Lecture Lineaire Arthur 2

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Lecture linéaire Arthur :

LL1 : roman

Introduction : Arthur Rimbaud, célèbre poète français du XIXe siècle, incarne à lui seul le
génie précoce et la quête incessante de modernité de la littérature de son époque. À l'instar
de ses contemporains symbolistes, Rimbaud explore les méandres de l'âme humaine à
travers une poésie empreinte de mystère et de révolte. Parmi ses œuvres emblématiques,
les Cahiers de Douai, rédigés en 1870, offrent un aperçu fascinant de l'évolution de sa
pensée et de son style.

« On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » ce vers d’Arthur Rimbaud incarne l’écriture
de cet enfant autodidacte qui a révolutionné la poésie dans ses cahiers d’écolier. Inspiré par
des poètes amoureux de la liberté comme Hugo ou Verlaine, Rimbaud va jouer un rôle
majeur dans la naissance du symbolisme en témoigne son recueil Une saison en enfer

Il soulève ainsi la question fondamentale suivante : Comment la romance amoureuse d'un


adolescent devient-elle objet poétique ?

Pour répondre à cette interrogation, nous proposons d'explorer le poème "Roman" en trois
temps : tout d'abord, nous étudierons la représentation de l'adolescent innocent (vers 1 à
17), puis nous nous attarderons sur les premiers émois amoureux (vers 17 à 35), pour enfin
analyser la désillusion de l'adolescent face à l'amour (vers 35 à la fin). Ainsi, cette lecture
linéaire nous permettra de saisir la richesse et la subtilité de la vision rimabudienne de
l'amour adolescent dans ce poème.

Mouvement 1 : un adolescent innocent (v1 à 17)

Roman

On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.


- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
- On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !


L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière...

II
- Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D'azur sombre, encadré d'une petite branche,
Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche...

a) la description du cadre spatiotemporel


- la nuit (instant privilégiant l’intimité, l’interdit, la liberté, la fête,
chaleur de l’été)
- le CL de la vie sous la révolution industrielle renvoie à un Paris
bruyant, fourmillant (adjectifs liés au sens, point d’exclamation)
b) Or, Rimbaud veut quitter ce tumulte pour se rapprocher de la nature
- CL de la nature
- il donne à voir la scène Hypotypose (l’utilisation des 5 sens, les
couleurs)
- on devient cet adolescent par l’emploi du pronom “on”
c) Le récit lyrique d’un adolescent
- l'insouciance de la jeunesse (négation, exclamation)
- le rapprochement des images qui créent la musique (parallélisme de
construction)
- l’évocation du plaisir (CL du plaisir “beau”, “bon”)
- l’évocation d’une rêverie poétique et enfantine, il décrit ce qu’il voit à la
manière d’un peintre (métaphores, répétition de l’adjectif “petit”,
lexique des sensations nouvelles “frissons”) le poète se laisse porter par
ses sens et fait de sa vie adolescente une romance poétique, la nature
s’anime sous sa plume le ciel devient chiffon…)

Mouvement 2 : les premiers émois (v17 à 35)

Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.


La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête...

III

Le coeur fou robinsonne à travers les romans,


- Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l'ombre du faux col effrayant de son père...

Et, comme elle vous trouve immensément naïf,


Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif...
- Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...

a) l’évocation du désir
- la métonymie du “baiser” qui renvoie aux premiers amours
- le lexique du désir (verbe, CL de l’ivresse) il retranscrit ce que
provoque le désir sur l’adolescent.
- la rêverie prend une tournure sensuelle, sa romance fait de la sève un
élixir d’amour (métaphore du champagne), les points de suspension
montre que sa rêverie se poursuit
- tout devient confus dans son esprit en témoigne les rimes croisées
b) l’évocation de la fougue
- on retrouve la spontanéité et la folie de l’adolescence (exclamation,
phrase nominale)
- la passion le dévore (comparaison)
- il se nourrit de ses lectures (robinson/roman)
c) la rencontre amoureuse
- le portrait d’une jeune fille séduisante et sûre d’elle (description,
adjectifs, énumération)
- son apparition semble miraculeuse (topos de la lumière CL
couleur/antithèse)
- métaphore de la condamnation à mort: découverte de l’amour
- le regard ironique porté sur le père (description du bourgeois)
- le regard ironique porté sur l’adolescent (adverbe et adjectif)
- l’allitération en “t” souligne la légèreté de l’extrait et ôte le caractère
sublime de la rencontre

Mouvement 3 : la désillusion de l’adolescent (v35 à la fin)

IV

Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.


Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
- Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire !...

- Ce soir-là..., - vous rentrez aux cafés éclatants,


Vous demandez des bocks ou de la limonade...
- On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade

a) une brève histoire


- une époque définie et courte (CCT*3, en une strophe le poète est fou d’amour
et vit une rupture douloureuse (anaphore “vous êtes
amoureux”/euphémisme (atténuer la réalité))
- une amoureuse qui n’a pas de nom, elle est désignée par le pronom “la” ce qui
montre que c’est une aventure d’adolescent
- la versification au service du sens (les rimes accentuent la brièveté de l’histoire
“rire/écrire”/”éclatants/ans”)
b) une passion fougueuse
- l’expression de l’amour: c’est une brève histoire d’amour intense
(hyperbole, CL amour, topos (thème récurrent): amour exclusif, rire,
récit au présent: carpe diem)
- la déception amoureuse: euphémisme pour désigner la rupture: Cl
péjoratif
c) finalement une routine adolescente
- parodie du rondeau (premiers vers repris à la fin: ironique ici car la
romance a été brève et n’a rien d’une grande histoire d’amour; le CL
sacré “adorée, loué” et la référence à dieu par la majuscule “La” est
ridicule; illusion d’un amour champêtre il retourne à la vie parisienne
CL alcool)
- les références à la poésie galante (sonnets qui la font rire)
- finalement la romance se clôt et l’on revient au début du poème et à la
fin de sa rêverie

Pour conclure, la romance amoureuse d’un adolescent devient objet poétique


car le poète parodie la forme traditionnelle du rondeau pour évoquer son aventure.
En ce sens, Rimbaud fait preuve d’émancipation créatrice. A travers ce poème
lyrique on découvre une brève passion qui s’achève aussi vite qu’elle a commencé et
traduit le quotidien d’un adolescent. Ce poème invite au carpe diem, il nous incite à
vivre avec insouciance nos premières amours.
Il serait intéressant de comparer cette évocation de la rencontre amoureuse
avec celle plus tragique de Prévert dans le poème Barbara.

LL2 : Venus anadyomène

Introduction : Arthur Rimbaud, célèbre poète français du XIXe siècle, incarne à lui seul le
génie précoce et la quête incessante de modernité de la littérature de son époque. À l'instar
de ses contemporains symbolistes, Rimbaud explore les méandres de l'âme humaine à
travers une poésie empreinte de mystère et de révolte. Parmi ses œuvres emblématiques,
les Cahiers de Douai, rédigés en 1870, offrent un aperçu fascinant de l'évolution de sa
pensée et de son style.

« On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » ce vers d’Arthur Rimbaud incarne l’écriture
de cet enfant autodidacte qui a révolutionné la poésie dans ses cahiers d’écolier. Inspiré par
des poètes amoureux de la liberté comme Hugo ou Verlaine, Rimbaud va jouer un rôle
majeur dans la naissance du symbolisme en témoigne son recueil Une saison en enfer

Il soulève ainsi la question fondamentale suivante : Comment Rimbaud s’émancipe des


codes de la poésie traditionnelle dans ce poème?

Pour répondre à cette interrogation, nous proposons d'explorer le poème "venus


anadyomene " en deux temps avec une description de la Vénus dans son bain ( v 1 a 8 ) et un
regard critique sur le corps de Vénus ( v 9 a 14 )

Vénus Anadyomène
Comme
d’un cercueil vert en fer blanc, une tête

De femme à cheveux bruns fortement pommadés

D’une vieille baignoire émerge, lente et bête,

Avec des déficits assez mal ravaudés ;

Puis le col gras et gris, les larges


omoplates

Qui saillent ; le dos court qui rentre et qui ressort ;

Puis les rondeurs des reins semblent prendre l’essor ;

La graisse sous la peau


paraît en feuilles plates ;

Mouvement 1 : une description de la Vénus dans son bain


a) Une Vénus durant la révolution industrielle
- Vénus ne sort plus de son coquillage comme l’indique le titre latin soutenu
(vocabulaire soutenu)
- Vénus est dans une baignoire (métonymie, parodie cercueil/naissance)
- Vénus, déesse de la beauté est désacralisée (adjectif, métaphore)
b) La description du corps de Vénus
- On retrouve la sensualité de Vénus (CL des rondeurs)
- Description des parties du corps de Vénus (CL du corps)
- Une Vénus vulgaire (adverbe d’intensité)
c) La parodie du sonnet élogieux
- Vénus déesse de l’amour et de la beauté devient une vulgaire tête (contre-
rejet)
- Imitation du blason : chaque partie du corps est évoqué+ mouvement
Vénus sort de l’eau (CL mouvement)
- Mais ce blason est parodique car Vénus devienne commune et laide (CL
défauts)
- Vocabulaire trivial (GN « la graisse), dislocation du sonnet : rimes/rejet

L’échine est un peu rouge, et le tout sent un goût

Horrible étrangement ;on remarque surtout

Des singularités qu’il faut voir à la loupe…

Les reins portent deux mots gravés : Clara Venus;

– Et tout ce corps remue et tend sa large croupe

Belle hideusement d’un ulcère à l’anus.

Mouvement 2 : un regard critique sur le corps de Vénus


a) des détails saisissants
- le poète fait une gradation descendante, il s’attache à mettre en avant ses défauts
- Vénus semble animalisée, il la vulgarise (animalisation)
- Le poète nous amène à l’observer de plus près (métaphore fr l’observation, CL des 5
sens)
- la pointe zoome sur la partie la plus dégradée et la plus dégradante
b) une Vénus des temps modernes
- pourtant il ne nie pas sa beauté (oxymore, adverbe)
- elle est Vénus mais une Vénus de la révolution industrielle (métonymie)
- qui conserve sa sensualité (verbes de mouvement)
- à l’image du poème elle est moderne (rejet, déconstruction de l’alexandrin poésie
prosaïque (pas belle) et soutenue à la fois)

Pour conclure, Rimbaud s’émancipe en revisitant le sonnet dédié à la naissance de


Vénus. Il dénigre cette Vénus fille de joie qui apparait au XIXe siècle en parodiant la
forme du blason. Pourtant, sa Vénus parodiée reste sensuelle et attirante. Le poète joue
donc avec la versification et les mythes pour créer une nouvelle poésie.

LL3 : le dormeur du val

Introduction : : Arthur Rimbaud, célèbre poète français du XIXe siècle, incarne à lui seul
le génie précoce et la quête incessante de modernité de la littérature de son époque. À
l'instar de ses contemporains symbolistes, Rimbaud explore les méandres de l'âme
humaine à travers une poésie empreinte de mystère et de révolte. Parmi ses œuvres
emblématiques, les Cahiers de Douai, rédigés en 1870, offrent un aperçu fascinant de
l'évolution de sa pensée et de son style.
« On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » ce vers d’Arthur Rimbaud incarne
l’écriture de cet enfant autodidacte qui a révolutionné la poésie dans ses cahiers
d’écolier. Inspiré par des poètes amoureux de la liberté comme Hugo ou Verlaine,
Rimbaud va jouer un rôle majeur dans la naissance du symbolisme en témoigne son
recueil Une saison en enfer

Il soulève ainsi la question fondamentale suivante : Comment Rimbaud dénonce-t-il la


guerre?

Pour répondre à cette interrogation, nous proposons d'explorer le poème "dormeur du val"
en deux temps avec les deux quatrains pour la description d’un cadre idyllique et : Les deux
tercets: la description d’un soldat mort

Le Dormeur du Val

C’est un trou de verdure où chante une rivière


Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,


Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Mouvement 1: Les deux quatrains: La description d’un cadre idyllique

a) Une nature réconfortante


- Une nature chaleureuse et accueillante (CL de la nature,
description d’une nature paisible, adjectif “petit”, métaphore
“mousse” aspect enveloppant de la nature)
- La nature devient figure maternelle (personnification)
b) Une description symboliste de la nature
- les jeux de lumières: renvoie à la vie, donne un côté positif à cette
mort (CL des couleurs)
- les cinq sens animent la nature et la rendent merveilleuse, elle
devient un être magique (ouie, vue, toucher, odorat)+ (le rejet
“d’argent” fait de la nature un lieu magique)
- les formes arrondies renforcent l’aspect protecteur de la nature
c) la description d’un soldat endormi
- la description du soldat innocent (adjectif “jeune”, allongé dans
un cadre accueillant)
- un soldat endormi ou mort (euphémisme): il pourrait dormir mais
en réalité il est tombé mort, il a perdu son casque, CL du sommeil
(rejet “dort”, “étendu”/métonymie de la mort (“pale”, “bouche
ouverte”, “baignant”)

Donc poème symboliste qui fait de la nature une figure maternelle


accueillant le poète dans ses bras pour son dernier sommeil. Le poète joue avec
les mots pour transfigurer la nature et la présenter comme une mère divine. Il
adoucit la mort de ce soldat, renforçant son innocence.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme


Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;


Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit

Mouvement 2: Les deux tercets: la description d’un soldat mort

a) un sommeil éternel
- une représentation symbolique de la mort (euphémisme,
métonymie, rejet “tranquille”)
- la nature témoin de ce sommeil éternel, qui doit l’accueillir
(personnification)
b) une dénonciation de la guerre
- la mort est son salut, elle est libératrice, elle représente la paix
pour le soldat (euphémisme “dort”, verbe “sourire”, rejet
“tranquille”)
- la violence de la guerre, ce soldat a été martyrisé par sa violence
(CL négatif “froid”, “malade”, négation, métonymie “trou rouge”,
patriotisme “poitrine”)
- une écriture symboliste: l’effet de chute fait comprendre la
symbolique du titre et le message du poète. Il utilise une forme
fixe “le sonnet” pour défendre son message. (allitération en R:
violence de la mort/allitération en “s” douceur de la nature)

Pour conclure, ce poème symboliste décrit un soldat qui semble se


reposer dans une nature accueillante et chaleureuse. Mais, la pointe du poème
nous fait comprendre que le poète est en réalité mort. La nature devient alors
un temple qui l’accueille et témoigne de la violence de la guerre. Elle a le
pouvoir d’apaiser cet homme, elle lui offre son salut. Rimbaud mythifie la
nature en dénonçant les horreurs de la guerre.
On retrouve ce procédé dans le poème de Prévert “Barbara”

LL4 : Barbara

- La seconde guerre mondiale a eu des conséquences horribles, à la fois


économiques et psychologiques. Dans son poème Barbara, écrit en 1945,
Jacques Prévert, poète moderne, connu pour sa langue simple et sa poésie du
quotidien, évoque l’horreur de la guerre qui détruit l’amour et l’humanité.

- Jacques Prévert est l’un des grands poètes français du XXe siècle (siècle
des surréalistes), également scénariste dont les œuvres sont marquées par son
engagement, profondément anarchiste, il répudie toutes les formes d’autorité.
Si on lui a reproché, d’abord, sa trop grande simplicité de langage, force est de
constater que les critiques sont revenues sur leur jugement, puisqu’il est
désormais publié par La Pléiade, ce qui est un grand honneur pour les
écrivains. Sa poésie adopte un langage oral, elle cumule les anaphores et
énumérations, elle aborde des thèmes populaires et s’inspire « de la rue ». Le
poème « Barbara » est extrait de Paroles, un recueil publié fin 1945 qui a connu
un immense succès encore non démenti aujourd’hui. Ce poème en vers libres
invite « Barbara » à se rappeler les moments heureux passés avec celui qu’elle
aime et qui a subi les affres de la seconde guerre mondiale

Aussi sera-t-il important de montrer comment le poète joue avec la


polysémie du mot « pluie ». .

Pour cela, nous verrons qu’il s’agit d’un poème d’amour, prétexte pour
l’auteur de donner son avis sur les horreurs de la guerre

Mouvement 1: un poème lyrique

a) le poète évoque l’amour


- à travers la rencontre de deux amants (amoureux)

une rencontre romantique: le poète parle à une femme (apostrophe) et

- lui rappelle un souvenir heureux (énumération du bonheur), il insiste


sur son bonheur (répétition « souriait »)

- que met en avant le jeu des sonorités (assonance, allitération)

b) Un vrai coup de foudre:

- le poète fait de cette rencontre un moment unique (passé composé « t’ai


croisé », CCT), spontanée (verbes d’action). C’est une rencontre stéréotypée
qui rappelle les contes de fées (hypotypose: on peut imaginer la scène:
description des actions des personnages)

- langue simple qui montre l’évidence de l’amour

c) Symboliquement il montre qu’il aime l’humanité

- la pluie est symbolique: elle accompagne les amoureux (répétition


ruisselante) et semble témoigner de leur amour (gradation « pluie », « visage »,
« ville » heureux)

- Le poète est le témoin de l’amour avant la guerre, il ressent les mêmes


émotions que les amants (répétition « je souriais »), il donne un message
d’amour puisqu’il nous dit d’aimer l’autre (parallélisme de construction), sans
savoir qui il est (parallélisme de construction), c’est un message de fraternité
(tutoiement), jeu sur l’énonciation

C) mais certains éléments laissent penser que ce bonheur est de courte durée

- l’incitation à se souvenir: le poète fait l’anaphore du verbe « rappelle toi


» et « n’oublie pas » à l’impératif, vu qu’il a écrit le poème en 1945 on peut
penser qu’il parle du devoir de mémoire (obligation de se rappeler des
horreurs de la guerre), de plus, il dit dès le début que la scène se passe à Brest
et on sait que là bas il y a eu la guerre.
- La pluie est souvent synonyme de tristesse: d’ailleurs il insiste sur le fait
qu’elle ne s’arrête pas (CCM), il répète souvent ce mot et rappelle que les
amants s’en protègent (verbe « abritait », cclieu « sous la pluie), ce qui fait un
lien avec le sens de la pluie dans la suite du texte

- les sonorités aussi sont parfois pesante (allitération en “r”)

Mouvement 2: un poème qui dénonce les atrocités de la guerre

a) L’évocation de la guerre

- la pluie devient symboliquement les bombardements: puisque la pluie


sur la ville devient une pluie menaçante sur la mer. Le poète fait référence à
une bataille grâce aux métonymies (arsenal, bateau d’ouessant). Plus on
avance dans le poème, plus il évoque clairement les bombardements
(énumération « pluie de fer, de feu… »)

- Qui sépare le couple amoureux et détruisent la ville. Le poète nous


transmet l’horreur de la guerre par des questions rhétoriques qui montrent
que la guerre est brutale (« qu’es tu devenue? Qu’est il devenu?), il insiste sur
sa violence par le mot vulgaire « connerie ». Parce que la guerre détruit la ville
(groupe verbal « tout est abimé ») et le moral des habitants (l’imparfait « il
pleuvait » heureux a laissé place au présent malheureux « il pleut »)

B) finalement le poète est le témoin de la barbarie de la guerre

- symbolique du nom: on comprend que le poète voulait montrer la


violence de la guerre en montrant les dégâts qu’elle fait sur le bonheur des
hommes, d’où le double sens du nom « Barbara »: prénom féminin et même
origine que le mot « barbare », il plaint cette femme (apostrophe « oh Barbara
») et compatis à son malheur parce qu’il a été témoin de son bonheur (adverbe
amoureusement)

- Constat d’après guerre du chaos et de la destruction: finalement le poète


montre que la guerre est finie et que sa sauvagerie a laissé la France dans un
état horrible, il invite le lecteur a contemplé les désastres de la guerre et son
inutilité. La pluie n’est plus les bombardements mais une pluie triste qui
nettoie et emporte les débris de la guerre (métaphore chiens, du deuil terrible)
et le dernier vers du poème est une subordonnée relative (dont il ne reste rien)
qui comporte le seul point final pour montrer que la guerre est synonyme de
mort.

- le rythme et l’absence de ponctuation ainsi que le jeu sur les temps


verbaux soulignent l’aspect irréversible de ce déluge qu’est la guerre.

éléments pour la conclusion: Pour conclure, Jacques Prévert évoque l’amour


pour mieux dénoncer les horreurs de la guerre. Pour lui, au delà des dégâts
matériels, ce qui est dramatique c’est que la guerre détruit la vie même et le
bonheur, de façon définitive. La métaphore de la pluie rythme le poème et
accentue sa dimension pathétique (peine).

Cela nous rappelle le poème « le dormeur du val » qui fait aussi de la nature
un témoin de l’horreur de la guerre.

LL5 : candide de voltaire

Le XVIIIe siècle est celui des philosophes des Lumières. Ces


derniers se battent contre la monarchie et les injustices
sociales. Voltaire fait partie de ce mouvement et participera
d’ailleurs à l’écriture de l’Encyclopédie. A travers ses contes
philosophiques (conte merveilleux avec une morale) Voltaire
critique la société, il a écrit Zadig. Dans Candide ou
L’Optimisme, il s’en prend à la philosophie de Leibniz disant
que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Dans
le chapitre 19, Candide rencontre, lors de son périple, un
esclave en piteux état. Problematique : annonce du
plan !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Mouvement 1: la rencontre du nègre


a) les aspects propres au conte:
- rencontre fortuite dans la forêt (CCL)
- stéréotype: personnages désignés par des
métonymies (onomastique) "Candide", "le nègre"
- Voltaire reprend les topos du conte merveilleux au
service de sa philosophie (plaire et instruire)
b) un spectacle pathétique qui émeut Candide
- la description sobre (sans chichi) du nègre: (une
phrase déclarative, négation restrictive : pauvreté
de sa tenue, physiquement, CCL faible)
- description hypotypose (ccm “étendu par terre”,
couleur “bleu”: on imagine la scène)
- le registre pathétique (adjectif "pauvre"/DD)
- compassion excessive de Candide (apostrophe:
interpeller quelqu'un "mon ami")
- antithèse qui renvoie à l'ironie (humour noir:
décalage entre la réaction hyperbolique de
Candide et la description qui sonne presque
comme un euphémisme)
c) la soumission du nègre au méchant seigneur
- comique de mot "vanderdendur": dur en affaire:
annonce son inhumanité, sa violence
- être tyrannique (3 groupes nominaux désignant la
même personne)
- banalisation de la maltraitance: absence
d'émotions montre la résignation du nègre, sa
soumission (phrases déclaratives)

Mouvement 2: le discours du nègre


a) l'explication de son état renforce la critique
- le choix du discours direct (authenticité//Les
Lumières, relativisme (multiplicité des points de vue),
redouble le registre pathétique
- La justification absurde de la maltraitance qu'il a
subi (absence de connecteurs logiques = parataxe
→ mettre en avant que les sentences sont directes anaphore,
parallélisme de construction: "quand… quand…" dénonce la
barbarie des colombs)
- la dénonciation implicite de la naïveté égoïste des
européens (litote)
- le fait qu'il explique son état sans montrer
d'émotions renforce la barbarie dont il est victime
parce que c'est un constat neutre
b) Une analepse sans émotions
- il dénonce la propagande dans les colonies (CL de
l'idolatrie et de la religion, décalage entre le
discours fait aux parents et la réalité: ironie
tragique, raisonnement par l'absurde, négation,
modalisateur “je ne sais pas”)
- l'absence d'émotions montre sa résignation et la
betise de la philosophie optimise de Leibniz : croire
que la beauté du monde ne peut pas être l'envers
du décor, puisque faire croire que tt va bien n'est
qu'une façon de se dédouaner (être dans le déni) de
ce que l'on fait subir aux autres.
c) qui donne lieu à un commentaire critique
- première marque d'émotion de l'esclave
(exclamation)
- raisonnement par analogie entre les hommes et les
animaux (//zoo humain, raisonnement inductif)
- montre le décalage entre les idéaux religieux et la
réalité: hypocrisie (argument d’autorité, connecteur
logique "or")
- force Candide à prendre conscience et participe au
parcours initiatique de ce dernier
(vouvoiement/raisonnement par l'expérience)

Mouvement 3: la révolte de Candide


a) Candide se révolte contre l'enseignement de Pangloss
- il lui reproche d'être ignorant (ironie envers Leibniz,
négation)
- critique indirecte à sa philosophie enfantine, dénie
(déterminant possessif “ton”, verbe négatif
“renoncer”)
b) les réactions physiques de Candide
- il s'énerve et se rebelle (modalité exclamative et la
proposition incise)
- il fuit vers Surinam (départ face à ce qui est
insoutenable)
c) l'ironie Voltairiennne
- il réifie le nègre et la fuite montrent qu'il ne peut
résoudre ce problème (définition par antithèse;
question rhétorique) (on ne peut répondre à toutes
les questions métaphysiques) il faut se concentrer
sur son jardincultivons notre jardin le travail eloigne de nos trois
grands maux (problèmes) le vice l'ennui et le besoin
- CL de la plainte de Candide (élégiaque) en décalage
avec la froideur du nègre.
- fin typique du conte (nouvelle aventure)

!!!faire conclusion

LL6 : ODG

Introduction

J’écris pour agir” cette phrase de Voltaire incarne la démarche des philosphes
des Lumières, qui souhaitent éclairer le peuple aux lumières de la Raison. Pourtant
alors que la révolution française a donné naissance à la DDHC, la voix d’une femme
s’élève, celle d’ ODG qui crie à l’injustice envers les femmes. Cette femme considérée
comme illéttrée, occitane, indomptable et imprudente, va faire de ce combat pour
l’égalité sa raison d’être et mourra guillotinée pour avoir oser être féministe et
humaniste. Elle écrit un pastiche de la DDHC, la DDFC , qu’elle adresse à la reine, en
1791. Après avoir écrit ses articles, elle rédige un postambule.

résumé: Dans cet extrait elle appelle les femmes à prendre part au combat
pour l’égalité.

Problématique : comment Olympe de Gouges provoque la colère des femmes


et les pousse à la révolte ? nous allons repondre a cette problematique avec deux
mouvement : le premier de la ligne 1 a 9 : un constat revoltant et pour le deuxieme :
de la l10 à la fin : une incitation (elle pousse à) à la révolte

Mouvement : ligne 1 à 9 : un constat revoltant

a) un appel à ouvrir les yeux


- elle s’adresse à une entité (pastiche/unité et adresse personnelle au
destinataire)
- incitation à ouvrir les yeux (métaphore/impératif)
- le combat pour la justice a commencé sans elles (présent d’énonciation/Cl
auditif, lexique guerre, monde entier)
- combat légitime (mot droit)
b) un constat pessimiste sur l’Ancien Régime
- monde corrompu (énumération des croyances infondées)
- époque révolue (passé proche, négation)
- la nature légitime a repris ses droits (personnification de la nature)
- métaphore Lumière de la raison VS obscurantisme (croyances
infondées) (métaphore)
c) un constat sur l’injustice faite aux femmes
- le monde a changé mais pas pour les femmes (question rhétorique)
- elles ont eu beau s’investir dans les luttes des Lumières (esclavage), (CL
combat, métonymie)
- elles n’ont obtenu aucune reconnaissance, pire: elles ont perdu le
respect (pléonasme)
- registre pathétique: plainte d’ODG (exclamation/question rhétorique)
d) transition du constat à la révolte
- les femmes ont perdu les droits que leur apportait leur statut d’amante
(négation restrictive)
- l’abolition des privilèges a ôté le pouvoir aux maîtresses (avec la
corruption): (question rhétorique)
- maintenant qu’elles n’ont plus rien à perdre, il faut se révolter
(conditionnel)

Mouvement 2 : l10 à la fin : une incitation (elle pousse à) à la révolte

a) la comparaison entre la religion et la politique


- analogie entre Jésus qui s’adresse à Marie et le politicien qui s’adresse à
une femme: l’homme et la femme sont égaux (argument d’autorité)
b) elle fait taire les réticences (les craintes)
- elle imagine les obstacles qu’elles pourraient rencontrer pour anticiper
les solution (sub hypothétique, interrogation “craindre”)
1.les hommes et femmes sont égaux (phrase nominal “tout”)
2. ce combat est légitime (CL juridique “principe”, “raison”)
3. on est plus fort quand on est nombreux (vouvoiement, impératif)
4. on est plus fort quand on est déterminé (adverbe, impératif)
c) elle fait de son postambule un hymne patriotique féministe
- elle ordonne la révolte (CL des verbes à l’impératif)
- une révolte violente (CL de la guerre)
- elle unit les femmes (vouvoiement)
- contre les hommes (CL négatif pour les désigner)
- mais pas pour les soumettre, pour l’égalité (négation “non…mais”,
personnification de la nature)
d) phrase conclusive: (négation restrictive): le seul vrai obstacle c’est leur volonté

Pour conclure, Olympe incite les femmes à se révolter, elle explique que le
monde est en plein changement, les Lumières ont mis un coup de pied aux inégalités,
aux croyances absurdes et, si les femmes veulent aussi tirer partie de cette révolution,
elles doivent se battre pour leurs droits, d’autant plus qu’elles n’ont rien à perdre.
ouverture: Le nègre de Surinam, Candide, Voltaire: lutte contre l’esclavage

LL7 : ODG : un combat universel


Introduction : J’écris pour agir” cette phrase de Voltaire incarne la démarche
des philosphes des Lumières, qui souhaitent éclairer le peuple aux lumières de
la Raison. Pourtant alors que la révolution française a donné naissance à la
DDHC, la voix d’une femme s’élève, celle d’ ODG qui crie à l’injustice envers
les femmes. Cette femme considérée comme illéttrée, occitane, indomptable et
imprudente, va faire de ce combat pour l’égalité sa raison d’être et mourra
guillotinée pour avoir oser être féministe et humaniste. Elle écrit un pastiche
de la DDHC, la DDFC , qu’elle adresse à la reine, en 1791. Après avoir écrit ses
articles, elle rédige un postambule.

Nous allons nous poser la question suivante : En quoi dénonce-t-elle le combat des
colons? , nous allons repondre a cette problematique en 2 mouvement , pour
commencer le mouvement 1: une dénonciation dramatisée et virulente du
comportement des colons et le mouvement 2 sa dénonciation et ses solutions

Mouvement 1: une dénonciation dramatisée et virulente du comportement des


colons
a) Olympe de Gouges réagit à l’actualité politique
- elle fait référence à un décret qui a mis le feu aux poudres dans les
dom-tom (le 15 mai 1791 décret qui accorde à une partie des hommes
de couleur (mûlatres ou métisse) libres l’égalité avec les blancs. (présent
d’énonciation en incise)
- elle dit que cette référence à l’actualité est obligatoire (tournure
impersonnelle): ODG est donc une humaniste qui s’inscrit dans le
combat des Lumières (métonymie de leur projet “raison, humanité”
b) elle dramatise les faits
- elle veut effrayer le lectorat en montrant la barbarie de cette guerre
civile (personnification, anaphore (hypotypose par la tournure
présentative): la nature est un argument d’autorité qui montre que les
actes des colons sont illégitimes.
- elle n’a pas encore désigné ouvertement les colons mais la métonymie
“âmes endurcies” soulignent leur inhumanité; antithèse entre la
philosophie des Lumières et les actions des colons (négation)
- elle évoque la guerre civile entre les esprits éclairés et les colons (CL de
la guerre)
c) les conséquences dévastatrices des actions colons
- elle utilise une métaphore filée de l’incendie pour montrer les effets
criminels et catastrophiques des violences des colons
- elle ménage un suspense quant à l’identité des coupables (tournure
emphatique/tournure impersonnelle): elle condamne donc les actions
du gouvernement français. Par analogie, si le gouvernement est barbare
envers les esclaves, elle dénonce le fait qu’il l’est envers les femmes.
- elle cherche à persuader son lectorat en faisant un portrait péjoratif des
colons qui deviennent des êtres sans coeur et absurdes (discours direct
libre/raisonnement par l’absurde et répétition du mot “sang”): ils se
présentent comme supérieurs et veulent faire un génocide alors qu’ils
sont de la même race. (complément circonstanciel de but:
égoisme/intérêt personnel)

Mouvement 2: sa dénonciation et ses solutions


a) le jugement d’ODG
- elle fait un constat alarmant: se réfère au mythe du bon sauvage (CL de
la famille/superlatif): alors qu’on devrait vivre en harmonie, on
s’entretue (référence arg d’autorité: religion)
- elle souligne la situation tragique des esclaves qui n’ont ni le droit ni la
possibilités de développer leurs qualités humaines (CL privation des
sens)
- ODG avertit les colons, comme elle avait averti la Reine: la répression
des esclaves ne fera qu'aggraver les choses (question rhétorique/Cl de
la malédiction) personne ne peut s’opposer à la liberté légitime
(métonymie)
b) les solutions d’ODG
- seule la loi peut juger un homme, personne d’autres peut lui ôter ses
droits (personnification, vocabulaire juridique, conjonction de
coordination): la loi doit protéger la liberté
- l’extrait se conclut par un verbe au subjonctif qui marque son espoir et
le lien qu’elle établit entre le combat contre l’esclavage et tous les
combats des Lumières pour les minorités dont celui des femmes
(phrase exclamative)

Pour conclure, elle se sert de l’actualité pour donner plus de force aux
conséquences dramatiques des injustices. Qu’elles soient sociales ou raciales, elles
mènent à la guerre et à la violence. Pour les faire cesser, elle donne à voir cette
violence et nous incite à réfléchir sur l’inhumanité et l’illégitimité des injustices.
Ce combat contre l’esclavage rappelle celui de Candide car…

LL8 : altercation avec le taxi (joquet)

Introduction : Introduction : J’écris pour agir” cette phrase de Voltaire incarne


la démarche des philosphes des Lumières, qui souhaitent éclairer le peuple
aux lumières de la Raison. Pourtant alors que la révolution française a donné
naissance à la DDHC, la voix d’une femme s’élève, celle d’ ODG qui crie à
l’injustice envers les femmes. Cette femme considérée comme illéttrée,
occitane, indomptable et imprudente, va faire de ce combat pour l’égalité sa
raison d’être et mourra guillotinée pour avoir oser être féministe et humaniste.
Elle écrit un pastiche de la DDHC, la DDFC , qu’elle adresse à la reine, en 1791.
Après avoir écrit ses articles, elle rédige un postambule.

!!!!!!!!! faire suite de l !intro , problematique et plan

Neuf heures sonnent, et je continue mon chemin : une voiture s’offre à mes regards,
j’y prends place, et j’arrive à neuf heures un quart ; à deux montres différentes, au
Pont Royal. J’y prends le sapin, et je vole chez mon Imprimeur, rue Christine, car je
ne peux aller que là si matin : en corrigeant mes épreuves, il me reste toujours
1

quelque chose à faire, si les pages ne sont pas bien serrées et remplies. Je reste à peu
près vingt minutes ; et fatiguée de marche, de composition et d’impression, je me
propose d’aller prendre un bain dans le
quartier du Temple, où j’allais dîner. J’arrive à onze heures moins un quart
à la pendule du bain ; je devais donc au cocher une heure et demie ;

Mouvement 1 : la situation initiale

a) le cadre spatio-temporel

- CCT : matinée : elle évoque plusieurs moments (CL heures)

- CCL : Paris : elle déambule dans Paris (CL lieu parisien)

b) une journée banale

- Elle évoque sa routine (de son gout pour le bain/son métier d’écrivain
(métonymie)/ses habitudes pour le repas)

- description décousue du programme : à priori anecdote qui ne mène nulle part


(phrases juxtaposées)

- elle prend un taxi (c’est lui qui vient à elle métaphore verbe « offrir »)

c) l’argument d’expérience : une anecdote autobiographique

- un esprit des Lumières : elle s’appuie sur ce qu’elle observe au quotidien


(connecteurs logiques : car, donc)

- les marques de la première personne et de ses humeurs (CL émotions, « je », statut


interne)

- elle redore le métier d’écrivain en montrant qu’il s’agit d’un travail laborieux,
harassant (métaphore « je vole » elle est pressée+métier en continu (subordonnée
hypothétique)
mais, pour ne pas avoir de dispute avec lui, je lui offre 48 sols : il exige plus, comme
d’ordinaire : il fait du bruit. Je m’obstine à ne vouloir plus lui donner que son dû, car
l’être équitable aime mieux être généreux que dupe. Je le menace de la loi, il me dit
qu’il s’en moque, et que je lui payerai deux heures.

Mouvement 2 : élément perturbateur

a) Un cocher corrompu

- Le connecteur logique introduit l’élément perturbateur

- le verbe « exiger » souligne le ton autoritaire du cocher et le chantage par la


métaphore « faire du bruit »

- le CCM montre que cette situation est habituelle dans l’ancien régime : privilège du
cocher : impose son pourboire

b) Un cocher misogyne

- Il fait du bruit et tient tête parce que c’est une femme

- Il prend une décision arbitraire en demandant plus que ce qu’on lui


doit et la méprise par l’ironie « s’en moque » Discours indirect

c) Les réactions d’ODG

-elle offre plus d’abord pour éviter le conflit (négation)

- elle refuse de se laisser faire (verbe obstine)

- elle devient plus agressive (menace)

- démarche éclairée elle fait confiance en la justice, qu’elle oppose à une décision
arbitraire (métonymie loi)

Nous arrivons chez un commissaire de paix, que j’ai la générosité de ne pas nommer,
quoique l’acte d’autorité qu’il s’est permis envers moi mérite une dénonciation
formelle. Il ignorait sans doute que la femme qui réclamait sa justice était la femme
auteur de tant de bienfaisance et d’équité. Sans avoir égard à mes raisons, il me
condamne impitoyablement à payer au cocher ce qu’il demandait. Connaissant
mieux la loi que lui, je lui dis, Monsieur, je m’y refuse, et je vous prie de faire
attention que vous n’êtes pas dans le principe de votre charge. Alors cet homme, ou
pour mieux dire, ce forcené s’emporte, me menace de la force si je ne paye à l’instant,
ou de rester toute la journée dans son bureau.Je lui demande de me faire conduire au
tribunal de département ou à la mairie, ayant à me plaindre de son coup d’autorité.

Mouvement 3 : les péripéties

a) Une justice corrompue et méprisante


- La gradation dans le comportement de plus en plus arbitraire et
autoritaire de l' homme de loi(gradation : de la condamnation à payer à
la menace)

- CL de la justice mais associé à l’arbitraire , les adverbes renforcent le


côté tyrannique (impitoyablement), justice injuste (négation); CL
tyrannie “menace, force, s’est permis”

b) L’ironie d’ODG

- Se moque du ridicule du juge (animal emporté et idiot)

c) Une femme d’action qui impose sa voix

- Enalage : elle parle d’elle à la 3e personne et s’impose en tant qu’auteur


entendu et renommé

- Discours direct : elle n’a pas peur de l’affro(CL du droit)

- Esprit éclairé : elle montre que la justice est de son côté une femme
dans son bon droit qui voit la justice comme un juge objectif et juste
(verbe de parole: pas d’hésitation/verbe “plaindre” CL de la
plainte/comportement illégal “coup”: non réfléchi: satire de l’autorité
en place: dénonce les abus de pouvoir)

D) Haute instance: aspect comique du fait divers: le règlement du cocher prend de


l’ampleur car ODG veut montrer que c’est au quotidien que les femmes sont
méprisées: si elle fait une affaire d’état d’un rien c’est parce que cette anecdote est
une mise en abyme de la condition de la femme

Le grave magistrat, en redingote poudreuse et dégoûtante comme sa conversation,


m’a dit plaisamment : cette affaire ira sans doute à l’Assemblée Nationale ? Cela se
pourrait bien, lui dis- je ; et je m’en fus moitié furieuse et moitié riant du jugement de
ce moderne Bride- Oison, en disant : c’est donc là l’espèce d’homme qui doit juger
2

un peuple éclairé !

Mouvement 5 : effet de chute

- portrait comique et ridicule (comparaison)


- tout au long de cet apologue, nous avons vu l’aspect divertissant de
l’historiette: rebondissements/enchainement rapide des faits/tension
dramatique: suspense/registre ironique qui trouve son apogée dans l’effet de
chute: héritage classique: plaire et instruire/ échange à la fois véhément et
comique: ton de l’anecdote entre les deux: question rhétorique: il se moque
d’elle mais la référence au juge absurde dans Molière crée un échange
comique proche de la stichomythie. Elle compte mener tous ses combats,
même les moindres jusqu’au bout: c’est ce qu’incarne sa DDFC qui ira
justement devant l’Assemblée!
- raisonnement inductif: cette anecdote plaisante a pour but d’amener une satire
de la société: la révolution française menée par les Lumières (métonymie
“éclairé”) n’a pas fini son combat. Ce dernier sera repris par Hugo dans le
dernier jour d’un condamné (métaphore du briquet) “espèce d’homme” remet
en cause son humanité, l’associant au monstre: inhumanité de ses réactions
non civilisées

Pour conclure, ODG utilise le genre de l’apologue, hérité des moralistes classiques,
pour dénoncer les abus de pouvoir de l’ancien régime. Au delà de son combat
féministe, ODG lutte pour une justice éclairée, objective et impartiale. Cette anecdote
comique devient une mise en abyme de son livre. Cette injustice qui devrait être
portée à l’Assemblée le sera véritablement grâce à la DDFC, mais encore faut-il qu’on
l’entende…

LL9 : Manon lescaut

!!!!!!faire introduction , problematique et plan

“Elle s'assit. Je demeurai debout, le corps à demi tourné, n'osant l'envisager directement. Je
commençai plusieurs fois une réponse, que je n'eus pas la force d'achever. “

Mouvement 1: Du silence aux reproches


- dialogue muet: la position de Manon: Elle est assise comme le montre le verbe au
passé simple: action soudaine: elle veut discuter, se soumet à lui/la position de DG: il
reste debout comme le montre l’adjectif “debout” et le CCM de manière “demi-
tourné”: il est fermé à la discussion (refus du dialogue) et feint de dominer Manon
- une fausse domination:Il refuse le dialogue parce qu’il ne veut pas céder à la
tentation comme le montre les phrases négatives et le verbe de crainte “oser”
- la souffrance de DG: il est mal à l’aise, bouleversé, il souffre et tente de dissimuler
cela par ses silences mais ses tentatives échouées pour parler témoigne de sa
souffrance (exagération, antithèse)
- le statut interne “je” montre que nous sommes dans les pensées de DG, il rapporte la
discussion donc on peut s’interroger sur les réelles intentions de Manon: tension
dramatique

Enfin, je fis un effort pour m'écrier douloureusement : Perfide Manon ! Ah ! perfide !


perfide ! Elle me répéta, en pleurant à chaudes larmes, qu'elle ne prétendait point justifier sa
perfidie. Que prétendez-vous donc ? m'écriai-je encore. Je prétends mourir, répondit-elle, si
vous ne me rendez votre cœur, sans lequel il est impossible que je vive. Demande donc ma
vie, infidèle ! repris-je en versant moi-même des pleurs, que je m'efforçai en vain de retenir.
Demande ma vie, qui est l'unique chose qui me reste à te sacrifier ; car mon cœur n'a jamais
cessé d'être à toi.

Mouvement 2: un échange passionné


a) la souffrance de DG
- l’affronter verbalement est une souffrance (adverbe)
- réquisitoire (discours d’accusation) contre Manon, il lui reproche ses
trahisons, son infidélité par la répétition et l’exclamation: il hurle sa
douleur: ponctuation expressive.
b) la souffrance de Manon
- elle exprime sa souffrance par ses pleurs hyperbole
- elle se positionne en martyr (phrase négative)
- discours indirect: paroles rapportées par DG ce qui montre qu’il ne
croit pas à sa plaidoirie (discours de défense).
c) la colère de DG face à une Manon désolée
- la phrase interrogative: il l’agresse verbalement montrant que tous les
torts viennent d’elle
- l’exclamation témoigne de sa colère
- Manon évoque sa mort: elle le supplie de rester (hyperbole/négation) ,
chantage affectif
d) la colère comme aveu
- sa colère témoigne de son amour et du fait que cette dispute n’est que le
témoignage de leur amour: impératif, phrase exclamative et insulte
- sa gestuelle est aussi sa façon de montrer qu’il cède à cet amour nocif:
parler et pleurer c’est avouer qu’il l’aime: dramatisation de la scène par
la violence des sentiments
- l’aveu: la dispute se clot par l’aveu véritable de son amour: la
métonymie “coeur” montre qu’il refusait bien l’échange, au début, de
peur de lui montrer combien il l’aime et lui appartient. proposition
coordonnée: tournure emphatique “car”

A peine eus-je achevé ces derniers mots, qu'elle se leva avec transport pour venir
m'embrasser. Elle m'accabla de mille caresses passionnées. Elle m'appela par tous les noms
que l'amour invente pour exprimer ses plus vives tendresses. Je n'y répondais encore qu'avec
langueur.

mouvement 3: les caresses de Manon


a) la persuasion de Manon par la tendresse de ses gestes
- le champ lexical de l’attention
- les adjectifs “vives, passionnées” montrent qu’elle se emportait par ses
émotions et son amour passionnel (marque de sincérité?): point de vue interne:
dramatise la scène est-elle sincère?
- les hyperboles: attaque de caresses
b) la résistance et la débacle de DG
- les verbes au passé simple montrent que DG vit la situation comme un échec,
elle domine la situation physiquement et moralement
- la négation restrictive (ne que) témoigne de sa défaite puisqu’il lutte encore un
peu mais s’avoue vaincu
- le nom commun “langueur” témoigne de sa résistance fébrile

Quel passage, en effet, de la situation tranquille où j'avais été, aux mouvements tumultueux
que je sentais renaître ! J'en étais épouvanté. Je frémissais, comme il arrive lorsqu'on se trouve
la nuit dans une campagne écartée : on se croit transporté dans un nouvel ordre de choses ; on
y est saisi d'une horreur secrète, dont on ne se remet qu'après avoir considéré longtemps tous
les environs.
Mouvement 4: l’analyse de DG
a) la transition entre deux situations
- le passé serein à Saint-Sulpice et l’avenir périlleux avec Manon
- il est aspiré par l’inconnu, par le danger comme le montre les comparaisons et
métaphores
b) le sentiment d’effroi de DG
- CL de la peur il est effrayé à l’idée de lui céder à nouveau
- la dramatisation de la scène il transforme ces retrouvailles en l’annonce d’un
avenir apocalyptique

!!!!faire conclusion

LL10 :

éléments d’introduction:
- contexte historique: Louis XIV mécène de Molière
- mouvement: plaire: classique et baroque
- biographie: Molière: meurt à la 4e représentation: il dénonce les médecins (autre
oeuvre: le médecin malgré lui)
- présenter l’oeuvre
- présenter l’extrait:
LIRE
- Pb: en quoi est ce un éloge paradoxal?
- Plan

Au XVIIe siècle,la France est sous le règne de Louis XIV,. C'est dans ce contexte se
distingue deux mouvement le classique et le barroque . Molière, dramaturge de génie, qui
bénéficie du mécénat du roi pour donner vie à, "Le Malade Imaginaire" va faire de nombreuse
representation pour en donner sa mort a la 4e representation. Il denoncais les medecin comme
dans l’œuvre les medecin malgre lui

"Le Malade Imaginaire" est une comédie ballet de Molière représentée en 1673. Elle met en
scène un hypocondriaque, Argan, obsédé par sa santé et les médecins. Dans cette scene
Toinette, la servante d'Argan, se déguise en médecin pour se moquer de son maître. Elle
parodie les consultations médicales de l'époque en prescrivant des remèdes absurdes
Nous allons nous poser la question suivante en quoi est ce un eloge paradoxal ? et nous
repondrons avec 3 mouvements et une conclusion

ll1/ scene 5 acte 2


ARGAN
Allons, vite, ma chaise, et des sièges à tout le monde. Mettez-vous là, ma fille. Vous voyez,
monsieur, que tout le monde admire monsieur votre fils; et je vous trouve bien heureux de
vous voir un garçon comme cela.
Mouvement 1: Argan met en scène son spectacle
a) comme un chef d’orchestre il place son public
- impératif: il est autoritaire
- la mise en abyme : cl du décor
- il semble inviter une foule de monde (comme si le public était invité)
- hypotypose par le polyptote “voir”
b) il est excité à l’idée de créer cette rencontre
- adverbe de rapidité
- modalisateur et “heureux”
c) parodie du langage précieux
- il exagère son éloge et la mise en scène

Mouvement 2: l’éloge paradoxal


Monsieur, ce n’est pas parce que je suis son père; mais je puis dire que j’ai sujet
d’être content de lui,
marque de respect vis-à-vis du père : apostrophe, langage précieux : formule de politesse :
surjoué : comique de mots
parodie du langage précieux : usage de la négation et annonce le comique puisqu’il dit qu’il
va être véritablement sincère : or cela signifie qu’il pense vraiment que son fils est bête.
et que tous ceux qui le voient, en parlent comme d’un garçon,
qui n’a point de méchanceté. Il n’a jamais eu l’imagination bien vive, ni ce feu
d’esprit qu’on remarque dans quelques-uns; mais c’est par là que j’ai toujours bien auguré de
sa judiciaire 1, qualité requise pour l’exercice de notre art.
euphémisme : il tente de faire l’éloge de son fils, mais on comprend très vite qu’il va faire
l’éloge de sa stupidité : la négation sous entend qu’il n’a d’autres qualités que d’être gentil.
Comique de situation
multitude de négation : hyperbole+métaphore : montre que le père ne peut décrire son fils
avec des phrases affirmatives, il tente de transformer ses défauts en qualité : il est lent d’esprit
proposition coordonnée qui marque l’opposition : le père Diafoirus explique que cette lenteur
d’esprit est la qualité première d’un bon médecin, il veut faire passer cela pour une preuve
d’une réflexion précise et murie, or, il ne fait que donner une piètre image de la médecine. Il
veut sublimer la médecine mais en réalité il montre que c’est une vaste comédie.
Lorsqu’il était petit, il n’a jamais été ce qu’on appelle mièvre 2 et éveillé.On le voyait
toujours doux, paisible et taciturne, ne disant jamais mot, et ne jouant jamais à tous ces petits
jeux que l’on nomme enfantins.
Analepse : qui introduit le retour sur le parcours scolaire de Thomas.
En rose : adjectifs qualificatifs soulignant le manque de vivacité d’esprit du fils. Antithèse
entre lui et les autres enfants. Pour valoriser son fils, le père va essayer de rabaisser les
autres : (en gris) : il veut faire croire que son fils était plus mature que les autres, or, il ne fait
qu’insister sur le fait qu’il était isolé, marginal, il avait le comportement d’un enfant
mentalement lent.
En vert : on retrouve une multitude de phrases négatives hyperboliques qui provoquent un
comique de situation puisque le père accentue la différence entre lui et les autres enfants,
soulignant le problème de son fils.
On eut toutes les peines du monde à lui apprendre à lire;
Hyperbole : le père Diafoirus souligne les difficultés scolaire de l’enfant : il était si bête qu’il
rencontrait déjà des difficultés lorsqu’il a fallu apprendre les notions de base : ici, lire :
comique de caractère : il incarne l’idiotie.
et il avait neuf ans, qu’il ne connaissait pas encore ses lettres. Bon, disais-je en moi-
même:
même le père semble désespéré par son fils, les paroles rapportées au discours direct provoque
un comique de situation : le père semble oublier qu’il est là pour vanter son fils.
les arbres tardifs sont ceux qui portent les meilleurs fruits. On grave sur le
marbre bien plus malaisément que sur le sable; mais les choses y sont conservées
bien plus longtemps; et cette lenteur à comprendre, cette pesanteur d’imagination,
est la marque d’un bon jugement à venir.
Deux métaphores qui ont pour but de valoriser le fils, mais en réalité, elles ne font
qu’accentuer le travail laborieux qu’il a du fournir pour dépasser sa bêtise. Encore une fois, il
tente de cacher la stupidité de son fils par un langage précieux, mais la lourdeur des
allitérations « pesanteur », « lenteur », « marbre » accentue le comique de la scène : le fils n’a
rien d’un honnête homme éloquent, gracieux, cultivé, vif d’esprit. C’est un éloge paradoxal.

Lorsque je l'envoyai au collège, il trouva de la peine; mais il se raidissait contre les difficultés;
et ses régents se louaient toujours à moi de son assiduité et de son travail.
Subordonnée circonstancielle de temps : dernier temps dans le parcours scolaire de Thomas
Diafoirus puisqu’il entame ses études de médecine.
Euphémisme : pour dire qu’il a des difficultés à l’école ; proposition coordonnée d’opposition
: antithèse : le père essaie de compenser l’image dévalorisante d’un fils nul à l’école en
mettant le fait qu’il est combattif, c’est un garçon vaillant déterminé à réussir ; comique de
caractère par la remarque des enseignants qui montre que ce garçon n’a que sa détermination
pour lui.

Enfin, à force de battre le fer,


Le connecteur logique « enfin » montre que même le père n’y croyait plus. Métaphore qui
souligne le fait que ses études ont été une véritable torture pour les deux Diafoirus.
il en est venu glorieusement à avoir ses licences;
Registre épique: les études du fils sont un périple, une odyssée presque impossible. Décalage
comique. adverbe : comique de mots : cet adverbe est long, le père veut insister sur le mérite
de son fils mais en réalité il ne fait que souligner les difficultés monumentales qu’il a
rencontrées.
et je puis dire, sans vanité que
comique de situation : le père n’a de toute façon pas de quoi se vanter d’un fils qui réussit
sans talent et de justesse.
, depuis deux ans qu'il est sur les bancs, il n'y a point de candidat qui ait fait plus de bruit que
lui dans toutes les disputes de notre école.
Phrase négative et hyperbolique : tend à souligner la particularité du fils, un talent qu’il aurait.
Comique de caractère : le fils « fait du bruit » non pas parce qu’il dit des choses intelligentes
mais parce qu’il dit des choses bêtes, ce que démontre la phrase suivante.
Il s'y est rendu redoutable; et il ne s'y passe point d'acte3 où il n'aille
argumenter à outrance pour la proposition contraire. Il est ferme dans la dispute, fort comme
un Turc sur ses principes, ne démord jamais de son opinion, et poursuit un raisonnement
jusque dans les derniers recoins de la logique.
CL de la force, animalisation de Thomas (qui en plus n’a rien d’un homme viril), il le présente
comme un lion prêt à attaquer. Sauf que ces phrases précieuses sont ridicules puisque Thomas
s’acharne à dire le contraire de ce que disent ses camarades même si ce qu’ils disent est juste.
L’objectif est de faire l’éloge de la détermination de son fils mais il ne fait que blâmer sa
bêtise.
Mouvement 3 : une satire de la médecine
Mais, sur toute chose, ce qui me plaît en lui, et en quoi il suit mon exemple, c'est qu'il
s'attache aveuglément aux opinions de nos anciens, et que jamais il n'a voulu comprendre ni
écouter les raisons et les expériences des prétendues découvertes de notre siècle4 touchant la
circulation du sang et autres opinions de même farine.
tournure emphatique: le père mènage une tension dramatique, un effet de chute: il semble
annoncer la cerise sur le gâteau, la qualité qui rend Thomas incroyable. Il ajoute qu’en plus
cette qualité est héréditaire, il présente cela comme un argument d’autorité. Sauf que la chute
est absurde.
l’adverbe “aveuglément” insiste sur la bêtise du fils et du père qui incarnent les mauvais
médecins. Finalement quand on lit le dernier mouvement on a un portrait du médecin très
négatif: un médecin est un savant qui a appris bêtement par coeur ses leçons, les récite même
quand elles sont idiotes et ne cherchent pas à améliorer son art.
la négation “jamais”, “n’a”, “ni”: souligne le refus de la modernité scientifique, présentée
comme saugrenue, absurde (fake news) : “prétendues”, “farine”. Il achève de ridiculiser son
fils, puisqu’il montre que ce n’est pas un bon médecin.
Molière critique les médecins mais aussi les auteurs classiques qui refusent toute forme de
modernité et s’attachent aveuglément à reproduire les oeuvres des anciens.
Pour conclure, cette tirade a plus d'une fonction, elle défend l'idéal de
l'honnête homme: mesuré et concis par un portrait inversé: la démesure, la
préciosité, la fausse éloquence, la prétention. Molière fait un portrait
absolument pas galant qui ne risque pas de séduire Angélique.

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