GM 3 PROFA S2 Introduction Light

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GM-3-PROFA-S2

Procédés de fabrication – bases pour la


conception
Objectif général du module

  Donner des éléments de référence et de compréhension de différents procédés, pour


intégrer des exigences de production lors de la conception du produit :
  Relation Matériau – Produit
  Relation Produit – Procédé
  Relation Matériau – Procédé

  Produit ?
  Procédés ?
  Matériaux ?

à Exemple : une bougie d’allumage pour moteur essence !

2
Principe du circuit d’allumage

3
Fabrication d’une bougie de moteur à essence

4
Isolateur

5
Isolateur

6
Isolateur

7
Isolateur

8
Isolateur

9
Isolateur

10
Isolateur

11
Isolateur

12
Boitier

13
Boitier

14
Boitier

15
Boitier

16
Boitier

17
Assemblage

18
Assemblage

19
Pliage final

20
Contrôle qualité du produit fini

21
Gamme de fabrication

  Vision globale : enchainement des différents types de procédés permettant la


réalisation complète de la pièce.
  La pièce fabriquée peut s’intégrée directement dans une gamme d’assemblage.
  Vision locale : enchainement des différentes opérations permettant de réaliser une
pièce (brute, semi-finie, finie) au sein d’une famille de procédé.

Procédé 1 Procédé 2 Emballage et


Parachèvement Parachèvement …
(Brut) (usinage) ExpédiGon

22
Objectifs de PROFA

  Connaître les bases de : Cycle de vie produit – Organisation de l’entreprise –


Phasage et organisation des opérations de production.
  Classer et analyser les procédés par la relation Propriétés – Matériau – Procédé.
  Identifier les paramètres d’entrée et de sortie pertinents pour un procédé donné et
quantifier leurs interactions à partir de résultats expérimentaux.
  Pour un certain nombre de familles de procédés, avoir des connaissance sur les
bases de
  la culture technique et technologique,
  les contraintes machines et environnement,
  les règles de conception, critères de choix,
  les tolérances, matériaux et géométries obtensibles.

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Organisation pédagogique du module

  4 TP sur des classes de procédés différents


  Enlèvement de matière conventionnel : usinage
  Enlèvement de matière non-conventionnel : jet-d’eau / EDM
  Fabrication additive : dépôt de fil FDM
  Injection plastique (Oyonnax)

  8 séances de cours sur les procédés


  Intervenants

Thibaut Thomas François Nadine Nicolas


Chaise Elguedj Girardin Noel Tardif

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Organisation de l’entreprise

Dir. générale

Commande Dir. commerciale Dir. technique

BM / industrialisa/on Produc'on
BE
Concep'on du process de Mise en œuvre du
Concep'on du produit
fabrica'on process de fabrica'on

Produit

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Cycle en V

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Processus d’élaboration d’une pièce

0- DéfiniGon des
surfaces foncGonnelles
1- Choix du
procédé de brut
2- Dessin de définiGon 3- Avant projet
prévisionnel de fabricaGon

4- Dessin du
brut Final

5- Dessin de définiGon 6- Dossier de


définiGf FabricaGon

7- ProducGons
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Gamme de fabrication

Matériau primaire

Mise en forme primaire


(forgeage, moulage, …)

Parachèvement
Pièce brute
(décochage, démasselotage, ébarbage…)

Traitements thermiques à cœur


Pièce Semi-finie ?
(trempe, revenu, …)
Mise en forme secondaire
(usinage, soudage,
Traitements de surface
fluotournage …)
(trempe superficielle, diffusion,
dépôt, écrouissage, …)

Parachèvement Pièce finie


(ébavurage, rec'fica'on, polissage, …) foncGonnelle

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La fabrication mécanique

Faire de la fabrication mécanique signifie maitriser la qualité́ au sens large des pièces
fabriquées. Cela comprend (entre autre) :

  des aspects techniques, tels que la métrologie : précision de forme, dimensions,


tolérances, ...
  les matériaux : bonnes caractéristiques, métallurgie, ...
  les aspects financiers/coûts : de production, de maintenance, d’élimination ou de
recyclage, ...
  l’organisation / les délais,
  ...

Pour pouvoir avoir la maitrise il faut identifier les phénomènes physiques (c’est à dire
les décrypter et éventuellement les comprendre et les modéliser) ET les optimiser.

29
Identifier les phénomènes physiques

La stratégie adoptée pour identifier et décrypter les phénomènes physiques mis en jeu
est celle de la "boîte noire”.

paramètres
paramètres

de sortie
d'entrée
phénomène
physique

  Il faut repérer les (principaux) paramètres de commande et ceux de sortie, ainsi que
les ordres de grandeur.
  Les paramètres d'entrée sont ceux sur lesquels l'opérateur (donc vous) peut agir
directement.
  Les paramètres de sortie sont ceux sur lesquels on ne peut pas agir directement. On
ne peut les "modifier'' qu'en agissant sur les paramètres d'entrée.

30
Les paramètres de sortie : le rendement énergétique
Définition des UNC Exemple Conséquences Classification Conclusion

ENERGIE SPÉCIFIQUE
Pour un procédé de fabrication par enlèvement de matière, l’énergie spécifique
correspond au ratio entre l’énergie nécessaire à cet enlèvement et le volume à enlever :

L’énergie spécifique est définie comme :


Energie consommée Puissance
ES = Kc = =
Volume de matière enlevée Débit de copeaux

~ 5 J/mm3 elle ne rend pas compte de la durée !


ATTENTION,
  Tournage
  Découpe laser ~ 20 à 100 J/mm3
Ordres de grandeur pour un acier “courant” :
  Electroérosion ~ 1 à 5 kJ/mm3

Cette grandeur permet de comparer des procédés (de même2 finalité)


Tournage à 3 J.mm entre
3 eux du point
de vue du coût énergétique :
Perçage (forêt hélicoidal) 3 à 6 J.mm 3
UC volumiques : usinage, électroérosion, usinage electrochimique…
  Procédés Fraisage 3 à 6 J.mm 3
  Procédés de découpe : jetRectification
d’eau (eau pure ou avec abrasif), laser, 3
électroérosion…
50 à 300 J.mm
Usinage
  Procédés d’assemblage Electrolytique
: soudage 300 à 3000 J.mm 3
à l’arc, laser, FSW...
3
UNC Electro-érosion 0.7 à plusieurs kJ.mm
Découpe laser (sous oxygène) 20 à 100 J.mm 3
31
Les paramètres de sortie : la précision géométrique

La précision géométrique est nécessaire pour le bon fonctionnement du mécanisme. Elle


concerne directement la qualité des surfaces fabriquées, et se considère à plusieurs
niveaux.

1er ordre : écart de forme


•  grande longueur d’onde du
défaut
2ème ordre : défaut d’ondulaGon
•  longueur d’onde moyenne
3ème ordre … rugosité
•  longueur d’onde faible

32
Les paramètres de sortie : la précision géométrique

Écart de forme / précision dimensionnelle


  Exemple : Accouplement normalisé, glissant : Ø30 H7 g6
  Utilisation de la norme ISO 286

33
Les paramètres de sortie : la précision géométrique

Écart de forme / précision dimensionnelle


  Exemple : Accouplement normalisé, glissant : Ø30 H7 g6
  Utilisation de la norme ISO 286

Indices de qualité Q Tolérances en µm


Dimensions 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
nominales (mm)
< 3 inclus 3 4 6 10 14 25 40 60 100 140
>3 à 6 inclus 4 5 8 12 18 30 48 75 120 180
>6 à 10 inclus 4 6 9 15 22 36 58 90 150 220
>10 à 18 inclus 5 8 11 18 27 43 70 110 180 270
>18 à 30 inclus 6 9 13 21 33 52 84 130 210 330
>30 à 50 inclus 7 11 16 25 39 62 100 160 250 390
>50 à 80 inclus 8 13 19 30 46 74 120 190 300 460
>80 à 120 inclus 10 15 22 35 54 87 140 220 350 540
>120 à 180 inclus 12 18 25 40 63 100 160 250 400 630
>180 à 250 inclus 14 20 29 46 72 115 185 290 460 720
>250 à 315 inclus 16 23 32 52 81 130 210 320 520 810
>315 à 400 inclus 18 25 36 57 89 140 230 360 570 890
>400 à 500 inclus 20 27 40 63 97 155 250 400 630 970

34
Quelques ajustements possibles
Ajustements principalement uGlisés
Alésage
Emploi Arbre
H6 H7 H8 H9 H11
Pièce dont le foncGonnement nécessite un c 8 14
grand jeu (dilataGon, mauvais alignement,
Pièces portées très longues, etc.) d 5 11
mobiles l'une
par rapport à
Cas ordinaire des pièces tournant ou e 7 8 9
glissant dans une bague ou palier (bon
l'autre graissage assuré) f 6 6 7 7
Pièce avec guidage précis pour
mouvement de faible amplitude g 5 6
Démontage
Mise en place h 5 6 7 8
L'ajustement possible à la
et remontage main js 5 6
ne peut pas
possible sans
transme\re
détérioraGon
d'effort Mise en place k 5
Pièces des pièces au maillet
m 6
immobiles
Mise en place
l'une par
à la presse p 6
rapport à Démontage
l'autre impossible
L'ajustement s 7
peut Mise en place
sans
détérioraGon
transmeJre à la presse ou u 7
des efforts par dilataGon
des pièces

x 7
z 7

Réalisa/on aisée, sans soin par/culier


Réalisée compliquée avec les moyens classiques
35
La précision géométrique : écarts de forme / Spécifications géométriques

Intervalle de tolérance + forme


de la zone de tolérance

Symbole de la spécification

Surface spécifiée
A ligne quelconque

A forme quelconque

Tolérance de battement
Tolérance d’orientation
Surface de référence
inclinaison
dimension théorique exacte

36
Tableaux des tolérances générales ISO 2768

37
La précision géométrique : état de surface, Rugosités

  L’état de surface se mesure à l’aide de moyens optiques ou mécanique

  Filtrage mécanique et numérique des défauts d’ordre 1 et 2

  Les paramètres de rugosité se mesurent sur un profil dont les défauts de forme ont
été soustraits

Source : Mitutoyo

38
La précision géométrique : état de surface, Rugosités

  Rugosité totale de la surface


  Rt = hauteur min-Max du profil
  Rz = moyenne des min-Max sur 5 portions de la
longueur de base
  Rugosité moyenne
  Ra = moyenne arithmétique des hauteurs du profil
  Nombreux paramètres de rugosité : ordres supérieurs, paramètres surfaciques…

Source : Mitsubishi

Source : Techniques de l’ingénieur

39
Les paramètres de sortie : l’état de surface

Quel état de surface pour quelle application ?


  Frottement de glissement, frottement de roulement.
  Matage, contact localisé.
  Étanchéité statique, étanchéité dynamique.
  Sollicitation alternée (fatigue).
  Corrosion.
  Adhérence : peinture, collage, dépôt, …
  Aspect …

40
Les paramètres de sortie : l’état de surface

Quel état de surface pour quelle application ?


  Frottement de glissement, frottement de roulement
  Matage, contact localisé
  Étanchéité statique, étanchéité dynamique
  Sollicitation alternée (fatigue)
  Corrosion
  Adhérence : peinture, collage, dépôt, …
  Aspect …

L’essen'el – STS IPM

41
Contraintes résiduelles

  Origine des contraintes résiduelles


  Proviennent des hétérogénéités de déformation :
  déformation plastique hétérogène entre différentes zones d’une pièce,
  variations de volume dues à des changements de phases
 …

  Exemple d’un matériau mis en compression par


déformation plastique des couches superficielles

42
Contraintes résiduelles

  Quelques exemples : Larmes de verre (Prince Rupert’s drops)


  Obtenues par solidification d’une goutte de verre fondu
  Grande résistance du bulbe du fait de la présence des contraintes
  La rupture de la queue entraîne, par rééquilibrage des contraintes résiduelles, la
pulvérisation de l’ensemble

#SmarterEveryDay [1’48] #Warped Percep'on [0’10]

43
Contraintes résiduelles

  Quelques exemples : les légumes !


  Les biomatériaux (les légumes par exemple, surtout s’ils sont gorgés d’eau, mais
aussi les vaisseaux sanguins par exemple) génèrent des contraintes résiduelles
lors de leur fabrication
  Lorsqu’on les coupe, le rééquilibrage des contraintes entraîne des distorsions
  Sans contraintes résiduelles, pas de beurre dans les radis !

44
Paramètre de sortie : les contraintes résiduelles

  Définition
  les contraintes résiduelles sont des multiaxiales, statiques, auto-équilibrées,
existant dans un système isolé de température uniforme et en l’absence de tout
chargement extérieur.
  Auto-équilibrées : s’il y a de la traction quelque part, c’est qu’il y a de la
compression ailleurs.
  Contraintes existant en l’absence de tout chargement extérieur : impact sur la
tenue mécanique de al pièce en service, sur sa durée de vie.

  Si contraintes de traction :
augmentation du risque de rupture.
  Si contraintes de compression :
gain potentiel en durée de vie/résistance à la fatigue.
  Sur des pièces de faibles dimensions :
génération de distorsions.

Distorsion d’un joint soudé


Source : ec2-modélisa'on

45
Contraintes résiduelles

  Les contraintes résiduelles sont parfois subies.


  Conséquence néfaste des procédés de fabrication, générant des contraintes
résiduelles dans les zones affectées thermo-mécaniquement.

  Mais plusieurs procédés ont aussi pour but d’en générer.


  Traitements de surface (cf. fin du semestre) : génération de contraintes
compressives dans les zones les plus sollicitées.

Grenaillage Galetage

46
Contraintes résiduelles

  Comment les mesurer ?


  On ne sait pas mesurer une contrainte… mais on sait mesurer une déformation.
  La connaissance des propriétés élastiques du matériau permet de faire le lien.

  Quelques méthodes existantes :


  Photoélasticimétrie : ok pour des matériaux biréfringents uniquement.

47
Contraintes résiduelles

  Quelques méthodes existantes :


  Méthodes destructives :
  Mesure de la déformation après un enlèvement de matière
  La mesure des déformations de rééquilibrage des contraintes permet de
remonter aux contraintes résiduelles

  Perçage incrémental, trou profond, ….

48
Contraintes résiduelles

  Quelques méthodes existantes :


  Méthodes par diffraction :
  Diffraction de rayons X ou de neutrons (mais il faut un réacteur
nucléaire…)
  Loi de Bragg : !."=2.#.$%!&
  La position des pics de diffraction dépend de l’espace interatomique
  ⇒ S’il y a déformation cet espace change, le décalage
du pic permet d’estimer la déformation

  Méthodes non destructives mais à pénétration limitée


(mesure de surface ou nécessitant des adaptations)
  A noter :
  Beaucoup de méthodes sont destructrices
  Les incertitudes sont souvent grandes

49
La fabrication mécanique

Faire de la fabrication mécanique signifie maitriser la qualité́ au sens large des pièces
fabriquées. Cela comprend (entre autre) :

  des aspects techniques, tels que la métrologie : précision de forme, dimensions,


tolérances, ...
  les matériaux : bonnes caractéristiques, métallurgie, ...
  les aspects financiers/coûts : de production, de maintenance, d’élimination ou de
recyclage, ...
  l’organisation / les délais,
  ...

Pour pouvoir avoir la maitrise il faut identifier les phénomènes physiques (c’est à dire
les décrypter et éventuellement les comprendre et les modéliser) ET les optimiser.

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Optimiser

L'objectif du fabricant mécanicien "moyen'' est de

Réaliser une série de pièces conformes le


plus rapidement possible et à moindre coût.

On retrouve dans cette phrase les mots clés précédents:


  série : aspects techniques,
  conforme : aspects techniques et matériaux,
  rapidement : délais,
  moindre coût : aspects financier.

  Le choix des procédés et des gammes de fabrication pour la réalisation de ces


pièces dépend donc de contraintes technico-économiques. Le poids économique de
ces choix peut être illustré par l’étude suivante …

51
Données économiques

52
Procédés abordés

1.  Découpe Jet-d’eau


2.  Formage : forge, emboutissage, …
3.  Fonderie : moulage
4.  Fabrication additive
5.  Usinage conventionnel
6.  EDM + ECM
7.  Procédés lasers, assemblage
8.  Traitements thermiques,
Traitements de surface

53

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