Séance 6, corrigé journal lecture 2

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Séance 6 – I

Journal de lecture 2 :
de « Les réparties de Nina » à « Rages de Cesars »

« Les reparties de Nina »


1. En quoi ce dialogue amoureux est-il surprenant ?
 La prise de parole est déséquilibrée. L’effet de chute est produit par l’unique intervention de
Nina.
 La déclaration amoureuse du poète s’oppose aux préoccupations plus matérialistes de Nina (cf
v. 108).
 Le langage est familier et oral (« hein, tiens !, que tu sais… »).
 Le cadre est trivial, peu romantique : « une vache fienterait », « le jambon aux fourchettes »,
les fesses luisantes et grasses/D’un gros enfant », « ces taudis ».
2. Quelle évolution constatez-vous dans l’emploi des temps verbaux ? Commentez.
Dans les 14 premières strophes, le poète emploie le conditionnel présent pour imaginer les
actions amoureuses qui pourraient de s’écrouler dans la journée (= hypothèse). À partir du vers
57, il évoque le retour et emploie le futur de l’indicatif qui ancre les actions dans le réel.
3. Quels éléments permettent de mettre en place un lyrisme original ?
 L’alternance des différents mètres courts (octosyllabes et tétrasyllabes) qui donnent un
rythme sautillant, allègre.
 L’importance accordée aux différents sens et en particulier à la vue.
 L’utilisation modérée de la 1ère personne au profit du « nous » ou d’éléments naturels
personnifiés semblant agir à la place du poète : « Quand tout le bois frissonnant saigne/ Muet
d’amour », « Riant au vent vif qui te baise / Comme un voleur. »

« À la musique »
1. Selon vous, qui est la cible de cette satire ? Relevez et expliquez le passage qui vous paraît le plus
satirique.
Le poète ridiculise les bourgeois, en les caricaturant. Ex : « Tous les bourgeois poussifs
qu’étranglent les chaleurs / Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses » : ils sont représentés
comme des êtres contraints et étriqués dans leurs habits comme dans leurs habitudes de vie ; ce
sont des êtres bornés.
2. Quel est l’intérêt de la diérèse du vers 15 ?
Cette diérèse permet d’étirer l’adverbe « sérieusement » afin de tourner en ridicule les bourgeois
trop sérieux et faire sentir l’ironie du poète.
3. À partir de quel vers Rimbaud cesse-t-il sa description des bourgeois ? À quoi s’attache-t-il alors ?
À partir du vers 21, des catégories sociales modestes ou marginales sont évoquées : « les
voyous », « les pioupious », « les bonnes », et le poète lui-même, qui se compare à un étudiant
« débraillé ». Cette évocation des corps libres et alertes forme une antithèse avec celle des
bourgeois, enfoncés dans leurs habits et leur confort matériel.

« Les Effarés »
1. Observez les vers et les strophes utilisés. Quel est l’effet recherché ?
Le poème est composé de douze tercets aux verts courts et décroissants : octosyllabes et
tétrasyllabes, qui donnent un effet de dénuement et d’amenuisement.
2. Quelle émotion Rimbaud veut-il susciter ?
Il cherche à susciter notre pitié, voire notre indignation. Le contraste entre la misère des enfants
et l’opulence de la boulangerie installe une tonalité pathétique.
3. Quels aspects de la caractérisation des enfants peuvent étonner ? Quel est le but recherché ?
Le poète emploie une métonymie familière réduisant les enfants à leurs « culs en ronds ».
Au vers 28, il les animalise en parlant de « leurs petits museaux roses ».
 Ces caractérisations triviales et familières témoignent d’une émancipation face au langage
poétique soutenu et du désir de choquer les biens-pensants.

« Roman »
1. Selon vous, pourquoi le poète n’utilise pas le pronom personnel « je » ?
Le poète utilise le pronom indéfini « on » afin que les lecteurs puissent plus facilement
s’identifier.
2. Relevez les éléments du cadre spatio-temporel et commentez.
Relevé : « un beau soir ; des cafés ; la promenade ; les bons soirs de juin ; la ville ; nuit de juin ;
jusqu’au mois d’août ; un soir ; ce soir-là ; aux cafés ».
Ces éléments évoquent le thème romantique de la nuit estivale, propice aux ébats amoureux.
3. Comment le langage du poète révèle-t-il qu’il ne se prend pas au sérieux ?
Le poète insère des expressions triviales ou familières peu poétiques (« foin des bocks et de la
limonade ») ; la répétition de l’adjectif « petit » pour caractériser le décor (« petit chiffon, petite
branche »), les sensations (« comme une petite bête ») ou la jeune fille (« petits airs
charmants »), montre que le poète prend ses distances avec les élans et l’exaltation romantiques.
Le poète se dédouble de manière ironique avec l’emploi du « vous », autodérision face à ses
premières amours : « vous êtes amoureux… ».
4. Comment est-on, selon vous, lorsqu’on a dix-sept ans ? Justifiez votre réponse.

« Morts de Quatre-vingt-douze… »
1. Relevez deux procédés permettant de faire l’éloge des combattants de la Révolution française.
 L’hyperbole soulignée par l’enjambement : « Calmes, sous vos sabots, brisiez le joug qui
pèse / Sur l’âme et le front de toute humanité » (v. 3-4) ;
 Les apostrophes lyriques mises en valeur par les majuscules et l’anaphore, exprimant
l’admiration devant les grandes victoires de l’armée révolutionnaire : « Morts de Valmy,
Morts de Fleurus, Morts d’Italie » (v. 10).
2. Selon Rimbaud, pourquoi est-il inacceptable que les Cassagnac se servent du souvenir des
combattants de la Révolution française ?
Rimbaud considère Napoléon comme un tyran ; il lui paraît donc scandaleux que les Cassagnac se
servent du souvenir des combattants de la liberté pour une propagande patriotique au service
d’un tyran.
3. « Fait à Mazas, 3 septembre 1870. » En vous aidant de la bio de Rimbaud, dites en quoi cette
précision est significative.
Rimbaud écrit ce poème au moment où il est enfermé dans la prison de Mazas pour avoir fugué
et pris le train sans billet. Il ressent donc très fortement le sentiment de l’oppression.

« Le Mal » (cf analyse linéaire)

« Rages de Césars »
1. À quel moment précis de la guerre Franco-prussienne ce poème fait-il référence ? Justifiez.
Ce poème évoque la capture de Napoléon III par les prussiens lors de la défaite de Sedan. Cet
événement entraînera la fin de l’Empire.
2. Relevez et expliquez le passage qui vous paraît le plus satirique sur l’empereur Napoléon III.
 Le héros guerrier apparaît comme un être méditatif et inactif, aux pensées futiles : « L’homme
pâle repense aux fleurs des Tuileries » (v. 3) ;
 Dans la 2ème strophe, on note le lexique de l’orgie pour caractériser le pouvoir du tyran et
l’allégorie de la bougie dont il éteint la flamme (« Je vais souffler la Liberté / Bien
délicatement, ainsi qu’une bougie ! » v. 6-7).
3. Quel est l’effet produit par le pluriel du titre ?
La figure de l’empereur romain, César, incarne le pouvoir autoritaire. Le pluriel amplifie la
dénonciation : Napoléon III devient le symbole de tous les tyrans, tous les oppresseurs.

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