur le voile.
Pour chacun des blocs constituant l’ouvrage, la fondation doit être homogène et rigide tels que radiers,
semelles filantes croisées dans les deux sens et semelles isolées liées par des longrines dans les deux sens.
Les points d’appuis de chacun des blocs composant l’ouvrage doivent être solidarisés par un réseau
bidimensionnel de longrines ou tout autre système équivalent tendant à s’opposer à leur déplacement relatif
dans le plan horizontal. Cette solidarisation n’est pas exigée si les semelles sont convenablement ancrées dans
un sol rocheux non fracturé et non délité.
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PARTIE IV :
CALCUL BETON
ARME
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Guide pratique du bâtiment
I. LA DESCENTE DE CHARGE :
La descente de charge définit le principe de transmission des charges dans chaque plan et à chaque
élévation, du niveau le plus élevé du bâtiment aux fondations.
1. Hypothèses :
La répartition dans les structures dalles-poutres se fait dans les hypothèses suivantes :
2. Surface de charge :
Les charges surfaciques sur les planchers sont affectées aux éléments porteurs (poteau, poutres, voiles …) en
fonction des surfaces d’influences.
Poutre sur poteau :
Chaque poteau reprend la moitié de la charge de la poutre s’appuyant sur ce dernier.
Dalle pleine :
La répartition se fait comme dans la figure suivante :
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1.1.2. Cas où 𝜶 ≥ 𝟎. 𝟒 :
Calcul des moments :
Soit M0x et Moy les moments en travées suivant la petite direction et la grande direction respectivement
calculée pour une dalle uniformément chargée articulée sur son contour, on pose :
𝝁𝒙 𝒆𝒕 𝝁𝒚 : sont des coefficients qui dépendent du rapport 𝛼 = lx/ly et de l’état limite considérée (en ELU
𝜐 = 0 et en ELS 𝜐 = 0.2) donnés par la formule approchée (exposés à l’annexe E.3 des Règles BAEL
91) :
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Calculs 𝜇𝑥 𝜇𝑦 *
Soit q la charge autre que le poids propre de la dalle, on pose 𝛼 = ℎ/𝐿 , on calcule 𝛼 par itération par la
3
formule suivante : 𝛼 = 𝑘 √25𝛼𝐿 + 𝑞
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Guide pratique du bâtiment
Avec : k = 0.018 pour une travée simplement appuyée aux deux extrémités
k = 0.016 pour une travée encastrée à une extrémité (travée de rive)
k = 0.013 pour une travée encastrée à ses deux extrémités (travée centrale)
q : charge d’exploitation en kN/m3
L : portée de la dalle entre axes (petite portée)
H : épaisseur de la dalle
- Les aciers de la nappe inférieure sont prolongés jusqu’aux appuis et ancrés au-delà du contour
théorique de la dalle, sur ls/3 (ls : longueur de scellement) pour les barres indépendantes et sur au
moins une soudure pour les TS.
- En cas d’épaisseur inférieure ou égale à 7 cm et en l'absence de charges localisées importantes, il est
possible de ne prévoir qu'une nappe d'armatures.
- La longueur des chapeaux :
- Max (ls, 0.20lx) si il y a continuité,
- Max (ls, 0.15lx) si l’encastrement est partiel,
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Guide pratique du bâtiment
- Max (ls, 0.10lx) si l’encastrement est faible
Si non, on augmente l’épaisseur de la dalle. Si cette solution n’est pas envisageable, placer des armatures
transversales (très difficile à mettre en œuvre) de façon à limiter la contrainte de cisaillement à :
1.3. Poinçonnement :
En cas de charge concentrée, on peut ne pas disposer d’armatures transversales de poinçonnement si :
𝑓𝑐𝑗
𝑄𝑢 ≤ 0.045 𝑢𝑐 . ℎ.
𝛾𝑏
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Guide pratique du bâtiment
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- Les charges localisées éventuelles ne dépassent pas le 1/10ème de la charge totale du panneau
Ma2 ≥ 0.5 Max (Mt1, Mt2) ; Ma3 ≥ 0.5 Max (Mt2, Mt3) ; Ma4 ≥ 0.5 Max (Mt3, Mt4)
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𝑏 𝑙𝑥
- En travée : 𝑙′ 𝑦𝑡 = 1.5 ( + ℎ) +
2 10
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En cas de porte-à-faux la répartition se fait comme suit :
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𝑉𝑢
La contrainte tangent est calculée par : 𝜏𝑢 = (𝑏+ℎ)∗𝑑
Les armatures transversales ne sont pas nécessaires si 𝜏𝑢 ≤ 0.05𝑓𝑐28 /𝛾𝑏 , sinon augmenter l’épaisseur de la
dalle ou placer des armatures transversales de façon à limiter la contrainte de cisaillement à :
2.2. Poinçonnement :
La réaction Pu du poteau doit vérifier la condition :
𝑓𝑐28 (𝑀𝑃𝑎)
𝑃𝑢 (𝑀𝑁) ≤ 0.045. 𝑢𝑐 . ℎ.
𝛾𝑏
ℎ : épaisseur de la dalle en m
Lorsque cette vérification n’est pas satisfaite, on augmente l’épaisseur de la dalle ou on met en place un
plancher champignon (augmente le périmètre critique).
- Pour une plancher supportant des revêtements ou cloisons fragiles 𝑙 < 22. ℎ
2.4.1. Prédimensionnement :
Le Prédimensionnement se fait en respectant l’état limite de déformation (cf. 2.3. Etat limite de déformation)
Avec : Ax correspond à l’armature de la demi-bande de largeur l’y (parallèle à Lx). On prendra l’ya ou
l’yt suivant que l’on se situe sur appui ou en travée.
Ay correspond à l’armature de la demi-bande de largeur l’x (parallèle à Ly). On prendra l’xa ou l’xt
suivant que l’on se situe sur appui ou en travée.
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𝐴𝑖𝑛𝑓 1
≥ (𝑠𝑖 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 𝑟é𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒𝑠 𝑢𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡)
𝐴𝑠𝑢𝑝 4
𝐴𝑖𝑛𝑓 1
≥ (𝑠𝑖 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒𝑠)
𝐴𝑠𝑢𝑝 3
𝐴𝑥 𝐴𝑦 𝐴𝑥 𝐴𝑦
Avec : 𝐴𝑠𝑢𝑝 = max (𝑙 −2𝑙 ′
;𝑙 −2𝑙 ′
) 𝑒𝑡 𝐴𝑖𝑛𝑓 = min (𝑙 −2𝑙 ′
;𝑙 ′
)
𝑦 𝑦𝑡 𝑥 𝑥𝑡 𝑦 𝑦𝑡 𝑥 −2𝑙 𝑥𝑡
- au voisinage des appuis, par des armatures formant chapeaux des bandes sur appuis dans les deux
sens.
- dans la zone centrale des bandes sur appuis, par des armatures formant chapeaux disposées
perpendiculairement aux axes de ces bandes.
- Les aciers de chapeaux doivent se croiser sur appuis avec une longueur au moins égale à la longueur de
recouvrement.
- La répartition des armatures doit être uniforme dans chaque bande.
- Contrairement au cas des panneaux de dalle reposant sur quatre appuis continus (murs ou poutres),
les armatures de plus forte section doivent être dans le sens de la plus grande portée et en premier lit.
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Guide pratique du bâtiment
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Guide pratique du bâtiment
En général, on prend des ∅5 𝑥 ∅3.5 avec un espacement de 20 cm dans les deux directions.
Les chapeaux sont disposés sur une longueur de :
- 𝑀𝑎𝑥 (𝐿/4 ; 𝐿𝑠 ) : pour les chapeaux de rive avec L longueur de la travée adjacente de l’appui
𝐿 𝐿2
- 𝑀𝑎𝑥 ( 1 ; ; 𝐿𝑠 ) : pour appui intermédiaire avec 𝐿1 𝑒𝑡 𝐿2 les longueurs des travées adjacentes
5 5
de l’appui
Des armatures supérieures doivent être disposées sur appuis pour équilibrer un moment égal à 0,15 Mo.
3.3. Flèche :
Pour calculer les flèches des poutrelles de planchers à entrevous, on peut utiliser les méthodes indiquées pour
les poutres.
Lorsqu'il est prévu des étais intermédiaires, on peut cependant se dispenser de donner une justification de la
déformabilité si :
- ℎ/𝐿 ≥ 1/22.5
- ℎ/𝐿 ≥ 𝑀𝑡 /15𝑀0
- 𝐴/𝑏0 𝑑 ≤ 3.6/𝑓𝑒
Où : Mt est le moment fléchissant en travée
M0 est le moment isostatique
b0 est la larguer des nervures
h est la hauteur totale (épaisseur de dalle comprise)
L est la portée entre nus
A acier longitudinal
d est la hauteur utile.
3.4. Réservation :
- Si les dimensions de la trémie sont inférieures à l’entraxe des poutrelles, il faut disposer des armatures de
part et d’autre de la trémie :
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Guide pratique du bâtiment
Avec : a : dimension de la trémie parallèle aux poutrelles
b : dimension de la trémie perpendiculaire aux poutrelles
- Sinon, il faut prévoir une poutre chevêtre pour porter la poutrelle coupée et doubler les poutrelles de part
et d’autre de la trémie.
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4. Plancher nervuré :
4.1. Description :
Plancher constitué par une dalle générale d’épaisseur relativement faible (4 à 10 cm) et des poutrelles
d’entraxe variant de 0.40 m à 4 m et une retombée H au maximum égal à 90 cm.
𝑃𝑙2
𝑀0 =
8
Page 129
Guide pratique du bâtiment
Mw et Me : respectivement les valeurs absolues des moments sur appuis de gauche et de droite.
Mt : le moment maximal constaté en travée qui est pris en compte dans le calcul de la travée considérée.
Les valeurs de Mt , Mw et Me doivent vérifier les conditions suivantes :
Page 130
Guide pratique du bâtiment
2. Méthode de Caquot :
2.1. Domaine d’application :
S’applique essentiellement pour des charges telles que Q > 2G ou Q > 5 kN/m2.
Lorsque les charges sont telles que Q 2G et Q 5 kN/m2 mais l’inertie n’est pas constante sur les
différentes travées ou bien les portées n’ont pas un rapport compris entre 0,8 et 1,25 ou bien la fissuration
est préjudiciable ou très préjudiciable, on applique la méthode de Caquot minorée (qui consiste à prendre
g’=2/3g pour le calcul des moments aux appuis).
Page 131
Guide pratique du bâtiment
La méthode de Caquot minorée peut être utilisée au lieu de la méthode forfaitaire, ce qui conduira à un
ferraillage mieux dimensionné mais des calculs plus longs.
Dans le cas des charges concentrées, les moments sur appuis sont calculés par la formule :
′2
𝑘𝑤 (𝑎𝑤 )𝑃𝑤 𝑙𝑤 + 𝑘𝑒 (𝑎𝑒 )𝑃𝑒 𝑙𝑒′2
𝑀𝑎 = − ′ + 𝑙′
𝑙𝑤 𝑒
Avec : l’ = l pour les deux travées de rive et l’ = 0.8l pour les travées intermédiaires
1 1 1 𝑎
Et 𝑘(𝑎) = 2.125 (1 − 𝑙′ ) 𝑙′ (2 − 𝑙′ )
Page 132
Guide pratique du bâtiment
𝑉0𝑤 𝑒𝑡 𝑉0𝑒 sont les efforts tranchants à gauche et à droite de l’appui i des travées isostatiques de
référence i-1 et i, respectivement
𝑀𝑎𝑖−1 , 𝑀𝑎𝑖 , 𝑀𝑎𝑖+1 sont les moments sur les appuis i-1, i, i+1, respectivement
𝑙𝑖−1 𝑒𝑡 𝑙𝑖 sont les portées des travées i-1 et i, à droite des appuis i-1 et i, respectivement.
Page 133
Guide pratique du bâtiment
Le cas de charge conduisant à la valeur maximale de l’effort tranchant est illustré dans la figure suivante :
3. Flexion simple :
3.1. Prédimensionnement rapide :
Soit L la portée entre nus de la poutre :
Généralement b est déterminée par l’épaisseur du mur ou la largeur du poteau, on doit vérifier bh2≥ 0.5M.
Pour satisfaire la condition de flèche, on vérifie également : bh3≥ 0.05ML avec L est la portée en mètres.
3.3. Largeur de la table de compression d’une poutre en Té prise en compte dans le calcul :
Elle est la minimale des valeurs suivantes :
Page 134
Guide pratique du bâtiment
3.4. Organigramme de calcul :
Notations :
Ces notations sont valables pour tous les organigrammes de calcul des poutres.
ELU :
0.85 𝑓𝑐28 0.85𝑓𝑐28
- 𝜎𝑏𝑐 = 𝛾𝑏
= 1.5
𝑓𝑐28 (𝑀𝑃𝑎) 20 25 30 35 40 45 50 55 60
𝑓𝑐28 (𝑀𝑃𝑎) 20 25 30 35 40 45 50 55 60
𝜎𝑏𝑐 (𝑀𝑃𝑎)
̅̅̅̅ 12 15 18 21 24 27 30 33 36
Page 135
Guide pratique du bâtiment
Page 136
Guide pratique du bâtiment
Données : 𝑀𝑢 , 𝑏, 𝑑, 𝑑 ′ , 𝑓𝑐28 , 𝛾𝑏 , 𝑓𝑒 , 𝛾𝑠
𝑀𝑢
𝜇=
𝜎𝑏𝑐 ∗ 𝑏 ∗ 𝑑 2
−3
𝑑 − 𝑑′ 𝑧 = 𝑑(1 − 0.4𝛼)
𝜀𝑠𝑐 = 5.67 ∗ 10 ∗ − 2.17 ∗ 10−3
𝑑
𝑀𝑅 = 0.372 ∗ 𝑏 ∗ 𝑑 2 ∗ 𝜎𝑏𝑐
𝑧𝑅 = 0.753 ∗ 𝑑
𝑀𝑢 − 𝑀𝑅
𝐴𝑠𝑐 =
(𝑑 − 𝑑′ ) ∗ 𝜎𝑠𝑐
𝑀𝑅
𝐴𝑠𝑡 = ( + 𝐴𝑠𝑐 ∗ 𝜎𝑠𝑐 ) /434.78
𝑧𝑅 Page 137
Guide pratique du bâtiment
Données : 𝑀𝑢 , 𝑏, 𝑑, 𝑑 ′ , 𝑏0 , ℎ0 , 𝑓𝑐28 , 𝛾𝑏 , 𝑓𝑒 , 𝛾𝑠
ℎ0
𝑀𝑏𝑇 = 𝑏ℎ0 (𝑑 − )𝜎
2 𝑏𝑐
Section en Té
Section rectangulaire b*d
ℎ0
𝑀𝑑 = (𝑏 − 𝑏0 ) ∗ ℎ0 ∗ (𝑑 − ) ∗ 𝜎𝑏𝑐
2
𝑀𝑢 − 𝑀𝑑
𝜇=
𝜎𝑏𝑐 ∗ 𝑏 ∗ 𝑑 2
𝑑 − 𝑑′ 𝛼 = 1.25 ∗ (1 − √1 − 2𝜇)
𝜀𝑠𝑐 = 5.67 ∗ 10−3 ∗ − 2.17 ∗ 10−3
𝑑
𝑀𝑅 = 0.372 ∗ 𝑏 ∗ 𝑑 2 ∗ 𝜎𝑏𝑐
𝑀𝑢 − 𝑀𝑑 𝑀𝑑
𝐴𝑠𝑡 = ( + )/434.78
𝑧 ℎ
𝑧𝑅 = 0.753 ∗ 𝑑 𝑑 − 20
𝑀𝑢 − 𝑀𝑑 − 𝑀𝑅
𝐴𝑠𝑐 =
(𝑑 − 𝑑′ ) ∗ 𝜎𝑠𝑐
Page 138
𝑀𝑑 𝑀𝑅
𝐴𝑠𝑡 = ( + + 𝐴𝑠𝑐 ∗ 𝜎𝑠𝑐 ) /434.78
ℎ0 𝑧𝑅
𝑑− 2
Guide pratique du bâtiment
15𝜎 ̅̅̅𝑏
𝑦1𝑙𝑖𝑚 = 𝑑
15𝜎
̅̅̅𝑏 + ̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑡
𝑦1𝑙𝑖𝑚
Non 𝑀′𝑠𝑒𝑟 = 0.5𝑏𝑦1𝑙𝑖𝑚 ̅̅̅(𝑑
𝜎𝑏 − ) ≤ 𝑀𝑠𝑒𝑟 Oui
3
𝑦 = 15𝑑̅̅̅/(15
𝜎𝑏 𝜎𝑏 + ̅̅̅̅)
̅̅̅ 𝜎𝑠𝑡 𝑦1
𝛼= solution de :
𝑑
𝛼 3 − 3𝛼 2 − 6𝜇𝑠𝑒𝑟 (𝛼 − 1) = 0
𝐹𝑏 = 𝑏𝑦1 ̅̅̅/2
𝜎𝑏
𝑀𝑠𝑒𝑟
𝐴= 𝛼
𝜎′𝑠 = 15(𝑦1 − 𝑑′ )̅̅̅/𝑦
𝜎𝑏 1 ̅̅̅̅𝑑(1
𝜎𝑠𝑡 − 3)
𝑦
𝐴′ = (𝑀𝑠𝑒𝑟 − 𝐹𝑏 (𝑑 − ))/(𝜎 ′ 𝑠 (𝑑 − 𝑑′ ))
3
𝐴 = (𝐹𝑏 + 𝐴′ ∗ 𝜎 ′ 𝑠 )/̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑡
Page 139
Guide pratique du bâtiment
ℎ0
𝑀𝑏𝑇 = 𝑏ℎ02 (𝑑 − ) ̅̅̅̅/(30(𝑑
𝜎 − ℎ0 ))
3 𝑠𝑡
Section en Té
Section rectangulaire b*d
2 (3
𝑏0 ℎ0 2 2ℎ0
𝛼 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 ∶ 𝜇𝑠𝑒𝑟 = (𝛼 − 𝛼) − (1 − ) (𝛼 − ) (3 − − 𝛼))/(90(1 − 𝛼))
𝑏 𝑑 𝑑
Non 𝜎𝑠𝑡 𝛼/(15(1 − 𝛼)) ≤ ̅̅̅
̅̅̅̅ 𝜎𝑏 Oui
̅̅̅̅
𝜎 𝑠𝑡 𝑦 = 𝛼𝑑
𝑦 = 15𝑑/(15 + )
̅̅̅
𝜎𝑏
ℎ0 𝑏ℎ03 − 𝑏0 (𝑦 − ℎ0 )2 (2𝑦 + ℎ0 )
𝑧=𝑑− + 𝐴 = 𝑀𝑠𝑒𝑟 /𝑧̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑡
2 6(𝑏𝑦 2 − (𝑏 − 𝑏0 )(𝑦 − ℎ0 )2 )
ℎ0
𝐹𝑏 = (𝑏0 𝑦 + (𝑏 − 𝑏0 )ℎ0 (2 − )) ̅̅̅/2
𝜎𝑏
𝑦
Page 140
𝐴 = (𝐹𝑏 + 𝐴′𝜎 ′ 𝑠 )/̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑡
Guide pratique du bâtiment
15
𝐷= (𝐴 + 𝐴′ )
𝑏
30 ′ ′
𝐸= (𝐴 𝑑 + 𝐴𝑑)
𝑏
𝑦 = −𝐷 + √𝐸 + 𝐷2
1 3
𝐼= 𝑏𝑦 + 15𝐴′ (𝑦 − 𝑑 ′ )2 + 15𝐴(𝑑 − 𝑦)2
3
𝐾 = 𝑀𝑠𝑒𝑟 /𝐼
𝜎𝑏 = 15𝐾𝑦 ≤ ̅̅̅
𝜎𝑏
𝜎𝑠 = 15𝐾(𝑑 − 𝑦) ≤ ̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑡
Page 141
Guide pratique du bâtiment
𝑦 = −𝐷 + √𝐸 + 𝐷2
1 3
𝐼= 𝑏𝑦 − (𝑏 − 𝑏0 )ℎ0 (𝑦 − ℎ0 )2 /3 + 15𝐴′ (𝑦 − 𝑑′ )2 + 15𝐴(𝑑 − 𝑦)2
3
𝐾 = 𝑀𝑠𝑒𝑟 /𝐼
𝜎𝑏 = 15𝐾𝑦 ≤ ̅̅̅
𝜎𝑏
𝜎𝑠 = 15𝐾(𝑑 − 𝑦) ≤ ̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑡
Page 142
Guide pratique du bâtiment
4. Flexion composée :
4.1. Moment par rapport aux armatures inférieures :
Soit une section en béton armé soumise à un effort normal N (traction ou compression) appliqué au centre de
gravité du béton et un moment M:
Si N est un effort de compression (N > 0) alors le moment par rapport aux armatures inférieures se
calcule par :
ℎ
𝑠𝑖 𝑀 ≥ 0 ∶ 𝑀𝑐𝑎𝑙𝑐 = 𝑀 + 𝑁 ∗ (𝑑 − )
2
ℎ
𝑠𝑖 𝑀 < 0 ∶ 𝑀𝑐𝑎𝑙𝑐 = 𝑀 − 𝑁 ∗ (𝑑 − )
2
𝑀 ℎ
Si N est un effort de traction (N< 0) et | 𝑁 | > 𝑑 − 2 alors le moment par rapport aux armatures
inférieures se calcule par :
ℎ
𝑠𝑖 𝑀 ≥ 0 ∶ 𝑀𝑐𝑎𝑙𝑐 = 𝑀 + 𝑁 ∗ (𝑑 − )
2
ℎ
𝑠𝑖 𝑀 < 0 ∶ 𝑀𝑐𝑎𝑙𝑐 = 𝑀 − 𝑁 ∗ (𝑑 − )
2
𝑀 ℎ
Si N est un effort de traction (N< 0) et | 𝑁 | ≤ 𝑑 − 2 alors la section est entièrement tendue
Remarque :
- Si le moment est négatif, les armatures seront inversées.
- L’effort normal est introduit avec son signe dans les calculs (positif pour la compression et négatif pour
la traction)
4.2.1. ELU :
Une section rectangulaire est partiellement comprimée si elle est soumise à :
- Un effort normal de traction dont le centre de pression est en dehors des armatures
- Un effort normal de compression et
(0.337ℎ − 0.81𝑑′ )𝑏ℎ𝜎𝑏𝑐 ≤ 𝑁𝑢 (𝑑 − 𝑑 ′ ) − 𝑀𝑢
Une section rectangulaire est entièrement comprimée si elle est soumise à :
- Un effort normal de compression et
(0.337ℎ − 0.81𝑑′ )𝑏ℎ𝜎𝑏𝑐 < 𝑁𝑢 (𝑑 − 𝑑 ′ ) − 𝑀𝑢
Une section en Té est partiellement comprimée si elle est soumise à :
- Un effort normal de traction dont le centre de pression est en dehors des armatures
- Un effort normal de compression et
Page 143
Guide pratique du bâtiment
𝑁𝑟 = 𝑁𝑢 − (𝑏 − 𝑏0 )ℎ0 𝜎𝑏𝑐
4.2.2. ELS :
Une section rectangulaire est partiellement comprimée si elle est soumise à :
- Effort normal de traction dont le centre de pression est en dehors des armatures
- Effort normal de compression dont le centre de pression est en dehors du noyau central
Une section rectangulaire est entièrement comprimée si elle est soumise à :
- Effort normal de compression dont le centre de pression est sensiblement à l’intérieur du noyau
central (puisque les armatures ne sont pas prises en compte dans le calcul)
4.3.1. ELU :
𝑁𝑢 𝑒
𝐴= (1 − )
434.78 𝑑 − 𝑑′
𝑁𝑢 𝑒
𝐴′ = ∗
434.78 𝑑 − 𝑑 ′
4.3.2. ELS :
𝑁𝑠𝑒𝑟 𝑒
𝐴= (1 − )
𝜎𝑠 𝑑 − 𝑑′
𝑁𝑠𝑒𝑟 𝑒
𝐴′ = ∗
𝜎𝑠 𝑑 − 𝑑 ′
𝑒 : distance entre le centre de pression de l’effort de traction et le centre de gravité des armatures
inférieures.
Page 144
Guide pratique du bâtiment
Données : 𝑀𝑢 , 𝑁𝑢 , 𝑏, 𝑑, 𝑑 ′ , 𝑓𝑐28 , 𝛾𝑏 , 𝑓𝑒 , 𝛾𝑠
𝑀𝑢
𝜇=
𝜎𝑏𝑐 ∗ 𝑏 ∗ 𝑑 2
𝑑 − 𝑑′ 𝑧 = 𝑑(1 − 0.4𝛼)
𝜀𝑠𝑐 = 5.67 ∗ 10−3 ∗ − 2.17 ∗ 10−3
𝑑
𝑀𝑅 = 0.372 ∗ 𝑏 ∗ 𝑑 2 ∗ 𝜎𝑏𝑐
𝑧𝑅 = 0.753 ∗ 𝑑
𝑀𝑢 − 𝑀𝑅
𝐴𝑠𝑐 =
(𝑑 − 𝑑′ ) ∗ 𝜎𝑠𝑐
𝑀𝑅
𝐴𝑠𝑡 = ( + 𝐴𝑠𝑐 ∗ 𝜎𝑠𝑐 − 𝑁𝑢 ) /434.78
𝑧𝑅
Page 145
Guide pratique du bâtiment
Données : 𝑀𝑢 , 𝑏, 𝑑, 𝑑 ′ , 𝑏0 , ℎ0 , 𝑓𝑐28 , 𝛾𝑏 , 𝑓𝑒 , 𝛾𝑠
ℎ0
𝑀𝑏𝑇 = 𝑏ℎ0 (𝑑 − )𝜎
2 𝑏𝑐
Section en Té
Section rectangulaire b*d
ℎ0
𝑀𝑑 = (𝑏 − 𝑏0 ) ∗ ℎ0 ∗ (𝑑 − ) ∗ 𝜎𝑏𝑐
2
𝑀𝑢 − 𝑀𝑑
𝜇=
𝜎𝑏𝑐 ∗ 𝑏 ∗ 𝑑 2
𝑑 − 𝑑′ 𝛼 = 1.25 ∗ (1 − √1 − 2𝜇)
𝜀𝑠𝑐 = 5.67 ∗ 10−3 ∗ − 2.17 ∗ 10−3
𝑑
𝑀𝑅 = 0.372 ∗ 𝑏 ∗ 𝑑 2 ∗ 𝜎𝑏𝑐
𝑀𝑢 − 𝑀𝑑 𝑀𝑑
𝐴𝑠𝑡 = ( + − 𝑁𝑢 )/434.78
𝑧 ℎ
𝑧𝑅 = 0.753 ∗ 𝑑 𝑑 − 20
𝑀𝑢 − 𝑀𝑑 − 𝑀𝑅
𝐴𝑠𝑐 =
(𝑑 − 𝑑′ ) ∗ 𝜎𝑠𝑐
Page 146
𝑀𝑑 𝑀𝑅
𝐴𝑠𝑡 = ( + + 𝐴𝑠𝑐 ∗ 𝜎𝑠𝑐 − 𝑁𝑢 ) /434.78
ℎ
𝑑 − 20 𝑧𝑅
Guide pratique du bâtiment
15𝜎 ̅̅̅𝑏
𝑦1𝑙𝑖𝑚 = 𝑑
15𝜎
̅̅̅𝑏 + ̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑡
𝑦1𝑙𝑖𝑚
Non 𝑀′𝑠𝑒𝑟 = 0.5𝑏𝑦1𝑙𝑖𝑚 ̅̅̅(𝑑
𝜎𝑏 − ) ≤ 𝑀𝑠𝑒𝑟 Oui
3
𝑦 = 15𝑑 ̅̅̅/(15
𝜎𝑏 𝜎𝑏 + 𝜎𝑠 )
̅̅̅ 𝑦1
𝛼= solution de :
𝑑
𝛼 3 − 3𝛼 2 − 6𝜇𝑠𝑒𝑟 (𝛼 − 1) = 0
𝐹𝑏 = 𝑏𝑦1 ̅̅̅/2
𝜎𝑏
𝑀𝑠𝑒𝑟
𝐴= 𝛼 − 𝑁𝑠𝑒𝑟 /̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑡
𝜎′𝑠 = 15(𝑦1 − 𝑑′ )̅̅̅/𝑦
𝜎𝑏 1 ̅̅̅̅𝑑(1
𝜎 𝑠𝑡 − 3)
𝑦
𝐴′ = (𝑀𝑠𝑒𝑟 − 𝐹𝑏 (𝑑 − ))/(𝜎 ′ 𝑠 (𝑑 − 𝑑′ ))
3
𝐹𝑏 + 𝐴′ ∗ 𝜎 ′ 𝑠
𝐴= − 𝑁𝑠𝑒𝑟 /̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑡
̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑡
Page 147
Guide pratique du bâtiment
ℎ0
𝑀𝑏𝑇 = 𝑏ℎ02 (𝑑 − ) ̅̅̅̅/(30(𝑑
𝜎 − ℎ0 ))
3 𝑠𝑡
Section en Té
Section rectangulaire b*d
2 (3
𝑏0 ℎ0 2 2ℎ0
𝛼 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 ∶ 𝜇𝑠𝑒𝑟 = (𝛼 − 𝛼) − (1 − ) (𝛼 − ) (3 − − 𝛼))/(90(1 − 𝛼))
𝑏 𝑑 𝑑
Non 𝜎𝑠𝑡 𝛼/(15(1 − 𝛼)) ≤ ̅̅̅
̅̅̅̅ 𝜎𝑏 Oui
̅̅̅̅
𝜎 𝑠𝑡 𝑦 = 𝛼𝑑
𝑦 = 15𝑑/(15 + )
̅̅̅
𝜎𝑏
ℎ0 𝑏ℎ03 − 𝑏0 (𝑦 − ℎ0 )2 (2𝑦 + ℎ0 )
𝑧=𝑑− + 𝑀𝑠𝑒𝑟
2 6(𝑏𝑦 2 − (𝑏 − 𝑏0 )(𝑦 − ℎ0 )2 ) 𝐴= − 𝑁𝑠𝑒𝑟 /̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑡
𝑧̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑡
ℎ0
𝐹𝑏 = (𝑏0 𝑦 + (𝑏 − 𝑏0 )ℎ0 (2 − )) ̅̅̅/2
𝜎𝑏
𝑦
Page 148
𝐴 = (𝐹𝑏 + 𝐴′𝜎 ′ 𝑠 )/̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑡 − 𝑁𝑠𝑒𝑟 /̅̅̅̅
𝜎𝑠𝑡
Guide pratique du bâtiment
4.5. Section entièrement comprimée :
Données : 𝑀𝑢 , 𝑏, 𝑑, 𝑑 ′ , 𝑓𝑐28 , 𝛾𝑏 , 𝑓𝑒 , 𝛾𝑠
Oui Non
𝑁𝑢 (𝑑 − 𝑑 ′ ) − 𝑀𝑢 𝑑′
Ψ = (0.3571 + )/(0.8571 − ) 𝑁𝑏 = 𝑏ℎ𝜎𝑏𝑐
𝑏ℎ2 𝜎𝑏𝑐 ℎ
ℎ
𝑀𝑏 = (𝑑 − ) 𝑏ℎ𝜎𝑏𝑐
2
−3
8.019𝑑′
𝜀𝑠𝑐2 = 10 (2 + (3.437 − )√1 − Ψ
ℎ 𝑀𝑢 − 𝑀𝑏
𝐴𝑠𝑐 =
(𝑑 − 𝑑 ′ ) ∗ 434.78
𝐴𝑠𝑡 = 0
𝑁𝑢 − Ψ𝑏ℎ𝜎𝑏𝑐
𝐴𝑠𝑐 =
𝜎𝑠𝑐2
Page 149
Guide pratique du bâtiment
Données : 𝑀𝑢 , 𝑏, 𝑏0 , ℎ0 , 𝑑, 𝑑 ′ , 𝑓𝑐28 , 𝛾𝑏 , 𝑓𝑒 , 𝛾𝑠
ℎ0
𝑀𝑟 = 𝑀𝑢 − (𝑏 − 𝑏0 )ℎ0 (𝑑 − )𝜎
2 𝑏𝑐
𝑁𝑟 = 𝑁𝑢 − (𝑏 − 𝑏0 )ℎ0 𝜎𝑏𝑐
Non Oui
𝑀𝑢 − 𝑀𝑏
𝐴𝑠𝑐 =
(𝑑 − 𝑑 ′ ) ∗ 434.78
𝑁𝑢 − 𝑁𝑏
𝐴𝑠𝑡 = − 𝐴𝑠𝑐
434.78
Page 150
Guide pratique du bâtiment
𝐵 = 𝑏ℎ + 15(𝐴 + 𝐴′)
1 𝑏ℎ2
𝑣1 = ( + 15(𝐴′𝑑 ′ + 𝐴𝑑)) ; 𝑣2 = ℎ − 𝑣1
𝐵 2
𝑏 3
𝐼= (𝑣 + 𝑣23 ) + 15(𝐴′(𝑣1 − 𝑑 ′ )2 + 𝐴(𝑑 − 𝑣1 )2 )
3 1
𝐾 = 𝑀𝑠𝑒𝑟 /𝐼
𝜎0 = 𝑁𝑠𝑒𝑟 /𝐵
Page 151
Guide pratique du bâtiment
2. Ferraillage :
2.1. Condition de non-fragilité :
0.23𝑓𝑡28 𝑏𝑑
La section minimale d’armatures tendues pour une dimension de coffrage donnée est : 𝐴𝑚𝑖𝑛 =
𝑓𝑒
Page 152
Guide pratique du bâtiment
3. Choix du dimensionnement :
Le choix entre ELU et ELS pour dimensionner la section d’acier dépend du type de fissuration :
4. Effor t tranchant :
Tous les calculs sont menés à l’ELU.
𝐴𝑡 𝛾𝑠 (𝜏𝑢 − 0.3𝑓𝑡𝑗 𝑘)
≥
𝑏0 𝑠𝑡 0.9𝑓𝑒 (𝑐𝑜𝑠𝛼 + 𝑠𝑖𝑛𝛼)
Où : 𝛼 est l’angle d’inclinaison des armatures transversales (90° si elles sont droites)
k est un coefficient qui vaut :
- 1 en flexion simple
- 0 si fissuration est très préjudiciable ou reprise de bétonnage non traités
- ≤ 1 si la reprise de bétonnage est munie d’indentations dont la saillie atteint au moins
5mm.
3𝜎
- 𝑘 = 1 + 𝑐𝑚 en flexion composée avec compression (𝜎𝑐𝑚 contrainte moyenne)
𝑓𝑐𝑗
10𝜎𝑡𝑚
- 𝑘 =1− 𝑓𝑐𝑗
en flexion composée avec traction (𝜎𝑡𝑚 contrainte moyenne)
En flexion simple (traction du béton négligée et armatures droites), on utilise la formule suivante :
𝐴𝑡 𝛾𝑠 𝑉𝑢
≥
𝑠𝑡 0.9𝑑𝑓𝑒
Page 153
Guide pratique du bâtiment
0.15𝑓𝑐𝑗
FP et FTP : 𝜏𝑢 ≤ min( 𝛾𝑏
; 4 𝑀𝑃𝑎)
0.27𝑓𝑐𝑗
- Armature inclinées à 45° : 𝜏𝑢 ≤ min( 𝛾𝑏
; 7 𝑀𝑃𝑎) (on interpole linéairement pour des valeurs de 𝛼
entre 45° et 90°)
Page 154
Guide pratique du bâtiment
5. Logiciel de calcul :
Le logiciel calcule les armatures longitudinales et transversales des poutres rectangulaire ou en Té en flexion
simple et composée :
Page 155
Guide pratique du bâtiment
Page 156
Guide pratique du bâtiment
L’expression de l’inertie fissurée If est donnée dans le règlement BAEL (B.6.5,2 commentaires) :
𝐼0
𝐼𝑓 = 1.1
1 + 𝜆𝜇
Où I0 est le moment d’inertie de la section non fissurée homogénéisée par rapport au béton avec un
coefficient d’équivalence n = 15
Page 157
Guide pratique du bâtiment
1.3. Prédimensionnement :
Soit un poteau soumis à un effort normal Nu, la formule suivante permet un prédimensionnement rapide de la
𝑁
section du poteau : 𝑎 ∗ 𝑏 = 0.6∗𝑓𝑢
𝑐28
Page 158
Guide pratique du bâtiment
Données : 𝑁𝑢 , 𝑏, ℎ ≤ 𝑏, 𝑙𝑓 , 𝑓𝑐28 , 𝛾𝑏 , 𝑓𝑒 , 𝛾𝑠
𝑏ℎ3
𝐼=
12
𝑖 = √𝐼/𝐵 = ℎ/√12
𝜆 = 𝑙𝑓 /𝑖 ≤ 70
Non 𝜆 ≤ 50 Oui
50 2 𝜆 2
𝛼 = 0.6( ) 𝛼 = 0.85/(1 + 0.2 ( ) )
𝜆 35
𝐵𝑟 = (𝑏 − 0.02) ∗ (ℎ − 0.02)
𝑁𝑢 𝐵𝑟 𝑓𝑐28
𝐴=( − ) 𝛾𝑠 /𝑓𝑒
𝛼 0.9𝛾𝑏
2. Flexion composée :
20𝑒1
Un poteau soumis à la flexion composée où 𝑙𝑓 /ℎ ≤ max (15; ) peut être justifié en flexion composée
ℎ
vis-à-vis de l’ELU de résistance avec les conditions complémentaires suivantes :
𝑀𝑢 𝑙
L’excentricité 𝑒1 est égale à : 𝑒1 = + 𝑒𝑎 tel que : 𝑒𝑎 = max( , 2𝑐𝑚)
𝑁𝑢 250
Page 159
Guide pratique du bâtiment
3𝑙𝑓2 𝑀𝑔
L’excentricité 𝑒2 est égale à : 𝑒2 = (2 + 2 𝑀 )
104 ℎ 𝑔 +𝑀𝑞
Effort normal : 𝑁𝑢
Moment de flexion : 𝑁𝑢 ∗ (𝑒1 + 𝑒2 )
Le calcul des armatures se fait de la même façon d’une poutre soumise à un effort normal et un moment de
flexion, toutefois, l’organigramme suivant permet de déterminer les armatures symétriques dans le cas d’une
section partiellement comprimée :
Données : 𝑀𝑢 , 𝑁𝑢 , 𝑏, 𝑑, 𝑑 ′ , 𝑓𝑐28 , 𝛾𝑏 , 𝑓𝑒 , 𝛾𝑠
0.85 ∗ 𝑓𝑐28
𝜎𝑏𝑐 =
𝛾𝑏
𝑓𝑒 500
𝜎𝑠𝑡 = = = 434.78 𝑀𝑃𝑎
𝛾𝑠 1.15
𝑁𝑢
𝛼=
0.8 ∗ 𝑑 ∗ 𝑏 ∗ 𝜎𝑏𝑐
𝛼𝑑 − 𝑑 ′
𝜀𝑠𝑐 = 3.5 ∗ 10−3 ∗ ≥ 2.17 ∗ 10−3 𝑒𝑡 𝛼 ≤ 0.617
𝛼𝑑
Non Oui
Armatures ℎ
dissymétriques 𝑀𝑢 − 𝑁𝑢 (2 − 0.4 ∗ 𝛼 ∗ 𝑑)
𝐴 = 𝐴′ =
ℎ
2 ∗ 434.78 ∗ (2 − 𝑑 ′ )
Page 160
Guide pratique du bâtiment
3. Ferraillage :
- La petite dimension de la section d’un poteau doit être supérieure à 25 cm et sa section
supérieure à 625 cm2
- Les armatures prises en compte dans A sont :
Les barres maintenues par des cadres espacés au maximum de 15 fois le diamètre
des barres longitudinales
Les barres qui augmentent la rigidité dans le plan de flambement lorsque 𝜆 ≥ 35
4. Logiciel de calcul :
Page 161
Guide pratique du bâtiment
Le logiciel calcule les armatures des voiles et des poteaux de section rectangulaire soumis à un effort normal
centré ou à la flexion composée. Le logiciel est présenté dans le paragraphe 5.6 (Logiciel de calcul voile).
V. LES VOILES :
On entend par « voiles » ou « murs », les porteurs verticaux qui se distinguent des poteaux par le rapport
entre sa longueur « L » et son épaisseur « a » vérifiant 𝐿/a≥4
1. Longueur de flambement :
On calcule la longueur de flambement du voile par la démarche suivante :
Liaison du mur 𝑙𝑓 /𝑙
Page 162
Guide pratique du bâtiment
Si le mur est raidi latéralement par des murs :
Un raidisseur ne peut être pris en compte que si sa largeur est 3 fois l’épaisseur du mur.
La valeur obtenue par application des règles du tableau précèdent sera une valeur intermédiaire que l'on
note 𝑙′𝑓
𝑙′𝑓 ≤ 𝑏 𝑙 ′𝑓 𝑙 ′𝑓
𝑙𝑓 = 2 𝑙𝑓 =
1 𝑙 ′𝑓 𝑙 ′𝑓 2
1+2( ) 1+( )
𝑏 𝑏
𝑙′𝑓 > 𝑏 𝑏 𝑏
𝑙𝑓 = 𝑙𝑓 =
1.5 2
Tableau 63 : longueur de flambement d'un voile raidi latéralement
mur raidi à ses deux extrémités mur raidi à une seule extrémité
Si on note c la distance entre nus intérieurs des Si on note c la distance entre le nu
raidisseurs : intérieur du raidisseur et le bord libre :
b=c b = 2,5 c
Page 163
Guide pratique du bâtiment
La justification des voiles doit être effectuée à mi-hauteur et au niveau du plancher, il faut vérifier :
A mi-hauteur : 𝜎𝑢 ≤ 𝜎𝑢𝑙𝑖𝑚
𝜎
Sous le plancher : 𝜎𝑢 ≤ 𝑢𝑙𝑖𝑚
𝛼
avec 𝛼 : donnée en fonction de l’élancement du voile (organigramme )
Il faut tenir compte du supplément de contraintes engendré par les charges localisées sur le voile qui est
donné pour une charge Qu de largeur b0 à la face supérieure du voile par :
𝑄𝑢
A mi-hauteur : ∆𝜎𝑢 =
𝑒(𝑏0 +𝑙 tan(𝜑))
𝑄𝑢 2
Sous le plancher : ∆𝜎𝑢 = Avec : tan(𝜑) = 3
𝑎𝑏0
Données : 𝑁𝑢 , 𝑏, 𝑒, 𝑙𝑓 , 𝑓𝑐28 , 𝛾𝑏 , 𝑓𝑒 , 𝛾𝑠
𝑏𝑒 3
𝐼=
12
𝑖 = √𝐼/𝐵 = 𝑒/√12
𝜆 = 𝑙𝑓 /𝑖 ≤ 80
Non 𝜆 ≤ 50 Oui
50 2 𝜆 2
𝛼 = 0.6( ) 𝛼 = 0.85/(1 + 0.2 ( ) )
𝜆 35
𝐵𝑟 = 𝑏 ∗ (𝑒 − 0.02)
𝑁𝑢 𝐵𝑟 𝑓𝑐28
𝐴=( − ) 𝛾𝑠 /𝑓𝑒
𝛼 0.9𝛾𝑏
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Guide pratique du bâtiment
𝜎𝑢 𝑙𝑓 𝜎𝑢
𝑑 ′ = max ( 𝑎, 𝑎𝑞 , )
𝜎𝑏𝑐 15 𝜎𝑏𝑐
avec :
q : coefficient de comportement
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Guide pratique du bâtiment
2
2 𝑁
= 0.45√𝑓𝑡𝑗 (𝑓𝑡𝑗 + )
3 𝑎𝑏
- la contrainte limite de résistance à l'effort tranchant après fissuration, compte tenu des
3
𝑁
armatures longitudinales : = 𝑚𝑖𝑛 (1 , 2 ) (1 + 3𝑓) + 0,15 avec f ≤2 %
𝑎𝑏
Avec : 𝑓 = 100 𝐴𝑓 /𝑎𝑑
Si τ* ≤𝜏𝑙𝑖𝑚 = max(3 , 0.5𝑓𝑡𝑗 ), alors il n'est pas nécessaire de prévoir des armatures d'effort tranchant,
sinon, il y a lieu de prévoir des armatures d'effort tranchant calculées par la formule :
τ*-𝜏𝑙𝑖𝑚
At /a𝑠𝑡 ≥
0.9𝑓𝑒 /𝛾𝑠
- horizontalement si ∝𝑣 ≥ 1.5
- Verticalement si ∝𝑣 ≤ 0.5
- Verticalement et horizontalement si 0.5 <∝𝑣 < 1.5
6. Dispositions constructives :
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Guide pratique du bâtiment
7. Logiciel de calcul :
Le logiciel calcule les armatures des voiles et des poteaux de section rectangulaire soumis à un effort normal
centré ou à la flexion composée.
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Guide pratique du bâtiment
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Guide pratique du bâtiment
2. Semelle filante :
2.1. Semelle filante soumise à un effort normal:
2.1.1. Coffrage :
𝑃𝑠(𝑀𝑁)
- La largeur de la semelle doit vérifier : 𝐵(𝑚) ≥ Avec :
𝜎𝑠𝑜𝑙 (𝑀𝑝𝑎)
𝐵−𝑏
- La hauteur utile d doit vérifier : ≤ 𝑑 ≤ 𝐵 − 𝑏 et donc : ℎ ~ 𝑑 + 5 𝑐𝑚
4
2.1.2. Ferraillage :
- La section des armatures principales (parallèles à la petite dimension) est calculée par :
𝑃𝑢 (𝐵 − 𝑏)𝛾𝑠 𝑃𝑠 (𝐵 − 𝑏)
𝐴𝑏 = 𝑚𝑎𝑥( , )
8𝑑𝑓𝑒 8𝑑𝜎𝑠
- La section des armatures de répartition (parallèles à l’axe du mur) est calculée par :
𝐴𝑏
𝐴𝑎 =
4
Ces armatures sont placées en lit inférieur.
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Guide pratique du bâtiment
On traite le cas où le moment de flexion M est suivant la direction de B (c.-à-d. le moment M qui fléchit les
fibres qui sont parallèles à B et par la suite les armatures qui vont l’équilibrer sont parallèles à B)
2.2.1. Coffrage :
- La largeur B de la semelle doit vérifier :
3𝑒
𝑃𝑠 (1+ 0 )
Si 𝑒0 =
𝑀𝑠 𝐵
≤ :𝐵≥ 𝐵
𝑃𝑠 6 𝜎𝑠𝑜𝑙
𝐵 𝑃 2𝑃
Si 𝑒0 > 6 ∶ 𝐵 ≥ 2 (2𝜎 𝑠 + 𝑒0 ) dans les cas courants et 𝐵 ≥ 2 (3𝜎 𝑠 + 𝑒0 ) dans le cas de vent
𝑠𝑜𝑙 𝑠𝑜𝑙
dominant
𝑃𝑠(𝑀𝑁)
En pratique, on prend B = (1.10 à 1.15) et on revérifie selon la valeur de 𝑒0 .
𝜎𝑠𝑜𝑙 (𝑀𝑝𝑎)
𝐵−𝑏
- La hauteur utile d doit vérifier : ≤ 𝑑 ≤ 𝐵 − 𝑏 et donc : ℎ ~ 𝑑 + 5 𝑐𝑚
4
2.2.2. Ferraillage :
- La section des armatures principales (parallèles à la petite dimension) est calculée par :
3𝑒 3𝑒
𝑏 𝐵 𝑃𝑢 (1+ 0 )(𝐵−𝑏)𝛾𝑠 𝑃𝑠 (1+ 0 )(𝐵−𝑏)
si 𝑒0 ≤ 6 𝑒𝑡 𝑒0 ≤ 24 : 𝐴𝑏 = max( 𝐵
; 𝐵
)
8𝑑𝑓𝑒 8𝑑𝜎𝑠
𝑏 𝐵
si 𝑒0 > 𝑒𝑡 𝑒0 > : 𝐴𝑏 est la section d’armatures nécessaire pour que la section A*h équilibre le
6 24
moment :
2
𝐵 𝜎1 + 2𝜎𝑀
𝑀1 = 𝐴 ( − 0.35𝑏) ( )
2 6
Avec :
𝐵 𝑃 4.2𝑒0 𝑏 𝑃 6𝑒0
- si 𝑒0 ≤ ∶ 𝜎1 = 𝐵 (1 + ) 𝑒𝑡 𝜎𝑀 = 𝐵 (1 + )
6 𝐵2 𝐵
𝐵 𝐵+0.35𝑏−3𝑒0 2𝑃
- si 𝑒0 > ∶ 𝜎1 = 2𝑃 2 𝑒𝑡 𝜎𝑀 = 𝐵
6 𝑏
9( −𝑒0 ) 3( −𝑒0 )
2 2
3. Semelle isolée :
3.1. Semelle isolée soumise à un effort normal:
3.1.1. Coffrage :
𝑃𝑠 𝐴 𝑎
- Les dimensions de la semelle doivent vérifier : 𝐴𝐵 ≥ et 𝐴 − 𝑎 = 𝐵 − 𝑏 ou = 𝑏 , la première a
𝜎𝑠𝑜𝑙 𝐵
l’avantage de permettre d’avoir un ferraillage identique suivant les deux directions
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Guide pratique du bâtiment
𝐵−𝑏
- La hauteur utile d doit vérifier : ≤ 𝑑𝑎 ≤ 𝐵 − 𝑏 et donc : ℎ ~ 𝑑 + 5 𝑐𝑚
4
3.1.2. Ferraillage :
- La section des armatures parallèles à la grande dimension est calculée par :
𝑃𝑢 (𝐵 − 𝑏)𝛾𝑠 𝑃𝑠 (𝐵 − 𝑏)
𝐴𝑏 = 𝑚𝑎𝑥( , )
8𝑑𝑏 𝑓𝑒 8𝑑𝑏 𝜎𝑠
- La section des armatures parallèles à la petite dimension est calculée par :
𝑃𝑢 (𝐴 − 𝑎)𝛾𝑠 𝑃𝑠 (𝐴 − 𝑎)
𝐴𝑎 = 𝑚𝑎𝑥( , )
8𝑑𝑎 𝑓𝑒 8𝑑𝑏 𝜎𝑠
3.2. Semelle isolée soumise à un effort normal et un moment :
3.2.1. Coffrage :
- Les dimensions de la semelle doit vérifier :
3𝑒
𝑀𝑠 𝐵 𝑃𝑠 (1+ 0 )
Si 𝑒0 = ≤ : 𝐴𝐵 ≥ 𝐵
𝑃𝑠 6 𝜎𝑠𝑜𝑙
𝐵 𝐵 𝐵
Si 𝑒0 > ∶ 2 𝐴 ( 2 − 𝑒0 ) 𝜎𝑠𝑜𝑙 ≥ 𝑃𝑠 𝑒𝑡 1.5 𝐴 ( 2 − 𝑒0 ) 𝜎𝑠𝑜𝑙 ≥ 𝑃𝑠 dans le cas de vent dominant
6
𝑏∗𝑃𝑠(𝑀𝑁)
En pratique, on prend B = (1.10 à 1.15) √ et on vérifie selon la valeur de 𝑒0 .
𝑎∗𝜎𝑠𝑜𝑙 (𝑀𝑝𝑎)
𝐵−𝑏
- La hauteur utile d doit vérifier : ≤ 𝑑 ≤ 𝐵 − 𝑏 et donc : ℎ ~ 𝑑 + 5 𝑐𝑚
4
3.2.2. Ferraillage :
- La section des armatures principales (parallèles à la petite dimension) est calculée par :
𝑏 𝐵
si 𝑒0 ≤ 6 𝑒𝑡 𝑒0 ≤ 24 :
3𝑒 3𝑒
𝑃𝑢 (1 + 𝐵0 ) (𝐵 − 𝑏)𝛾𝑠 𝑃𝑠 (1 + 𝐵0 ) (𝐵 − 𝑏)
𝐴𝑏 = max( ; )
8𝑑𝑏 𝑓𝑒 8𝑑𝑏 𝜎𝑠
3𝑒 3𝑒
𝑃𝑢 (1 + 𝐵0 ) (𝐴 − 𝑎)𝛾𝑠 𝑃𝑠 (1 + 𝐵0 ) (𝐴 − 𝑎)
𝐴𝑎 = max( ; )
8𝑑𝑎 𝑓𝑒 8𝑑𝑎 𝜎𝑠
𝑏 𝐵
si 𝑒0 > 6 𝑒𝑡 𝑒0 > 24 : 𝐴𝑏 est la section d’armatures nécessaire pour que la section A*h équilibre le
moment :
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Guide pratique du bâtiment
2
𝐵 𝜎1 + 2𝜎𝑀
𝑀1 = 𝐴 ( − 0.35𝑏) ( )
2 6
Avec :
𝐵 𝑃 4.2𝑒0 𝑏 𝑃 6𝑒0
- si 𝑒0 ≤ ∶ 𝜎1 = 𝐴𝐵 (1 + ) 𝑒𝑡 𝜎𝑀 = 𝐴𝐵 (1 + )
6 𝐵2 𝐵
𝐵 𝐵+0.35𝑏−3𝑒0 2𝑃
- si 𝑒0 > ∶ 𝜎1 = 2𝑃 2 𝑒𝑡 𝜎𝑀 = 𝐵
6 𝑏
9( −𝑒0 ) 𝐴 3( −𝑒0 )𝐴
2 2
4. Dispositions constructives :
- Les dimensions minimales d’une semelle superficielle sont données dans la figure suivante :
- L’ancrage des armatures en attente pour le poteau peut se limiter à 20Φ si le moment est nul et en
recouvrement sur 35Φ avec l’armature de la semelle si le moment est non nul.
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Guide pratique du bâtiment
𝐵 𝐵
Si 8
≤ 𝑙𝑠 < 4
: Tous les barres sont prolongées sans crochets aux extrémités
𝐵
Si 4
≤ 𝑙𝑠 : Tous les barres sont prolongées avec des crochets aux extrémités
5. Semelle excentrée :
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Guide pratique du bâtiment
Une semelle est dit excentrée lorsque son centre de gravité se trouve à une distance noté e de l’axe vertical
du poteau ou mur. Elle se dimensionne et se calcule pour reprendre l’effort normal qui lui est appliquée, quant
au moment induit par l’excentricité de la charge, il sera équilibré par un autre élément de la structure :
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Guide pratique du bâtiment
𝑅 = 2𝑁𝑙/(2𝑙 + 𝑏 − 𝐵)
La semelle est dimensionnée pour une pression égale à : 𝑅/𝐴𝐵 (𝑠𝑒𝑚𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑥𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒 𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑚𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝐴𝐵)
𝑉1 = 𝑅𝑏/𝐵
𝑉2 = 𝑁 − 𝑉1
𝑅𝑥02 𝑏 𝐵𝑁
𝑀0 = − 𝑁 (𝑥0 − ) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥0 =
2𝐵 2 𝑅
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On vérifie que le poteau de la semelle non excentrée sous les charges permanentes seulement n’est pas
soulevé sous l’effet de la composante :
𝑒
–𝑁 ∗
𝑙
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Guide pratique du bâtiment
𝑀𝐴 𝐵
Lorsque 𝑒0 = > le diagramme des contraintes dans le sol est triangulaire et la semelle est
𝑁𝐸𝐿𝐴 6
𝐵 𝑀𝐴
partiellement soulevé sur une longueur L’’=B-3( 2 − 𝑁 )
𝐸𝐿𝐴
On doit vérifier que : L’’/B < 90%, en pratique on vérifie que L’’/B < 40%.
tan(𝜑′ ) 𝑐 ′ 𝐴′
𝐻𝑑 ≤ 𝑉𝑑 ∗ +
𝛾𝑔1 𝛾𝑔1
𝑀 𝐵 2 𝑁𝐸𝐿𝐴
Lorsque 𝑒0 = > on vérifie que : 𝜎 = B ≤ 2𝜎𝑠𝑜𝑙
𝑃 6 3 A ( −e0)
2
7. Radier :
7.1. Choix de la variante radier:
- On recourt à la variante radier lorsque :
- la surface des semelles isolées ou continues est très importante (supérieure ou égale à 50 % de
l'emprise du bâtiment)
- Le terrain est inondable d’une façon permanente, périodique ou accidentelle et qu’il faut protéger
des infiltrations d’eau les étages inférieurs de la construction : le radier doit être étanche et s’opposer
aux surpressions hydrostatiques par son poids
- Il faut que le sol d'assise ait une résistance régulière (pas de tassements différentiels, pas de points durs). En
effet, dans le cas des radiers fondés sur des points durs (lentilles de terrains résistants, roche), où les
tassements sont limités, des concentrations de réactions de sol se produiront en ces régions avec efforts de
flexion importants et des contraintes de cisaillements dans le radier aux droit de la frontière séparant les
points durs et points faibles pouvant mener à une rotation du bâtiment ;le radier dans ce cas n’est pas
envisageable.
- Il faut que la construction ne supporte pas de charges d’exploitations présentant d’importances dissymétries
(tassements différentiels entre divers zones de radier)
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Guide pratique du bâtiment
- Lorsque la compressibilité du sol varie de manière importante ou lorsque la structure présente des
différences marquées de rigidité, il y a lieu de prévoir des joints de rupture.
- Le radier plan nervuré, qui est constitué d’une dalle mince renforcée par une maille de nervures, ce
qui permet une utilisation optimale de la matière et peut être une solution économique pour de
grandes surfaces. Cependant, Le ferraillage de ce type de radier est complexe et difficile à mettre
en œuvre.
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Guide pratique du bâtiment
𝐿𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝜋⁄2 ∙ 𝐿𝑒
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Guide pratique du bâtiment
𝑑𝑜 ≤ 𝑑 ≤ 2 𝑑𝑜
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Guide pratique du bâtiment
A l’ELU :
La résultante des efforts appliqués par le sol sur le radier doit appartenir au tiers central et la réaction du sol
doit être positive
On calcule l’excentrement dans chacune des deux directions et on compare au sixième de la longueur dans le
sens considéré :
Sens X :
𝑁 6𝑒𝑥 𝑁 6𝑒𝑥
Il faut que 𝑒𝑥 = 𝑀𝑥/𝑁 ≤ 𝐿𝑥/6 𝜎𝑥1 = 𝐿𝑥 (1 + ) ≥ 0 𝑒𝑡 𝜎𝑥2 = 𝐿𝑥 (1 − ) ≥ 0.
𝐿𝑥 𝐿𝑥
Sens Y :
𝑁 6𝑒𝑦 𝑁 6𝑒𝑦
il faut que 𝑒𝑦 = 𝑀𝑦/𝑁 ≤ 𝐿𝑦/6 𝜎𝑦1 = 𝐿𝑥 (1 + ) ≥ 0 𝑒𝑡 𝜎𝑦2 = 𝐿𝑥 (1 − ) ≥ 0.
𝐿𝑦 𝐿𝑦
Avec :
Lx, Ly : dimensions du radier dans la direction x et y
N = La résultante des efforts normaux agissants sur les éléments s’appuyant sur le radier.
Mx et My : résultante des moments agissants sur le radier dans la direction x et y
A l’ELA :
Dans ce cas, La vérification du soulèvement consiste à vérifier que la surface comprimée sous les efforts à
l’état accidentel dépasse 60% de la surface totale du radier. Pour ce faire, une méthode approchée consiste
à vérifier que la longueur de la partie comprimée dans chaque direction dépasse 3/5 de la dimension
correspondante du radier
Sens X :
𝑀𝑥𝐸𝐿𝐴 𝑁 6𝑒𝑥 𝑁 6𝑒𝑥
On calcule 𝑒𝑥 ≔ , 𝜎𝑥1 = 𝐵 (1 + ) 𝑒𝑡 𝜎𝑥2 = 𝐵 (1 − )
𝑁𝐸𝐿𝐴 𝐿𝑥 𝐿𝑥
𝐿𝑥 𝐿 𝑀𝐴
Lorsque 𝑒𝑥 > alors le radier est partiellement soulevé suivant X sur une longueur Lx’’=𝐿𝑥 − 3( 𝑥 − )
6 2 𝑁𝐸𝐿𝐴
il faut que Lx’’/Lx<40%
Sens-Y :
On procède de la même manière que suivant x
Le radier sera divisé en panneaux selon la position des voiles et donc des appuis. Ces panneaux sont ensuite
ferraillés selon qu’ils portent dans un sens ou dans deux sens.
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Guide pratique du bâtiment
7.10. Ferraillage du radier :
Le ferraillage est calculé comme d’une section soumise à une flexion simple et les dispositions sont celles
adoptées pour une dalle pleine.
8. Logiciel de calcul :
Le logiciel calcule et détermine les armatures des semelles filantes ou isolées soumises à un effort normal
centré ou à la flexion composée.
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Guide pratique du bâtiment
4.1. Notations :
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Guide pratique du bâtiment
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Guide pratique du bâtiment
- 𝑃𝑢 = 1.35𝑃 + 1.5𝑄
- 𝐵𝑢 = 𝐵
2
- 𝐹 = 𝑡𝑎𝑛 (3 𝜑) ∑𝑛1 𝑆𝑖 𝑑𝑖
Si le glissement n’est pas vérifié, on prévoit dans la conception du mur une bêche n x n (voir figure) :
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Guide pratique du bâtiment
𝑁 3𝑒0
et 𝜎 = (3𝜎𝑚𝑎𝑥 + 𝜎𝑚𝑖𝑛 )/4 = ∗ (1 + )
𝐿 𝐿
2𝑁
Sinon (e0>L/6) le diagramme des contraintes est triangulaire : 𝜎 = 𝐿
3(2−𝑒0)
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Guide pratique du bâtiment
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Guide pratique du bâtiment
4.8. Ferraillage :
Les armatures sont calculées par :
Armature du voile :
- Côté remblai : horizontalement disposer A ≥ 0.10 e1 (cm2/ml)
- Face avant : horizontalement disposer A ≥ 0.075 e1 (cm2/ml)
Verticalement disposer A ≥ 0.10 e1 (cm2/ml)
- En tête du voile : chaînage de 4 cm2
Avec e1 : épaisseur du voile à sa base
VIII. ACROTERE :
4.9. Dimensionnement :
Les dimensions courantes sont présentées sur la figure :
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Guide pratique du bâtiment
FIGURE 87 : ACROTÈRE
60 𝑐𝑚 𝑠𝑖 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑛𝑜𝑛 𝑎𝑐𝑐𝑒𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒
h={
100 𝑐𝑚 𝑠𝑖 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑐𝑐𝑒𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒
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IX. CONSOLE :
1. Balcon :
1.1. Charges permanentes :
Au plus des charges réparties (G1) dues au poids propre de la dalle et de ses constituants (chape, étanchéité,
carrelage, enduit), la charge linéique (G2) dû au garde-corps est estimée à :
𝐿2
𝑀𝑢 = (1.35 𝐺1 + 1.5𝑄1 ) ∗ + 1.5𝑄2 𝐿′ + 1.35𝐺2 𝐿
2
Avec : L : longueur du balcon
L’ : hauteur du garde-corps
Les armatures longitudinales sont calculées comme pour une poutre de largeur unité et de hauteur l’épaisseur
du balcon.
Les armatures transversales ont une section égale au quart de la section des armatures longitudinales.
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Guide pratique du bâtiment
2. Console cour te :
2.1. Définitions et notations :
On entend par console courte les consoles dans lesquelles la hauteur utile d de la section d'encastrement
vérifie 𝑑 ≥ max(𝑙, 𝑎)
- a : distance du point d'application de la résultante de la charge au nu de la section d'encastrement
- l : longueur sur laquelle la charge appliquée est répartie.
- bo : l'épaisseur de la console
2.3. Ferraillage :
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Guide pratique du bâtiment
2.3.1. Armatures supérieures:
Mu : le moment de flexion à l'état limite ultime dans la section d'encastrement
𝑀𝑢 𝛿 𝛿
𝐴𝑠 = 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝑀𝑢 = 𝑃. 𝑎 𝑒𝑡 𝑧 = min(0.7𝑑 (1 + ) ; 1.2 𝑎 (0.8 + ))
𝑓 10 5
𝑧 ∗ 𝛾𝑒
𝑠
X. RAMPE :
Les rampes sont des éléments plats ou courbes reliant deux planchers de niveaux différents. Les rampes
droites se calculent comme des dalles inclinées dont la charge permanente de poids est exprimée en unité de
longueur de rampe et la charge d’exploitation par unité de longueur horizontale.
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Guide pratique du bâtiment
FIGURE 92 : RAMPE
XI. ESCALIERS :
1. Notations :
Les figures ci-dessous présentent les notions structurales et architecturales des escaliers :
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Guide pratique du bâtiment
FIGURE 93 : ESCALIERS
On définit aussi :
- e : l’épaisseur de la paillasse
- Limons : poutre inclinée servant d’appui de supports aux extrémités des marches
- Crémaillère : poutre inclinée servant d’appui de supports au milieu des marches
- Mur d’échiffre : limon remplacé par un mur ou voile
- Pente : H/L
- Profondeur de marche : giron + débord du nez de marche
2.2. Epaisseur :
Le prédimensionnement de l’épaisseur est identique à celui d’une dalle simplement appuyée à ses deux
extrémités.
3. Charge d’exploitation :
On prend une charge d’exploitation qui vaut au moins celle des pièces desservies, soit :
- 250 daN/m2 pour les bâtiments d’habitation
- 400 daN/m2 pour les locaux recevant du public
- 500 daN/m2 pour les salles de spectacle
4. Charges permanentes :
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Guide pratique du bâtiment
g1 = 2500daN ∗ (e/cos𝛼 + H/2) pour la volée
- PP : Le poids propre par m2 ={ avec
g0 = 2500daN ∗ H pour le palier
𝛼 = arctan(𝐻/𝐿) et e l’épaisseur de la paillasse
- g2 : Le revêtement sur marche (p1en daN/m2 horizontal), Le revêtement contremarche (p2 en
daN/m2 vertical) et en sous-face de la paillasse (p3 en daN/m2 incliné)
𝑔2 = 𝑝1 + 𝑝2 𝐻/𝐷 + 𝑝3/𝑐𝑜𝑠𝛼
5. Calcul :
Suivant le type d’escalier, le calcul est effectué en flexion ou torsion :
6. Exemple de calcul :
La partie palier-volée-palier d’escalier est modélisée comme par une poutre isostatique :
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Guide pratique du bâtiment
- Moment à l’ELS :
𝐿2 𝐿2 (2𝐿−𝐿2 ) 𝑞𝐿2
𝑀𝑠 = (𝑔0 ∗ + 𝑔1 ∗ + )
2 8 8
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐿 = 2𝐿1 + 𝐿2
6.2. Ferraillage :
Le calcul des aciers longitudinaux 𝐴𝑠 est identique à celui d’une section rectangulaire 1m * e sollicitée par le
moment Mu.
𝐴𝑠
La section des armatures transversales vaut : 𝐴𝑡𝑟 =
4
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Guide pratique du bâtiment
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Guide pratique du bâtiment
BIBLIOGRAPHIE :
- « Interaction des fondations et des sols gonflants : pathologie, calculs et études
expérimentales ». H EJJAAOUANI
- « Fondations et ouvrages en terre » G. PHILIPPONNAT, B. HUBERT
- « Guide de dispositions constructives de construction des fondations dans la région
du nord ». Ministère de l’équipement et du transport. Maroc
- « Cours de mécanique des sols », « Cours des fondations ». Pr Jamal
BENBOUZIYANE, Pr M. GOUNNOUNI
- « Guide de l'industrie du béton au Maroc ». Association Marocaine de l’Industrie du
Béton
- « Recommandations sur la consistance des investigations géotechniques pour la
construction de bâtiments ». l’Union Syndicale Géotechnique
- Fascicule 62 titre V
- Principles of Geotechnical Engineering 8th Edition, SI BRAJA M. DAS-
- Soil Mechanics and Foundations , M. Budhu
- « Construire parasismique » M.ZACEK
- « Guide de la construction parasismique du bâtiment ». Association Française du
Génie Parasismique »
- « Cours de construction parasismique » D.DE MARTINIQUE
- « Construction en zone sismique » V. DAVIDOVICCI
- « Conception parasismique du bâtiment » H.BACHMAN
- Règles PS 92 (DTU NF P06-013) (décembre 1995, février 2001, novembre 2004) :
Règles de construction parasismique - Règles PS applicables aux bâtiments +
Amendement A1 et A2
- « Règlement de construction parasismique 2000 révisé 2011 », ministère de
l’habitat, Maroc
- Règles BAEL 91 révisées 99 : règles techniques de conception et de calcul des
ouvrages et constructions en béton armé suivant la méthode des états limites
Fascicule 62, titre 1er du CCTG - Travaux section 1 : béton armé
- DTU 13 .11 : Fondations superficielles
- DTU 23.1 : Murs en béton banché
- « Cours de Béton Armé IUP Génie Civil et Infrastructures option OS – UJF
Grenoble » Olivier Gagliardini
- « Pratique du BAEL » J.PERCHAT, J.Roux
- « Maitrise du BAEL » J.PERCHAT, J.Roux
- « Conception et calcul des structures de bâtiment »Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4,
Tome 5, H.THONIER
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ANNEXES
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Guide pratique du bâtiment
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Guide pratique du bâtiment
L/B Circulaire 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 15 20
Fondation rigide 0.79 0.88 1.2 1.43 1.59 1.72 1.83 1.92 2 2.07 2.13 2.37 2.54
ANNEXE 2 : TABLE DE GIROUD (1972) :
Fondation centre 1 1.12 1.53 1.78 1.96 2.1 2.22 2.32 2.4 2.48 2.54 2.8 2.99
souple
bord 0.64 0.56 0.76 0.89 0.98 1.05 1.11 1.16 1.2 1.24 1.27 1.4 1.49
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Guide Pratique du Bâtiment
Les structures de bâtiments en béton armé exigent des calculs rigoureux,
régis par l’application de plusieurs règles parmi lesquelles les règles BAEL
91 révisées 99 et les DTU associés, le RPS2011 et le fascicule 62 titre V.
En attendant la parution d’une réglementation marocaine, ce guide permet
de se conformer à ces règles.